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דברים Deutéronome VI 9 : מזזות mézouzotes

 

Ces extraits sont issus d'un vaste travail, non encore publié, qui est une étude des commandements (en plus du livre "La Bible Plus Justement").
L'étude n'est pas finalisée. Elle ne le pourrait sans les manuscrits originaux légués par Moïse, voire d'autres complétant les siens. L'humanité ne dispose aujourd'hui que de copies, toutes plus ou moins susceptibles d'erreurs.
Les buts recherchés sont le rétablissement d'une connaissance plus juste de la Foi d'Israël ou israélisme, et une mise en pratique plus juste de ce qu'elle demande.

En hébreu, un commandement se dit מצוה une mitsva. Des commandements מצות des mitsvot.

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דברים Deutéronome VI 9
וכתבתם על מזזות ביתך ובשעריך
"Et tu les écriras sur les "montants" de ta maison et à tes entrées"



Introduction.
Quelques termes :
En hébreu biblique, une מזזה "mézouza" ("mézuza" ou encore "mezuza") est l'un des deux montants verticaux d'un chambranle de porte.
Les deux montants verticaux portent le משקוף "mashkof", soit le linteau, qui est la partie horizontale posée sur les deux מזזות "mézouzott".
מזזות
"mézouzotes" est le pluriel de מזזה "mézouza".
(Autres orthographes souvent employées : mézuza, mézuzot, mézuzoth, mézuzote, mézouzah, mézuzah, mézouzoth, mézouzotes, etc.).

En résumé, la Tora (en français le "Pentateuque") demande aux Israélites (ne pas confondre Israélites et Juifs) d'écrire quelques mots ou passages de Tora aux entrées, notamment aux entrées des habitations.

Concernant le judaïsme : le judaïsme n'emploie pas le terme "mézouza" au sens propre biblique, mais pour parler d'un objet, un cylindre ou boîtier, en lequel se trouve un texte manuscrit sur un parchemin (peau animale), puis roulé et introduit dans le cylindre ou boîtier.
Cet objet est une interprétation. Le texte biblique n'en parle pas, mais parle d'écrire sur les "mézouzott".

Du texte biblique, en שמות Exode, XXI, 6, et en דברים Deutéronome, VI, 9, l'on comprend que les מזזות "mézouzotes", les "montants verticaux" d'une entrée, avaient une certaine valeur culturelle.
Avant l'institution de ce commandement (un commandement se dit en hébreu une "mitsva) il était peut-être d'usage, à l'époque biblique, d'écrire sur les מזזות "mézouzotes", d'où cette mitsva qui demande que ce soit des écrits issus de la Tora.
Par cet accomplissement, les מזזות "mézouzotes", peut-être supports traditionnels et culturels, seraient devenues alors les supports d'un acte de Foi.

* * * * * * *

La מצוה mitsva (le commandement)
Rappel :
Cette mitsva parle de
מזזות "mézouzotes".
Le mot מזוזה "mézouza" (au pluriel : מזזות "mézouzotes") désigne chacun des deux montants verticaux qui soutiennent le משקוף "mashkof", c'est à dire le linteau. (Une מזוזה "mézouza" = un montant vertical. Il faut deux montant verticaux pour soutenir un linteau). Ces trois parties (deux montants + un linteau) composent un chambranle de porte.

Il convient d'observer que l'énoncé de la mitsva emploie le mot בית "maison"
על מזזות ביתך "sur les montants de ta maison"
ce qui est à distinguer de חדר "chambre", dont ne parle pas cette mitsva. (Pour l'emploi du mot חדר "chambre", se référer à Genèse XLIII 30 ; Exode VII 28 ; Deutéronome XXXII 25).
Cette mitsva concernerait donc les montants verticaux des chambranles d'entrée des maisons. Les חדרים "chambres" ne seraient pas concernées par cette mitsva, contrairement à ce qui a été affirmé et pratiqué par le judaïsme (religion rabbinique autre que la Foi d'Israël).
Cette idée, à propos de l'entrée d'une maison, se confirme par la suite du verset qui demande d'écrire aux שערי "entrées" (autres entrées que celles de sa maison, comme, par exemple, les entrées des villes). Elle se confirme aussi à l'observation du verset Exode XII 7, qui, lors du départ d'Egypte, demandait aux Israélites une marque sur les "deux" montants verticaux des maisons. En précisant "deux", cette partie du Texte indique qu'il ne peut s'agir que de deux montants verticaux bien précis. On ne peut alors penser qu'à ceux de l'entrée de la maison, excluant donc les chambranles intérieurs de la maison.
Enfin, pour confirmer encore l'idée de devoir écrire sur les montants de l'entrée de sa maison, et non sur ceux des pièces intérieures, l'on peut encore penser au cas d'une habitation simple, composée d'une seule salle, comme l'étaient certainement bien des habitations de l'époque biblique. Dans un tel cas, pour se conformer à cette mitsva, et l'accomplir sur les מזזות "mézouzotes" "les montants", c'est à dire en tenant compte aussi du pluriel qu'elle emploie avec le mot מזזות "montants", il n'y a alors qu'une seule solution possible : celle d'écrire sur les deux montants de l'entrée (et non sur un seul montant comme l'a prétendu et pratiqué le "judaïsme rabbinique", religion égarée).

Le pluriel מזזות "mézouzotes" "montants" désigne donc les deux "montants" qui soutiennent le linteau d'une entrée. L'écrit doit se trouver sur chacun de ces deux montants. Et, en tenant compte encore des versets Exode XII 7 et suivants, ceux-ci apprennent que c'est sur les faces extérieures des "montants" que cette mitsva s'accomplit.

NB : puisque cette mitsva s'accomplit sur les montants verticaux de l'entrée d'une maison, si une maison a plusieurs entrées, cette mitsva s'accomplit à chaque entrée disposant de מזזות "mézouzotes" "montants".

Le mot בית "maison" ne doit pas être pris dans le sens de "maison ou construction individuelle ou indépendante". Dans le cas d'une construction à usage collectif, partagée en appartements, cette mitsva s'accomplit à l'entrée de l'appartement qui est le sien (ביתך "ta maison").
Elle s'accomplit aussi à l'entrée de la construction (immeuble partagé en appartements), en vertu des mots בשעריך "à tes entrées" (toutefois il peut être difficile ou impossible de s'y conformer en dehors du pays d'Israël, comme lors du long exil du peuple d'Israël).

Dans le passé, il fut demandé par le judaïsme de fixer un manuscrit, fait exclusivement par un scribe spécialisé. Dans cette religion rabbinique, le manuscrit était composé de certaines parties précises du Pentateuque, choisies par de prétendus "savants" et autres "décisionnaires religieux" de la religion rabbinique. Ce manuscrit était ensuite roulé, rendu donc totalement illisible, puis placé dans un cylindre ou boîtier. Ce cylindre ou boîtier devait ensuite être fixé sur un seul des deux montants verticaux, non seulement à l'entrée d'une habitation mais aussi aux chambres et pièces principales intérieures (ce qui était totalement erroné, cf. ci-avant).
L'énoncé de cette mitsva n'indique pas qu'il doit s'agir de copies manuscrites, ni ne précise quelle partie de la Tora doit être écrite (la réponse à cette question est raisonnée dans ce qui suit). Par ailleurs, d'autres règles étaient imposées aux scribes (immersion purificatoire, par exemple). De telles règles étaient aussi imaginaires que contraires à la Tora, qui ne les demande pas (la Tora demande au contraire de ne rien lui ajouter ni lui soustraire).
Il n'est pas demandé non plus de faire appel à un scribe, spécialisé ou non. Chacun peut, voire doit, accomplir cette mitsva, en s'appliquant à bien reproduire le texte qu'il écrira sans faute.
Pour la réalisation de cet écrit, un procédé mécanique est tout à fait possible, la lisibilité du texte et sa fidèle reproduction sont plus importantes que les règles ésotériques et mystiques qui ont été inventées par le rabbinisme dans le passé. Le rabbinisme s'est montré, en outre, incapable de comprendre et bien accomplir ce qui a été demandé. Malheureusement le cas de cette mitsva n'est pas exceptionnel mais noyé parmi de nombreux autres.

Il est possible d'écrire directement sur les "montants" de l'entrée, et dans ce cas il faudra éventuellement utiliser une encre ou peinture qui résiste aux intempéries (si cette entrée y est exposée). Il est aussi possible d'écrire sur un support (papier, parchemin, cuir, bois, métal, matière plastique...) qui sera ensuite fixé ou collé sur les "montants", l'essentiel étant qu'un extrait issu de la Tora soit inscrit sur chacun des deux "montants".

NB : des erreurs de réécriture du Texte de siècle en siècle peuvent avoir altéré le Texte actuellement connu. Le choix du texte à écrire sur les "montants" des entrées est donc un choix délicat.
Il est préférable d'éviter les passages qui contiennent le Tétragramme (nom divin de quatre lettres) parce que celui-ci est un substitut (ce sujet est développé dans "La Bible Plus Justement", en commentaires de l'Exode, III, 15).

La lisibilité semble importante. En se basant sur un exemple de la vie courante, comme celui d'écrire "défense d'entrer", rouler l'écrit et le placer dans un cylindre, comme ce fut demandé dans la religion rabbinique, ne servirait à rien. Nul ne pourrait lire le panneau "défense d'entrer", et entrerait.
De même, pour l'accomplissement de cette mitsva, une lisibilité et une visibilité suffisantes sont importantes, sans non plus s'y employer outre mesure.

Il n'est pas précisé ce qui doit être écrit. La forme expressive de cette mitsva est imprécise, ce qui est souvent observé dans le Livre du Deutéronome (relatives imprécisions et métaphores, se reporter aux commentaires des mitsvot Deutéronome IV 09, Deutéronome VI 05, Deutéronome VI 07).
Sur la base du verset 6 qui commence le propos, il est demandé d'écrire :
הדברים האלה אשר אנכי מצוך היום
"ces choses là, que je t'ordonne aujourd'hui".
Cependant, ce que sont "ces choses là" n'est pas explicitement indiqué.
En se référant au verset Deutéronome VI 2, quelques lignes avant l'actuelle mitsva, celui-ci exprime aussi les mots :
אשר אנכי מצוך
"ce que je t'ordonne".
"Ce que je t'ordonne" est dit à propos de ce qui précède (en ce même verset Deutéronome VI 2), soit à propos de :
את כל חקתיו ומצותיו
"toutes Ses lois et Ses commandements"
c'est à dire ceux de l'Eternel (cf. : verset précédent Deutéronome VI 1).
En conséquence, ce qui serait à écrire sur les "montants", aux entrées, serait les Lois et Commandements ordonnés par l'Eternel, et qui sont rapportés dans la Tora.
Ce serait donc toutes les Lois et tous les Commandements qu'il faudrait écrire sur les "montants", mais, matériellement, cela semble infaisable.
En tenant compte de la difficile faisabilité matérielle, voire de l'impossibilité matérielle, cette mitsva pourrait éventuellement être accomplie en laissant à chacun le choix de ce qu'il voudra écrire parmi les Lois et les Commandements de l'Eternel. Chacun choisissant une partie différente, selon ce que son cœur ou sa personnalité lui inspire, l'ensemble d'Israël pourrait alors porter à ses entrées l'ensemble des Lois et Commandements.

NB : aux Lois et Commandements, le verset Deutéronome VI 1 ajoute aussi les משפטים "voies de jugement" "principes" ou "préceptes".
Pour l'accomplissement de cette mitsva, tout ce qui a été demandé ou instruit par l'Eternel pourrait être écrit. Cependant, compte tenu des difficultés rencontrées dans le livre du Deutéronome, il serait prudent de choisir ces parties en livres précédents (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres), et, ce, contrairement encore à ce qui fut choisi par les "autorités religieuses" rabbiniques (religion égarée), qui ont choisi d'inscrire les versets Deutéronome VI 4-9 où est demandée cette mitsva, et Deutéronome XI 13-21. Les premiers et les seconds ne répondent pas vraiment à ce qui est demandé, puisqu'ils contiennent des propos deמשה Moïse, et non des Lois et commandements de l'Eternel. Et les seconds sont en plus douteux (ils sont susceptibles d'avoir été mal réécrits ou mal reconstruits au fil des siècles. Lire "la Bible plus justement" à propos de ces versets).

Les versets Exode XX 3-17 sont un exemple simple de ce qui pourrait être écrit. Ils peuvent être écrits en totalité ou pris par parties thématiques. Par exemple, il pourrait être écrit sur un "montant" :
זכור את יום השבת לקדשו
"souviens toi du jour du Shabatt pour le sanctifier"
et sur un autre "montant" :
לא תנאף
"ne commets pas d'adultère"
Écrire ces quelques mots, suffirait à se conformer à l'actuelle mitsva.
Ces versets suggérés en exemple ne sont pas les seuls. Il y en a dans tous les livres de la Tora (pour rappel : il y a cependant des difficultés concernant le livre du Deutéronome).

Il convient d'écrire le texte entier d'une Loi ou d'un Commandement sans en amputer une partie et le/la déformer ainsi.
Dans l'exemple ci-dessus, écrire :
זכור את יום השבת "souviens toi du jour du Shabatt" serait incomplet
Il faudrait écrire la totalité de son texte :
זכור את יום השבת לקדשו
"souviens toi du jour du Shabatt pour le sanctifier".

Il semble préférable de respecter l'ordre du Texte en mettant sur la mézouza de droite la partie du Texte qui précède celle de la mézouza de gauche. Par exemple, si une partie est choisie dans Béréchit/la Genèse (1er livre), et une autre dans Vayikra/le Lévitique (3ème livre), la partie extraite de la Genèse est à placer à droite et celle du Lévitique à gauche. Car, l'hébreu se lit de droite à gauche, et un séfer Tora (livre de Tora) se lit en s'enroulant sur la droite. La droite précède la gauche dans lecture, d'où le sens à respecter pour les mézouzotes.
Quelques exemples valent mille mots, selon un proverbe. Voici ci-dessous les deux parties d'une même porte. Sur le montant de droite est inscrit une partie du livre de l'Exode (XX, 1-2), et à gauche une partie du livre des Nombres (VI, 22-27). Dans l'ordre de la Tora, la partie de droite précède celle de gauche.

Attention : sur ces photos le nom divin a été retouché, effacé. Pour rappel : il est préférable d'éviter les passages qui contiennent le Tétragramme (nom divin de quatre lettres) parce que celui-ci est un substitut (ce sujet est développé dans "La Bible Plus Justement", en commentaires de l'Exode, III, 15).

Il est aussi demandé d'écrireבשעריך "à tes entrées" (parfois traduit "à tes portes", mais il ne s'agit pas d'écrire sur les "portes" qui sont les battants qui ferment une ouverture. Il s'agit d'écrire aux "entrées", sens du mot hébreu שער).
Le sens global du mot שער "entrée", compte tenu de ses nombreux cas d'emploi dans la Bible, serait :
"tout accès ou issue d'un lieu ou espace clos ou délimité".
Cette mitsva devrait donc être appliquée à tout ce qui est שער "entrée", entrées des villes, entrées des lieux dans une ville (gares, gares routières, centre commerciaux, parcs et jardins, etc.), voire entrées des véhicules.

A propos des "entrées", cette partie du verset ne traite plus le cas de l'habitation. Le cas de l'habitation a déjà été traité précédemment. Cette partie complète ce qui a été demandé à propos de sa maison (ביתך "ta maison") et étend l'application de cette mitsva à toutes les "entrées", outre le cas d'une habitation. De ce fait, les שערי "entrées" ne comportant pas toujours de "montants", il n'est plus question de מזזות "montants" dans cette partie du verset. On pourrait donc écrire à un autre endroit que les "montants", voire sur un support fait spécialement pour répondre à cette obligation (un panneau à l'entrée, par exemple).

Comme pour une habitation, ce qui sera écrit peut être laissé au libre choix d'un propriétaire de lieu, d'une autorité communale, etc. l'ensemble de tout ce qui aura été écrit composerait alors l'ensemble des Lois et Commandements (et éventuellement des משפטים (voir ci-avant).

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