Mai 1945 : fin de la seconde guerre mondiale.
Mai 2025 : faut-il craindre une troisième ?



Copyright © Hervé Taïeb, 26 mai 2025

Mai 2025 : pour célébrer 80 ans de paix, des va-t-en-guerre se sont entendus et réunis à Kiev (Ukraine), officiellement pour parler de paix, alors qu'ils sont eux-mêmes à l'origine de la guerre qui sévit en Ukraine.
Car, ces mêmes états, dits "occidentaux" dans ce conflit, se sont mêlés d'un territoire qui n'est pas le leur, d'un différend territorial qui n'est pas le leur.

En résumé, lorsqu'en 2014 la Crimée, qui faisait partie de l'Ukraine, est devenue Russe, ces états et dirigeants "Occidentaux" ont décidé des sanctions contre la Russie. Ces sanctions ont été exercées durant des années (depuis 2014 et encore en 2025).
Mais, qui a donné à ces "Occidentaux" mandat ou pouvoir pour exercer des sanctions ?
Qui a décidé qu'ils seraient la police du monde ?
Qui a décidé des sanctions exercées ?
Quelle autorité légitime les aurait chargés de tout cela ? Aucune.

Dans les faits, ces états, ces chefs d'états, ces "Occidentaux" se sont entendus, se sont auto investis, se sont coalisés pour exercer leur vision du monde, leur diktat, hors de leurs frontières.
La réalité se résume à cet état de faits (qui, bien sûr, sera nié, justifié par des arguments spécieux).
A ces sanctions, essentiellement économiques, s'ajoutait aussi la menace militaire que représentait l'OTAN aux yeux de la Russie.
Sans cet ensemble (sanctions économiques, menace militaire), dont les "Occidentaux" sont à l'origine, l'Ukraine n'aurait probablement pas subi les trois ans de guerre meurtrière et dévastatrice qu'elle connaît encore en 2025.
C'est un fait indéniable, ces "Occidentaux" qui ont colonisé le monde dans le passé, le colonisent encore de cette façon de nos jours.
Si une situation dans le monde leur déplaît, ou un régime politique, voire une personne, un dirigeant, alors ils s'entendent, ils s'unissent, ils décident, ils sanctionnent. Ils punissent ainsi, mais en poursuivant avant tout leurs intérêts, et ensuite en poursuivant aussi leur volonté d'imposer leur modèle, politique, économique, sociétal, etc. autant que possible dans le monde.
Ainsi, ces états et chefs d'états s'entendent, et n'admettent pas d'autres modèles que le leur. Ils continuent à coloniser le monde de telles façons, hors de leurs frontières, hors du mandat donné par leur population pour leur pays.

Ainsi agissent-ils, d'abord par des déclarations, puis par des sanctions, puis militairement. Et ainsi s'exerce toujours la loi du plus fort, après qu'ils aient invoqué le "droit international" et blablabla. C'est certainement le "droit international" qui leur a permis de spolier des biens privés russes lors du début de la guerre en Ukraine.
Un important problème se trouve dans le fait qu'ils n'ont pas vraiment conscience d'eux-mêmes, de ce qu'ils font et de la responsabilité, pour ne pas dire la culpabilité, qu'ils portent.
Ils se mêlent de tout, de tout ce qu'il se passe dans le monde (encore une fois : hors de chez eux, hors de leurs pays). Ils sèment le chaos par leurs jugements, leurs décisions, leur influence, leurs sanctions, leurs menaces économiques, leur menace militaire, etc. Et, non seulement ils n'en ont pas bien conscience, mais aussi ils s'en défendent (ceci explique cela). Ils se prennent même pour des justes et des justiciers, et ils se présentent ainsi aux yeux de leurs concitoyens et aux yeux du monde.

Ainsi, le 10 mai 2025, les "Occidentaux" qui ne manquent pas de responsabilités dans la dévastation de l'Ukraine, se sont rendus à Kiev. Ils s'y sont rendus en coalition de chefs d'états, pour exiger la paix en Ukraine (après avoir mis l'Ukraine dans cette situation, cf. explications qui précèdent).
Ils se sont rendus à Kiev pour déclarer quoi ? Ils ont déclaré, annoncé, encore plus de sanctions contre la Russie si elle ne leur obéit pas.
Et revoilà encore leur diktat, qui n'est jamais présenté comme un diktat, mais qui est un diktat.

Il semble aussi important de souligner que la guerre peut apporter une issue à certaines crises ou certaines difficultés économiques et/ou sociétales. En France, par exemple entre autres, les situations économique et sociale sont souvent perçues et qualifiées de "catastrophiques" par le public, par des médias, par des personnes politiques, françaises et étrangères.
En effet, le chômage est important depuis des décennies. Il a conduit des personnes (souvent les plus jeunes) à la délinquance. Ce fléau est devenu un intense et dangereux trafic de drogues. Des règlements de comptes entre trafiquants rivaux ensanglantent les cités. Un ministre aurait même déclaré qu'il n'y aurait plus de lieu "safe" en France.
La dette de l'état est qualifiée d'"abyssale" (une dette de près de 170 milliards d'euros, en 2024, soit environ 5,8% du produit intérieur brut, selon une source gouvernementale).
A l'instant de l'écriture de ces lignes, des mouvements de colère se font entendre des taxis et des agriculteurs. Ce ne sont pas les premiers, ni les seules corporations.
A partir d'octobre 2018 des manifestations violentes ont eu lieu. Des scènes de soulèvement populaire ont fait le tour du monde. Des télévisions étrangères titraient, par exemple en anglais "protest in France", "riots" ("contestation en France", "émeutes").
Pour certaines opinions, la France aurait frôlé la guerre civile ou s'en serait beaucoup rapprochée. Ces émeutes ont été réprimées par la "force publique" pour ce qui concerne la réalité des rues, et par une habileté politique qui fut nommée "Grand débat national", présentée comme "un outil de sortie de crise", une vaste consultation des Français pour "faire remonter leurs souhaits". Plus clairement, il n'en est pas sorti grand-chose (sinon des Français avec le sentiment d'avoir été "roulés dans la farine", c'est à dire trompés, bernés), et les mêmes problèmes ont perduré.
La situation a aussi été calmée par un heureux concours de circonstances que le monde entier à connu sous le nom de COVID19. L'enfermement (appelé "confinement") a eu raison des dernières volontés des manifestants.
Ce triste état des lieux doit aussi être complété par ce que le journalisme appelle des "faits-divers" (crimes et délits divers, délinquance, méfaits, violence contre les personnes, pour des vols ou d'autres raisons ou objectifs, viols, ...). Les médias soulignent leur recrudescence, en nombre, en degré de violence, et commis par des personnes de plus en plus jeunes. Ces "faits-divers" sont épouvantables, sordides. La violence grandissante fait dire aux médias comme à des personnes politiques des mots comme "ensauvagement", "ensauvagement de la société".
On ne peut oublier, non plus, hélas, les faits de terrorisme, d'agressions racistes, l'explosion de la dite "cybercriminalité" et les arnaques en tout genre, etc. hélas encore.
Dans une telle situation, une autre habileté politique consiste donc à manipuler les esprits pour faire regarder ailleurs, en l'occurrence vers l'Ukraine. L'habileté fait souffler un léger vent de crainte en même temps, insistant sur les dangers encourus, surtout la dangerosité de la Russie. L'opinion publique ainsi préparée, est ensuite introduite l'idée de s'armer davantage, armer son pays et aussi l'Europe. L'idée est maline. Elle relance ainsi l'industrie de l'armement, et aussi d'autres industries en difficultés ou moribondes en les dirigeant vers l'armement. Plutôt que produire des voitures (par exemple), sont produites des armes, des chars, des obus, des armes légères, des drones, etc.
Ainsi, de l'emploi est relancé, et une économie aussi. Car, les armes se vendent, se vendent même plutôt bien. C'est un marché mondial.
Et ainsi la guerre devient une solution, une issue aux problèmes politiques, économiques et sociaux d'un pays.
Et ainsi les personnes politiques qui s'y emploient sont des va-t-en-guerre. C'est ce que le monde a vu à Kiev, en mai 2025.
Il suffit d'un seul chef d'état racoleur, bon parleur, bon argumenteur d'arguments spécieux, et un autre suivra. Deux en feront venir un ou plusieurs autres qui ne voudraient pas être en dehors, en marge de leurs homologues.
Et ainsi se joue la vie de milliers de personnes. Les Ukrainiens en connaissent le prix.
Et, de telles lamentables situations en leurs pays, des chefs d'états se permettent de critiquer d'autres états, d'autres politiques, d'autres chefs d'états, d'autres situations dans le monde, en s'occupant ainsi des autres plutôt que de leur pays.
La France n'est pas la seule à souffrir de tels maux. Cependant, malgré une telle situation sociale, sociétale, malgré le chaos en leurs pays, des chefs d'états ont l'orgueil, la vanité, l'audace de se mêler des problèmes du monde entier avec pour prétention de les régler.
Restez donc chez vous ! Occupez vous donc de vos affaires, de votre pays.
Le monde ne vous appartient pas. Cessez de vous étendre et exporter, pour ne pas dire imposer, vos modèles politiques et sociétaux et les maux qu'ils connaissent.

L'humanité devra t-elle encore subir ce "fonctionnement" et ses conséquences ?
De ce modèle il y eut une première guerre mondiale. Elle a donné la Société des Nations (SDN) (ancêtre de l'Organisation des Nations Unies).
La SDN a été créée par les vainqueurs, les "Occidentaux". Ils ont mis la SDN à la tête du monde, le colonisant aussi de cette façon.
La SDN n'avait pas ou peu d'utilité ou de pouvoir. Elle n'a servi à rien ou presque, et n'a pas empêché la seconde guerre mondiale. C'était pourtant sa première raison d'être (officiellement).
Les "Occidentaux", encore vainqueurs de la seconde guerre mondiale, ont recommencé la même chose en créant cette fois l'Organisation des Nations Unies (ONU), colonisant encore le monde.
Mais, alors qu'ils ont créé l'ONU, et qu'ils prétendent parler au nom du "droit international" et blablabla, ces chefs d'états "occidentaux" et va-t-en-guerre se réunissent à Kiev (mai 2025), et font là-bas de la provocation, décrètent encore des sanctions (donc de l'escalade), etc.
Et, surtout, ils court-circuitent l'ONU. Ils passent outre et discréditent le peu d'utilité, de pouvoir et d'autorité que l'ONU a dans le monde. Ils ignorent l'institution qu'ils ont eux-mêmes machinée et mise en place. Ils s'érigent en juges et ils jugent. Ils se mettent d'accord, décident, sanctionnent, pèsent, dictent, et s'étendent ainsi sur des états et territoires qui ne sont pas les leurs.

L'avenir de l'humanité, l'avenir proche, l'avenir plus lointain, l'avenir de la paix ne peuvent se concevoir dans une pareille situation, un tel "fonctionnement" mondial.
Ce chaos, cette "loi du plus fort" constamment exercée, ces constantes volontés d'expansion, d'ingérence, doivent cesser, et au plus vite. C'est une nécessité. Car, l'histoire l'a démontré : ces actions sont des causes et sources directes et indirectes qui mènent aux guerres
(sans être les seules causes et sources).
De tels états, de telles ententes et associations d'états, qui veulent sanctionner un autre état, de tels faits devraient être interdits et eux-mêmes sanctionnés.
Le monde ne peut continuer à exister ainsi, tout le monde se mêlant de tout et exerçant son influence, son pouvoir, sa puissance, qu'elle soit économique, militaire, ou autre. Dans un tel "fonctionnement", il ne peut y avoir de paix avec autant de causes de conflits.
Les dits "Occidentaux" ne sont pas les seuls à blâmer. Tout le monde se mêle de tout dans le monde actuel. Tout le monde s'exprime sur tout, et pire encore que seulement s'exprimer.
Et, malheureusement, le cas de l'Ukraine pris ici en exemple n'est pas le seul conflit du passé ou du présent.
Le monde est comme dans une continuelle bagarre générale, et cela ne peut pas durer ainsi.

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