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Interdits relatifs aux décès, deuils et manifestations de deuil

Ces extraits sont issus d'un vaste travail, partiellement publié, qui est une étude des commandements (en plus du livre "La Bible Plus Justement").
L'étude n'est pas finalisée. Elle ne le pourrait sans les manuscrits originaux légués par Moïse, voire d'autres complétant les siens. L'humanité ne dispose aujourd'hui que de copies, toutes plus ou moins susceptibles d'erreurs.
Les buts recherchés sont le rétablissement d'une connaissance plus juste de la Foi d'Israël ou israélisme, et une mise en pratique plus juste de ce qu'elle demande.

En hébreu, un commandement se dit מצוה une mitsva. Des commandements מצות des mitsvot.

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Contrairement aux nombreux rituels du judaïsme et des traditions, manifester un deuil n'est pas une obligation pour le peuple d'Israël.
Le deuil n'est pas un commandement.
Bien au contraire : s'en abstenir est préférable.

Il ne faut confondre le deuil et les sentiments (tristesse, peine, regrets, ...) qui sont éprouvés lors la disparition d'un être cher. Les sentiments sont irrépressibles, et l'on n'a pas à les réprimer. Ce qui est ressenti est à distinguer des manifestations volontaires de deuil. Celles-ci ne sont souvent que des traditions, rites et codes sociaux qui peuvent aussi aussi conduire à faire semblant ou montrer exagérément sa peine. Ces manifestations volontaires de deuil sont donc souvent des simulacres. Pire, ces expressions codifiées peuvent conduire commettre une faute devant l’Éternel. Par exemple, la Tora interdit de se mortifier par des blessures. Or, en certaines cultures les manifestations de deuil se font en se griffant les bras et la poitrine. Ces rites ont été reproduits par la population juive (d'Afrique du Nord en cet exemple), et avaient encore cours il y a quelques décennies.

La francophonie emploie depuis quelques années l'expression "travail de deuil". Elle est peut-être issue de certaines catégories médicales ou paramédicales, et largement répétée par les médias.
Plutôt que "travail de deuil", il est préférable de parler "d'acceptation". Car, il s'agit d'une réflexion, plutôt que d'un "deuil". Elle est purement personnelle pour réaliser et accepter un fait, un décès. En certains cas, cette évidence peut être difficile à croire, admettre, au point d'être parfois niée. Les personnes en peine peuvent l'exprimer de différentes façons.
L'expression "travail de deuil" conduit des personnes à prendre le deuil selon des traditions, codes sociaux etc. Certaines personnes peuvent s'y affermir (s'endeuiller pour le reste de leur vie dans certains cas, selon le degré de peine, de proximité et/ou de pression sociale), et ne plus sourire, s'interdire toute joie, toute fête, etc.

Dans l'israélisme :
Pour rappel : le deuil n'est pas une obligation, pas commandement.
Porter prendre ou manifester un deuil, le montrer par un simulacre d'affliction, un simulacre quelconque, se mortifier, etc. sont des rituels et codes sociaux inventés. Ils ne sont demandés nulle part dans la Tora.
Dans la Tora, certaines formes ou manifestations de deuil sont tolérées. D'autres sont interdites par des commandements. C'est le cas des deux interdits dont traite cette page.



ויקרא Lévitique XIX 28
ושרט לנפש לא תתנו בבשרכם
"et une entaille (blessure/lacération) pour un défunt,
n'en faites point en votre chair."

Se lacérer la chair pour une personne défunte (לנפש) en son honneur, en sa mémoire ou une autre raison, quelle que soit la méthode, avec une lame ou un autre objet, est interdit. De même, il est interdit de se griffer la peau ou plus profondément pour une personne défunte.
De tels usages sont encore en pratique de nos jours dans certains pays. Se griffer le visage, les bras, etc. subsiste encore quelque peu dans certaines communautés juives nord-africaines ou d'origine nord-africaine.
Les pratiques païennes, qui ont existé et existent encore, consistant à se lacérer le visage ou le corps à la suite d'un décès, pour "honorer" un défunt ou pour s'affliger de sa perte, sont interdites par cette mitsva.
Le Lévitique, chapitre XXI verset 5 rappelle, spécifiquement aux כהנים Prêtres, qu'il est interdit de se lacérer la chair pour ou à cause d'une personne défunte pour manifester un deuil (le décès d'une personne est le sujet depuis le début du chapitre Lévitique XXI).

La répétition de l'actuelle mitsva en Deutéronome XIV 1 utilise des termes différents (לא תתגדדו). Le motגדד serait un synonyme de שרט qui pourrait se traduire par "entaille" ("ne vous entaillez pas" se référer à Rois I XVIII 28).
A l'observation du Deutéronome XIV 1, et des mitsvot Lévitique XXI 5 et Lévitique XXI 5(b) adressées plus spécifiquement aux Prêtres, toutes les manifestations de deuil seraient interdites sur soi.



ויקרא Lévitique XIX 31
אל תפנו אל האבת
"Ne vous tournez pas vers les nécromanciens"
(expliqué en l'étude ci-dessous)

Le sens du mot אב (ou אוב se prononce av ou ov), sur l'observation des cas où il est utilisé dans la Bible, serait "nécromancie" ou "nécromancien(ne)". Toutefois, ce sens reste encore incertain.
Le verset Deutéronome XVIII 11 parle à la fois de שאל אוב "qui questionne la nécromancie (ou un nécromancien)", et ensuite de דרש אל המתים "qui consulte les défunts", comme si "consulter les défunts" était différent de la nécromancie. En fait, ce verset confirmerait à אב (ou אוב av ou ov) le sens de "nécromancie". L'actuelle mitsva אל תפנו אל האבת signifierait "ne vous tournez pas vers les nécromanciens" alors que le Deutéronome XVIII 11 לדרש אל המתים signifierait de ne pas "consulter les défunts", c'est à dire directement, sans passer par une personne אב (ou אוב av ou ov) nécromancien(ne). C'est souvent le cas de personnes qui s'adressent à un père défunt comme c'est encore souvent fait de nos jours, demandant à un père défunt une aide, une protection ou autre chose.

Le sens le plus probable du terme אוב (ou אב) reste "nécromancie", se référer entre autres références à Samuel I XXVIII 03-11, et plus précisément le verset 8.
Par l'actuelle mitsva et le verset Deutéronome XVIII 11, il est interdit de s'adresser à un(e) nécromancien(ne) et interdit de consulter les morts.
D'une manière générale, tenter de s'adresser aux défunts, tenter de communiquer avec eux, avec ou sans l'aide d'une tierce personne nécromancienne, n'est qu'égarement et est interdit (et c'est interdit parce que ce n'est qu'égarement).

Tout ce qui se rapporte aux croyances ou aux pratiques mystiques, occultes, ésotériques, divinatoires, magiques, superstitieuses, de sorcellerie, de nécromancie, ...etc... (liste non exhaustive), sont des croyances et des pratiques qui sont contraires à la Foi en l'Eternel, contraires à la Foi d'Israël. Les versets qui traitent de ces sujets sont en Lévitique XVIII 21, Lévitique XIX 26, Lévitique XIX 31, Deutéronome XVIII 10-11.

Certains kabbalistes (kabbale : mystique juive, ésotérisme du judaïsme) ou présentés comme tels ont parfois prétendu pouvoir entrer en contact ou communiquer avec des défunts. C'est pure escroquerie morale. C'est contraire à la Tora et aux commandements de l'Eternel. La kabbale elle-même est contraire à la Tora et aux ordres de Dieu.

De telles pratiques sont interdites. Ces fausses croyances sont le reflet de l'imagination humaine, comme les fausses religions inventées par les hommes et auxquelles se sont adonnés de nombreux peuples durant des siècles.


Autres aspects
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J'ai quelquefois vu des époux ou épouses étreindre leur défunt(e) dans leur lit de mort (soit embrasser au sens propre : prendre dans ses bras, "en bras", devenu "embrasser").
En plus d'embrasser, j'ai aussi vu des personnes poser des baisers sur le visage du défunt ou de la défunte, prendre sa main, la baiser aussi, etc.
En certaines cultures, ou familles, fermer les yeux de la personne défunte prend une grand importance.
Etc.

Dans l'israélisme, selon ce qui se trouve dans la Tora, il est vivement recommandé de ne pas toucher une personne défunte. Car, toucher une personne morte rend impur(e). Il s'agit d'un état spirituel.
Certains Israélites n'ont pas le droit de se rendre impurs par le contact avec un cadavre. Ces Israélites sont les Cohanim. Pour eux, certains cas sont tolérés. Ils peuvent se rendre impurs pour un proche (un parent, un enfant, un frère, une sœur vierge). Toutefois, s'ils le peuvent, ce n'est pas une obligation. Au contraire, il est préférable et recommandé de s'en abstenir.
Parmi les Cohanim, le Cohen Gadol, ne pouvait en aucun cas se rendre impur par le contact avec un défunt. Les tolérances permises aux autres Cohanim n'étaient pas autorisées au Cohen Gadol.
(Le Cohen Gadol, ou Grand-Prêtre, était le guide spirituel, hiérarchiquement supérieur aux autres Cohanim. Cette fonction n'existe plus depuis que le judaïsme s'est autoproclamé et s'est emparé du pouvoir religieux. Il n'y a donc plus de Cohen Gadol de nos jours, remplacé par des rabbins (au titre de grands-rabbins dans la francophonie), des dirigeants "locaux" du judaïsme, tels que rabbin ou grand-rabbin d'ici, de là, de tel pays, de tel autre, etc...).
Un état d'impureté (spirituelle), contracté par le contact avec un(e) défunt(e), est de nos jours impossible à supprimer.
Parmi les Israélites, l'impureté peut faire obstacle au retour de la manifestation divine. (Ce n'est pas le seul obstacle, ni la seule cause).
C'est pourquoi il est vivement recommandé de ne pas toucher à un(e) défunt(e), même si la peine ou le cœur pousse à vouloir ce dernier contact.
La culture et/ou la pression sociale peuvent aussi y pousser. Par exemple, il existe aussi des habitudes, traditions, qui font faire des toilettes mortuaires. La pression familiale s'exerce souvent.
Il faut résister à tout cela, et se garder de toucher aux morts.
De nos jours, il est vivement recommandé de laisser faire des services spécialisés (tels que ceux appelés "hevra kadisha" dans le judaïsme. Cependant, la partie religieuse du rituel juif est aussi égarée que le judaïsme lui-même).

Outre s'abstenir de toucher un cadavre, il est aussi recommandé de s'abstenir de toucher à une sépulture, un tombeau. Il m'est arrivé, au cours de ma vie, de voir des repas, des festins, se faire sur des tombes, en pensant être ainsi en compagnie de la personne qui est inhumée. Cette pratique, je l'ai vue dans le monde juif (pas dans une peuplade éloignée, au fin fond du monde), et même dans un cimetière israélien. Elle était d'usage en Afrique du Nord, et s'est perpétuée (bien que, heureusement, elle soit en voie disparition).

Il est important de ne pas toucher le corps d'un(e) défunt(e), ne pas se rendre impur.
Il est important de revenir à la Tora, aux valeurs d'Israël, celles que l’Éternel a instituées, par la voix de Moïse.

Lectures recommandées / références :
Lévitique, XXI, 1-4 (et suivants concernant des pratiques de deuil interdites aux Cohanim, en plus de ce qui concerne l'état d'impureté).
Lévitique, XXI, 10-12.
Nombres, XIX, 11 et suivants (ou tout le chapitre si possible).
Liste non exhaustive.

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