Translation תרגום
 


שמות Exode XX 14 : pas de convoitise

 

Ces extraits sont issus d'un vaste travail, partiellement publié, qui est une étude des commandements (en plus du livre "La Bible Plus Justement").
L'étude n'est pas finalisée. Elle ne le pourrait sans les manuscrits originaux légués par Moïse, voire d'autres complétant les siens. L'humanité ne dispose aujourd'hui que de copies, toutes plus ou moins susceptibles d'erreurs.
Les buts recherchés sont le rétablissement d'une connaissance plus juste de la Foi d'Israël ou israélisme, et une mise en pratique plus juste de ce qu'elle demande.

En hébreu, un commandement se dit מצוה une mitsva. Des commandements מצות des mitsvot.

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http://hervetaieb.org/isr/exoXX14.htm

 


 

שמות Exode XX 14
NB : le numéro du verset varie en fonction des éditions ou traductions. Il peut être compris entre 13 et 17. Cette mitsva (un interdit) se trouve dans ce qui est communément appelé "les dix commandements"



לא תחמד בית רעך
לא תחמד אשת רעך ועבדו ואמתו ושורו וחמרו וכל אשר לרעך
"Ne convoite pas la maison de ton prochain.
Ne convoite pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui est à lui"

L'énoncé de cette mitsva a parfois choqué les esprits en observant que l'épouse d'autrui, comme les travailleurs (traduit aussi par "serviteurs"), étaient placés au même niveau que les possessions et les animaux domestiques. Mais, le Texte biblique n'indique pas en cela la place de l'épouse ni des autres personnes (travailleurs). Cette erreur de compréhension est souvent commise dans un quasi réflexe intellectuel, soulevant réactions et rejet.
Convoiter l'épouse d'autrui, ou son personnel, et les considérer comme une "chose" étaient certainement des maux existants à l'époque biblique, comme probablement encore de nos jours, hélas. C'est la convoitise, le mal précisément interdit par ce commandement, qui considère et abaisse les êtres au niveau des possessions et des animaux domestiques, et non la Tora qui indiquerait là la position d'un être humain.

Le sens des mots לא תחמד "ne convoite pas" a souvent été mal compris dans le passé. La compréhension de ces mots a été confondue avec la "jalousie". De cela, une personne qui aurait voulu une chose ou une situation similaire à celle d'autrui pouvait se penser "jalouse" de son prochain, et de ce fait se sentir en faute. En réalité, vouloir une situation similaire à celle d'autrui ne contrevient pas à l'actuelle mitsva. Il n'est pas interdit de prendre exemple sur autrui et vouloir l'appliquer à soi-même, dans la mesure du possible.
Cette erreur de compréhension serait probablement issue d'une mauvaise traduction des mots לא תחמד "ne convoite pas (ce qui est à autrui)", qui ont été traduits par "ne sois pas jaloux". En fait, en langue hébraïque, un autre mot (קנא) est employé pour la jalousie, avec aussi le sens d'exclusivité (אל קנה traduit par "Dieu jaloux", mais qu'il serait plus juste de traduire par "Dieu exclusif", ce qui rejoint aussi l'exclusivité de la jalousie). Ce sens relève du sentiment affectif, et il est sans rapport avec le sens des mots לא תחמד qui exprime l'interdit de vouloir prendre possession de ce qui appartient à autrui.

Cette mitsva signifie qu'il ne faut vouloir ce qui est à autrui : rien ne doit être fait, ni même tenté, pour prendre possession de ce qui est à son prochain. Cependant on peut vouloir construire, acquérir, etc... ce qui est similaire ou identique.
Exemple : Il n'est pas interdit de vouloir une maison comme son prochain. Il est interdit de vouloir la maison de son prochain. Tout ce qui serait fait de malveillant ou mal intentionné pour l'avoir serait enfreindre cette mitsva.
Si toutefois il voulait vendre sa maison de son propre gré, sans que rien n'ait été fait pour l'y conduire ou l'y contraindre, il n'est pas interdit de l'acquérir et rien ne contrevient à cette mitsva.

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