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© Copyright Hervé Taïeb 2007-2013. Tous droits réservés à l'auteur. La reproduction, la traduction, l'utilisation des idées, intégralement ou partiellement, sont interdites. Aux plagiaires pilleurs d'idées, fruit du travail des autres : merci de vous en abstenir. |
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L'armée rabbinique |
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"L'armée
rabbinique" est l'analyse d'une discussion avec un
"défenseur rabbinique", au cours d'une émission
de radio. Les propos de ce "défenseur rabbinique",
qui ressemble à beaucoup d'autres, sont pris en exemple,
décortiqués, "autopsiés".
"L'armée rabbinique" est un enregistrement (pas celui de l'émission, mais basé sur celle-ci). Avec cette analyse de communication, d'autres sujets variés sont abordés. Ils concernent la Foi d'Israël en général, de même que le passé et le présent du peuple d'Israël. Pour des raisons techniques, lors de l'enregistrement il m'a fallu ralentir le rythme naturel de ma voix, ce qui m'a donné un air emprunté. Veuillez m'en excuser. A mes détracteurs : ne persiflez sans avoir tout écouté et essayé de comprendre, si vous le pouvez. Hervé Taïeb, septembre 2007 * * * * * * * NB : L'émission de radio a été faite en 2007, et cette analyse quelques mois après. Ce qui s'y est produit a beaucoup contribué à aboutir à la création de l'israélisme en 2009. Ce n'est pas le "défenseur rabbinique" qui doit s'en glorifier, il n'a aucun mérite. C'est le dernier incident d'un long et difficile parcours. La création de l'israélisme est une bénédiction, après un cheminement qui ne pouvait arriver ailleurs. * * * * * * * © Copyright Hervé Taïeb 2007 Le téléchargement n'est autorisé qu'aux particuliers et à seule fin d'audition. Dans tous les cas tous les droits sont à l'auteur. Tout autre usage, commercial ou non, de même que la copie, la traduction, l'utilisation des idées, intégralement ou partiellement, sont interdits sauf accord écrit de l'auteur. Vous pouvez écouter (et télécharger) un enregistrement divisé en 31 parties au format MP3. Chacune fait de 4 à 7 minutes environ, pour que le chargement ne soit pas trop long.
Pour ceux qui préfèrent lire, le texte de cet enregistrement est ci-dessous. © Copyright Hervé Taïeb 2007 -Partie 1- Bonjour ou bonsoir, selon le cas, et merci d'écouter cet enregistrement. Je me présente en quelques mots, je m'appelle Hervé Taïeb. Je m'emploie depuis plusieurs années à retrouver la Foi d'Israël. Si vous êtes encore surpris par cette idée, je dois commencer par expliquer clairement que ce qu'on appelle aujourd'hui le judaïsme est en réalité une religion rabbinique. Cette religion existe depuis des siècles, mais ce n'est pas tout à fait la Foi d'Israël. J'en aborderai quelques aspects dans ce qui va suivre. Je cherche donc à retrouver la religion d'Israël et ses pratiques, tel que les textes de fondement les ont amenés jusqu'à nous, à travers les siècles. Le principal texte de fondement est la Tora, en français, le Pentateuque. En hébreu, la Tora est aussi appelée חומש "Houmach", du mot חמש qui signifie "cinq", parce qu'elle est composée de cinq livres. Vous pouvez en savoir plus sur mon site, j'en donne l'adresse : http://herve.taieb.online.fr le tout sans accent, sans majuscule. J'aimerais parler dans cet enregistrement des problèmes de communication qui se posent bien souvent. Un des nombreux problèmes est pour moi évident, c'est tout ce qu'on fait dire à tort à la Tora. Qu'on soit rabbin, érudit, ou simple membre de la communauté juive rabbinique, bien des personnes parlent, et avec affirmation, au nom de la Tora. On lui fait dire un peu tout et n'importe quoi. Des traditions, des superstitions, sont prétendues être "de la Tora". Ce ne sont pas les seuls exemples, hélas. On peut y ajouter toutes les symboliques que le rabbinisme a inventé, entre autres problèmes encore. Dans la communication entre personnes, il y a le problème des réponses toutes faites. Je les appelle les "prêtes à l'emploi" ou encore le "prêt-à-parler". Les mêmes réponses reviennent, sans cesse, souvent sorties du monde rabbinique. Ces réponses sont irréfléchies, et il y en a toujours une, prête à être resservie. Si vous tentez de rectifier quelque chose, l'établir ou le rétablir, ce n'est pas seulement une réponse, qui vous est fournie. C'est aussi, dès les premiers mots, une opposition d'idée sur ce que vous venez de dire. C'est toujours surprenant, déroutant, et exaspérant, parce qu'aussitôt, on n'est déjà plus dans un dialogue. Ce que vous avez pu dire n'a pas été compris, même pas écouté, alors que ça devrait être réfléchi. A la place de ça, vous avez déjà une réponse qui s'y oppose à vous. C'est une opposition systématique. Cela m'amène à un autre problème, que j'appelle les réflexes. Il s'agit d'attitudes ou de comportements, qui partent vite et seuls, comme un réflexe. Dans les attitudes, il a celle de se mettre en colère, ou la simuler. La colère, plutôt une sorte "d'hystérie" dans certains cas, est un mode d'expression dans certaines cultures. On tente de dire quelque chose comme, par exemple : "Regarde ce que tu provoques chez moi." "Comprend ce que font tes propos." "Ne les tiens plus. Tu ne peux parler ainsi." On cherche à donner de la gravité à ce qui a été dit. Ou encore, on veut faire admettre par la force verbale ce qui est répondu avec colère, ou hystérie. On essaie d'entrer de force dans la pensée de son prochain, ou y faire entrer quelque chose de force. La colère est donc parfois intrusive, parfois violence verbale, parfois une sorte de terrorisme, parfois chantage aux sentiments, aux émotions, parfois autre chose encore. Elle donne souvent des débats passionnés qui ne servent pas ce qui est débattu. Dans les comportements, il y a celui d'interrompre son interlocuteur, celui de lui répondre avant qu'il n'ait fini de parler, lui rétorquer quelque chose sans réfléchir, sans chercher à comprendre. On vous cloue le bec ainsi. Tout ça n'est pas vrai, diraient certaines personnes. Si vous en faites partie, c'est certainement parce que vous n'avez jamais eu à discuter. Si vous êtes toujours d'accord avec ce qu'on vous sert, vous ne risquez pas d'avoir rencontré ce problème. Mais il ne faut pas le nier. Voilà encore un autre aspect, qui fait partie du lot. C'est la négation. Un individu qui n'a jamais rencontré ce problème prendra son cas pour une généralité et va le nier en parlant pour tout le monde. Ces quelques exemples de communication ne sont que quelques uns. Dresser une liste complète n'est pas possible, et ce n'est pas le but. C'est d'un ensemble qu'il est utile de parler. Je vais donc tenter de le faire en prenant des exemples concrets, des cas réels, en espérant qu'il seront parlants, et qu'ils seront compris. En même temps, je m'éloignerai parfois du sujet, pour aborder celui de la religion rabbinique. Ce ne sera pas vraiment s'éloigner, parce que la religion rabbinique fait partie du fond, et ce fond est à expliquer. D'autres courants de pensée aussi, en dehors du judaïsme, seront cités. Je tiens alors à bien préciser pour tous que mon but n'est pas d'offenser, mais d'exprimer librement mon opinion. Les cas réels dont je vais parler sont principalement tirés d'une émission de radio dont j'étais l'invité. Dans cette émission, les auditeurs pouvaient téléphoner pour dialoguer ou questionner à l'antenne. L'un d'eux m'a fourni un exemple assez représentatif. Je précise que je ne cherche pas à parler de quelqu'un personnellement, mais des exemples fournis. Je ne citerai pas non plus la radio, ni la date d'émission, pour que l'anonymat de tout le monde soit respecté au mieux. -Partie 2- Cette émission avait pour sujet mon livre "La Bible Plus Justement", qui traite de la Tora, du Pentateuque. D'une manière générale, c'est mon travail et mes points de vues sur la Bible qui étaient les sujets de l'émission. Après environ deux heures de direct, la ligne téléphonique a été ouverte aux auditeurs. J'ai donc été encouragé à continuer par certains auditeurs, certaines auditrices. J'ai été questionné par d'autres, sur des sujets variés, en plus de ceux déjà abordés durant l'émission. Et puis, parmi les auditeurs, s'est aussi présenté celui que je vais appeler Monsieur N, N comme nombreux, parce qu'il y a de nombreuses personnes au dialogue semblable. C'est principalement son exemple qu'il est utile d'analyser, même s'il n'est qu'un peu représentatif du problème, parce que, malheureusement, le problème est plus vaste. Je vais d'abord exposer quelques interventions qui ont précédé la sienne. Monsieur N est revenu sur certaines d'entre elles, c'est pourquoi il est utile de les connaître. Je les rappellerai encore lorsque ce sera nécessaire. Ce sera peut-être un peu long et barbant, cela ressemblera à des redites, mais tout est utile pour la mise en évidence des choses. Parmi les intervenants, une personne m'a parlé d'Adam, en hébreu "Adame", que j'appelle l'homme d'Eden dans mon livre. Elle a fait en quelques mots un petit cours à l'antenne, en rapportant une explication rabbinique. C'est aussi un cas connu. Bien des personnes se mettent spontanément à faire un cours à autrui, malgré le peu qu'elles connaissent, et sans savoir à qui elles s'adressent. Elles répandent souvent des propos totalement égarés, et elles le font au nom de la Tora, malheureusement. Voilà donc une première illustration concrète. Cette personne rapportait une explication rabbinique, selon laquelle le mot Adame, devenu en français le nom propre "Adam", serait composé du mot דם "dam", c'est à dire le sang. A ce mot דם "dam", "le sang", l'explication rabbinique prétend que la lettre א aleph aurait été ajoutée pour donner le mot אדם Adame "homme", au sens générique. Je n'ai pas été surpris, parce que j'avais déjà entendu cette explication. Mais, elle n'a aucun fondement dans la Tora. C'est une parabole rabbinique qui prétend qu'au sang il faut ajouter le divin, qui serait représenté par la lettre aleph. En réalité, la Tora nous dit bien que l'homme est tiré de la terre. En hébreu la terre se dit אדמה "adama", d'où le nom générique אדם "adame" "homme" ou "être humain". Les versets qui nous l'enseignent sont bien connus. Il y a Genèse II 7 : וייצר יהוה אלהים את האדם עפר מן האדמה "L'Eternel façonna cet homme, poussière de la terre." Il y a aussi ce verset, Genèse III, 19 : בזעת אפיך תאכל לחם עד שובך אל האדמה כי ממנה לקחת כי עפר אתה ואל עפר תשוב "C'est à la sueur de tes pores que tu mangeras du pain jusqu'à ton retour à la terre, car c'est d'elle que tu as été tiré, car poussière tu es, et à la poussière tu retourneras." L'explication du mot אדם "adame", "homme" est celle-là. La Tora la donne bien et n'en donne aucune autre, n'en déplaise au rabbinisme qui donne la sienne. Rien ne fait allusion au mot דם "dam", le sang, ni dans ces versets de la Tora, ni dans d'autres. Mais, le rabbinisme aime bien les allégories, les symboles qu'il invente, de même que les valeurs numériques. Je m'explique sur ce dernier point. Les lettres ont une valeur numérique en hébreu. La première lettre de l'alphabet, la lettre Aleph, vaut 1. La seconde lettre, ב "beth", vaut 2. Et ainsi de suite. En ajoutant la lettre aleph au mot "dam" qui veut dire "sang" le rabbinisme prétend que cette lettre aleph, qui vaut 1, symbolise Dieu, Dieu Un, ce qui permettrait au sang de devenir l'homme. Mais, que font les rabbins des autres êtres vivants, qui ont aussi du sang dans le corps, mais ne sont pas "adame" "être humain" ? En fait, l'allégorie rabbinique ne vaut pas pour l'homme, car elle ne correspond pas aux écrits de fondement. Elle ne vaut pas plus pour les autres êtres vivants, où la proximité vocale des mots "dam" et "adame" ne se trouve plus. C'est sur une simple proximité vocale, entre les mots "dam" et "adame", qu'est bâtie l'explication rabbinique pour l'homme, une simple proximité vocale utilisée de manière opportuniste en ajoutant une lettre. Il n'y a rien d'autre. C'est peu, et personnellement je trouve ça puéril. Ça me ferait rire, si le problème n'était si vaste, si grave, et les dégâts si importants. -Partie 3- Je n'ai rien répondu à la personne qui en a parlé. C'était une personne charmante. Elle a fait son petit cours, comme beaucoup d'autres, en répétant ceci qu'elle avait entendu. J'ai laissé dire sans relever, et nous sommes passés à autre chose. J'ai préféré me taire plutôt que perdre du temps à défaire les inventions du rabbinisme. Comme je le disais, on est toujours confronté à ce problème, celui des innombrables inventions que tout le monde rapporte sans arrêt, à quoi je suis toujours confronté. Elles font obstacle. Si on en parle, on tergiverse, ou perd notre temps, et la restauration de la Tora ne se fait pas. Une personne suivante m'a interrogé sur le pluriel ou le singulier du mot Elohim. Cette personne se servait d'une traduction du pentateuque. Elle me l'a précisé dès le début. Il est important de savoir si le texte est compris en langue originale, l'hébreu, ou s'il est lu d'une traduction. Elohim signifie Dieu, et il peut être employé comme un nom propre dans certaines traductions. Il apparaît parfois sans être traduit. Il est laissé tel quel : "Elohim". C'est dans ce cas un singulier, bien que la structure même du mot, en hébreu, soit un pluriel. C'est une notion ou une subtilité peut-être un peu difficile à comprendre. J'ai donc expliqué à l'antenne que c'est un pluriel mais qu'il est employé comme un singulier, comme un nom propre, au sujet de Dieu, Dieu Unique, Dieu Un. Pour aider cette personne à mieux comprendre, j'ai donné un autre exemple de la Tora, האלהים Ahélohim, c'est à dire אלהים Elohim mais en y ajoutant la lettre hé devant, donnant donc האלהים Ahélohim. J'ai dit à cette personne : "Quand on dit Ahélohim, là on utilise un singulier, Ahélohim on parle de quelqu'un de particulier." Fin de citation. En disant "particulier" je voulais dire par là, qu'il s'agit de Dieu, Dieu Un, Dieu Unique. Y a t-il plus particulier que Dieu ? Je ne crois pas. Monsieur N est amplement revenu sur cette question, à propos du singulier ou du pluriel d'Ahélohim. Mais ce sera vu un peu plus tard. Je continue dans l'exposé d'une autre intervention, sur laquelle Monsieur N est revenu aussi. Cet exposé sera peut-être un peu long, mais il faut bien l'entendre pour comprendre l'intervention de Monsieur N. Un auditeur suivant m'a donc demandé, je le cite : "Est-ce que c'est une théorie qui prétend que Moïse serait enterré à "kfar nébo ?" Fin de citation. A ce moment, j'ai été influencé par la formulation de la question. En entendant ce mot "kfar", qui est surtout utilisé dans l'hébreu moderne, pas dans la Tora, j'ai aussitôt pensé aux lieux actuels. Il y a beaucoup de lieux, aujourd'hui en Israël, qui sont déclarés tombe d'untel ou d'un autre. Il y a des tombes de grands noms du rabbinisme. Il y a aussi des lieux en mémoire de tel ou tel personnage biblique. Dans ce cas ce sont des mémoriaux pour des personnages bibliques qui ne sont pas forcément enterrés là. Dans certains lieux on le suppose sans en être sur. Dans d'autres, on sait que le personnage n'y est pas. Le lieu n'est qu'un mémorial. Alors, la question ainsi formulée, avec "Kfar Nébo", j'ai donc aussitôt pensé à ces lieux actuels, et j'ai répondu, je me cite : "Ah oui, c'est sûrement une théorie" Fin de citation. Et je n'ai pas manqué de citer la Tora, qui nous précise que nul homme n'a jamais connu la sépulture de Moïse. En même temps je me suis rendu compte de l'erreur, et j'ai corrigé à l'antenne. A propos de la sépulture de Moïse, j'ai dit : "Ce n'est pas un kfar. Kfar Nébo ça n'existe pas. On dit qu'il est mort sur le mont Nébo, et d'autres prétendent que le mont Nébo n'existe pas, qu'il n'existe sur aucune carte." J'ai poursuivi ma réponse, sans bien savoir si l'auditeur voulait parler d'un lieu existant nommé "kfar nébo", et j'ai répondu en confirmant par, je cite : "Kfar nébo ça ne peut être qu'une théorie." Fin de citation. En effet, Moïse enterré sur le mont Nébo, ça c'est écrit. Mais à Kfar Nébo, ça ne peut être une certitude. C'est donc forcément une théorie si quelque chose est affirmé en ce sens. J'ai dit encore que je ne sais pas où c'est, et j'ai aussi précisé que kfar en hébreu signifie "ville" - "village". J'ai cité la Tora de nouveau, en disant clairement : "Le texte nous parle du mont Nébo". L'auditeur a ensuite insisté gentiment. Il m'a dit, je le cite : "Mais dans la Tora il est écrit Nébo, la ville de Nébo." Fin de citation. Il a insisté, mais pour savoir. Il avait une réelle interrogation, il cherchait une réponse. J'ai donc répondu aussi aimablement à cette personne. J'ai dit, je me cite : "Non, ce n'est pas une ville, c'est un mont." Fin de citation. Et je l'ai dit en hébreu. Je me cite : "Har Nébo, le mont Nébo." Fin de citation. Har et kfar, sont des mots proches pour l'oreille, d'où peut-être la confusion. Cependant, il a parlé en français d'une ville de Nébo, ce qui correspondait bien au mot "kfar". C'est ce qui m'a fait continuer à penser qu'il y a peut-être une ville actuelle nommée Kfar Nébo, avec peut-être un mémorial pour Moïse. J'ai aussi tenté d'élargir ma réponse, et j'ai précisé que je ne sais pas où est ce mont. J'avais expliqué en début d'émission qu'aujourd'hui la connaissance des lieux bibliques s'est perdue. Même la position du mont Sinaï est sujet à controverse. C'est pourquoi je dis la même chose à propos du mont Nébo : "je ne sais pas où c'est". J'ai complété avec d'autres explications, disant que je ne sais pas non plus si ce mont fait partie des douze monts du pays de Moria. -Partie 4- Je vais faire une parenthèse à propos de ces douze monts. Car c'est une illustration de plus de ce qu'on entend dans le monde rabbinique. Il s'agit en effet d'une explication que j'ai entendue d'un orateur, dans une synagogue. Ce que j'ai entendu prétend qu'il y aurait douze monts. On aime bien aussi le chiffre douze dans les récits rabbiniques. On prétend qu'il y aurait eu douze passages lors de la traversée de la mer rouge. Sur cette traversée j'ai aussi entendu, d'un autre orateur, que les murs d'eaux étaient des diamants, et qu'il soufflait un parfum de Gan Eden, c'est à dire du jardin d'Eden. D'un autre orateur j'ai entendu que Jacob aurait mis douze pierres sous sa nuque, lorsqu'il a eu le songe où il a vu une échelle atteignant les cieux. On prétend aussi que ces douze pierres auraient fusionné pour n'en faire qu'une à son réveil. Voilà donc quelques exemples du monde rabbinique. Il nous invente des versions différentes du texte écrit, des miracles qui ne sont pas rapportés par la Tora. Elle est alors discréditée aux yeux du monde, puisqu'on lui faire dire autre chose, qu'on lui greffe des mythes qui feront passer toute la Tora pour mythique, alors que l'existant est déjà bien attaqué par tous ceux qui ont fait le choix de nier la Bible, et jusqu'à l'existence de Dieu. Douze monts, douze passages, douze pierres, tout ça est faux. On aime bien les chiffres dans le monde rabbinique. Ils sont utilisés dans un tas d'explications déviées. Dans ces exemples, le chiffre douze correspond aux douze tribus d'Israël. On cherche à la fois à les distinguer, comme avec les douze passages, tout en les fusionnant en un même peuple, comme avec les douze pierres. On manipule ainsi les symboles, et les esprits. Je referme là cette parenthèse à propos du chiffre douze. L'auditeur qui m'a parlé du mont Nébo, est passé ensuite à une explication rabbinique, lui aussi. Malheureusement, les inventions du rabbinisme sont plus connues que la Tora elle-même. Je le cite : "ça voudrait peut-être dire aussi, au niveau d'élévation spirituelle de venir vers le 50." Fin de citation. Il a continué un peu pour dire que Moïse ferait 49, et il s'est arrêté ensuite. Ce qu'il disait était encore des interprétations rabbiniques sans fondement. Elles étaient hors sujet. C'est pourquoi je l'ai interrompu. Sur de telles affirmations je n'ai rien à répondre. Parce que ce sont les rabbins qui devraient s'expliquer, pas moi. Je suis au contraire confronté au problème de leurs inventions que je dois démentir. Pourtant, ce n'est pas à moi de démontrer qu'elles sont fausses ou retournées. C'est à eux, aux rabbins, de démontrer ce qu'ils prétendent. Ça, ils ne le font jamais, et jamais le peuple ne leur demande de justifier quoi que ce soit. J'ai donc répondu à l'auditeur ce que j'avais déjà dit au cours de l'émission. Je me cite : "Avec ces valeurs numériques il faut être extrêmement prudent. Moi, je me contente de faire des constats, et je ne me sers pas des valeurs numériques pour donner des explications ou pour avancer dans le spiritisme, ou la spiritualité, ou je ne sais quoi, l'ésotérisme ce qui est encore pire. Je m'efforce de rester très précis, très pointu, très strict, rigoureux…" Fin de citation De ma réponse il en a déduit, je le cite : "Donc, vous ne croyez pas du tout à la guématria, alors." Fin de citation. Je précise rapidement ce qu'est la guématria c'est l'utilisation des valeurs numériques des mots, et c'est sans rapport avec certains sites de guématrie ou ceux sur la numérologie, qui sont des égarements à mon sens. J'ai répondu à l'auditeur : "Non, je ne dis pas que je n'y crois pas, je fais des constats." Fin de citation. Et j'ai continué à expliquer que j'en ai fait parfois, comme celui concernant le déluge, qui mène à 371 jours du début à la fin, incluant les 40 jours de pluie. Ce chiffre de 371 jours correspond à trois noms divins, j'en fais le strict constat, et je n'affirme rien d'autre au nom de la Tora. J'aurais pu lui expliquer encore que le rabbinisme fait malheureusement bien plus que de simples constats avec la guématria. Ainsi, par exemple, certains courants rabbiniques prétendent qu'il y aurait 611 commandements dans la Tora, parce que cela correspond à la valeur numérique du mot Tora. D'autres courants rabbiniques prétendent qu'il y aurait 613 commandements, correspondant à la valeur numérique de la phrase יהוה אלהי ישראל ce qui signifie en français (adapté) : "Eternel Dieu d'Israël" On peut alors se demander pourquoi cette phrase, et pas une autre, justifierait le nombre des commandements. C'est une des innombrables questions qu'on peut se poser sur les affirmations du rabbinisme. Le rabbinisme amalgame donc les valeurs numériques et ses interprétations, pour en faire ce qu'il veut, c'est à dire un peu tout et n'importe quoi à mon sens, comme dans ce simple exemple avec 611 ou 613 commandements. Si le rabbinisme avait voulu nous trouver 700 commandements pour correspondre à ce nombre, il nous aurait trouvé des commandements supplémentaires dans le texte biblique. C'est aussi comme cela que naissent des fausses croyances, des religions égarées. C'est précisément pour ne pas m'égarer, que je me garde bien de dévier comme le rabbinisme. C'est aussi pourquoi je n'aime pas qu'on m'amène à des chemins d'égarement. Et c'est encore pourquoi je n'utilise pas les valeurs numériques comme les rabbinats successifs l'ont fait et le font encore. Voilà pour les intervenants qui ont précédé Monsieur N. Il y en avait eu d'autres encore, et je précise que tous ont été aimables, agréables, et se sont laissés guider par mes réponses. J'ai parfois dû les interrompre, pour recadrer quelque chose qui s'écartait, mais aucune personne ne s'est montré revêche, même lorsque j'ai dû interrompre un propos. -Partie 5- Je vais maintenant exposer l'intervention de l'auditeur N, N comme nombreux. En effet, il ressemble à beaucoup d'autres. Ils semblent toujours tourner autour du sujet, en cherchant un tas de prétextes. Ils avouent parfois leur intention de s'opposer à vous, et tout faire pour infirmer ce que vous dites. Mais si certains le disent franchement, c'est rarement le cas des nombreux autres. Ils ne voient même pas assez clair en eux-mêmes pour le comprendre. Ils agissent souvent par mimétisme. C'est cette mécanique qu'il est intéressant de décortiquer. Si ça ressemble à un règlement de compte, ce n'en est pas un. C'est un exemple qui est pris en cas d'école, et son observation va suivre pas à pas. L'intervention de Monsieur N sera ensuite laissée derrière pour prendre du recul, observer l'histoire d'Israël, et apporter des conclusions. Monsieur N est intervenu à l'antenne alors que l'émission durait depuis environ trois heures. Il a commencé par me demander si je rejette la tradition rabbinique. Il m'a posé cette question, alors que durant le temps qui a précédé, ce sujet et mes réponses étaient omniprésents. Dès les premières paroles, je pouvais déjà sentir ce petit quelque chose qui sonnait faux. Il a dit avoir manqué la première demi-heure de l'émission, mais, il en aurait donc quand même entendu 2H30 environ. Il m'a alors forcément entendu m'expliquer sur ce sujet, celui de la tradition rabbinique, que je trouve trop écartée de la Tora écrite. En plus de ça, j'avais aussi parlé des facteurs de déformation, comme les superstitions, les traditions, qui se sont greffées aux pratiques religieuses et à la tradition orale. Pourtant, malgré tout ce que j'ai pu dire, Monsieur N arrive avec sur un ton qui semble innocent, et il me demande si je rejette la tradition rabbinique. Pour dire les choses sans contour, cela sonnait le mensonge dès les premiers mots. A cet instant, j'avais préféré endormir ce qui m'alertait. J'avais eu tort. Je n'ai fait aucun commentaire et je lui ai répondu amplement, quitte à me répéter. J'ai alors obtenu comme réponse de sa part, un bref "ah bon". Il n'a pas manqué mes oreilles, ce "ah bon" qui semblait exprimer un étonnement de Monsieur N, comme s'il venait d'apprendre quelque chose. C'était déjà le deuxième point qui ne sonnait pas juste. Ensuite, Monsieur N n'a pas cherché à comprendre davantage mes réponses. Il aurait pu, par exemple, me demander quelque chose qui n'avait pas encore été abordé. Mais non. Au contraire, il m'a dit qu'il voulait, je le cite : "m'expliquer un petit peu." Fin de citation. Presque tous les Messieurs N n'ont que faire de mes réponses. Ils sont convaincus d'avoir les leurs, et ils sont convaincus de devoir les défendre. C'était un troisième point qui attirait mon attention. Arrivait donc, et encore une fois, quelqu'un qui tenait lui aussi à me donner une explication. Tout ça sonnait à mes oreilles comme quelque chose de bien connu. Un de mes amis me dit parfois que j'ai plein d'antennes. Il veut dire par là que je suis très réceptif. C'est assez vrai, parfois. C'était bien le cas en l'occurrence, et je n'en suis pas à ma première occurrence. Je sentais la présence d'un Monsieur N comme j'en connais bien. Avant de commencer à "m'expliquer un petit peu", ce Monsieur N s'est interrompu pour résoudre un problème technique que nul auditeur n'a eu. Pendant qu'il résolvait ce problème, j'ai repensé aux quelques mots qu'il avait dits, et j'étais déjà sur la voie de comprendre. Une fois le problème résolu, il a repris la parole, et s'est présenté comme je m'y attendais. Il m'a dit être, je le cite : "talmudiste non pratiquant au niveau du rituel." Fin de citation. Il ne s'est pas dit Juif, mais je l'ai supposé, car j'ai du mal à imaginer un talmudiste non Juif, bien que ce soit possible. Ce que j'avais déjà compris se confirmait donc, et, pour le dire avec humour, comme David Vincent voyant atterrir la soucoupe volante des envahisseurs, j'ai su que le cauchemar avait déjà commencé. Juif talmudiste non pratiquant. C'était un cas intéressant. De ces paroles je sentais l'incohérence s'exprimer. C'est l'effet que ça m'a fait, parce que, si on est talmudiste, on est donc déjà "avancé" dans l'étude rabbinique, et je rappelle au passage que le Talmud est propre à la religion rabbinique. On n'avance pas sans conviction dans le Talmud. Dans ce cas on est généralement pratiquant, pour le rituel et pour le reste. Le rituel a une valeur importante dans le rabbinisme, et à plus forte raison si on est talmudiste. S'il m'avait parlé des difficultés à pratiquer dans le monde non-juif, à propos des lois alimentaires, par exemple, j'aurais compris. Mais, talmudiste non pratiquant au niveau du rituel, c'était pour moi une première. Je l'ai trouvée invraisemblable, mais je n'ai rien dit et j'ai écouté Monsieur N s'exprimer. Il a expliqué encore qu'il a un sens critique, et qu'il n'envisage pas du tout la Bible dans son sens littéral. Je résume son propos : la Bible est pour lui un livre qui doit être lu en première lecture, laquelle ouvrirait des pistes profondes, selon ses termes, des pistes qu'il dit, je cite : "bien expliquées dans la tradition orale". Fin de citation. Je fais une nouvelle parenthèse pour dire que c'est une version toute faite que je connais bien. Je l'ai plusieurs fois entendue, et on n'en sort pas. -Partie 6- Pour le rabbinisme, c'est l'explication rabbinique qui compte avant la Tora elle-même. Sans explication rabbinique on ne peut comprendre la Tora. Cela fait partie de ce qu'ils enseignent. De plus, le sens littéral de la Tora, dans le rabbinisme, est parfois complètement écarté, aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Par exemple, un verset qui dit noir sur blanc, je cite : "N'enflammez pas de feu le jour du Shabatt." Fin de citation. est un sens littéral rejeté. Le rabbinisme interprète ce verset. Interpréter c'est à dire qu'il lui donne un autre sens que ce qu'il dit. Ce verset qui est écrit et qui dit bien : "n'enflammez pas de feu le jour du Shabatt" est donc interprété par le rabbinisme qui lui donne le sens de, je cite : "ne prononcez pas de condamnation à mort le jour du Shabatt". Fin de citation. Je précise que le Shabatt est le septième jour de la semaine, le samedi. Nous sommes là devant un autre sérieux problème du rabbinisme, celui des interprétations. On a des sens littéraux qui sont clairs, écrits noir sur blanc dans la Tora. Mais, le rabbinisme en donne d'autres, apparus parfois on ne sait quand, de la pensée d'on ne sait qui. C'est un parfait exemple de ce que je tente de mettre en évidence depuis des années, et qui fait l'introduction de mon livre. Monsieur N nous le rapportait bien. Il disait bien qu'il n'accorde pas tant d'importance au sens littéral. On l'entend souvent dans le monde rabbinique. Ce milieu discute souvent ses propres contradictions, comme dans la Guémara, un autre ouvrage rabbinique. Ce monde interprétatif est la porte ouverte à toutes les interprétations. On peut faire dire à la Tora tout ce qu'on veut, et la déformer, voire la manipuler et l'utiliser à des fins très variées. De plus, les interprétations rabbiniques s'opposent parfois entre elles. En ce qui me concerne, au contraire du rabbinisme, je pense que la Tora a été écrite pour laisser une moindre place aux interprétations, et aux autres divagations humaines. Israël est appelé le "Peuple du Livre" précisément parce qu'il a des écrits. Je n'ai jamais entendu dire "Israël, peuple de la tradition orale rabbinique". D'ailleurs, y a t-il seulement une seule tradition orale rabbinique ? J'en connais plusieurs, autant que de mouvements, et ils se déclinent encore par rabbins ou par ville. Car, c'est aussi ce qu'enseigne le rabbinisme : devoir suivre son rabbin, celui de sa ville, et pas un autre. Or, la Tora est "une", elle est écrite, et elle précise bien, je cite : "Une seule Tora sera pour vous, et pour l'étranger qui réside parmi vous". Fin de citation. Le rabbinisme a certainement oublié ça aussi. Le sens littéral de la Tora n'est pas à écarter. Il ne peut ni ne doit être supplanté par des interprétations. C'est par ses écrits qu'Israël s'est distingué, par ses écrits et par un alphabet, et des lois extrêmement modernes et avancées pour l'époque où elles sont apparues. Il y a aussi le problème des prétendus sens cachés, qui supplantent eux aussi les sens littéraux. Ceux qui les recherchent arrivent surtout à se perdre eux-mêmes, et entraîner les autres avec eux. La Tora nous dit bien, (Deutéronome, chap. XXIX, verset 28), je cite : "Les choses cachées (secrètes) sont à l'Eternel notre Dieu. Les choses révélées sont à nous et à nos enfants, tant que durera le monde, pour mettre en pratique toutes les paroles de la Tora". Fin de citation. Il ne faut pas se fourvoyer dans ces voies mystiques, ésotériques, cachées, secrètes. Ce ne sont que des voies d'égarement. Dernièrement, quelqu'un de mon entourage m'a parlé de faire intervenir un kabbaliste pour entrer en communication avec une personne défunte. Il s'agit de nécromancie, ni plus ni moins, et c'est interdit par la Tora. Voilà encore un bon exemple, avec celui-ci et la kabbale, où l'on devrait comprendre qu'on s'écarte de la Tora, qu'on la transgresse, tout en prétendant la servir. Je termine là cette parenthèse, qui n'est pas sans rapport avec Monsieur N, même s'il n'est peut-être pas kabbaliste. Que m'a dit encore Monsieur N ? Il m'a dit, je le cite : "Je donne quelques exemples par rapport a ce que vous avez évoqué qui me paraît assez surprenant. D'un côté vous dites que vous acceptez la guématria, la valeur numérique des mots, d'un autre côté vous dites qu'il faut la prendre avec modération, sur ça je souscrit tout à fait. Mais par ailleurs je ne sais pas pourquoi arbitrairement vous refusez la valeur numérique qu'un auditeur vous a fait sur le mont Nébo, qui correspond au chiffre 50, d'autant que cette valeur numérique corrobore avec un passage talmudique dans le traité "rosh ashana" page 21, feuillet B, qui explique que en fait il y a 50 portes de sagesse, 49 sont données de l'homme… ". Fin de citation. Je l'ai interrompu pour diverses raisons. Pour commencer, il employait une façon de parler que je connais bien, et il m'a fait dire ce que je n'ai pas dit, comme d'autres Messieurs N. Il a employé des mots tels que : "vous refusez" et "arbitrairement". Ce ne sont que des mots, me dira t-on, et il ne faut pas être si susceptible. Cependant, deux mots peuvent être tranchants. Nous n'en avons pas parlé, parce que j'ai préféré les ignorer, et parce que la conversation est partie sur autre chose. Toutefois, je trouve que ça ne se fait pas d'arriver à l'antenne ainsi, les pieds dans le plat, et prétendre d'emblée que je refuserais et arbitrairement quelque chose. C'est assez injurieux, quand on y pense. Il écartait ainsi, d'un revers de manche, et en quelques paroles, mes années de travail et de réflexion, qu'il réduisait à un choix arbitraire. Je m'étais pourtant expliqué dès le début de l'émission sur mes raisons d'écarter le rabbinisme, des raisons qui n'ont rien d'arbitraire. Quant à la valeur numérique du mont Nébo, dont il a parlé, il a cité lui-même la source d'où il tirait cette valeur numérique, c'est à dire une source rabbinique. Il a donc fait fi de ce que j'ai dit, ce qui n'est pas très respectueux de mon point de vue. -Partie 7- Monsieur N ramenait donc au devant de la scène une source rabbinique indésirable, et en plus, Monsieur N la plaçait en référence. Ce problème récurrent en est un parmi de nombreux autres. Le rabbinisme est toujours ramené, et toujours placé en référence. Dans le cas occurrent, je devais m'expliquer par rapport à cette source, placée en référence, et m'expliquer sur mon prétendu refus arbitraire. Il est utile de mettre en évidence ces aspects, parce qu'ils se reproduisent souvent. Un défenseur rabbinique se place toujours au dessus de vous, et il vous met en position de vous justifier par rapport à la pensée rabbinique. C'est toujours à cette position qu'on est réduit, et ce monsieur N reproduisait le scénario. Evidemment, ce n'était pas fait de manière très évidente, mais nous étions bien là. Il citait le rabbinisme et me demandait des explications. Je rappelle ce qu'il m'a dit : "D'un côté vous dites que vous acceptez la guématria" Fin de citation. Et il m'a dit encore, je cite : "D'un autre côté vous dites qu'il faut la prendre avec modération, sur ça je souscrit tout à fait". Fin de citation. Il avait donc bien entendu et compris mes explications puisqu'il les a résumées, et en plus il a dit y souscrire. Pourtant, il m'a demandé pourquoi j'ai refusé, et arbitrairement, la valeur numérique faite à propos du mont Nébo, qu'il tirait d'une source rabbinique. Il me mettait en position de m'expliquer. Me déclarer "arbitraire" était insidieusement dit pour faire passer mes choix et leurs raisons pour douteux, et peu acceptables. Lorsqu'on fait ça, il y a comme un message subliminal aux oreilles de ceux qui écoutent. Ce n'était pas fait innocemment, je pense, même si la portée et le poids des mots n'étaient tout à fait mesurés. Cette façon de faire n'est ni originale, ni droite. Ces méthodes sont aussi employées dans le monde politique. Le procédé est connu des analystes. Cependant, a t-il sa place dans une recherche théologique ? Je pense que non. Je ne peux que regretter un tel manque de rectitude, un tel manque de recherche de vérité. Evidemment, j'ai su à un moment donné que Monsieur N n'avait aucune question à poser. Il ne voulait pas non plus en savoir davantage sur mon travail ou mes points de vue. Le but de son intervention était de me contredire autant que possible, me prendre à défaut autant qu'il le pourrait, discréditer mon message et défendre la pensée de ses maîtres talmudiques. C'était globalement le but de l'appel de ce Monsieur N. Ce scénario est un classique. Comme beaucoup d'autres, il agissait par mimétisme. Les messieurs N et les défenseurs rabbiniques ont tous des façons de parler similaires, des façons d'intervenir similaires, et surtout de mêmes façons de réfléchir et répondre. Cela s'appelle une culture. Les Messieurs N sont imprégnés de la culture rabbinique, qu'ils défendent. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Ils ont aussi les mêmes façons d'interrompre leur interlocuteur, pour finalement dispenser leur cours. Que m'a dit encore le Monsieur N occurrent ? Il a parlé de "rosh ashana". C'est une appellation rabbinique qui n'existe pas dans la Tora. La Tora appelle cette fête "Yom Zicarone Térouha" ou encore "Yom Térouha". Le rabbinisme lui donne le sens de "début d'année", c'est ce que signifient les mots "rosh ashana" qui signifient "tête de l'an". Or, aucune indication de début d'année à cette date n'existe dans la Tora, pas plus que l'appellation "rosh ashana". A cette date, c'est Yom Térouha. Le nom de la Tora est ignoré de tout le monde ou presque. Il est supplanté par l'appellation rabbinique "rosh ashana". Sur ce point aussi, je me suis abstenu de lui répondre. Mais les points se succédaient et se cumulaient. Rectifier ce qu'il disait aurait posé un autre problème. Les affirmations du rabbinisme sont liées les unes aux autres, comme tissées entre-elles. Qu'on essaie d'en sortir une du monceau et c'est tout un écheveau sans fin qu'on déroule. C'est aussi pour cela que je n'ai pas répondu. Nous n'étions qu'au début de notre échange, mais d'un point à un autre, qui se cumulaient aux précédents, ce Monsieur N nous entraînait dans une inextricable salade, comme toujours avec les Messieurs N. -Partie 8- J'arrive au sujet du mont Nébo, à présent. Il va falloir s'accrocher parce que nous allons beaucoup en parler. Cet exemple est intéressant, parce qu'à lui seul, il regroupe plusieurs versions rabbiniques que j'ai pu entendre. Reprenons les propos de Monsieur N. Je cite : "Arbitrairement vous refusez la valeur numérique qu'un auditeur vous a fait sur le mont Nébo, qui correspond au chiffre 50, d'autant que cette valeur numérique corrobore avec un passage talmudique dans le traité rosh ashana page 21 feuillet B qui explique que en fait il y a 50 portes de sagesse, 49 sont données de l'homme… " Fin de citation. Je l'ai interrompu là. Il tentait de m'entraîner dans le Talmud et ses inventions, sur lesquelles il voulait en plus que je m'explique. Comme je l'ai dit, il a mis en référence les affirmations talmudiques, et de là il me demandait pourquoi je refuse, et arbitrairement selon lui, les valeurs de cette référence que lui posait. Si c'était une référence pour lui, elle n'en est pas une pour moi. Et je n'avais pas envie de dérouler cet écheveau sans fin de fausses affirmations tissées entre elles. Le Talmud n'était pas le sujet de l'émission. Ce n'était pas non plus "Hervé Taïeb ou le Talmud, qui a raison ?" Je n'étais pas là pour un tel débat. Et puis, surtout, dans ce qui m'était dit, il y avait une grosse ânerie qui me hérissait. C'est une ânerie rabbinique que j'ai entendue comme tant d'autres. Ce Monsieur N l'a faite sienne comme d'autres Messieurs N. Comme les autres Messieurs N il l'a dispensée à l'antenne, et avec affirmation encore, comme on le fait toujours dans le monde rabbinique. Quelle est cette ânerie ? C'est ce qui a été dit à propos de cette valeur numérique. Il a été dit que le mont Nébo ferait 50. Observons cela. Nébo s'écrit avec trois lettres : נ noun, ב beth, ו vav. La première lettre, noun, à elle seule, fait 50. L'ensemble du mot fait donc plus de 50. Il fait 58. Alors, que font les rabbins et leurs adeptes des deux autres lettres, beth et vav ? La réponse a été donnée par l'auditeur qui a précédé Monsieur N, celui qui avait introduit le sujet du mont Nébo. Ce qu'il disait est encore une explication rabbinique. Je le répète, on bute toujours sur une de ces innombrables inventions. Je rappelle ce que l'auditeur précédent a dit à propos du mont ou d'une ville de Nébo. Je cite : "Ça voudrait peut-être dire aussi, au niveau d'élévation spirituelle de venir vers le 50" Fin de citation. La réponse est là. Je m'explique. Le talmud ne considère que la première lettre, noun, qui vaut 50, les deux autres, beth et vav donnent le son "bo", signifiant, selon le talmud "vient", parce que "vient" se dit en hébreu "bo". Donc, noun, bo, donnerait selon cette explication tordue, "vient vers le noun, vers le 50". J'ai déjà entendu ça dans une synagogue, et cet auditeur l'a encore rapporté. Je n'invente rien et l'auditeur non plus. Observons alors cette première affirmation, car il y en a d'autres. Que font les rabbins et leurs colporteurs de l'orthographe du verbe לבא "lavo", "venir" ? Le verbe לבא "lavo", "venir", ne s'écrit pas toujours avec un "vav". On le met parfois pour vocaliser le mot, mais il n'en fait pas partie. Si on retrouve le "vav" dans le nom "Nébo", il ne fait pas partie du verbe "lavo". Et, surtout, dans le verbe "lavo", "venir", la lettre "aleph" fait partie de sa racine. On ne peut écrire le verbe "lavo" sans cette lettre "aleph" qui fait partie intrinsèque de son orthographe. Or, la lettre "aleph" n'est pas dans le mot Nébo. En résumé, le verbe "lavo" "venir" n'a pas le "vav" de Nébo, et le mot Nébo n'a pas le "aleph" du verbe "lavo" "venir". On ne peut donc parler de venir vers le 50, comme le disait l'auditeur qui l'a rapporté, et comme je l'ai entendu dans une synagogue. Observons les autres variantes que j'ai pu entendre. L'une d'elle prétend que le nom de Moïse aurait 49 pour valeur numérique. Pour comprendre cette variante, il faut savoir aussi que la valeur numérique de la lettre "aleph" fait 1. Cette variante prétend que c'est précisément la lettre aleph, qui vaut 1, qui manquerait au nom de משה Moshé/Moïse qui ferait 49 selon le Talmud. Autrement dit, 49 pour Moïse + aleph qui fait 1 ferait 50, le fameux prétendu 50 du mont Nébo. Malheureusement, c'est encore une salade de plus. Où a t-on vu que משה Moshé/Moïse ferait 49 ? Nulle part. Ça ne correspond à rien. La valeur numérique de Moshé/Moïse fait 345, et pas 49. C'est toujours ainsi, dans les explications rabbiniques. Pour le dire avec humour, ils ajoutent ceci et ils retiennent cela, et ils nous donnent l'âge de la vitesse du vent. Après ça ils nous disent, "voilà, c'est marqué dans la Tora". Avec de pareilles manipulations des valeurs numériques, on peut comprendre que des esprits crédules, ou de peu d'instruction, peuvent être impressionnés. Mais, malheureusement, cela concerne la majeure partie de ceux qui se disent Juifs aujourd'hui. La quasi-totalité ne connaît et ne reconnaît que le rabbinisme. Si je parle de ceux qui se disent Juifs, c'est parce que d'autres se sont séparés de cette religion, et ne se disent plus Juifs. Pour ces derniers, je pense que le rabbinisme y est pour beaucoup de choses dans cet abandon. Quant à ceux qui se disent Juifs, ils ne font que baigner et patauger encore et toujours dans les bains rabbiniques. -Partie 9- Je reviens au sujet du mont Nébo. Une troisième version, à propos de ce mont, est encore un peu différente. Elle ne dit pas "vient vers le 50", et n'utilise pas le verbe "lavo", "venir", ce qui écarte alors le problème posé par la lettre aleph, qui est dans le verbe "lavo" mais pas dans le nom Nébo. Cette variante dit que le mont en question n'est en fait pas nommé. Nébo ne serait pas son nom mais signifierait que "le 50 est en lui", c'est le sens donné par cette variante à propos des lettres beth et vav qui donnent "bo". בו Bo, c'est à dire aussi "en lui" "à l'intérieur de lui". Moise, selon cette variante serait mort sur un mont qui n'est pas nommé, qui n'est pas connu. Selon cette variante la Tora nous dirait de manière codée que Moïse s'est élevé vers 50 portes de sagesse. Quelle est alors la bonne explication rabbinique ? En voilà une bonne question. Pour moi la réponse est claire. Aucune. Les explications rabbiniques sont souvent en contradiction avec elles-mêmes, un illustre commentateur du passé disant ceci, un autre disant cela, un troisième disant autre chose sinon l'opposé. Les controverses sont souvent rapportées dans un ouvrage rabbinique appelé la Guémara. Dans les séminaires rabbiniques, appelés "yéchiva", les étudiants en discutent toujours, ou s'en disputent. Dans l'exemple occurrent, à propos du mont Nébo, aucune explication rabbinique ne correspond à la Tora. On peut facilement lire le chapitre XXXIV du Deutéronome et constater que la Tora parle clairement d'un mont, clairement nommé Nébo, sur lequel Moïse est monté pour contempler le pays qui allait être donné à Israël. On lit bien qu'il y est monté, et pour voir de ses yeux. Il n'y a pas lieu d'inventer une élévation spirituelle ou un message codé. Si on met le pied dans de telles explications, tout le monde peut inventer tout et n'importe quoi. Ces explications talmudiques, comme le reste des affirmations rabbiniques, n'ont aucun fondement dans la Tora. Elles n'en ont pas davantage dans les règles orthographiques, ni dans les valeurs numériques. Récapitulons la valeur numérique du nom Nébo. Elle ne donne pas 50, mais 58. La lettre noun fait 50 + beth 2 + vav 6 = 58. Et Moshé/Moïse ne fait pas 49, mais : מ mèm 40 + ש shine 300 + ה hé 5 = 345. Le rabbinisme va certainement se défendre, et dire que tout a été déformé par ceux qui en ont parlé. Cependant, tous ces exemples que je prends, ceux qui en ont parlé ne les ont pas inventés. Je les ai aussi entendus, de plusieurs personnes, à des endroits et des moments différents. Je veux bien penser que ceux qui propagent l'idéologie et les explications rabbiniques le font mal. Mais, lorsque des explications reviennent, plus ou moins identiques, elles ne peuvent avoir été déformées à l'identique par plusieurs personnes. Il est clair qu'en fait elles ont une source commune. Si ce n'est le rabbinisme, c'est la culture rabbinique. Toujours à propos du mont Nébo, j'ai encore entendu d'un orateur, dans une synagogue, que le mont Nébo n'existerait pas, qu'il ne serait sur aucune carte. Son explication correspondait à peu près à la variante qui prétend "le 50 est en lui". Nébo ne serait pas un nom propre, selon cette variante. Le mont ne serait pas connu, et on ne trouverait Nébo sur aucune carte. La Tora nous dirait de manière codée, que Moïse aurait été appelé à l'élévation vers le 50. Qu'est donc alors ce fameux 50, le "noun" que le talmud retient de la première lettre de Nébo, en faisant fi des autres ? A quoi correspond ce 50 ? Monsieur N a donné l'explication, juste avant que je ne la stoppe. Je la rappelle, je cite : "cette valeur numérique corrobore avec un passage talmudique dans le traité rosh ashana page 21 feuillet B qui explique que en fait il y a 50 portes de sagesse." Fin de citation. Le Talmud et les talmudistes prétendent qu'il y a 50 portes de sagesse. Ils prétendent énormément de choses aussi infondées qu'invérifiables, et pour moi aussi insensées que farfelues. D'où tiennent-ils ce qu'ils affirment, comme dans l'exemple occurrent ? Certainement pas de la Tora. En fait leurs sources et références sont internes, propres à eux-mêmes, c'est à dire qu'ils tiennent cela d'un précédent rabbin, jusqu'à remonter, si on le pouvait, au rabbin-inventeur lui-même. Rien dans la Tora ne permet de prétendre qu'il existerait 50 portes de sagesse. La Tora ne s'exprime absolument pas de cette façon, ni sur de tels sujets. "D'où ça sort ça ?" C'est ce que j'ai dit à Monsieur N lorsque je l'ai interrompu. Pourquoi 50 et pas 40, comme le nombre de jours passés par Moïse sur le mont Sinaï ? Les rabbins utilisent souvent le nombre 40, aussi. Alors pourquoi 50 ? Qu'est-ce que c'est 50 ? Ils ont certainement une réponse, voire plusieurs, pour expliquer ce nombre. Ils pourraient répondre que c'est 7 fois 7 plus 1, correspondant à ceci ou à cela, et c'est ainsi qu'ils créent une impression de cohérence d'ensemble au sujet de leurs dires. Mais, cette cohérence n'a de source que dans le rabbinisme, dans une somme d'affirmations ni vérifiées ni vérifiables. -Partie 10- Je pourrais inventer beaucoup de choses moi aussi, tels que ces exemples à propos du mont Nébo. Malheureusement, si je le faisais, je serais plus écouté, pour des inventions, que je ne le suis pour ce que je tire de la Tora. C'est lamentable, et dramatique. Voilà donc, entre autres raisons, pourquoi je refuse et arbitrairement, selon Monsieur N, ce genre d'emploi des valeurs numériques. C'est parce que je n'ai pas l'intention de propager des inventions, ni des âneries, et m'égarer comme tant d'autres. Et je ne tiens à ne pas égarer les miens. Je m'efforce d'y prendre garde, au contraire des rabbins. Je n'ai pas voulu discuter ni perdre les autres auditeurs sur ce sujet hors sujet. Je n'étais pas dans une émission débat, ce n'était pas un comparatif entre mes idées et celles du Talmud. Et si je m'étais laissé entraîné, Monsieur N aurait tergiversé, avant de nous entraîner sur autre chose, et autre chose, encore et encore. On peut avoir ainsi des discussions interminables qui ne mènent à rien. Je le sais par expérience. J'ai donc fermement refusé de discuter une telle question, quitte à passer pour quelqu'un qui se défile. C'était mieux à l'antenne, plutôt qu'une vaste conversation embrouillée, où j'aurais entendu invention sur invention. Il m'aurait fallu les nier toutes, et passer moi-même pour un insensé. J'ai donc dit que je n'étais pas là pour parler du Talmud. J'étais invité pour exposer mon travail. Nous avions tous assez bien compris que je me distingue du rabbinisme, qui ne compte plus pour moi, et je n'avais pas l'intention de subir une polémique. A propos de polémique, j'avais expliqué dans le courant de l'émission que c'est pour moi une perte de temps que je rejette. Lorsque quelqu'un prétend que 2+2 = 4, toute polémique est parfaitement inutile. C'est une perte de temps pour tous. Plutôt que la polémique, je préfère la vérification. Si on commençait par là, on éviterait bien des débats inutiles. Lorsque quelqu'un prétend que 2+2=4, on prend des bûchettes et on vérifie. Malheureusement, la culture occidentale actuelle est basée sur la méthode contradictoire, sur la confrontation, et parfois sur la dualité entre idées ou individus. Les médias, qui ont pour principal objectif de faire de l'audience, savent bien employer cela. Moi, ça ne m'intéresse pas. En ce qui me concerne, je trouve que c'est pire que seulement inutile. On piétine, on fait du sur place au lieu de progresser, et pour moi c'est affligeant. Reprenons le fil de l'émission. Dans ce qui va suivre, plusieurs choses sont caractéristiques. Nous verrons combien de fois Monsieur N m'a interrompu, les négations de ses propres propos, faites pour dissimuler son manège, les changements de sujet à chaque moment, et enfin la déformation de ce que j'ai dit. Après mon refus de parler du Talmud, Monsieur N a tenté de garder un ton apaisant, alors que pour moi il sonnait faux depuis le début. Il a nié vouloir polémiquer. Il m'a répondu, je cite : "mais pas du tout, Hervé, je n'entre pas du tout en polémique avec vous. J'essaie juste de comprendre pourquoi vous acceptez une valeur numérique et vous refusez l'autre." Fin de citation. En réalité il a répété son message, prétendant que j'accepte une valeur et que j'en refuse une autre. Il l'a répété tout en prétextant essayer de comprendre. Au contraire de ce qu'il disait il ne cherchait pas à comprendre, il parlait en même temps que moi. On peut compter ici une première interruption. Il n'avait pas l'intention de s'arrêter, et la confusion s'installait. Je suis quand même arrivé à dire, je cite : "Je ne sais pas d'où vient cette valeur numérique que vous m'exposez. Elle est dans le Talmud mais je ne sais pas d'où elle sort." Fin de citation. Malheureusement, pendant que je disais ces mots Monsieur N s'est mis à parler aussi, c'est la seconde interruption. En m'entendant dire que je ne sais d'où ça sort, il n'attendait que ça. Il a aussitôt saisi l'occasion pour faire son cours. Je le cite : "alors je vais vous le dire. Excusez moi, attendez … On va commencer depuis le début. Dans la Bible, vous dites que le mont Nébo ne figure pas. C'est pas vrai." Fin de citation. A présent Monsieur N me faisait dire que le mont Nébo ne figure pas dans la Bible, ce que je n'ai jamais dit. C'est une première déformation de mes propos. Beaucoup d'auditeurs qui entendent ça à l'antenne peuvent tomber dans ce piège et croire des allégations faites sur mon dos par un Monsieur N qui poursuit ce but. J'ai tenté de rectifier, mais Monsieur N n'avait pas l'intention de me laisser la parole. Je n'ai pu parler. "Attendez, laissez moi finir" m'a t-il dit, pendant que j'essayais rectifier. J'aurais voulu rétablir son mensonge, et faire entendre que c'est un rabbin qui a prétendu que le mont Nébo n'existe sur aucune carte. -Partie 11- Monsieur N, qui tenait la parole, m'a dit aussi. Je le cite : "Je ne cherche pas à polémiquer avec vous. Je veux juste que vous essayez de comprendre mon point de vue." Fin de citation. Il se présentait comme cherchant à comprendre. Il est intéressant d'observer comment avec cet aspect, qui semble apaisant et constructif, un manipulateur peut sournoisement effectuer un travail de sape. On peut observer encore qu'il s'était invité dans l'émission, et retournait les choses pour que je sois obligé de comprendre son point de vue. C'était pourtant le mien qu'on était supposé entendre. Celui des rabbins n'était pas prévu au programme, outre le fait qu'il est bien connu. Il a aussi toute une armée de Messieurs N pour le propager et le défendre. En l'occurrence un Monsieur N faisait barrage, m'amenait une fois de plus sur les points de vue rabbiniques, me coupait la parole et m'empêchait de parler en plus. J'ai tenté de stopper son intervention. J'ai martelé, je cite : "Je ne suis pas là pour parler du Talmud. C'est tout". Fin de citation. Mais, il n'avait pas l'intention de s'arrêter là. Je ne savais pas ce qu'il voulait d'autre. J'ai donc tenté de l'écouter. Il a repris alors, tout en restant à mon sens aussi intellectuellement pervers. Il m'a dit, je le cite : "Alors, voilà, je partage avec vous, l'idée c'est qu'on partage, je suis quelqu'un d'extrêmement ouvert d'esprit, je ne rejette rien, moi." Fin de citation. Le numéro est un beau cas d'école. Il a jeté quelques idées apaisantes, attirantes, comme celle du partage, qu'il a mise en avant. Avec cette belle technique, il donnait l'illusion de poursuivre un bon et juste objectif. Toutefois, je doute que le partage ait été son but réel. Même s'il l'avait été, ce qu'il avait à partager est une pomme empoisonnée, et je ne suis pas Blanche-Neige. On peut encore observer qu'il m'a insidieusement fait la morale, aussi, en me disant "je ne rejette rien, moi". Cette phrase très brève est une sorte de reproche et d'injure. Elle me traite d'apostat sans le dire. Il me reproche d'avoir rejeté ma religion en me disant "je ne rejette rien, moi." Dans cette technique, ce qui ne pouvait être dit de manière explicite, a été dit de manière implicite. On peut retenir encore de cette technique qu'elle s'emploie elle aussi de manière dissimulée. La suite de la conversation sera peut-être fastidieuse à écouter. Cependant, il est utile de savoir quelle tournure peut prendre une conversation avec un défenseur rabbinique. Nous allons voir ça, et ça ne s'invente pas. Après plusieurs échanges, Monsieur N est passé à un autre sujet. Ce n'est que le premier changement, car il y en aura encore, et auparavant il m'avait déjà interrompu deux fois, et avait déformé mes propos. Monsieur N avait probablement préparé une liste de choses à me dire. Je cite ce qu'il m'a dit alors : "Vous citez un verset dans la Bible qui dit qu'on ne sait pas où se trouve le tombeau de Moshé, de Moïse. C'est pas tout à fait ça. On dit qu'on ne le voit pas. Personne jusqu'à aujourd'hui n'a pu dire le tombeau de Moïse se trouve à tel ou tel endroit". Fin de citation. Avec ces mots, nous avons une démonstration où il répète la même chose que ce que j'ai dit, mais formulé de manière différente, ce qui donne l'impression qu'il me corrige. Il m'a dit en résumé : "vous dites qu'on ne sait pas où est le tombeau de Moïse. C'est pas tout à fait ça." Et il donne l'impression de me corriger en disant : "Personne jusqu'à aujourd'hui n'a pu dire le tombeau de Moïse se trouve à tel ou tel endroit." Sur ces derniers mots il n'y a aucune différence avec ce que j'ai dit. J'ai cité la Bible en traduisant purement et simplement un verset, disant que nul homme n'a connu la sépulture de Moïse. Mais il a reformulé à sa manière. A propos des mots, je cite : "On dit qu'on ne le voit pas" Fin de citation. Là, il ne s'agit plus d'une formulation différente. Sur ce point c'est encore une variante rabbinique qui a été rapportée. La version de la Bible ne convient pas toujours au rabbinisme. C'est un fait que j'ai pu constater de nombreuses fois. Dans l'exemple présent, la Bible nous dit que "nul homme n'a connu la sépulture de Moïse". On ne sait pas si elle est visible ou non, dissimulée ou non. On sait que nul homme n'a jamais pu la connaître. Il n'y a pas lieu d'inventer des précisions comme le fait le rabbinisme, en prétendant qu'elle "ne se voit pas". Ce Monsieur N a donc fait semblant de me corriger, tout en introduisant une version rabbinique. Comme je l'ai dit, c'est un de ces Messieurs N qui se placent au dessus de vous, se mettent à vous corriger, et dispenser leur cours. C'est assez fréquent. Je reviendrai sur cet aspect et sa probable origine dans l'histoire du peuple juif. Pour rester sur l'analyse de son intervention, la technique qu'il a employée tente de faire passer son interlocuteur pour quelqu'un qui dit des choses fausses, et qu'il ne faut plus écouter. Là encore on retrouve des manigances connues dans le monde politique. Quant au sujet qu'il avait soulevé de nouveau, je rappelle que j'avais cité un verset disant que nul homme n'a connu la sépulture de Moïse. Même quand on cite ce qui est écrit noir sur blanc, on trouve toujours un Monsieur N qui a quelque chose à redire. -Partie 12- J'aurais bien aimé rétablir ce qu'il venait de dire encore. Mais, je n'ai pu faire entendre que : "je n'ai pas dit ça". J'aurais voulu compléter en citant le verset en question, comme je l'avais fait. Mais, je n'ai pu m'expliquer. Monsieur N continuait à parler. Je le cite : "Par ailleurs dans la Bible, c'est bien écrit que Moïse a été enterré, c'est dans le Deutéronome, XXXII, 49, c'est bien écrit que Moïse a été enterré sur le mont Nébo, qui se trouve dans la terre de Moab, qui est en face de Jéricho." Fin de citation. Depuis des décennies, depuis les années 1930 au moins, l'archéologie moderne tente de localiser les ruines de Jéricho. Et voilà un Monsieur N qui nous tient le discours de dire, en gros : "Voilà, vous dites qu'on ne sait pas où est enterré Moïse, c'est pas tout a fait ça, en fait personne n'a pu dire que le tombeau de Moïse se trouve à tel ou tel endroit." Fin. Il nous disait aussi, en quelque sorte : "Voilà, je vais vous dire où c'est, c'est écrit dans la Bible, c'est sur la terre de Moab, en face de Jéricho." Fin. Le monde a besoin des Messieurs N, les archéologues et moi aussi, parce qu'après des années de travail sur la Bible, je ne me suis pas encore prononcé sur certains versets, qui, pour les uns peuvent faire penser que Jéricho est à l'est du Jourdain, alors que d'autres font penser à l'ouest du Jourdain. Pourvu que les archéologues pensent à contacter ce Monsieur N, car il semble en savoir tant sur Jéricho et le mont Nébo. Reprenons le fil de son intervention. A ce moment j'ai tenté de m'expliquer indirectement. J'ai demandé à Monsieur N "qui a enterré Moïse ?". Après quelques hésitations, Monsieur N a tenté d'esquiver en me répondant, je le cite : "Mais… c'est écrit dans la Bible." Fin de citation. Il ne connaissait probablement pas la réponse, mais évidemment, il n'avait pas l'intention de le dire. J'ai alors expliqué que, selon les versets qu'avait cités Monsieur N, Dieu Lui-même s'est chargé de l'inhumation de Moïse. Et j'ai redit ce passage de la Bible qui précise bien que "nul homme n'a connu sa sépulture". J'ai ponctué en disant : "c'est ça que j'ai dit tout à l'heure". J'espérais avoir corrigé ce qu'il tentait de faire sur mon dos. Quelle a été alors la réponse de Monsieur N ? Elle est déconcertante. C'est la première dans cette catégorie. Je le cite : "Donc c'est pas contradictoire avec le fait qu'il a été enterré sur le mont Nébo. Pourquoi vous mettez les deux choses en contradiction ?" Fin de citation. Il me faisait une réponse comme si j'avais prétendu que Moïse n'est pas enterré sur le mont Nébo, et comme si je me contredisait. C'est la seconde déformation de mes propos. Pour embrouiller les esprits et faire perdre le fil de toutes les idées, les Messieurs N sont très efficaces. C'est très souvent ce qu'ils produisent. Celui de ce soir là n'avait pas écouté mes paroles, ou alors il ne comprenait vraiment rien, ou bien il jouait à celui qui n'a pas compris. Dans tous les cas il polluait l'antenne, et embrouillait la compréhension des autres auditeurs. Malheureusement on ne pourrait même pas dire que c'était propre à ce Monsieur N, car les autres produisent les mêmes effets. Et ce dernier petit exemple n'est rien dans l'ensemble. Sur les derniers mots de Monsieur N, j'ai donc dû m'expliquer clairement, lorsqu'il m'a enfin laissé parler. J'ai répondu, je me cite : "Je n'ai pas dit qu'il n'a pas été enterré sur le mont Nébo. On me parlait tout à l'heure de kfar Nébo, on me demandait si c'est une théorie." Fin de citation. Je tentais de remettre les éléments dans leur contexte. Mais, pendant que je parlais, Monsieur N parlait encore une fois en même temps que moi. C'est la seconde fois de cette catégorie, et c'est aussi la troisième dans la catégorie "interruptions de parole". En réponse à mes dernières paroles, Monsieur N parle alors à la place de l'auditeur qui m'avait questionné, et il le corrige, alors que cette personne n'était plus en ligne, et alors que Monsieur N ne pouvait savoir ce qu'elle voulait dire. Je cite Monsieur N : "Non, c'est Har Nébo. C'est une erreur, c'est une erreur de l'auditeur…" Fin de citation. "Har Nébo" est de l'hébreu. Cela signifie en français "mont Nébo". Il corrigeait l'auditeur précédent pour dire qu'il s'agit du mont, et pas d'une une ville ou petite ville, qui se dirait en hébreu kfar comme l'auditeur l'avait dit. Pour notre analyse, on peut observer que ce Monsieur N parlait alors à la place d'un d'autre, et en se plaçant au dessus de lui, en le corrigeant. A peu près à ce moment, j'ai commencé à me manifester plus fermement. J'ai demandé à ce Monsieur N de cesser de m'interrompre. J'avais conscience des dégâts qu'il faisait. Et pour ceux qui nous écoutaient, j'ai voulu faire entendre qu'il déformait mes propos. Je me cite : "Alors maintenant vous êtes en train de me dire que j'ai dit qu'il n'était pas sur le mont Nébo." Fin de citation. Ma phrase n'était pas claire, car la fatigue se faisait sentir. A ce moment j'avais passé plus de trois heures d'émission, en direct, et à des heures nocturnes. Mais, bien que mal formulée, Monsieur N avait parfaitement compris ma phrase. Il me répond alors : "Non j'ai pas dit, ça." Fin de citation. Il a rapidement nié son manège, et aussitôt, avant qu'on ne réagisse, il a pris un ton agréable, apaisant, et il a répété, en m'appelant par mon prénom. Je le cite : "Hervé je n'ai pas dit ça." Fin de citation. Dans ce cas d'école, ce point est intéressant. Effectivement, si on cherchait une de ses phrases où il me ferait dire textuellement que Moïse n'est pas enterré sur le mont Nébo, on n'en trouve pas vraiment. Mais il a parlé comme si je l'avais dit. C'est assez vicieux comme méthode. Alors, soit il ne comprenait rien à rien, soit une volonté perverse s'exerçait. Les deux cas perturbent les esprits. Parmi ceux qui nous écoutaient, il y en avait forcément qui avait du mal à suivre. Ça ne pouvait être que défavorable pour les deux protagonistes que nous étions, mais, lui, n'en avait rien à faire. Il atteignait son but destructif. C'est la façon de faire de bien des Messieurs N. L'essentiel pour eux est de briser le message de leur interlocuteur qui s'oppose au rabbinisme. La même chose peut se produire s'il s'agit d'une gué-guerre interne au rabbinisme, c'est à dire un courant rabbinique contre un autre courant rabbinique. L'essentiel est de "démonter", "démolir", comme ils disent, celui qui parle différemment d'eux. J'ai assisté à ça, dans des synagogues. -Partie 13- Retour au fil de la discussion. J'ai tenté de parler mais il a continué à le faire lui aussi, en même temps que moi. C'est au moins la troisième fois de cette catégorie. Puis il est parvenu à prendre la parole, ou je lui ai laissée. Il s'énerve un peu et me dit, je cite : "Vous rejetez le fait, vous rejetez l'interprétation de la valeur numérique sur le mont Nébo." Fin de citation. Là, on est dans le domaine des reproches. C'est bien ce qu'il exprime. Il me reproche de rejeter cette valeur numérique. Il faudrait donc absolument accepter cette interprétation rabbinique comme vérité. On est dans le domaine de l'imposition de point de vue, imposition faite par un Monsieur N qui s'est présenté comme, je le rappelle, "extrêmement ouvert". Dans cette partie, on comprend un peu que penser autrement est invraisemblable pour les défenseurs rabbiniques. Pour eux, il est impensable de rejeter le rabbinisme. Les divagations du rabbinisme sont vérité, et les écarter est impossible, ça ne fait pas partie de leur entendement. Je lui ai donc redit, bien que ce fut clair durant l'émission, qu'il n'y a pas à interpréter une valeur numérique, et que je ne le fais pas. Que m'a t-il dit alors, confirmant cette incapacité des Messieurs N à remettre en question leurs bases rabbiniques ? Je le cite : "Mais, vous, vous en faites pas, mais c'est dans le Talmud !" Fin de citation. Je pense qu'il n'avait réellement pas compris que je puisse écarter le Talmud et m'en défaire totalement. Pour lui, je n'interprète pas une valeur numérique, mais elle est quand même dans le Talmud. Il l'exprimait bien, et je dois en tenir compte comme d'une vérité absolue, juste et fondamentale, comme le sol sous mes pieds. A ce moment là il ne jouait plus son rôle. Je pense qu'il était sincère. Comme je le disais, il citait le Talmud en référence incontestable, et l'écarter dépassait son entendement. Pour tous les Messieurs N du monde, je tiens à faire savoir que le Talmud n'est bon que pour un musée, pour se souvenir de l'histoire d'Israël. Il est important de l'exprimer clairement. Dans la plupart des esprits, dans le monde juif, le Talmud est une référence indéniable, l'attaquer est comme une hérésie. Avant que je n'en plante l'idée, elle n'aurait peut-être jamais germé, ou alors, Dieu seul sait quand et comment. Monsieur N nous a donc ramené au Talmud, et il nous faisait tourner en rond. Il m'a fallu lui répéter que je ne n'étais pas là pour commenter le Talmud. J'ai alors eu droit à une seconde réponse déconcertante. Toujours en parlant en même temps que moi, pour la quatrième fois au moins, il m'a dit. Je cite : "Pourquoi vous refusez que ça puisse exister dans le Talmud ?" Fin de citation. C'était encore une fausse idée amenée. C'était la troisième fois au moins dans la catégorie "déformation des propos". Il insinuait que j'aurais refusé que cette valeur puisse exister dans le Talmud. Après cela il a encore continué à parler en même temps que moi. Il n'y avait même pas de dialogue, il tenait à parler. De mon côté j'ai craqué un peu en riant nerveusement, et il a peut-être cru que je me moquais de lui. Et puis, j'ai entendu ou deviné qu'il redemandait pourquoi je rejette le Talmud ou la tradition rabbinique. C'est le second changement de sujet. Il nous ramenait à cette première question, et la boucle se bouclait. Je lui ai répondu pour la énième fois, je me cite : "…parce que le talmud est extrêmement égaré, parce que tout ce qui est rabbinique est extrêmement égaré, écarté par rapport au texte biblique." Fin de citation. Evidemment, pendant que je lui répondais ça, il parlait encore en même temps que moi, couvrant mes paroles pour la cinquième fois au moins. Je le répète, il n'y avait pas de discussion. Il ne m'entendait pas. Il n'avait pas l'intention de m'entendre, comme tous les défenseurs rabbiniques. Comme tous les défenseurs rabbiniques, il a vu en moi un attaquant, auquel il faut s'opposer. Il devait s'y opposer finement, sans que ce soit manifeste, sans que lui-même passe pour un agressif ou un agresseur, bien qu'il ait mis les pieds dans le plat dès ses premiers mots, en me demandant pourquoi je refuse, et arbitrairement, les valeurs numériques. La stratégie des Messieurs N est simple. Je la connais d'expérience et elle s'inspire plus ou moins de ce qui se pratique dans le monde politique, voire scientifique. Qu'un chercheur annonce une nouvelle thèse ou une nouvelle théorie, dix autres se chargeront de la contredire, par principe. C'est ce qu'on appelle la méthode contradictoire. Appliquez cela au cas d'un chercheur qui prétend que 2+2=4, vous comprendrez alors l'absurdité de la contradiction par principe, et l'absurdité de la méthode contradictoire. Pourtant ça se pratique tous les jours, dans le monde dit moderne et évolué. Concernant les défenseurs rabbiniques, ils sont pour moi plus grossiers que ce qu'on peut observer dans le monde politique ou scientifique. Ils sont plus grossiers bien que se croyant fins. Leurs interventions ne sont pas plus fines ou éloquentes que celle du Monsieur N pris en exemple. -Partie 14- Je reviens au fil de l'exemple. A mes dernières explications sur le rabbinisme, que j'avais résumées à Monsieur N, je les rappelle : "…parce que le talmud est extrêmement égaré, parce que tout ce qui est rabbinique est extrêmement égaré, écarté par rapport au texte biblique." Fin de citation. Monsieur N répond alors, je le cite : "pour moi c'est trop vague, ça." Fin de citation. On était dans une émission qui durait depuis plus de trois heures, nous en avions parlé et reparlé, mais c'était encore trop vague pour lui. Heureusement que je n'ai eu que ce Monsieur N, et pas d'autres. Je n'ai eu que lui parce que ce n'était pas une radio juive. Si j'étais passé sur les ondes d'une radio juive, j'aurais eu droit à une armée de Messieurs et Mesdames N, avec une levée de bouclier, un tollé d'indignation générale, et des interventions d'auditeurs qui seraient peut-être allées jusqu'à l'hystérie. C'est pourquoi je refuserais encore de passer sur une telle antenne, si l'une d'elles m'ouvrait une porte. Et de la part d'une radio juive, si une porte s'était ouverte, je ne pense pas que nous aurions pu bénéficier d'une émission objective, constructive, calme et logique. Comme on dit, "faut pas rêver". Si c'était arrivé, ce n'aurait été qu’un traquenard dans lequel on m'aurait attiré, "pour me démonter", comme ils disent. Car, les animateurs ou journalistes de ces radios peuvent se montrer aussi tranchants et déroutants que le Monsieur N pris en exemple, par mimétisme eux aussi. De plus, ils ont deux modèles de base qu'ils imitent : le monde juif, comme les Messieurs N, mais aussi le monde journalistique et médiatique. On peut encore ajouter qu'il y a des chances pour qu'un animateur ou un journaliste juif, dans une radio juive, soit un convaincu rabbinique, et de ce fait se montrer totalement subjectif, voire être un Monsieur N. Des médias et magazines juifs, j'ai surtout retenu qu'ils m'ont fermé leurs portes et leurs pages. J'ai le même souvenir de sites et d'annuaires juifs, dans l'Internet, qui ont refusé de référencer le mien sous prétexte qu'il n'est pas fidèle au rabbinisme. Certains sites ou annuaires m'ont dit ouvertement que je correspond pas à leur "charte" qui demande d'être fidèle à la "halage", c'est à dire au code de conduite rabbinique. D'autres n'ont eu que le mépris et la lâcheté de ne plus me répondre. De tels comportements ne peuvent que réduire les moyens de faire évoluer le monde juif. Aujourd'hui, comme depuis des siècles, il est et reste rabbinique, parce que le rabbinisme est défendu par le peuple. Revenons au Monsieur N de cette émission. Encore une fois avec un ton qui se voulait apaisant, et encore une fois en m'appelant par mon prénom, il me dit, je cite : "Hervé, qu'on parle gentiment, je vais vous donner un autre exemple…" Fin de citation. Dans cette simple phrase, il a encore placé quelques petits mots, comme si je m'étais énervé, et qu'il m'invitait à revenir au calme. C'est toujours bon, au cas où ça marcherait, pour me faire passer pour quelqu'un de nerveux, alors que lui serait le calme, celui qui ramène au chemin de la sagesse dépassionnée. On comprend ici que le travail qu'il effectue s'improvise à chaque instant tout en reproduisant des principes connus. Il emploie tout ce qui peut l'être de manière tactique, opportuniste, selon ce qui se présente et ce qui lui passe par l'esprit. En agissant ainsi, on récolte la sympathie de tous les convaincus rabbiniques, de tous les bords rabbiniques, car il y a plusieurs courants. Seules quelques rares personnes peuvent s'en distinguer et s'intéresser à mon discours. Malgré le manège de ce Monsieur N, j'ai pris le tout avec humour et je lui ai dit qu'on en avait pour la nuit avec des auditeurs comme lui. J'ai continué avec humour, en disant que dans notre communauté, on n'a pas commencé à répondre ou à parler de quelque chose, que l'auditoire autour de soi a déjà commencé à vous donner sa réponse, et en voulant parler plus vite que sa bouche. J'ai encore dit au Monsieur N qu'il en faisait une bonne illustration. Evidemment, sans me laisser finir de parler, il avait repris la parole, confirmant tout à fait ce que je disais. Il parlait en même temps que moi pour la sixième fois. C'était aussi la quatrième fois qu'il m'interrompait. Après cela, je l'ai senti un peu fâché par ma plaisanterie. Il m'a encore appelé par mon prénom, peut-être pour se montrer mon ami, et il s'est permis de me faire la morale. Je le cite : "Hervé, Hervé, excusez moi, excusez moi, de la même façon que je ne présage pas d'où vous venez qui vous êtes et quelle est votre connaissance, je n'ai pas le droit de faire ça, j'espérais que vous vous mettiez au moins sur le même terrain, que vous fassiez pas ça à mon égard." Fin de citation. Nous arrivons là à la scène de la victime lésée. J'ai eu beaucoup de patience avec lui, et de l'humour, mais à présent il jouait à celui qui aurait été jugé sur d'où il vient, qui il est, et quelle est sa connaissance, sur quoi j'aurais été injuste à son égard, alors qu'il me disait ne pas l'avoir été avec moi. Qu'est-ce qui l'avait amené à ce dernier numéro ? Je ne sais. Peut-être ma plaisanterie sur notre communauté, mon auto-dérision et ma caricature de l'auditoire juif. Monsieur N s'est peut-être senti concerné, et vexé d'être inclus avec ses frères. Il aurait alors voulu dire que je ne devais pas présumer ça de lui, comme il ne présumait rien de moi. Si c'est ça, peut-être voulait-il se distinguer de ses frères, ne pas être compté dans ce groupe. Peut-être se croyait-il au dessus, supérieur à cette mêlée, lui qui s'est présenté comme "extrêmement ouvert d'esprit". En tout cas, je n'ai pas voulu le laisser jouer cette scène, ce grand classique de la victime injustement traitée. A ce qu'il insinuait, sur ce que j'aurais fait à son égard, j'ai alors répondu que je ne l'ai fait à l'égard de personne. Mais, bien entendu Monsieur N ne m'écoutait pas. Il a encore continué à parler. Pour la septième fois il couvrait mes paroles. C'est une méthode assez redoutable. Il laissait ainsi la place la plus large possible à ses insinuations, alors que mes tentatives de rectification étaient brouillées par ses paroles. -Partie 15- On pourrait penser que ce Monsieur N a peut-être reçu une formation dans le domaine de la communication, pour être si efficace dans la perturbation. Toutefois je ne le crois pas. Aucun professeur ou conseiller en communication n'aurait enseigné ou suggéré de parler en même temps que son interlocuteur. Aucun n'aurait conseillé de ne pas l'écouter, ni de ne pas comprendre ou jouer à celui qui ne comprend pas. Je crois que ce Monsieur N pour une part comprenait vraiment mal. Pour le reste il mettait en œuvre un arsenal qu'il s'est constitué, peut-être sans vraiment le savoir ou l'avoir cherché. Il reproduisait des techniques que l'on voit et que l'on entend depuis des années sur les chaînes de télévision et les ondes radio. Comme tant d'autres personnes, il les aurait reproduites, tout simplement, sans réfléchir. Sa volonté de me contredire venait probablement de la culture rabbinique. La démarche des défenseurs est souvent quelque chose comme : "Il a dit ça ! Je ne dois pas le laisser faire ! Je vais lui répondre." Cette dernière attitude peut expliquer aussi pourquoi il comprenait si mal. A s'évertuer à me contredire, il finissait par ne plus comprendre. Il a continué à me reprocher mon rejet du rabbinisme et du Talmud. Pour quelqu'un qui s'est présenté comme "extrêmement ouvert", il s'est montré plutôt fermé. Je le cite : "Vous rejetez une page du Talmud, je ne sais même pas pourquoi et je ne sais toujours pas, mais ça ce n'est pas le problème." Fin de citation. Il continuait donc à nous faire tourner en rond. Malgré toutes les explications qu'il avait eues, il disait ne pas savoir pourquoi je rejette le rabbinisme. Il faut bien noter aussi qu'il nous ramenait encore et toujours au Talmud. Il l'érigeait encore et toujours en référence indiscutable, incontournable. Il tentait également de modifier le thème de l'émission, pour en faire un débat. Il me plaçait en position d'accusé, en me reprochant de rejeter le Talmud, tout en se montrant fermé à mes explications. Je le répète, c'est un aspect récurrent des Messieurs N. Ils placent leurs références rabbiniques au dessus des autres, et ils se placent eux-mêmes au dessus de vous. Vous devez vous expliquer, vous justifier, et malgré ça, vous pouvez être sûr qu'ils rejetteront tous vos arguments. Que m'a dit encore ce Monsieur N, parce qu'il parle encore, ce n'est pas fini. Je le cite : "prenons un autre exemple." Fin de citation. Je l'ai interrompu, parce qu'avant qu'il ne continue, j'ai tenté de rappeler que je n'avais pas l'intention de parler du Talmud. Je ne voulais pas qu'il nous y ramène encore. Malheureusement, il parlait en même temps que moi. La confusion régnait, et nous avons été interrompus par l'arbitre, c'est à dire l'animateur de l'émission. Il menaçait de couper les micros. Et puis, Monsieur N en a bien-sûr profité pour reprendre la parole. Je le cite : "Je vais essayer de rentrer dans un dialogue très simple. On va prendre l'exemple du nom Elohim. Elohim, certes c'est un pluriel." Fin de citation. Il a continué à dire quelques mots, mais ce n'est pas très utile. Il a parlé de l'auditeur précédent pour dire qu'il lui accordait de l'importance, c'est à dire en sous entendant que moi je ne lui en avais pas accordé. Ces quelques mots étaient encore sournoisement placés, mais, je passe sur ce dernier aspect, nous avons déjà vu cette technique. Il venait surtout de nous faire changer de sujet, pour la troisième fois. L'image que j'en ai est celle de quelqu'un qui semble tourner autour de vous. Vous le contrez, il tourne encore. Vous le contrez encore, il tourne de nouveau pour vous surprendre d'un autre côté. Quoi que vous disiez, quoi que vous répondiez, il tourne et tournera, et retournera les idées et les mots pour trouver quelque chose à vous répondre. Tous les prétextes sont bons. Son but, il sortira de sa bouche, c'est de dire que j'ai tort, pour s'opposer par principe à une attaque contre le rabbinisme. Ce Monsieur N a ensuite continué en faisant son propre cours sur le nom de Dieu. Il nous a dit qu'Elohim n'est pas un nom propre. Dans cette leçon qu'il nous imposait alors, Monsieur N nous a dit aussi que Ahélohim serait un pluriel. Sur ce point, j'ai répondu sans attendre la fin de son cours, parce qu'il le dispensait dans une émission qui n'était pas faite pour l'écouter. Je lui ai répondu que dire "Ahélohim est un pluriel" n'est pas possible. J'ai tenté de m'expliquer, en disant que la lettre ה hé, qui précède le mot Elohim, fait référence à un singulier, mais je n'ai pas pu continuer. Monsieur N m'a coupé la parole pour la cinquième fois. En m'appelant encore par mon prénom, il a coupé court à mon propos avant qu'il ne soit vraiment entamé. Encore une fois, il faisait en sorte de laisser ses affirmations, en empêchant mes explications. Il m'a donc interrompu, et que me dit-il ? Je le cite : "Vous n'êtes pas juste monsieur Hervé." Fin de citation. On peut se demander, avec ces derniers mots, s'il se fichait ouvertement de moi. Outre le fait qu'il pouvait être ironique en disant "Monsieur Hervé", dire "vous n'êtes pas juste Monsieur Hervé", peut aussi s'entendre autant pour mon travail que pour moi personnellement. Il faut noter encore, et une fois de plus, que Monsieur N occupait l'espace et m'empêchait de parler. Et avec tout ça, il avait l'audace de dire que je ne suis pas juste, malgré ce que lui-même faisait à l'antenne. Il faut surtout bien comprendre qu'avec ces derniers mots, il révélait clairement le but qu'il poursuivait. Après m'avoir contredit, il parvenait à la conclusion qu'il recherchait. Il venait de la formuler. Son but était de dire que je ne suis pas juste. Il s'exprimait enfin de sa bouche. Pour moi cela sonne comme un court aveu à ne pas manquer. Mais, de sa part, c'était encore des mots insidieusement placés. En parlant ainsi, il formulait implicitement autre chose. "Vous n'êtes pas juste", veut dire aussi "ce que vous affirmez n'est pas juste." Cela prend automatiquement la voie de dire "vous êtes quelqu'un qui se trompe complètement". De manière imagée, j'ai envie de dire qu'en amplifiant le signal, on peut arriver à quelque chose comme "vous êtes un imbécile", ou encore "vous êtes un menteur". Dire cela explicitement n'aurait pu se faire. C'est donc encore une fois la voie implicite qui a été employée. La suite logique qui en découlait, c'est qu'il en est de même pour mon travail, qu'il n'est pas juste, qu'il ne peut en aucun cas être accepté, même pas en partie, tout est faux. "Vous n'êtes pas juste, Monsieur Hervé" ces quelques mots sont la clé de voûte de toute son intervention. -Partie 16- A présent, étudions ce que j'aurais voulu dire, que je n'ai pu dire. Monsieur N est revenu sur Elohim et Ahélohim. J'avais dit à un autre auditeur que c'est un singulier. Il faut d'abord remettre mes propos dans leur contexte, et Monsieur N avait bien omis de le faire. J'avais parlé du cas particulier qu'est "Elohim", qui est un pluriel, mais qui est toujours employé au singulier lorsqu'il s'agit de Dieu, Dieu Unique, Dieu Un. Je rappelle aussi que l'auditeur à qui je répondais utilisait une traduction, et dans certaines traductions, Elohim est gardé tel quel, devenant un nom propre, Elohim. Avec Elohim, on est donc devant un cas bien particulier qui est un pluriel, mais il est employé au singulier lorsqu'il s'agit de Dieu. Ce n'est pas un nom propre, mais il peut être considéré comme tel, dans les traductions comme dans la version originale en hébreu. Ce cas particulier est unique dans la Tora. Pour Monsieur N, j'avais commencé à lui redire que la lettre ה "hé" fait référence à un singulier, mais il ne m'a laissé continuer mon explication, il a couvert mes paroles par ses propos. Etudions là, à présent. Prenons le mot arbre en exemple. En hébreu arbre se dit עץ "ets". Si on dit עץ "ets", ça signifie "un arbre", un arbre quelconque. Si on ajoute devant la particule ou lettre ה hé, cela donne העץ "ahets", et on ne dit plus "un arbre", mais "l'arbre". Avec cette lettre ה "hé" on a donc ajouté un article défini, on parle alors d'un arbre particulier. Avec Ahélohim, Dieu, on parle aussi de quelqu'un de particulier, on parle de Dieu, Dieu Un. Ça, je l'avais dit avant l'intervention de Monsieur N, qui aurait dû le retenir. Je rappelle mes propos à l'auditeur qui m'avait questionné : "Quand on dit Ahélohim, là on utilise un singulier. Ahélohim : on parle de quelqu'un de particulier." Fin de citation. En effet, dans ce cas, il s'agit toujours de Dieu, et c'est toujours au singulier. Ahélohim n'est jamais employé au pluriel dans le Pentateuque. Il existe toutefois un cas d'exception, en Genèse XXXV, 7, qui emploie Ahélohim au pluriel. Mais, ce verset, à mon avis, est ce que j'appelle un cas d'altération du texte actuellement connu. Car il n'est pas en harmonie avec les autres versets du même chapitre, ni avec ceux en Genèse XXVIII, versets 11 et suivants. Ces derniers sont ceux qui relatent le songe de Jacob. On y parle de Elohim, Dieu, Dieu unique, et c'est le singulier qui est employé. Mais dans le cas d'exception dont je parle, en Genèse XXXV,7, qui reparle de l'endroit de ce songe, Ahélohim est employé, et il est employé au pluriel. On le comprend par le mot נגלו "niglou" qui est un pluriel. Mais ce pluriel ne correspond pas à ce qui est trouvé ailleurs. C'est la seule exception qui emploie Ahélohim au pluriel. En dehors de cette exception, qui est un verset douteux, pour moi un cas d'altération du texte, jamais Ahélohim n'est employé au pluriel dans le Pentateuque, et jamais il n'est employé pour quelqu'un d'autre que Dieu. D'où ma réponse sur le singulier d'Ahélohim. Elohim, par contre, est parfois employé au pluriel à propos de prétendus dieux qui n'existent pas. Par exemple לא יהיה לך אלהים אחרים על פני "Tu n'auras point d'autres dieux (que moi) à ma face." Dans cet exemple, on a bien Elohim au pluriel, dit au sujet de dieux païens. Mais Ahélohim n'est jamais employé au pluriel, mis à part le cas d'exception à l'orthographe douteuse. C'est pourquoi j'avais resserré ma réponse au premier auditeur en parlant de Ahélohim, pour répondre à sa question sur le pluriel ou le singulier. J'aurais pu ajouter aussi que les verbes ou les adjectifs renseignent bien sur le pluriel ou le singulier. Par exemple, on lit bien : בראשית ברא אלהים את השמים ואת הארץ "Au commencement Elohim créa ces cieux et cette terre." Cette phrase a bien un verbe au singulier, en hébreu et dans les traductions. On ne lit pas : "Au commencement Elohim créèrent ces cieux et cette terre." Elohim, s'agissant de Dieu, est bien un singulier. Si Elohim est parfois employé au pluriel à propos de prétendus dieux, Ahélohim, lui, est toujours employé au singulier. Tout cela, Monsieur N ne m'a pas laissé l'expliquer à l'antenne. Il n'a fait qu'embrouiller tout et tout le monde, m'empêcher de parler, pour discréditer ce que je disais. C'était le but qu'il poursuivait, comme tous les Messieurs N. Sinon pour Monsieur N j'aurais aimé le dire pour ceux qui nous écoutaient. Malheureusement, ils en ont été privés. Les Messieurs N comme celui-ci, qui se sont évertués à contrecarrer tout ce que je tente de rétablir, j'en ai rencontré plus d'un, et de tout âge. Des Mesdames N aussi, de tout âge aussi. Je n'ai fait que buter sur ces obstacles. Le principal obstacle c'est aussi leur mauvaise volonté. Je ne dois pas oublier de le mentionner. Leur mauvaise volonté est un des pires ingrédients de la recette qui fait d'eux des Messieurs et Mesdames N. Ce n'est pas qu'à moi qu'ils font du tort. C'est à toute la communauté juive, voire au monde entier, par les répercussions directes et indirectes. Si, par exemple, on m'empêche de parler du couple d'Eden, et rétablir les connaissances du monde en disant bien qu'il n'est pas le premier couple humain, alors l'armée des Messieurs et Mesdames N, parce qu'ils sont nombreux, aura fait du tort au monde entier. Chaque Monsieur N, chaque Madame ou Mademoiselle N, qui a pris part active, a sa part de responsabilité à porter. -Partie 17- Le Monsieur N de ce soir là, me posait donc ses questions, pour ne pas écouter mes réponses, ni laisser les autres les entendre. Un règlement de compte en direct a suivi entre lui et moi. Et après tout ça, il n'avait toujours pas l'intention de libérer la ligne et la laisser à un auditeur suivant. Il m'a encore fait passer un examen. Il m'a demandé, je cite : "Comment vous dites les livres ?" Fin de citation. Puis il a répondu aussitôt lui-même et a dit, je cite : "alors le mot livre en français pour les auditeurs c'est séfer. Au pluriel c'est séfarim. Je parle du mot livre. Si je veux dire les livres, comment je dis en hébreu ?" Fin de citation. Naturellement j'ai répondu comme il venait de le dire lui-même. Je me cite : "séfarim, vous l'avez dit." Fin de citation Que m'a répondu alors Monsieur N ? C'est très simple, il me dit "non". Et il a repris aussitôt la parole. Je cite : "Séfarim c'est pas les livres c'est le mot livre tout seul au pluriel." Fin de citation. Voilà encore un aspect intéressant. Sans complètement expliquer où il voulait en venir, et après avoir induit la réponse que je lui ai donnée, d'où mes mots "vous l'avez dit", Monsieur N croyait alors m'avoir piégé sur "comment on dit les livres". Je n'ai pas eu la présence d'esprit de lui répondre que "séfarim" n'est pas le mot livre tout seul au pluriel, comme il disait, mais "des livres". Comme je l'ai dit, les Messieurs N sont surprenants et déroutants. On passe d'un inattendu à un autre inattendu, avec eux. On ne peut alors avoir toute la rhétorique au bon moment. Face à des agités, car il en sont, même s'ils paraissent calmes, on ne peut penser à tout, et de toute façon rien ne les convainc. A ce moment j'ai marqué une hésitation, le temps de comprendre où il voulait en venir. Lorsque je l'ai compris, je me suis gardé d'entrer dans ce nouveau bourbier dans lequel il voulait m'attirer. Je vais expliquer un peu plus tard, ce qu'il tentait de faire. Avant qu'il ne m'interrompe encore, j'ai vite glissé quelques mots. Je me cite : "Je ne suis pas venu ici pour avoir une leçon d'hébreu moderne." Fin de citation. A cet instant, il a encore haussé le ton, car il l'avait déjà fait plusieurs fois. Ça avait duré peu de temps et c'était ténu, mais ça ne m'avait pas échappé. Il a donc encore haussé le ton, et m'a quasiment passé un savon. Je le cite : "Bon alors vous êtes pas venu ici pour parler du Talmud ni pour avoir une leçon d'hébreu moderne, on peut pas vous poser de question, je comprends pas." Fin de citation. Aux derniers mots, "je comprends pas", son ton s'était ramolli pour redevenir apaisant, on aurait pu le trouver comme peiné. Ce Monsieur N savait utiliser ce genre de choses. Il est important de dire qu'il n'y a pas que les mots qu'il utilisait. Il manipulait aussi le ton. Pour moi, il avait repris l'aspect fallacieux que je lui avait trouvé dès le début. En nous disant à l'antenne, "je comprends pas" il nous a fait aussi l'indigné privé de réponse et surpris de ce qui arrive. Ne vous fiez pas à mon ton, je n'arrive pas à reproduire le sien. Dans ce cas d'école, on peut retenir qu'il y a plusieurs façons de mentir ou tromper le monde. Il n'y a pas que les mots. Le ton et les attitudes le peuvent autant. Lorsqu'il s'agit d'une émission télévisée, il y a aussi les gestes et les réponses non verbales qui sont employées. Un homme politique qui fait non de la tête pendant que son adversaire politique s'exprime, utilise du temps d'antenne pour nier, alors qu'il n'a pas la parole. Les téléspectateurs le voient, il communique avec eux. C'est une communication non verbale, mais elle est bien là. Les gestes et les mimiques faciales sont moins évidents, mais ils font leur travail aussi. La part de communication non verbale peut atteindre jusqu'à 70%. C'est énorme. Le Monsieur N de ce soir là utilisait donc cet aspect de la communication verbale, c'est à dire le ton. Il nous arrive à tous et toujours de changer de ton, puisqu'il reflète nos émotions. Mais ce Monsieur N, lui, changeait de ton à volonté et utilisait cette façon de faire pour parvenir à ses fins. Il se montrait parfois amical, parfois plaisant, parfois peiné, parfois indigné, ou dans l'incompréhension de ce qui arrivait. Il adaptait le ton pour toucher ainsi l'auditoire. C'est clairement pour moi une voie de manipulation. Il m'est arrivé de penser que j'aurais dû envoyer paître cet auditeur à la hauteur de ce qu'il méritait. Son manège avait duré trop longtemps. J'aurais peut-être dû le faire bien avant qu'il n'avance autant, et ne hausse le ton sur moi. J'aurais dû lui dire à ce moment que je ne suis pas à son service pour qu'il me parle sur ce ton. Est-il mon patron, et moi son subordonné, pour me parler ainsi ? Ai-je à me subordonner à des exigences ? Avait t-il payé quelque chose qui lui fasse réclamer un dû, et en haussant le ton ? J'ai préféré ignorer tout ça pour rester calme et poli à l'antenne, en pensant à ceux qui nous écoutaient, et au tort que je me serais fait en l'envoyant promener. Mon naturel l'aurait fait, en lui disant encore que je réponds à qui je veux, pour parler de ce que je veux, et pas du Talmud ni de tout ce qu'il tentait d'introduire dans cette émission, tout en faisant celui qui ne comprend pas. J'ai préféré ne pas tomber dans ce piège et rester relativement poli, parce que l'espace médiatique n'était pas le mien, mais que j'en étais l'invité. J'ai donc préféré me comporter en invité, par égard pour la radio, et ses auditeurs. Le Monsieur N de ce soir là en a largement abusé. C'est encore un trait typique, et pas seulement des Messieurs N. Bien des gens ne comprennent pas la politesse ou le respect. Il interprètent cela comme un signe de faiblesse. Ils en profitent pour s'imposer, et ils peuvent hausser le ton en plus. C'était le cas de ce Monsieur N qui s'était plusieurs fois posé en exigence. Il l'avait fait sur un ton qui ne l'indiquait pas, mais il exigeait, et disait qu'on devait respecter ses idées, bien qu'il ne respectait pas les miennes. Il faisait mine de ne pas comprendre mon refus de parler du Talmud, et s'en indignait, ou faisait semblant de s'en indigner. Pourtant, dois-je parler des Evangiles, par exemple, si quelqu'un exige que j'en parle et qu'il les cite en référence ? Dans cet exemple, j'avais clairement dit dans la même émission que je ne suis pas Chrétien, que je ne peux croire en la déité qu'on attribue à un homme. Alors, dois-je m'expliquer ou me justifier par rapport aux Evangiles, si quelqu'un les cite en référence ? Dois-je parler des Bou-Bou-Jews, les Juifs bouddhistes, un autre exemple, si quelqu'un exige que j'en parle, qu'il cite sa croyance en référence, et s'indigne qu'elle n'en soit pas pour moi ? Chacun a sa croyance et il est évident qu'on ne peut les partager toutes. Dois-je parler d'une secte, si quelqu'un exige que j'en parle et la cite en référence ? De la même manière, dois-je parler du Talmud, si quelqu'un exige que j'en parle et le cite en référence ? Je n'accorde pas au Talmud l'importance qu'on lui octroie. C'est un courant de pensée qui ne manque pas d'égarements. C'est mon avis, et il ne vaut pas moins que d'autres. Je n'ai ni à m'expliquer ni à me justifier par rapport au Talmud. Parce que c'est la Tora, notre texte de fondement. C'est elle qui doit servir de base, et pas le Talmud. -Partie 18- Dois-je parler de tous les courants de pensée, si quelqu'un exige que j'en parle et fasse mine de s'étonner de mon refus, comme ce Monsieur N ? De plus, les religions, en général, les mouvements existants et connus, ont déjà leurs nombreux canaux et voies de diffusion, bien plus que moi qui n'en ai pratiquement aucun. Alors, fallait-il encore nous ramener à la religion rabbinique, et polluer le temps d'antenne qui m'était réservé ? Monsieur N n'avait pas compris, ou pas voulu comprendre, que le rabbinisme est pour moi une religion autre que la Foi d'Israël. Je ne veux parler du rabbinisme que pour le dénoncer, non pour me comparer à lui. Je ne veux pas non plus qu'on me compare au rabbinisme. Car cette religion est pour moi en marge, en dehors de la Foi d'Israël. Le rabbinisme est une religion née de la Foi d'Israël, elle en est issue, mais ce n'est pas la religion d'Israël telle que Moïse nous l'a léguée. Et si je veux bien parler du rabbinisme, pour le dénoncer, c'est parce qu'à la différence de toutes les autres religion et croyances du monde, le rabbinisme, lui, supplante la Foi d'Israël. Le rabbinisme se nomme lui-même "judaïsme", ce qui est faux, et aucune autre religion ne le fait. Le rabbinisme, lui, pèse et règne sur les Israélites. Ça non plus, aucune autre religion, mouvement ou courant de pensée ne le fait. Voilà pourquoi je dois le dénoncer, sinon je n'aurais pas de raison de le faire. Au contraire, j'aimerais ne pas perdre mon temps à démentir des siècles d'idées fausses que le rabbinisme a tissé. Les Messieurs N, tous ceux qui défendent le rabbinisme, en général, doivent aussi comprendre que les rabbins ne sont pas des prophètes. On entend trop souvent qu'ils seraient divinement inspirés. C'est facile de déclarer une chose pareille. N'importe qui peut le dire, à son propre sujet ou au sujet de rabbins ou du rabbinisme. La définition d'un prophète est présente dans le Deutéronome chapitre XVIII, surtout les versets 21-22. Un prophète est un homme qui parle au nom de Dieu. C'est un porte-parole à qui Dieu Lui-même a donné des consignes, et ce porte-parole doit se conformer à ce que Dieu lui a demandé, sans en dévier. Ce qu'il annonce doit être dit avant que ça ne se produise. Et si réellement toutes ces conditions sont réunies, parler au nom de Dieu, à l'avance, et que ça se produise, alors le fait que ça s'est produit garantira qu'il s'agit bien d'un prophète. Quel rabbin correspond à tout cela ? Aucun. Dire que tel ou tel rabbin est d'inspiration divine ne suffit pas. C'est bien facile de le dire, et on l'entend trop souvent. Notre cas d'école n'est pas encore terminé. La suite des échanges entre Monsieur N et moi, a encore produit une confusion terrible à l'antenne. Nous avons eu droit à quelques autres mots de l'animateur de la radio. Je le cite : "Est-ce que vous imaginez tous les deux que vous êtes vraiment en train de prendre la tête aux auditeurs. C'est vraiment très technique comme conversation." Fin de citation. L'animateur avait bien raison. Mais, malheureusement, c'est là ou Monsieur N nous a entraîné, comme tous les Messieurs N. De fait, le présent et l'avenir d'Israël sont détenus par eux, puisqu'ils font toujours obstruction. J'aimerais préciser qu'aucun autre auditeur qui a téléphoné n'a été aussi hors sujet. Aucun autre n'a été discourtois, sauf ce Monsieur N avec qui j'ai tenté d'être aussi patient que possible. Tous les autres auditeurs qui ont appelé avaient une réelle interrogation, et ont eu des réponses de ma part. Et si parfois le sujet se montrait trop délicat, comme celui de la Shoah, que j'ai préféré ne pas aborder tout en expliquant pourquoi, on comprenait et on respectait alors mes réticences. Ce sont justement les mots d'un auditeur. Avant d'avancer dans la suite, car ce n'est pas fini, il faut encore étudier ce qu'il voulait faire avec sa question sur "comment on dit les livres en hébreu ?". Si je l'avais acceptée, la discussion aurait noyé une grande partie de l'auditoire francophone. Pour ceux qui parlent hébreu, il est utile de se plonger dans cette question. Je ne pouvais le faire dans une émission en direct, comme c'était le cas, mais je peux peut-être le faire dans cet enregistrement. Un bref rappel tout d'abord. Monsieur N m'a demandé "comment on dit les livres", et il a complété aussitôt en disant, je le cite : "alors le mot livre en français pour les auditeurs c'est "séfer". Au pluriel c'est "séfarim". Je parle du mot livre. Si je veux dire les livres, comment je dis en hébreu ?" Fin de citation. -Partie 19- J'ai répondu comme il venait de le dire lui-même. Je me cite : "séfarim, vous l'avez dit." Fin de citation. Je fais remarquer au passage qu'il m'a imposé cet examen sans me demander mon avis. Il m'a mis devant le fait, et en prenant aussi vite les auditeurs à témoin. Je trouve ça assez ridicule, cette façon de faire. A mes oreilles c'était comme s'il criait "attention, écoutez tous, je vais l'avoir" ou "attention, écoutez bien, il va se tromper". Passons sur cet aspect, comme on dit, ça ne vole pas haut. Y passer du temps n'est pas utile. En disant "séfarim", avait-il volontairement induit la réponse, je ne peux le dire. Mais, volontairement ou non, il l'avait bien induite. Dans ce piège, ou cet examen oral, auquel m'a soumis Monsieur N, il n'y avait que deux solutions possibles, et il pouvait exploiter les deux, et ça je suis sûr qu'il le savait bien. Soit je ne savais pas répondre, il aurait alors amplement utilisé cette carence, soit je répondais comme il l'attendait, en disant "aséfarim" "les livres", c'est à dire "séfarim" précédé de la lettre ה "hé", c'est à dire l'article défini qui en aurait fait "les livres". Cette lettre ה "hé" lui aurait alors servi à m'entraîner sur le terrain grammatical pour me dire qu'elle n'est pas le signe du singulier. Il aurait ainsi contredit et nié ce que je prétendais du singulier d'Ahélohim, sur quoi il s'opposait à moi. Voilà donc où il voulait en venir. Mais, canalisé dans l'intention de me contredire, il en aurait oublié que la lettre ה hé est un article défini, au pluriel comme au singulier. Focalisé sur le pluriel, il se serait embrouillé entre pluriel et article défini. Il aurait pensé m'entendre dire que le ה hé est la marque du singulier, lorsque je parlais d'Ahélohim. Le singulier dont je parlais, est celui d'Ahélohim, je ne disais pas que la lettre ה hé fait le singulier. Je les rappelle encore mes mots : "Quand on dit Ahélohim, là on utilise un singulier. Ahélohim : on parle de quelqu'un de particulier." Fin de citation. Je n'ai jamais dit que le ה hé est la marque du singulier ou qu'il exclurait le pluriel. C'est pour Ahélohim que je disais qu'il s'agit d'un singulier. Je rappelle aussi que Ahélohim n'est jamais employé au pluriel dans le Pentateuque, la Tora. Je répondais à un auditeur qui me demandait si Elohim est un singulier. Pour l'aider, j'ai resserré ma réponse sur Ahélohim. "Quand on dit Ahélohim, c'est à dire Elohim précédé de la lettre ה hé, dans ce cas il n'y a pas de doute comme avec Elohim qui peut être parfois employé au pluriel au sujet de dieux païens. Mais avec Ahélohim, on parle de quelqu'un de particulier, il s'agit de Dieu, Dieu Un, on utilise un singulier." C'est assez compliqué tout ça. Même ceux qui parlent hébreu peuvent avoir du mal à comprendre, ou peuvent se tromper. Alors, imaginez des auditeurs francophones. J'ai préféré ne pas entrer dans de telles complications et un tel règlement de compte en direct, surtout avec un Monsieur N malhonnête qui se serait chargé de tout embrouiller encore. Des auditeurs francophones auraient été noyés, certes, mais un Monsieur N qui s'est présenté comme talmudiste, n'aurait pas dû l'être. Ce genre de confusion, où je parle du singulier d'Ahélohim, mais où il comprend que la lettre hé ferait le singulier, j'en ai l'habitude. C'est souvent le cas lorsque les gens ne veulent pas être d'accord avec moi. Ils peuvent même comprendre tout le contraire de ce que je dis. C'est pourquoi dans mes écrits, je dois formuler mes phrases en pensant à ce problème, à tout risque de mauvaise compréhension en général. Pour tenter de l'éviter, contrecarrer une mauvaise compréhension si je peux en prévoir, il me faut reformuler pour me faire comprendre par une autre voie. Il me faut compléter, étayer, donner des exemples si possible. Je dois penser aussi à quelqu'un qui lirait une partie, un passage, et je dois donc le rendre le plus complet possible, quitte à écrire ce qui est déjà écrit ailleurs. C'est absolument nécessaire, surtout pour des écrits. A cause de ça, des personnes m'ont parfois dit que je me répète. Je pense plus particulièrement à deux personnes qui n'ont cessé de me dire régulièrement "c'est redondant, c'est redondant". A force de le répéter, ces personnes étaient redondantes elles-mêmes. La réalité est bien là, les Messieurs N qui foisonnent, aussi. L'exemple qu'il a fourni n'est pas unique, j'en ai l'expérience. Dans le langage ou dans l'écrit, les Messieurs N sont toujours là pour corrompre ce qui est dit, de fait ou de choix. Dans cette émission il ne m'a même pas laissé m'expliquer. Les auditeurs aussi en ont été privés. Dans le langage ou dans l'écrit, j'ai beau m'évertuer à être le plus clair possible, reformuler, compléter, malgré cela il y a toujours un Monsieur N pour surgir. Un singe hurleur dans un orchestre. La personne à qui je répondais sur Ahélohim avait bien compris ce que je disais. Le Monsieur N rien du tout. Il a semé le trouble et la confusion, un beau bazar, un seul Monsieur N. Imaginez ce que donne leur nombre, et quand ils se mettent en tête de diriger l'orchestre. -Partie 20- Monsieur N tentait donc de m'entraîner sur le terrain grammatical. Il aurait ainsi embrouillé encore plus les auditeurs, m'aurait encore fait dire ce que je n'ai pas dit. Et s'il m'avait entraîné là-dedans, il m'aurait été impossible de le corriger puisqu'il m'interrompait toujours. Il aurait aussi usé de tout argument trompeur pour me discréditer. Sa conclusion, s'il avait pu y parvenir, l'aurait amené à dire en substance que mon travail ne vaut pas grand-chose, et qu'avant de rejeter la tradition rabbinique, le Talmud, la tradition orale etc., je ferais mieux de me regarder, apprendre avec un "maître", un "savant talmudique", etc., etc. Je ne caricature pas. J'en ai entendu beaucoup, des Messieurs N, parler ainsi, et d'autres me dire encore d'aller me repentir sur la tombe de tel ou tel rabbin, et d'autres choses aussi intéressantes. Le Monsieur N occurrent, celui de cette émission de radio, se défendra probablement d'être ainsi. Il a bien dit qu'il ne faut pas présumer de ce qu'il est, d'où il vient etc… et donc qu'il ne faut pas le confondre avec d'autres, parce qu'il est différent et ouvert, lui, selon ce qu'il a dit de lui-même. Mais, comme tous les Messieurs N, il s'ignore vraisemblablement, sinon ce ne serait plus un Monsieur N. Son interrogation orale à l'antenne m'a ramené à d'autres épisodes, avec d'autres Messieurs N. Leur cas est aussi intéressant. On m'a soutenu, un jour, que le pluriel de בית כנסת "beïtt knessett", c'est à dire une synagogue, donne בתי כנסות "bateï knessott", ce qui est faux. Ceux qui connaissent bien l'hébreu savent que le pluriel est בתי כנסת "bateï knessett" et pas בתי כנסות "bateï knessott". Le mot "beït" signifie "maison", et "knessett" assemblée. C'est en fait une synagogue. Je précise, pour le cas où un Monsieur N voudrait de me corriger, que je sais bien que "knessett" ne veut pas dire "assemblée". Je sais que ça vient du verbe להכנס "léhikaness", qui veut dire "entrer". Mais, dans ce cas précis, je préfère traduire par "assemblée", puisqu'on s'assemble pour prier, dans les synagogues. Le pluriel se fait donc sur le mot "beïtt", "maison", qui donne au pluriel "bateï". Il n'y a pas de pluriel sur "knessett", "assemblée". Mettre tout au pluriel, ce serait comme si on disait en français, par exemple, "maisons de justices", en mettant justice au pluriel, ce qui est faux. Justice s'entend au singulier, il s'agit de la justice, pas des justices. Cette anecdote m'est arrivée dans une synagogue, à l'époque où j'y mettais encore les pieds. C'est un orateur qui a parlé de בתי כנסות "bateï knessott". Mon voisin, qui ne comprenait pas ces mots, m'a demandé ce qu'ils voulaient dire. Je lui ai dit à voix basse qu'il s'agit de בתי כנסת "bateï knessett", et pas בתי כנסות "bateï knessott". C'est devenu aussitôt compréhensible. J'avais à peine dit ces mots, à voix basse, que la personne qui se trouvait dans la rangée devant moi s'est retournée pour me dire que j'avais tort, et que בתי כנסות "bateï knessott" était juste. J'ai encore été sermonné pour entendre qu'il ne fallait pas manquer de respect à cet éminent rabbin, et qu'en aucun cas je ne pouvais avoir raison sur lui. Dans cet exemple encore, on retrouve des analogies avec cet autre Monsieur N. Lui aussi s'était invité. Lui aussi m'a fait un cours d'hébreu. Lui aussi défendait systématiquement le rabbinisme, tout comme celui de la radio. Un autre point commun aux Messieurs N, c'est de tous se croire la capacité, le droit, et le devoir, de défendre cette forteresse qu'est le rabbinisme. Ce sont eux, les Messieurs N, et les Mesdames N, qui font du rabbinisme une forteresse. Ils le font en érigeant, comme toujours, le rabbinat au dessus de tout et de tout le monde, et en le ramenant systématiquement dans toute conversation qui touche à la Tora, à la religion. Tout ce qui est dit est toujours ramené et comparé au rabbinisme, pour savoir si c'est conforme au rabbinisme, au lieu d'être comparé à la Tora. Autant dire qu'avec cette méthode seul le rabbinisme peut régner et se maintenir. C'est ce qui se produit depuis des siècles. Dans l'exemple du Monsieur N de la synagogue, j'ai eu droit au cours d'hébreu, et au savon, tout en devant me taire parce qu'il faisait tellement de bruit que l'orateur a dû attendre qu'il veuille bien faire silence. Je croyais qu'en ne répondant rien j'avais évincé le problème. Mais, pas du tout. Sorti de l'office, le Monsieur N avait encore l'intention de poursuivre. Comme celui de la radio, il était intarissable. Il m'a d'abord fallu l'amener à un ton poli, respectueux. A ce moment, je n'avais plus de raison de me taire. Une fois ce Monsieur N calmé, j'ai eu la mauvaise idée d'accepter de débattre du pluriel, celui en question cette fois là. Mais, j'ai regretté d'avoir accepté. J'ai eu beau expliquer et donner des exemples en hébreu, en français, tout a été inutile. J'ai donné des exemples comme ספר תורה "séfer Tora" qui donne au pluriel ספרי תורה "sifreï Tora" et pas ספרי תורות "sifreï toroth" c'est à dire en français "un livre de Tora", qui donne "des livres de Tora", Tora restant au singulier. On ne peut parler de livres de תורות toroth (pluriel de Tora). J'ai aussi parlé de חדר קריאה "héder kriha", une "salle de lecture" qui donne au pluriel חדרי קריאה "hadreï kriha", des "salles de lecture" lecture restant au singulier. On ne peut dire חדרי קריאות "hadreï krihoth", des salles de lectures en parlant de lectures au pluriel. Je dois préciser aussi que dans cette conversation d'autres Messieurs N nous ont rejoints, les uns spontanément, les autres appelés à la rescousse pour me tenir tête. Malheureusement, tout ce que j'ai pu dire l'a été en pure perte. Les Messieurs N de cette fois n'avaient pas l'intention de comprendre, eux non plus. Ils n'avaient pas l'intention de me donner raison. Ils avaient surtout l'intention de me contredire, prêts à tout pour se donner raison à eux-mêmes, eux aussi en passant d'un sujet à un autre, et eux aussi en déviant mes propos. Je passe sur tout ce que j'ai pu entendre, comme les leçons de morale rabbinique et les phrases toutes faites qu'ils m'ont encore servies. A la fin, j'ai aussi entendu que je devais laisser à l'orateur le droit de dire "bateï knessott" בתי כנסות, comme si j'avais eu l'intention de lui retirer un droit quelconque. Les Messieurs N sont de grands champions pour dévier les propos. D'autres fois il m'est arrivé de me faire traiter de tyran aussi, et de Torquemada, un grand nom de l'inquisition espagnole et persécuteur des Juifs. Je vous laisse imaginer ce que ça fait, d'être ainsi traité par sa communauté, et ce ne sont que quelques exemples. Ce n'est pas tout, et ce n'est pas le pire. Avec les Messieurs N de la synagogue, j'ai bien évidemment été ramené aussi au Talmud, aux proverbes rabbiniques, aux maximes des pères, et d'autres détours qui auraient pu être faits sans fin. Pour en finir, j'ai dû écourter cette conversation, car elle était stérile. Elle n'a abouti à rien. -Partie 21- Cette anecdote avec בתי כנסת "bateï knessett" qu'un orateur transformait en בתי כנסות "bateï knessott", n'est pas la seule qui me soit arrivée. On m'a aussi tenu une leçon analogue à propos des mots בר מצוה "bar mitsva". Pour qui ne le sait pas, on parle de בר מצוה "bar mitsva", dans la religion rabbinique, lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans et un jour. C'est l'âge prétendu de la majorité religieuse. C'est assez faux, mais c'est un autre sujet. Lors d'une réception qui accompagne cet événement, "la bar-mitsva" comme on dit, un invité m'a demandé, en hébreu מי הבר מצוה. Il voulait savoir "qui est le bar mitsva". Je lui ai répondu en corrigeant sans m'en rendre compte, en disant בר המצוה "bar amitsva". Mais, cette personne l'a assez mal pris. Venant de moi, qui parle très mal l'hébreu en plus, ce que je disais ne pouvait être juste à ses yeux. Là encore on était devant un cas d'utilisation de la lettre ה "hé". Cette lettre a une certaine importance, et elle peut changer le sens des mots. Par exemple si je dis כל יום cela signifie "chaque jour". Si j'ajoute la lettre ה "hé", cela donne כל היום et cela signifie alors "toute la journée". Le Monsieur N du moment m'avait aussi entraîné sur les règles grammaticales. Pour étayer ma position, je lui ai donné d'autres exemples comme : כהן גדול Cohen gadol "grand-prêtre" qui donne כהן הגדול "le grand-prêtre", בית כנסת "synagogue qui donne בית הכנסת, et d'autres exemples encore qu'on a l'habitude d'entendre, comme מסרד הקלטה le "ministère de l'intégration". Il y a aussi des exemples bibliques, assez connus : עץ הדעת "l'arbre de la connaissance", עצ החיים "l'arbre des vies" Dans ces cas la position de la lettre ה suit une règle précise. J'ai encore donné un exemple plus proche de l'expression "bar mitsva", comme בן משפחה qui signifie "un fils de famille." Et j'ai ensuite décliné cet exemple en donnant différentes positions à la lettre ה hé. On peut dire : בן המשפחה c'est à dire "un fils de la famille". On peut dire aussi : הבן המשפחה "le fils de la famille". On peut dire encore : בני המשפחה "des fils ou des membres de la famille". Et on peut dire aussi : הבני המשפחה "les fils ou les membres de la famille" Selon ce qu'on veut dire, il faut employer une forme ou une autre. J'ai donc tenté d'expliquer que בר מצוה "bar amitsva" suit en principe la même règle. Il aurait pu dire מי בר המצוה pour demander s'il y a plusieurs garçons concernés. Cela peut arriver, dans une synagogue par exemple. Pour demander "qui est le bar mitsva" מי הבר המצוה pouvait être une forme juste, en l'occurrence, mais pas מי הבר מצוה Malheureusement, rien ne l'a convaincu, et il se fâchait. Ensuite il m'a fait son cours, lui aussi, comme les autres. Je lui ai dit qu'il avait raison, sans quoi il ne m'aurait pas lâché non plus. Il a bien compris que je n'en pensais rien, c'était dit avec assez d'évidence. Il était inutile de poursuivre cette conversation, car, en plus, בר מצוה "bar mitsva" est un terme rabbinique discutable sur plusieurs plans. "Bar" est, sauf erreur, un mot araméen, alors qu'en hébreu on dit בן "ben". Et mitsva qui signifie commandement est un singulier alors que le pluriel devrait être employé. Car bar-mitsva signifie que ce garçon a atteint l'âge de pratiquer les commandements, et il n'y en a pas qu'un seul. Eventuellement on pourrait peut-être dire בן מצות "ben mitsvot", c'est à dire en remplaçant le mot araméen "bar" par l'hébreu "ben", et en parlant de "mitsvot", c'est à dire "commandements" au pluriel. Mais, notre conversation était loin d'arriver à ces considérations utiles. Elle piétinait par l'entêtement de mon interlocuteur et sa susceptibilité. Malheureusement, il n'est pas le seul avec ces caractéristiques. J'ai donc préféré abandonner, en me disant aussi que discuter une règle grammaticale pour un terme rabbinique, c'était comme discuter la manière d'appliquer un pansement sur une jambe de bois. Ce n'est pas vraiment le sujet discuté qui est intéressant, mais plutôt cet exemple de plus. Les Israéliens qui ont été scolarisés en Israël savent généralement quelles sont les formes correctes. Je n'ai jamais eu une telle conversation avec un Israélien qui a grandi dans le pays. Même si beaucoup d'entre eux commettent la même faute, en disant הבר מצוה "abar mitsva", ils savent quand même, pour la plupart, que בר המצוה "bar amitsva" est juste. C'est plutôt avec les עולים "olim", les immigrants, dont la langue natale n'est pas l'hébreu, que de tels problèmes peuvent arriver. Pour eux, בר המצוה bar amitsva est différent de ce qu'ils ont l'habitude d'entendre. Cela sonne bizarrement. Ils considèrent alors que c'est faux. Ils peuvent être Israéliens depuis des années, et maîtriser le parler courant, mais ne pas connaître une règle et s'entêter à soutenir ce qui est faux. C'est assez fréquent. En ce qui me concerne, je parle assez mal l'hébreu moderne, en effet. Mais, le peu que je sais peut être juste, et je peux le défendre, même si mon hébreu est incomplet. -Partie 22- Je dois dire encore que l'hébreu moderne et moi nous avons quelques raisons de divergence. Lorsqu'il m'arrive de parler en Israël, on me reprend. Par exemple, si je demande פת לחם "pat lehem", "une tranche de pain", on me répond qu'il faut dire פרוסה "proussa" pour une tranche. C'est un peu comme si je parlais le vieux français en France. C'est évidemment l'étude biblique qui a fait ce travail sur moi. Mais, l'étude biblique est juste, alors que certains termes de l'hébreu actuel sont complètement déviés. Je prends un terme bien connu, le mot גוי "goy". On le traduit par "peuple" dans certaines traductions de la Bible, mais il signifie plus exactement "ethnie". C'est le mot עם qui signifie "peuple". Le mot גוי "goy" a aujourd'hui le sens de "non-juif", ce qui est une aberration. Israël est appelé גוי קדוש "goy kadosh" "ethnie sainte" dans la Tora (Exode XIX 6). Si on lui mettait le sens actuel, on obtiendrait le sens de "non-juif saint" à propos d'Israël. C'est un exemple d'aberration. Un autre exemple d'aberration est le mot "madame", qui se dit גברת "guévèrètt" en hébreu moderne. גבר "guévèr" est un mot qui désigne la virilité, la puissance. On retrouve sa racine dans le mot גבורה "guévoura", qui signifie "victoire" ou aussi la "domination guerrière". Cette racine compose aussi le mot גבור "guibor", "un héros", un héros militaire. Au sens propre גבר "guévèr" signifie "viril", y compris en hébreu moderne, même s'il est employé parfois dans le sens de איש "un homme". Alors, employer cette racine et lui inventer un féminin comme גברת "guévèrètt", c'est pour moi une aberration de l'hébreu moderne. "Guévèrètt", de nos jours ce serait bon pour parler d'un travesti, ou d'un transsexuel, mais pas d'une vraie femme. Il y a aussi des mots dont le sens s'est un peu modifié, dans l'hébreu moderne, sans complètement s'en éloigner. C'est le cas du mot נעלם "néhlam", par exemple. Dans la bible il signifie "caché" ou "dissimulé". On a un exemple de ce sens en livre des Nombres, chapitre V, verset 13, alors qu'en hébreu moderne ce mot prend parfois le sens de "disparu", ce qui est assez différent de "caché" ou "dissimulé". L'hébreu moderne et moi, nous avons donc quelques raisons de divergence. Si j'en avais le pouvoir, c'est moi qui apporterais des remises à l'heure à l'hébreu dit "moderne". Et l'étude biblique, dans tout ça ? me diront peut-être des Messieurs N. Comment mener une étude biblique sans bien parler l'hébreu ? La réponse est assez simple. Je pense avoir d'assez bonnes bases grammaticales. Quant au vocabulaire, je ne dirais pas que tous les termes sont à redéfinir, mais certains le sont. Je l'ai donc fait pour des termes essentiels dans l'application d'une "mitsva", un commandement. Par exemple, dans l'interdit de faire une מלאכה "mélaha", une "fabrication", les jours de Shabatt et les jours de fête religieuse, il fallait précisément retrouver le sens, la définition du mot מלאכה "mélaha", une "fabrication, au sens de la Tora. Il fallait savoir ce qu'il signifie, ce qu'il inclut, ce qu'il exclut. Pour parvenir à une définition, il faut étudier tous les cas où le mot est employé dans la Tora, voire le reste de la Bible. C'est donc un travail de plusieurs heures, qui peut aller jusqu'à plusieurs semaines. Le seul mot מלאכה "mélaha", "fabrication", m'a pris plus d'un mois de travail. L'étude que j'ai faite est très vaste, afin de donner une définition fidèle, car c'est un mot essentiel pour respecter l'interdit de faire une מלאכה "mélaha", une "fabrication", les jours du Shabatt et de fête religieuse. Donc, ne pas parler l'hébreu moderne n'a jamais été un obstacle pour moi. Au contraire ça m'a aidé. Parce que je n'avais pas à l'esprit le sens faussé que certains mots ont aujourd'hui. Dans mon étude du texte, chaque tournure de phrase pouvait être intrigante, et donc à étudier, alors qu'une personne dont l'hébreu est la langue natale serait passée sans se poser de question. La compréhension du texte biblique demande donc une étude, qui elle même demande du temps, et de rendre un travail écrit. Ne pas parler couramment l'hébreu moderne, n'a jamais été un obstacle pour moi. -Partie 23- Le Messieurs N, comme celui radiophonique, entre autres, j'en ai donc une certaine expérience. C'est pourquoi je n'ai pas voulu répondre encore à celui radiophonique. Après sa question sur "comment on dit les livres", il nous aurait encore entraîné sur autre chose, et encore autre chose. Il nous aurait donné des réponses les plus inattendues, et les plus déconcertantes. A un certain moment, j'ai donc décidé de ne plus lui répondre. D'autant plus qu'il avait haussé le ton. C'était toujours assez court, mais je capte bien la nervosité, la colère ou l'agressivité. Il était donc grand temps d'en finir. Après que l'animateur nous ait dit à juste titre qu'on "prenait la tête aux auditeurs", selon ses mots, j'ai clairement dit à l'antenne : "J'en ai assez, je ne réponds plus". Fin de citation. J'ai complété en disant au Monsieur N : "Je ne suis pas venu entendre des négations. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, vous coupez la radio, vous laissez de côté ce que je dis, c'est tout. Je l'ai dit tout à l'heure, vous n'avez peut-être pas entendu toute l'émission, je suis là pour exposer mon point de vue, je ne suis pas là pour entrer en polémique, ni pour entendre quelqu'un nier. Ça j'en ai beaucoup trop l'habitude, qu'on me dise non avant que j'ai fini de parler…" Fin de citation. Je n'ai pas pu finir. Alors que je disais ces derniers mots, il m'a interrompu une fois de plus. C'était au moins la sixième fois. Il s'est donc remis à parler, une fois de plus, et pour me dire quoi ? Je le cite : "Mais je suis pas du tout en polémique avec vous" Fin de citation. Après toutes ses négations, et tout ce qu'il avait fait, il avait encore assez d'audace pour me dire qu'il n'était pas du tout en polémique avec moi. Pour dire ça, il avait repris un ton mielleux, apaisant. Puis il a encore répété à l'antenne, "je suis pas du tout en polémique avec vous." sur le ton d'un "pauvre-accusé-injustement". J'ai encore tenté de continuer, pour expliquer que je n'étais pas là pour entendre son cours d'hébreu sur "comment on dit les livres". Mais, il m'a encore coupé la parole, pour la septième fois. Il a alors changé de sujet, une fois de plus, la quatrième fois au moins et il est revenu de nouveau à la question Elohim et Ahélohim. Il montrait bien, à ce moment, comme il tournait et tournait encore, comme dans l'image que j'en faisait précédemment. Nous avons encore échangé quelques mots sur le pluriel ou le singulier d'Ahélohim. Lui soutenait que c'est un pluriel, moi un singulier. C'était une discussion très éclairante pour ceux qui nous écoutaient. J'ai tenté de résumer ma position sur la question en disant encore, je me cite : "Elohim, ça peut être un pluriel, mais Ahélohim c'est pas un pluriel, c'est certainement un singulier." Fin de citation. Malheureusement, il encore changé de sujet. C'était le cinquième changement, au moins. Cette fois, il m'a posé une question sur le tout premier verset de la Genèse, mais, là, ma limite était atteinte. J'ai donc donné la conclusion en pensant à ceux qui nous écoutaient. Je me suis expliqué en pensant à eux, mais en parlant à Monsieur N. Je lui ai dit, je cite : "Ce genre de dialogue, c'est terrible pour les auditeurs. Je vais arrêter de vous répondre parce que vous allez nous entraîner malgré moi dans un tourbillon que je ne veux pas, que je connais bien et qui est terrible, insupportable. Alors je vais arrêter de vous répondre." Fin de citation. J'ai encore tenté d'ajouter quelques mots, mais ils étaient plus ou moins incompréhensibles, à cause de mon exaspération. Je me cite : "Je suis désolé Monsieur, mais je ne peux pas supporter qu'on me dise et qu'on me soutienne et qu'on nie et qu'on me coupe la parole, tout ça à la fois. Je regrette, j'ai répondu aimablement à tous ceux qui ont été aimables avec moi… ". Fin de citation. Mais, je n'ai pas pu finir. Dès que j'ai parlé d'amabilité, j'ai été interrompu une huitième fois par ce Monsieur N qui m'a affirmé être très aimable avec moi. Pour finir avec lui, j'ai résumé l'ensemble avant de ne plus répondre. J'ai dit clairement : "Je ne suis pas là pour parler du Talmud, je ne suis pas là pour parler de la valeur numérique du mont Nébo, je ne suis pas là pour entendre dire que séfarim c'est ceci ou qu'Ahélohim c'est un pluriel…" Fin de citation. Alors que je parlais, Monsieur N a encore couvert mes paroles en parlant lui aussi, c'était la huitième fois au moins. Puis il m'a fallu m'interrompre. C'était la neuvième fois, sinon plus. Monsieur N a encore joué la scène de l'indigné. Je le cite : "Mais… vous dites que Ahélohim c'est un singulier, et je suis obligé de dire que vous avez raison ?!" Fin de citation. On peut observer dans cette partie qu'il était encore en train de me faire dire autre chose, aussi sournoisement qu'auparavant. J'avais dit clairement qu'il lui suffisait de couper la radio, et laisser mon point de vue de côté. Mais, il a transformé ça à sa manière, en disant que je l'obligeais à me donner raison. Cette partie est intéressante, parce qu'après avoir tenu l'antenne et fatigué les esprits, ce genre de tactique pouvait encore marcher. Les personnes les plus clairvoyantes ne s'y laissent pas perdre, mais elles ne sont pas les plus nombreuses. Ces procédés sont bien connus en politique. C'est ainsi qu'on confond les esprits, dans un débat télévisé par exemple, pour obtenir des voix. Ces techniques sont de moins en moins employées. Elles peuvent se retourner contre ceux qui les emploient. Au lieu de leur faire gagner des voix, elles peuvent faire perdre les voix de ceux qui ont compris le stratagème. Et si le public n'en retient pas que c'est un stratagème il en retient qu'on est en présence de quelqu'un qui ne comprend vraiment rien, ou doté d'un esprit tortueux. Pour moi, ces techniques sont anciennes, assez grossières et rétrogrades. Agir ainsi est peu constructif, peu honnête, ce n'est même pas digne d'être employé pour de la politique, car la vie d'un pays mérite plus de droiture et d'intégrité. Un tel agissement n'a certainement pas sa place en matière de théologie. -Partie 24- Nous arrivons à la fin de cet échantillon, avec un Monsieur N comme il y en a beaucoup, un cas d'exemple qui est à la fois un stéréotype, tout en ne ressemblant qu'à lui-même. Après le dernier coup bas de ce Monsieur N, je l'ai remercié, et je n'ai plus rien dit. Il y a eu un silence à l'antenne, Monsieur N a tenté de dire "allô", puis il a raccroché. Son intervention a duré environ treize minutes. C'est peu si on a quelque chose d'intéressant à dire, mais c'est beaucoup trop s'il s'agit de semer le trouble et effectuer un travail de sape. C'est ce qu'il avait l'intention de faire en préparant jusqu'à un examen oral à me faire passer. Car je ne crois qu'il en ait eu l'idée sur-le-champ. Je pense avoir été plus que patient, tolérant et respectueux envers lui, peut-être plus que de mesure, certainement plus que lui envers moi. Il n'a pas plus respecté la radio, ni l'émission et son thème, où il a tenté d'introduire la pensée rabbinique, malgré ce que j'en pense et que j'avais clairement exposé. Il n'a pas plus respecté les autres auditeurs, qui patientaient pour leur tour. Si je n'avais cessé de répondre à ce Monsieur N, combien de temps aurait-il monopolisé l'antenne ? Il occupait un espace médiatique qui n'était pas réservé pour faire entendre son point de vue, celui du rabbinisme. Il dispensait un cours de pensée rabbinique et défendait le rabbinisme. Par égard pour la radio, Monsieur N aurait dû respecter l'invité que j'étais, comme tous les invités doivent l'être. Les auditeurs n'ont pas tous les droits, et ils ne doivent pas abuser de leur position, c'est ce que j'en pense. Ils n'ont certainement pas le droit d'exiger, ni attendre comme un dû ce qu'ils demandent. Ils ont en revanche le devoir de respecter autrui et ses idées, non de les contrecarrer, étouffer leur expression, et transformer ce qui a été dit. De plus, le Monsieur N de ce soir là avait haussé le ton, ce qui est encore plus inacceptable. Voyons le résumé des exemples à présent. Sur la forme, je pense avoir suffisamment souligné les côtés insidieux ou trompeurs que peuvent parfois prendre les interventions des Messieurs et Mesdames N. Leurs interventions ou démarches n'ont rien de constructif. Au contraire, elles reproduisent une tactique de destruction. Le but est de laisser paraître comme valide la seule pensée rabbinique. Il faut souligner encore qu'il n'y a aucune question dans la démarche, ni aucune recherche. Il n'y a que des affirmations, comme dans l'exemple radiophonique. Le Monsieur N présentait tout avec affirmation, et ce n'était pas le seul auditeur à l'avoir fait. Il a dit de manière sûre et affirmative qu'il y a 50 portes de sagesse, que la valeur numérique du mont Nébo fait 50, et d'autres choses encore. Il n'avait pas de question à poser, pas de sujet sur lequel il aurait aimé un éclaircissement pour mieux le comprendre. Il n'a fait que chercher des failles dans ce que je disais, et il tentait de présenter les choses comme tel. Il tentait aussi de faire un cours de Talmud, que j'ai dû stopper. On peut aussi ajouter le piège avec l'hébreu. Il tentait de me prendre en défaut sur un pluriel, alors qu'il avait confondu pluriel et article défini. Tout cela, c'est ce que j'appelle une tactique destructive. Quelque chose peut-il être construit lorsqu'on est mis face à ça ? Si ce n'était qu'un cas isolé, il n'y aurait même pas lieu d'en parler. Mais si on a une armée de Messieurs N, de Mesdames N, qui se relaient ou s'ajoutent les uns aux autres, et agissent de même à chaque instant, quel homme pourrait y faire face ? Aucun. Qui pourrait le faire et durablement, pendant des années, voire des générations, jusqu'à faire tomber cette forteresse rabbinique ? Qui le pourrait ? Personne. Personne, c'est à dire pas un homme isolé. Car on ne rétablit pas une religion tout seul. Mais rejoint par d'autres, alors ce serait possible. Cependant, pour l'instant je suis seul, ou presque, parce que je n'ai rencontré que des Messieurs et Mesdames N, ou presque. Eux ne réfléchissent pas. Ils répètent ce qu'on leur a appris. Aucune construction n'est possible si ceux qui vous font face ne sont pas en recherche de vérité, s'il n'ont pas l'intention de vérifier ce que vous dites, s'il n'ont que l'intention de vous contredire. Aucun ajustement vers la Tora ne peut se faire, rien ne peut être construit. C'est au détriment de la Tora, que les Messieurs et Mesdames N croient défendre. C'est au détriment de tout Israël, et des connaissances du monde. J'aimerais souligner encore l'aspect affirmatif du rabbinisme et de ses défenseurs, alors qu'en ce qui me concerne j'emploie dans mes écrits des mots comme "théorie", "hypothèse", etc. Je n'affirme pas comme ils le font. Je tente d'être prudent et je le dis clairement, car j'ignore à quel point les siècles de rabbinisme ont pu corrompre le texte biblique, de fait ou de choix. Le texte a subi des altérations, c'est une certitude. Il y a par exemple des parties manquantes, j'en ai parlé dans cette même émission. Moïse, juste avant sa mort, a béni les tribus d'Israël, tribu par tribu. Or, il manque des tribus dans le texte actuellement connu. C'est ce qui me fait dire qu'il y a des altérations, c'est une certitude. Et je soupçonne le rabbinisme d'en avoir introduit de choix, ou produit de fait. Car la compilation biblique actuellement connue a été faite par le rabbinisme. Comme je l'indique sur mon site, il faudrait pouvoir retrouver les manuscrits originaux, ceux légués par Moïse et remis aux Cohanim, les prêtres, si ces textes existent toujours, s'ils n'ont été détruits par le temps ou par les invasions. -Partie 25- Concernant la faille ou les failles que les Messieurs et Mesdames N cherchent toujours, j'aimerais encore dire ce qui suit. Y a t-il un homme au monde, qui ait vécu ou vit encore, qui n'ait jamais dit de bêtise ? Non, il n'y en a pas. Est-ce alors une technique intelligente que de chercher l'erreur comme le font les Messieurs N ? On m'a dit que je "pinaille" sur la moindre lettre dans mon étude. En fait, je ne pinaille pas. La moindre lettre a son importance en hébreu. Ceux qui pinaillent sur des détails de peu d'importance, ce sont les Messieurs N. Cela me fait penser à la lecture de la Tora dans les synagogues. Un tas de Messieurs N sont toujours prêts à se disputer entre eux pour un mot mal prononcé, surtout mal entendu. Pendant ce temps, pendant qu'ils pinaillent, ils n'ont toujours pas compris que le texte qu'ils lisent contient des dizaines d'erreurs, des erreurs de recopie, des parties manquantes, peut-être des parties ajoutées par le rabbinat comme je le suppose, ou des parties mal reconstituées. Pinailler, c'est par exemple s'accrocher à la prononciation du moindre mot, et ignorer tout ça. Moi, je ne pinaille pas. Je m'emploie à un travail de restauration, en mettant en exergue des fautes du texte, en mettant en exergue ce que dit un verset, qui s'oppose à un autre verset. Il y a aussi des cas moins évidents. Je m'emploie à un travail de restauration, je m'efforce de comprendre, et je ne crois pas pinailler. Je reprends ma dernière question. Y a t-il un homme au monde, qui ait vécu ou vit encore, qui n'ait jamais dit de bêtise ? Est-ce intelligent de chercher la moindre des miennes et passer à côté du plus important ? Je peux dire une ânerie, comme tout le monde. L'homme est faillible à chaque instant. La fatigue, tout simplement, peut semer la confusion dans un esprit et faire dire une bêtise. Il y a un tas d'autres facteurs, comme le trac, bien connu des artistes, ou le stress. Je sais bien tout ça, si bien que durant l'émission, bien avant l'intervention de Monsieur N, j'ai plusieurs fois dit quelque chose comme : "J'espère que je ne vais pas dire une grosse bêtise à l'antenne." Fin de citation. Je savais qu'il me fallait regrouper très vite mes idées, à chaque moment, pour répondre à un flot de questions inattendues et sur des sujets variés. C'est pourquoi j'ai dit ces mots, en sachant bien qu'en de pareilles circonstances je pouvais avoir une confusion d'idée à chaque seconde. Alors, les Messieurs N ne voudraient-ils comprendre un peu les choses ? Voici deux bêtises que j'ai dites au cours de cette même émission. J'ai dit que dans le monde juif on bénit la nourriture. C'est faux. On bénit Dieu, pour la nourriture qu'il nous donne. Voilà donc un exemple de mauvaise formulation. Nul n'en est à l'abri. Dans cet exemple, mon erreur était aussi induite par un facteur extérieur. Cette fois, le facteur n'est pas un Monsieur N, le facteur est le langage courant. Que dit-on dans le langage courant de la communauté juive ? On dit, par exemple : "Quelle "braha" (bénédiction) fait-on sur cette nourriture ?" J'ai donc dit qu'on bénit la nourriture. Si le langage courant portait bien l'idée de bénir Dieu, et pas la nourriture, je n'aurais probablement pas dit cette bêtise. Voici la seconde bêtise que j'ai dite dans la même émission. Au cours d'une parenthèse, j'ai parlé de l'écriture cunéiforme. J'ai dit : "on prend un clou, on met ça dans l'argile fraîche, et on obtient une empreinte". Fin de citation. Ce n'est pas juste non plus. Je savais bien qu'on ne disposait pas de clous à cette époque et dans la région où cette écriture s'employait. Mais, je tentais d'expliquer ce qu'est l'écriture dite "cunéiforme", c'est à dire "en forme de clous". J'ai mal expliqué qu'on imprimait quelque chose dans de l'argile fraîche, parce que je cherchais à refermer au plus vite la parenthèse qui était faite, pour revenir au fil de la discussion. J'ai mal formulé, je me suis mal exprimé. Ça arrive. De tels exemples peuvent toujours se reproduire. Ils peuvent arriver à tout le monde, et ils se produiront encore. Dans l'exemple de cette émission, qui a été particulièrement longue, à des heures nocturnes, dans le dynamisme du langage oral où il faut rassembler très vite ses idées, et sur un très large éventail de questions, il est bien évident que je ne suis pas plus qu'un autre à l'abri d'une confusion, d'une mauvaise formulation, d'une réponse incomplète, ou d'une erreur. Et, parmi ceux qui m'écoutent, quelqu'un peut aussi se tromper dans la compréhension de ce que je dis, même si c'est juste, bien formulé et complet. Alors, est-ce une méthode intelligente, constructive, qui mène à quelque chose, que de chercher l'erreur que j'aurais pu dire ? N'est-ce pas ce qu'on appelle chercher la petite bête ? Les auditeurs aussi peuvent dire des âneries. Avec l'un d'eux, j'ai parlé de l'agnosticisme, en disant qu'un Anglais du XIXième siècle avait voulu avoir une attitude inverse de celle de l'Eglise, qui prétendait avoir tant de réponses sur tant de sujets. Par opposition à cela, cet Anglais a donc prétendu ne rien savoir, ce qui a donné la doctrine ou philosophie agnostique. A cela, un auditeur m'a répondu que Platon l'avait fait avant lui. Il me semble que cet auditeur a dit une ânerie. Platon, c'est environ le quatrième siècle avant Jésus. L'Eglise n'était pas née, pas existante, elle l'a été plusieurs siècles après. Que venait donc faire Platon dans cette histoire d'Anglais du XIXième qui s'oppose à l'Eglise ? J'ai préféré ignorer ce que disait cet auditeur. J'ai dit quelque chose comme "bon, supposons", et nous avons pu passer à la suite. Nous n'en finirions pas à nous chercher les uns les autres la moindre erreur. Et si je n'en avais pas dite au cours de cette émission ou d'une autre, ça m'arrivera sûrement un jour. Mais, l'important n'est pas là. -Partie 26- Cette façon affirmative et cette volonté de faire son cours aux autres ne sont pas rares. Je reconnais presque instantanément la démarche. Elle est assez orgueilleuse. Chacun fait son cours, veut corriger l'autre, les autres. Encore une fois, chacun se croit la capacité, le droit et le devoir de le faire. N'est-ce pas orgueilleux, prétentieux ? Cette attitude me fait toujours penser au roi d'Espagne Alphonse XIII, qui disait régner sur 21 millions de rois, c'est à dire sur des millions de sujets qui ne se posent pas en simples citoyens, mais se prennent tous pour le roi. Ce trait culturel des Messieurs et Mesdames N est peut-être originaire d'Espagne. Il remonterait à une époque bien antérieure au roi Alphonse XIII, puisque l'expulsion des Juifs d'Espagne remonte à la fin du XVième siècle, près de quatre siècles avant Alphonse XIII. Cette culture se serait alors perpétuée durant plusieurs siècles, jusqu'au règne d'Alphonse XIII, et y compris parmi les Juifs. Cela n'a rien d'impossible. Après avoir vu la forme, observons le fond, à présent. Faut-il dire encore qu'on trouve malheureusement toujours et partout des Messieurs et Mesdames N ? Ils sont toujours prêts à colporter et soutenir les affirmations rabbiniques sans fondement dans la Tora. L'exemple des 50 portes de sagesse est un bon exemple. L'affirmation est aussi grossièrement fausse que la prétendue valeur numérique sur le mont Nébo. Parfois, les affirmations sont même contraires à la Tora. J'en déments quelques unes dans mes écrits. Quelques-unes seulement, pour ne pas y perdre trop de temps. Malheureusement, parmi le peuple, la grande majorité de ceux qui se disent Juifs n'ont aucune connaissance de la Tora. Ils ne l'ont jamais lue. Ils ne savent même pas ce que c'est, réellement, concrètement. Si on leur pose la question on est surpris par les réponses. Lorsqu'elles ne sont pas absurdes, elles confondent très souvent Tora et affirmations rabbiniques. Les gens propagent des propos rabbiniques qu'ils disent être la Tora. Dans un tel état des connaissances et des choses, presque personne n'est capable de comprendre qu'énormément d'affirmations rabbiniques sont absentes de la Tora. Très peu de personnes sont capables de faire ce constat, encore moins veulent s'en indigner et restaurer la Tora. Encore faut-il en être capable. A ce stade, il ne reste peut-être que quelques personnes, moins que les doigts d'une main. En revanche, partout où j'ai tenté de me tourner, j'ai toujours rencontré une armée de Messieurs et Mesdames N, toujours prêts à tenir une discussion comme celles que j'ai eu le déplaisir d'avoir. Les exemples de discussion que j'ai donnés sont parmi les plus simples. Car, les débats sont souvent plus embrouillés, plus complexes. Chaque sujet amené contient plusieurs fausses affirmations rabbiniques, et les dialogues sont dirigés d'un sujet à l'autre pour en survoler de très nombreux, trop nombreux à la fois. Il faut donc démentir tous les mensonges tissés entre-eux d'un sujet à l'autre. Alors, forcément, tôt ou tard, mes interlocuteurs en arrivent à me dire : "Alors tu veux dire que tout ça est faux, et que tout le monde se trompe ?" Et à ça je répond "oui", et j'ajoute encore que ça dure depuis des siècles. Autant dire qu'avec une telle réponse c'est moi qui passe pour un demeuré, un doux dingue, un gourou en formation de secte, ou je ne sais quoi d'autre encore. J'ai beaucoup parlé du rabbinisme et de ses défenseurs, mais, malheureusement, ce ne sont pas les seuls de qui on devrait parler. A l'opposé, il y a d'autres Messieurs et Mesdames N, qui eux, sont les défenseurs de l'athéisme, du refus de l'existence de Dieu, ou de la déification de la science. Ceux là sont souvent sur cette position par réaction aux excès des Messieurs N religieux. Lorsque ces derniers, les religieux, vont trop loin, qu'ils déraillent complètement ou un peu trop, d'autres le sentent bien, même s'ils ne peuvent s'en expliquer. Ils peuvent alors avoir tendance à aller vers l'autre extrême, où il y a tous les négationnistes de l'existence divine. Ceux là aussi, par leurs excès, peuvent provoquer un mouvement des religieux vers leur religion. Autrement dit, les excès des uns induisent les excès des autres. J'exagère, me dira t-on. Pourtant, je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps, sur fond de conflit politico-religieux en Israël, on pouvait entendre parler de religieux et d'anti-religieux, et aussi de risque de guerre civile. Il y a les partis religieux, et il y a les autres. Des uns aux autres, il y a différentes façons de voir, différents programmes politiques, différents avenirs voulus pour Israël. Et entre les extrêmes, entre religieux et non-religieux, il y a encore toutes les nuances, tous ceux qui s'inventent des règles, qui refusent, ignorent ou écartent celles de la Tora et qui s'en inventent d'autres, souvent nombreuses, et encore mêlées de traditions et de superstitions. Comme on dit communément, "on est gâté avec tout ce monde là". -Partie 27- La liste de ce qu'on peut trouver entre les extrêmes peut s'allonger encore, sans être exhaustive. En discutant de religion, on trouve des personnes qui disent franchement qu'elles s'en fichent complètement. Elles peuvent aller prier chaque samedi à la synagogue, mais la vérité est dans cette réponse. Elle a au moins le mérite d'être franche. Et ceux qui la donnent ne se trompent pas eux-mêmes. Ils ne trompent pas non plus ceux à qui ils s'ouvrent avec franchise. Ce n'est pas le cas d'autres personnes qui ne l'avouent pas, même pas à eux-mêmes. Elles ne l'avouent pas, mais on finit par le comprendre. Converser avec ces personnes est souvent pénible, voire douloureux à la fin. Car elles passent d'un prétexte à un autre, d'un mensonge à un autre, d'une réponse hors sujet à une autre, pour ne pas admettre leur tort, leur dissonance. On leur parle de quelque chose, elles répondent par autre chose. Une discussion devient vite fatigante, énervante, parce qu'elles la rendent embrouillée, parce qu'elles ne veulent pas dire franchement les choses, ou pas les voir, ou pas les admettre. Finalement, on finit souvent par se disputer un jour ou l'autre avec ces personnes, car leur propos sont très déplaisants à force d'être discordants. Ces personnes en arrivent souvent à s'en prendre à vous, personnellement. Elles retournent les choses et les arguments en vous faisant des reproches, et en haussant le ton en plus. C'est souvent caractéristique des orgueilleux qui veulent toujours avoir raison, toujours sauver la face. En fait, ils supportent très mal d'être mis face à leur reflet, face à leurs incohérences, leur bêtise. Vous devenez alors à leurs yeux un personnage détestable qui a tous les défauts du monde. J'ai souvent rencontré ça. Pour ces personnes, tous les problèmes sont chez moi, chez vous, chez les autres, mais pas chez elles. Il y a aussi des personnes qui semblent s'intéresser à la religion, mais en fait on entend d'elles un jour ou l'autre, qu'elles ne croient pas en Dieu. Peut-être que ça les arrange de décider de ne pas y croire, sans se l'avouer, évidemment. Il y a encore ceux qui disent franchement que la religion ne les intéressent pas, mais qu'ils veulent perpétuer des traditions. "Je veux faire comme mon père et mon grand-père", c'est ce qu'on entend. Perpétuer une tradition pour la tradition n'est pas bon sens pour moi. Ça me fait penser à un reportage que j'ai vu, entre autres. Dans une tribu qui vit encore comme au néolithique, une personne mettait de l'argile dans une feuille de bananier, elle roulait la feuille sur l'argile puis jetait l'ensemble au feu. Interrogée sur le sens de ce qu'elle faisait, elle s'est fâchée. Elle a répondu qu'elle le faisait parce que son père le faisait, et le père de son père aussi, et son père avant lui. Il s'agissait probablement d'une sorte de chamanisme, un rite pour communiquer avec des esprits. Mais, la personne qui le perpétuait ne savait même pas pourquoi elle le faisait. Elle le perpétuait, et avec ferveur et volonté. Ceux qui cherchent à perpétuer des traditions pour la tradition, sont dans ce registre ou en sont proches, même s'ils ne cherchent pas à communiquer avec des esprits. L'important pour ces personnes, c'est de se montrer fidèle aux ascendants. Mais, là, on n'est plus dans la théologie, on n'est plus dans fidélité à Dieu, on est dans le psycho-affectif mêlée de nostalgie. Dieu, lui, est mis à l'écart, et on peut ainsi perpétuer des traditions contraires à la religion. Et ces traditions sont tenaces. Les gens peuvent y être accrochés plus qu'à la volonté de se conformer à Dieu. Il y a encore ceux qui sont plus ou moins conscients de ces problèmes, pendant que d'autres les nient, mais les premiers, bien que conscients, pensent que c'est secondaire et qu'on doit s'en charger seulement si on n'a rien de mieux à faire. Evidemment ils ne le disent jamais aussi clairement. On doit le comprendre ou le deviner, après avoir été induit en erreur par leur discussion, ce qui est aussi source de querelle. -Partie 28- Si c'est secondaire, selon cet avis, alors, comment sortir de l'ornière ? La majorité des gens n'a pas l'intention de s'investir un tant soit peu, ou lever le petit doigt pour réformer quelque chose. Parfois ou souvent, ils signent un chèque au profit d'un organisme rabbinique, et ils se croient ainsi libérés de toute obligation, les rabbins feront le reste pour eux. Ils croient peut-être être blancs et nets devant Dieu, en ayant fait un don à un organisme rabbinique. Il y en a encore qui, devant l'exposé des problèmes, rétorquent que ce n'est pas leur problème, ou qu'ils ne veulent pas que ça deviennent leur problème. Ils n'ont pas compris que c'est leur problème, qu'ils le veuillent ou non, parce qu'ils baignent dedans, ils sont nés dedans, et sauf à devenir un apostat et l'assumer, ils mourront dedans. Avant ça, ils enterreront des parents, des amis, de la famille. Dans la vie il y a aussi les mariages, les naissances, l'instruction des enfants. S'ils veulent émigrer en Israël, autre exemple, ils doivent aussi passer par un rabbinat. Tout ça est bien leur problème, quasi quotidien, il y sont confrontés régulièrement. C'est le problème de tout un peuple, qu'il le veuille ou non, car, encore une fois, sauf à être un apostat et l'assumer, on baigne tous dedans. C'est le problème de toute la communauté juive, et ce vaste problème n'a rien de secondaire. De telles réponses, je les ai entendues de mes oreilles. Elles peuvent sortir de la bouche de quelqu'un d'instruit, qui en plus va prier tous les samedis dans une synagogue rabbinique, et les jours de fête aussi. Les gens instruits ne sont pas les plus intelligents, ni ceux qui pensent le mieux. Et les gens sans instruction ne sont pas bêtes pour autant. Ils peuvent se montrer capables de meilleures réflexions. Pour moi, il n'y a pas plus bête que celui qui ne veut pas comprendre. Ceux qui ne veulent pas comprendre sont pires que bêtes, parce qu'ils utilisent leur intelligence à contredire, à contrecarrer, à nier, à s'obstiner, à affirmer ce qui est faux, et à le défendre. On le voit bien avec l'exemple du Monsieur N radiophonique. Sans lui, tout allait bien. Lorsqu'il a pris la parole, il a tout fait basculer dans le chaos. Les gens qu'on dit "bêtes" n'en font pas autant. Et s'ils disent quelque chose dénué d'intelligence, c'est suffisamment compréhensible pour qu'ils n'influencent personne. Mais lorsque c'est quelqu'un qui semble intelligent qui prend la parole pour dire des âneries, en s'exprimant bien, en utilisant des arguments spécieux, c'est à dire qui semblent justes mais qui ne le sont pas, alors il perturbe les esprits. Les gens qu'on dit "bêtes" ne s'emploient pas à ça, et même s'ils le tentaient ils n'y arriveraient pas. Il n'y a pas plus bête que celui qui ne veut pas comprendre, et peut-être qu'il n'y a pas pire non plus. Parmi les gens instruits, qui peuvent être avocats, médecins et plus encore, on trouve souvent de vulgaires copistes qui régurgitent bêtement ce qu'on leur a enseigné. C'est la meilleure façon d'obtenir leur diplôme, exercer et se maintenir dans une position sociale avec un bon chiffre d'affaires. C'est souvent leur seule motivation, et je précise que ces dernières remarques ne sont pas propres au monde juif. Il y a encore tous ceux qui croient que le rabbinisme est juste, que les rabbins sont leurs justes guides. Et nombreux sont ceux qui ignorent ou nient tout ces problèmes, ou refusent de voir les choses comme elles sont pourtant. Je le répète, comme on dit, "on est gâté, avec tout ça". Et énormément de personnes cumulent plusieurs des aspects. Alors, encore une fois, comment sortir du bourbier, avec de telles réponses, de telles façons de penser, de telles façons de voir les choses, de telles façons d'agir ? Pour moi, il est clair que cet ensemble nous maintient dans l'exil, et dans le bourbier. Il n'y a pas que le rabbinisme qui soit en cause. Alors comment faire ? Pour moi, la première réponse à apporter est évidente. Il faut commencer par s'instruire de Tora, en la lisant, en en prenant connaissance. Le peuple d'Israël est malade de son manque d'instruction en la matière. C'est la chose la plus basique et la plus importante à faire d'abord. Lorsqu'on a un peu de culture biblique, on sait que cette situation plus ou moins chaotique, n'est pas une nouveauté de l'histoire bien qu'elle n'ait jamais été aussi compliquée et aussi variée de problèmes. Le livre des Juges, par exemple, déplore en deux endroits l'absence de roi en Israël. En chapitre XVII verset 6 et en chapitre XXI verset 25, il explique qu'en ces temps bibliques il n'y avait pas de roi en Israël, et que chacun agissait selon ce qui est droit à ses yeux, c'est à dire plutôt à sa guise, et selon ce qui arrange chacun. C'est à peu près ce qui se fait toujours aujourd'hui. (Hors enregistrement : le chapitre XVIII du même livre exprime une troisième fois l'absence de roi en Israël, mais sans préciser comme les deux autres versets que chacun agissait "selon ce qui est droit à ses yeux".) -Partie 29- A présent, observons l'histoire. Les sources ou racines du rabbinisme se retrouvent il y a environ 2100, 2200 ans. A cette époque sont apparues des dissensions, et des sectes qui se prétendaient toutes et chacune plus juste et authentique que les autres. Parmi les plus connues il y avait les Esséniens, les Pharisiens, et d'autres encore regroupées autour du lac כנרת "Kinérètt", en français le lac de Tibériade. Je fais une parenthèse pour dire qu'il en est de même, aujourd'hui encore, dans les mouvements rabbiniques. De nos jours comme dans le passé, ils se disent plus justes ou plus authentiques que d'autres mouvements rabbiniques. C'est aussi le cas dans leurs commissions de "cacheroute". Ces commissions ont pour but de certifier qu'une nourriture est conforme aux lois religieuses alimentaires. Chaque courant juif actuel a sa propre commission, et les revenus qu'elle procure. Chaque mouvement juif prétend que seule la sienne est valable. Dans une réception, par exemple, si la commission de contrôle n'est pas celle attendue, on peut entendre en rumeur : "Ce n'est pas cacher, il faut pas manger." Dans les mouvements juifs actuels, comme il y a 21 ou 22 siècles, il y en a encore qui se disent plus justes ou plus authentiques que les autres. Ça n'a pas changé. L'histoire ne les a pas instruits, pas plus que la Tora qui précise pourtant bien qu'elle doit être "une" et pour tous. Au lieu de se fédérer, les mouvements rabbiniques n'ont fait que se diviser, et prôner la division, en disant qu'il faut suivre son rabbin, celui de sa ville, pas les autres rabbins. Je referme cette parenthèse sur ces aspects du rabbinisme actuel. Il y a environ 21, voire 22 siècles, naissait donc le rabbinisme. Cependant, il n'était encore qu'un courant. Mais ce qui n'était qu'un courant de pensée a trouvé terrain fertile et connu un essor. Les pensées individuelles de certains rabbins, leurs considérations personnelles, et parfois leur zèle à faire ce que la Tora n'a pas demandé, ont donné des écarts par rapport à la Tora. Des divisions et des mouvements sectaires sont aussi apparus. C'est vraisemblablement à cause de tout cela que le long et terrible exil du peuple d'Israël a commencé. Le premier terrifiant effet a été la destruction du Temple de Jérusalem, par les Romains, et les morts parmi la population. L'exil s'en est suivi. Cet exil ne s'est pas interrompu. Nous y sommes encore, 2000 ans après, et ce n'est certainement pas sans raison. Commencez-vous à établir le rapport de cause à effet entre rabbinisme, exil, et exil qui dure encore ? Tant que durera le rabbinisme, pourrait durer l'exil d'Israël. Je le dis au conditionnel, car j'espère que Dieu en décidera autrement, en nous envoyant un guide, un roi, celui que le peuple attend. Le peuple l'attend, mais il fait le contraire de ce qu'il faut en se conformant au rabbinisme au lieu de se conformer à Dieu. Ce guide, ce roi attendu, est communément appelé משיח "messie". Il s'agit d'un homme, pas d'un fils de Dieu, ou alors fils de Dieu autant que les autres hommes, comme tous les hommes qui ont vécu et vivent sur cette planète. Cet homme devrait régner sur Israël comme ont régné ses prédécesseurs, Saül, David, Salomon, et les rois suivants. Après un tel exil et avec tant à faire, je pense qu'on peut s'attendre à un guide important, tel que Moïse l'a été en son temps, et Josué après Moïse. Il sera là aussi pour rétablir la royauté et le règne de sa dynastie, dans la lignée de David. Si le peuple fait le choix de s'instruire de Tora, et de s'y conformer, peut-être Dieu décidera t-il de hâter l'arrivée de tels évènements. Si au contraire le peuple fait le choix de rester fidèle au rabbinisme et à ses multiples égarements, comme la Kabbale par exemple, peut-être Dieu décidera t-il aussi de hâter de tels évènements. Mais ils pourraient alors être terribles. Ce serait peut-être pour châtier le peuple. Toutefois ce n'est pas sûr. Ces événements arriveront peut-être quoi qu'il en soit, sans que ce soit terrible, même si le peuple reste fidèle au rabbinisme. Ce serait, me semble t-il, la meilleure solution, et j'espère qu'elle sera alors prochaine. Et si ce ne sont ces dernières hypothèses, alors peut-être se prolongera l'exil, tel qu'actuellement, durant des siècles encore, tant que dureront le rabbinisme et tous les égarements dans lesquels Israël s'est ou se sera encore plongé. -Partie 30- Il existe bien un état moderne d'Israël, me dira t-on, et on me dira peut-être aussi qu'on ne peut parler d'exil. Je dois faire apparaître alors que l'état actuel est un état rabbinique. C'est une démocratie qui n'est pas laïque, et c'est la religion rabbinique qui y est établie. Si l'on veut se marier, par exemple, c'est devant un rabbin. Il n'y a pas de mariage civil. Pour divorcer c'est pareil, selon les lois rabbiniques. En toute chose c'est à l'autorité d'un rabbin ou d'un rabbinat qu'on est soumis. En plus du fait que c'est un état rabbinique, on peut noter encore qu'il n'y a pas de שכנה "shéhina", c'est à dire de "présence divine", dans cet état. Elle n'est pas là comme elle pourrait y être, elle n'est pas là comme elle devrait y être, elle n'est pas là comme aux temps bibliques. La שכנה "shéhina" ne pourrait revenir dans un état rabbinique. Ou alors, s'il elle revenait, l'état actuel d'Israël devrait abandonner le rabbinisme et tout ce qui s'y rapporte. Il n'y a pas de roi dans l'état actuel d'Israël. Ce n'est pas encore un royaume théocratique comme il devrait être à l'ère messianique. Cet état, qui est certainement un don divin, a été créé après la Shoah, pour être un refuge à tout Juif. Même s'il n'est pas tout ce qu'il pourrait être, gardons nous de gâcher ce don comme nous l'avons fait il y a 2000 ans. J'espère que cela n'arrivera plus jamais, mais que Dieu nous enverra un guide pour rassembler les Israélites qui veulent se conformer à sa Tora. A propos du Temple et de la שכנה "shéhina", la "présence divine" J'ai eu quelques fois l'occasion de dire, ou d'écrire, que le Temple appelé "second Temple" n'aurait pas été agréé par Dieu. Pour qui n'en connaît pas l'histoire, je la résume. Il y a eu un premier Temple, du temps de Salomon. Mais, il a été détruit par les Babyloniens, vraisemblablement parce que le peuple d'Israël s'écartait de la Tora, et cela malgré les appels au ressaisissement faits par les prophètes. En plus de la destruction du Temple, il y eut aussi une première déportation du peuple à Babylone, un premier exil. Quelques décennies plus tard il y eut un retour d'exil, et une reconstruction du Temple, qu'on appelle "second Temple". Mais, je pense que cette reconstruction n'a été que matérielle. Elle n'aurait pas été agréée par Dieu. Je veux dire par là que la שכנה "shéhina", la "présence divine", n'aurait pas accompagné cette reconstruction. Seul le Temple de Salomon aurait été agréé. Il a été détruit par les Babyloniens, puis reconstruit, et détruit de nouveau six siècles plus tard environ, par les Romains cette fois. Durant ces six siècles, Israël a pu rester sur sa terre, outre les quelques décennies passées à Babylone. Ces six siècles auraient dû servir à revenir à la Tora, et non à s'en écarter peu à peu. Car c'est vraisemblablement ce qui s'est produit. Peu à peu, des courants de pensée sont apparus, des divisions, des sectes, malgré des écrits de fondement qui auraient dû servir de référence et de loi fédératrice. Six siècles environ après les Babyloniens, il y avait dans le pays des rabbins qui professaient en maîtres, qu'on appelait רב "rav" "maître" ou "professeur", ouרבי "rabbi" "mon maître". Leur influence sur le peuple, et leur essor, ont vraisemblablement complété l'égarement d'Israël. Les degrés supplémentaires, probablement intolérables pour Dieu, auraient causé l'exil de 2000 ans qui dure encore aujourd'hui. Mais si l'exil dure depuis 2000 ans, la שכנה "shéhina", la "présence divine", ne serait plus là depuis les Babyloniens. Cela ferait donc 2600 ans, environ, que Dieu attend après nous, peuple d'Israël. A présent, interrogez-vous. Croyez-vous en Dieu ? Si oui, voulez-vous encore faire attendre Dieu ? Voulez-vous encore attendre vous-même, et faire attendre le reste du monde ? Voulez-vous encore vous conformer aux rabbins, être un défenseur rabbinique, un Monsieur ou une Madame N ? Allez-vous apporter de bonnes réponses à ces questions ? Ou n'auront-elles encore aucun sens pour vous ? Allez-vous prendre conscience ? -Partie 31- Au cours de l'émission prise en exemple, nous avons parlé du veau d'or. J'aimerais dire maintenant que le veau d'or est refait aujourd'hui tous les jours, en poursuivant d'autres cultes que celui de Dieu, des cultes inventés, comme le veau d'or. Et, comme dans l'épisode du veau d'or, le peuple se livre aussi à la débauche, par mimétisme, par singerie de ce qui se fait par d'autres peuples, pour être comme les autres. Cela aussi, cette volonté de vouloir bêtement ressembler aux autres, nous pouvons la lire dans la Bible. C'était déjà le cas lorsque le peuple demandait un roi à Samuel. C'est encore le cas dans l'état dit moderne d'Israël, où l'on peut entendre, je cite : "Nous voulons être comme les autres, avec nos voleurs et nos prostituées." Fin de citation. Ne reste et ne perdure, malheureusement, que les idées retournées, celles qui aspirent à singer les autres, pour ce qu'ils ont de mal. Car, s'il s'agissait de faire ce qu'ils ont de bien, ce ne serait pas des singeries. Ce serait un choix intelligent, éclectique. Les voleurs et les agressions, les escrocs et autres maux, on s'en passe. Ce sont des fléaux, pas des références à singer. C'est plutôt ça qu'on devrait entendre, au lieu de vouloir ressembler aux autres qui ont ces plaies. Les voleurs, on doit chercher à s'en débarrasser, autant que possible, pour vivre en paix et en sécurité, autant que possible. C'est ce qu'on devrait entendre, plutôt que vouloir être comme les autres, qui ont ces maux. Alors, voulez-vous encore singer les autres ? Ou bien voulez-vous enfin vous conformer à Dieu, et à sa Tora ? Si votre réponse veut aller vers Dieu, prenez une Bible, lisez la Tora, le Pentateuque, lisez en hébreu si vous le pouvez. Si vous ne comprenez pas l'hébreu biblique, prenez une traduction fidèle. Ainsi, vous pourrez mieux distinguer ce qui vient de la Tora, et ce qui n'en vient pas. Ainsi, vous ne serez plus bernés. Ainsi, nous pourrons parler de la même chose, nous comprendre, avancer, et restaurer la Tora et son application. J'ai bien dit de lire la Tora, et pas des ouvrages rabbiniques, comme le fait la plupart des gens. Laissez tous les ouvrages rabbiniques. Oubliez tout ce que vous avez pu apprendre du rabbinisme, et lisez ou relisez la Tora d'un œil neuf. La Tora c'est le houmach, ou Pentateuque. Je dois avertir que ce n'est pas une lecture facile. Je me souviens de ma première lecture. Arrivé sur un passage qui traite de l'esclavage, j'ai eu envie de fermer le livre et le jeter au loin. Je ne comprenais pas qu'on puisse accepter l'esclavage. C'est ce genre de pensée qui arrive lorsqu'on n'a pas l'habitude de lire le Pentateuque, et qu'on est sous l'influence de la culture judéo-chrétienne occidentale actuelle. En continuant mon étude, j'ai compris bien plus tard de quoi il s'agit en fait. Je n'ai pu comprendre convenablement que lorsque mes connaissances se sont étoffées et structurées. Dans cet exemple, il y a d'abord un problème de traduction. Ce qu'on a traduit par esclave se traduirait mieux par "travailleur". Un "travailleur" était le plus souvent une personne démunie. Elle se mettait de son plein gré au service d'une autre, qui lui assurait alors protection, nourriture, logement, en échange du travail effectué. C'était un usage relativement courant à l'époque biblique. Si l'on observe l'époque actuelle, nous n'en sommes pas bien loin. Nous nous mettons de notre plein gré au service d'une autre personne, physique ou morale. La principale différence est d'être rémunéré en argent. La Tora a apporté à cet usage, il y a environ 3300 ans, le premier droit protecteur du monde, et un droit extrêmement moderne pour l'époque. Elle demande par exemple de laisser partir un "travailleur" hébreu après six ans de travail (Exode XXI,2-6). Et elle demande de ne pas le laisser partir les mains vides (Deutéronome XV, 13). Il repartira avec du bétail, par exemple, une richesse pour l'époque. De nos jours, on appelle ça la "participation, ou l'intéressement, aux fruits de l'expansion de l'entreprise". Alors, gardez-vous d'une mauvaise compréhension, et des influences extérieures qui ont modelé votre façon de penser. La lecture de la Tora n'est pas une lecture facile. Mais elle est riche, quand on sait la comprendre. Tout cela, j'ai rarement pu l'exposer, le diffuser, le partager, et progresser. Malheureusement, l'armée des Messieurs et Mesdames N, a toujours trouvé quelqu'un pour se mettre devant moi, polluer mon message et les esprits. Comme je l'ai dit lors de cette émission radiophonique, il y a toujours quelqu'un, un Monsieur ou une Madame N, pour me dire "non". J'ai refusé des émissions à cause de ça. Parce que leurs interventions sont inévitables, je ne peux les empêcher. Elles font obstacle, perturbent les émissions et font perdre un temps précieux. Avec les Messieurs et Mesdames N, on est loin de pouvoir avancer dans les questions les plus profondes, les plus importantes, celles sur Dieu lui-même, sur le sens de la vie, de la mort, et tant d'autres questions encore. Ce sont de pareils constats et raisons qui m'ont conduit à devoir faire ce monologue. Chacun a le choix de l'entendre ou l'ignorer. Mais, au moins, pour les rares qui veulent m'entendre, je ne suis pas interrompu par un Monsieur ou une Madame N. Merci à tous ceux qui m'ont écouté. Pour finir, je rappelle l'adresse de mon site : http://herve.taieb.online.fr J'espère qu'il vous aidera, j'espère qu'il nous aidera. Les derniers mots sont réservés à la Tora. Voici la traduction du verset, Exode XV, 26 : "Si tu écoutes la voix de l'Eternel, ton Dieu, que tu fais ce qui est droit à ses yeux, que tu entends ses commandements et que tu conserves toutes ses lois, toute la maladie dont j'ai affecté l'Egypte, je ne t'en affecterai pas, car je suis l'Eternel, qui te guéris." |
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