Dans cet article de la Pétaudière


Qu'est-ce qu'une secte ? Qu'est-ce qu'une religion ?


© Hervé Taïeb 2016
Avant-propos :
Ce qui suit ne peut être objectif. La totale objectivité en ce domaine est peut-être inaccessible ou un leurre. Quiconque prétendrait être objectif serait trompeur en l'affirmant ou se tromperait en le croyant.

Qu'est-ce qu'une "secte" ?
Plusieurs réponses peuvent être apportées à cette question, car il existe plusieurs définitions.
Parmi les réponses, la première recherchée serait celle d'un dictionnaire.
Une autre, plus étoffée, serait celle d'un développement encyclopédique.
Il faudrait aussi, bien sûr, se pencher sur les définitions juridiques. Elles diffèrent d'un pays à l'autre.
Ces trois exemples ont évidemment des points communs, mais aussi des différences, parce qu'ils ne visent pas un même objectif.
Dictionnaires et encyclopédies tentent d'apporter une explication aux lecteurs, soit en quelques mots ou phrases (dictionnaire), soit en davantage d'observations (encyclopédie).
Quant aux définitions juridiques, elles visent surtout des abus. Deux sortes d'abus sont en tête :
- Les escroqueries quelles qu'elles soient, les détournements de fonds privés, les spoliations de biens privés, etc. Des disciples de "sectes" en ont été victimes, parfois sans en avoir eu conscience, d'autres fois en s'y éveillant tardivement.
- Les suicides de disciples. De tels drames sont survenus dans le passé, causés par l'extrême manipulation mentale exercée sur des disciples.
Ces deux têtes de liste sont étroitement suivies de deux autres :
- Les détournements de fonds publics.
- Les aspects fiscaux, qui vérifieront qu'un état a bien perçu ce qu'il entend recevoir de l'activité financière d'une "secte".
Si la définition d'une "secte" ne retenait que ce seul aspect fiscal, seraient alors des "sectes" toutes les firmes ou entreprises dites "multinationales" qui pratiquent ce qui est appelé "l'optimisation fiscale" en basant leurs sièges sociaux dans un pays ou la fiscalité est plus avantageuse, tout en exerçant leurs activités dans le monde entier, et en percevant des profits du monde entier.

Qu'est ce qu'une "secte" dans le langage populaire ?
Celui-ci n'a pas de définition, encore moins une définition écrite. Dans la population, l'emploi du mot "secte" a un sens fortement péjoratif.
Est souvent qualifié de "secte" ce qui rassemble des individus autour d'un culte non connu, ou non admis par la culture dominante.
Outre les cultes, certaines causes, voire des entreprises, ont pu être traitées de "secte" du fait de l'engagement important qu'elles ont demandé de leurs militants ou de leurs employés.
C'est la culture dominante qui qualifie de "secte". Lorsque "ce qui est différent" n'est pas culturellement admis, "ce qui est différent" est alors qualifié de "secte".
La tolérance ou l'opposition peut varier selon les pays, les cultures et les individus.
Concernant les cultes, sont couramment traitées de "sectes", les croyances et pratiques différentes de celles connues et acceptées en Occident. Souvent, le nombre important d'adeptes produit l'acceptation ou la tolérance. Ainsi, plus les adeptes sont nombreux, plus ils sont perçus comme des "fidèles" d'une "religion" (mais pas des adeptes ou disciples d'une "secte").
A contrario, un groupe minoritaire (en nombre) risque davantage d'être qualifié de "secte".
Sont souvent visées aussi, et traitées de "sectes", les "sociétés secrètes" ou dites "secrètes" (telles que la franc-maçonnerie, par exemple). Les "sociétés secrètes" ne sont pas le seul cas, mais un exemple entre autres.
Lorsqu'il est employé par la population, le mot "secte" est presque toujours associé au mot "gourou" (ou "guru").
Dans ce cas, l'emploi populaire de "gourou" veut parler d'un ou plusieurs maîtres à penser, en fait des manipulateurs, qui enseignent à des disciples une prétendue philosophie, ou discipline, religion, etc. Ces "gourous" emprisonnent mentalement les disciples. Ils les dirigent pour obtenir d'eux de l'argent d'une quelconque manière, et à des fins diverses. Ces "gourous" peuvent aussi prendre possession d'autres biens des adeptes (biens immobiliers, actions boursières, legs, etc.).
Dans la pensée populaire les "gourous" prennent une position sociale importante au sein d'une "secte". Ils sont souvent perçus en "gourou unique", au plus haut niveau d'une hiérarchie.
En réalité, d'autres cas existent. Plusieurs dirigeants ou cadres peuvent occuper diverses positions dans une hiérarchie dite "pyramidale" (soit un dirigeant tout en haut de la pyramide, et d'autres à plusieurs niveaux inférieurs).
Certains de ces dirigeants vivent exclusivement dans la "secte", si celle-ci en a les moyens et offre cette possibilité. D'autres vivent au dehors, et se servent de la "secte" pour leur assurer une position sociale au sein de la "secte" et aussi en dehors.
Ces cadres et dirigeants, parfois appelés "guides" et "guides spirituels", n'oublient jamais d'améliorer leur situation sociale en dehors de la "secte", grâce aux moyens obtenus par la "secte". Il s'agit de moyens financiers d'abord, mais pas uniquement. Des moyens humains peuvent aussi leur bénéficier. Il peut s'agir de moyens humains relationnels pour servir aux fins du ou des dirigeants. Il peut aussi s'agir de l'utilisation d'adeptes comme des employés, mais sous l'aspect d'un bénévolat. En des cas plus extrêmes le travail des adeptes peut se rapprocher d'une forme d'esclavage au service d'un dirigeant (ou "gourou" dans le langage populaire). De tels dirigeants (ou "gourous" dans le langage populaire) peuvent parfois disposer de ces "esclaves" corporellement (punitions corporelles) et sexuellement (soumission sexuelle, manipulation mentale pour le consentement de l'adepte, voire la volonté de l'adepte qui pourrait y voir un honneur et un acte important).

Il y a donc plusieurs définitions, selon les buts recherchés.
Ces définitions ont évolué selon les pays et les époques, surtout les définitions juridiques, à l'observation de dites "grandes sectes". Car, ces "grandes sectes" ont pu rassembler un grand nombre de disciples, et/ou détourner des sommes importantes, et/ou, malheureusement, entraîner un grand nombre de personnes dans ce qui fut appelé des "suicides collectifs".

Le terme "gourou" ainsi exposé, tel qu'il est employé par le public, ne devrait plus être employé de cette façon inappropriée. Il est recadré dans ce qui suit.


Qu'est-ce qu'une "secte" au sens étymologique ?
Le mot français viendrait du latin "secta" signifiant "voie à suivre" ou "voie personnelle", celle du choix d'un parti, d'un dieu, d'une doctrine, d'une cause, etc. Ce serait une ligne de conduite, un code de principes, une façon de vivre, etc.
"Secta" viendrait du verbe latin "secare" signifiant "couper".
Toutefois, une autre opinion estime que le mot viendrait du latin "sequi" signifiant "suivre".
L'on peut en retenir une volonté séparatiste pour suivre sa propre voie. Aucun sens péjoratif ne se trouve dans ces sources étymologiques.

Qu'est-ce qu'un gourou (ou guru) au sens étymologique ?
Le terme vient du sanskrit, et signifie "professeur", "enseignant". C'est un précepteur dans plusieurs religions telles l'hindouisme, le sikhisme, le jaïnisme, et parfois aussi le bouddhisme (selon les régions du monde).
D'une manière générale, dans les langues et cultures indiennes et orientales, ce terme, "gourou", n'a aucun sens péjoratif. Au contraire, le gourou est une figure respectable et très respectée.

Qu'est-ce qu'un gourou en Occident ?
Seule l'interprétation occidentale en a déformé le sens, et a donné une connotation péjorative. Elle est aussi injurieuse au sens de "manipulateur", "escroc", "mauvais guide religieux", "guide spirituel égarant", "charlatan", etc.
Dans les pays en lesquels le terme est originaire ou employé avec respect, la déformation du sens réel est ressentie comme une perversion, qui est donc très mal acceptée.
En employant "gourou" dans ce sens occidental, dépréciatif et dévalué, l'irrespect envers les religions orientales est aussi souligné. Certaines personnes et auteurs orientaux le dénoncent comme du racisme. Car, il ne viendrait pas à l'idée, dans les cultures occidentales, d'employer "pasteur", "curé", "abbé", "rabbin", etc. au sens péjoratif comme est employé "gourou". Certains autres personnages et/ou auteurs complètent cette opinion d'un avis plus politique, en y voyant un néocolonialisme dénigrant toute autre culture que celle occidentale.

Le terme "gourou" ne devrait plus être employé dans ce sens injurieux et humiliant.
Il devrait, au contraire, être rétabli dans son sens réel, son sens originel, et être respecté comme le sont les autres titres tels que "cardinal", "rabbin", "évêque", etc.

Qu'est-ce qu'une "secte" ? Qu'est-ce qu'une "religion" ?
Qu'est-ce qui différencie une "secte" d'une "religion" ?
Des "religions" sont connues et reconnues ainsi, en étant appelées "religions". Ce qui est qualifié de "secte" est plus diffus, et le mot est presque toujours insultant.
Pour rappel : dans la perception du public, le nombre d'adeptes fait souvent une grande différence. Un courant au grand nombre d'adeptes est mieux accepté comme une "religion", et ainsi nommé.
Un courant marginal ou minoritaire (en nombre) est plutôt perçu avec méfiance et suspicion. Ainsi, pour de telles raisons, un tel courant est souvent qualifié de "secte".
Est aussi qualifié de "secte" ce qui est nouveau ou perçu comme tel. Le concept ou contenu spirituel n'est pas toujours considéré, parfois même pas connu de ceux qui, pourtant, qualifient de "secte".
Le mot "secte" est aussi employé par qui ne sait classer, définir ou qualifier un groupe ou courant, surtout s'il est nouveau.
Lorsque certaines caractéristiques se conjuguent (faible nombre d'adeptes, "nouveauté" aux yeux du public, peu de communication de la "secte", etc.), elles augmentent encore la méfiance. Le mouvement prôné ou créé, appelé "secte", est perçu comme celui d'un ou plusieurs fous fantasques et/ou escrocs.

Ce n'est pas le concept ou contenu spirituel qui différencie une "religion" d'une "secte".
D'autres facteurs guident le sentiment populaire, conduisent à son acceptation ou son refus, et font employer l'une ou l'autre appellation, "religion" ou "secte".

Des "religions", ainsi nommées "religions", peuvent être extravagantes par leurs croyances et messages spirituels. Néanmoins, elles peuvent être populaires, et ainsi acceptées.
Leur popularité peut faire d'elles une source de revenus pour leurs guides spirituels, leurs employés (administratifs, intendance, etc.). Elles peuvent ainsi perdurer, parce que ceux qui inventent les extravagances en vivent, et d'autres en profitent avec eux. Tous y ont intérêt.
Ces "religions" peuvent constituer une source d'emploi. Elles sont alors "bénies" par les autorités en charge de l'économie.
Elle sont encore plus acceptées en étant une source de revenus pour ces autorités (collectivités territoriales, organismes de perception de cotisations sociales, etc.).
"Secte" ou "religion", l'appellation par l'un ou l'autre mot dépend aussi des profits qu'elle génère, et, le cas échéant, de la part qu'elle reverse à des entités légales supérieures (publiques, fiscales, sociales, territoriales, nationales, etc.).

"Secte" ou "religion" ?
Toutes ces caractéristiques, telles le nombre d'adeptes, les moyens financiers, le message spirituel perçu comme nouveau ou non, l'emploi, la communication, le profit généré, les parts (fiscales, sociales, etc.) reversées, etc. tout entre en jeu pour faire qualifier de "secte" ou de "religion". Les médias s'y emploient souvent les premiers, sous forme d'informations, en fournissant à leur audience et lectorat le qualificatif de leur jugement. Dans la grande majorité des cas le public reprend ce qualificatif, "secte" ou "religion".

Nota bene :
- Avoir d'importantes ressources financières n'est pas forcément synonyme de "secte". Des "sectes" peuvent avoir peu de ressources.
- Avoir de faibles ressources financières n'est pas forcément synonyme de "religion". Des "religions" peuvent être richissimes, autant que leurs dirigeants.

Qu'est-ce qu'une "secte" au sens "religieux" ?
La question peut sembler étrange. Car, pourquoi observer une "secte" depuis la position d'une "religion" ? Et, pour rappel, ce qui différencie une "secte" d'une "religion" n'a pas de critères définis, ni objectifs (cf. tout ce qui précède).
Si la question peut sembler étrange, sa réponse ne l'est pas tant.

Avant de continuer, une précision s'impose : il est impossible de répondre concernant toutes les "religions" existantes ou ayant existé. Ce qui suit se concentre donc sur les dites "trois grandes religions" issues de celle d'Israël (notons qu'elles ne sont pas nommées "grandes sectes" par le public et les médias, mais "grandes religions").

Ces "religions" ont pour point commun d'avoir un ensemble d'écrits qui sont leurs écrits de fondements. Ces "religions" doivent en principe être fidèles à leurs écrits de fondements.
Ce critère étant déterminé, il est alors possible de reprendre le questionnement.
Qu'est-ce qu'une "secte" au sens religieux ?
Qu'est-ce qu'une "religion" ?
La question devient double, mais les réponses aux deux questions deviennent extrêmement simples :

- Celles qui sont fidèles à leurs écrits de fondements peuvent être appelées "religions".
- Celles qui ne sont pas fidèles à leurs écrits de fondements sont des "sectes".

Les appeler "secte", correspond aux sens étymologiques ci-dessus. Pour rappel, "secte" proviendrait soit :

- Du latin "secta" signifiant "voie personnelle", du verbe latin "secare" signifiant "couper".

ou

- Du latin "sequi" signifiant "suivre".

Ainsi, le mot "secte" s'avère bien adapté à ce qui dévie de ses propres textes de fondements, puisqu'une volonté séparatiste les en éloigne pour suivre une autre voie, suivre des interprétations sans fondement, des opinions humaines, etc.

Les dites "trois grandes religions" issues de celle d'Israël ont toutes la Tora (le Pentateuque) dans leurs écrits de fondements. Pour ces dites "trois grandes religions", ces écrits ne sont pas des œuvres de l'imagination humaine, ni de l'interprétation humaine. Pour ces "grandes religions" ce sont des écrits dont l'origine a été dirigée par Dieu et dictée par Dieu. Puis, ces écrits auraient été fidèlement réécrits de génération en génération. C'est pourquoi ces dites "trois grandes religions" doivent correspondre, en théorie, à leurs écrits de fondements.
Les ensembles d'écrits sont aussi appelés "canons" ou "Bibles". Ce sont des regroupements de textes choisis par ces "religions". Mais, aucune ne correspond incontestablement à la Tora, bien que la Tora fasse partie de ces "canons" ou "Bibles", voire soit en tête de ces "canons" ou "Bibles".

Les dites "grandes religions" ne sont donc pas des "religions", mais de "grandes sectes".
Pour rappel : elles correspondent au latin "secta" signifiant "voie personnelle", du verbe latin "secare" signifiant "couper" ou au latin "sequi" signifiant "suivre".
Ces grandes sectes suivent leurs propres voies, en se séparant de leurs textes de fondements.

Ces "grandes sectes" ont un autre point commun. Elles ont pour méthode l'interprétation. L'interprétation consiste à faire dire autre chose aux textes écrits, autre chose que ce qu'ils disent littéralement. C'est ainsi que ces "grandes sectes" prétendent correspondre à leurs écrits de fondements. Mais, il s'agit sans nul doute de détournements, faits par un ou plusieurs hommes qui donnent leurs sens interprétatifs comme des connaissances acquises et des certitudes. Ainsi, par des interprétations, tout et n'importe quoi peut être prétendu, tout et son contraire. Ceux qui pratiquent ces interprétations, qui inventent, sont sectaires. Leurs regroupements d'adeptes sont des "sectes".
Il est encore nécessaire de souligner la crédulité profonde, l'aveuglement des adeptes ou disciples de ces "sectes".

Il est alors utile de s'interroger, en observant certains dirigeants de ces "sectes" appelées "religions". Ce qu'ils prônent et enseignent ne correspond pas au Pentateuque, tandis qu'ils prétendent l'inverse.
Ces dirigeants habitent souvent de grandes capitales du monde, en leurs quartiers chics, ou en leurs banlieues chics. Ils sont souvent rémunérés comme des dirigeants d'entreprises. Ils sont souvent salariés par leurs sectes. Toutefois, dans les sectes, ils ont une pleine sécurité d'emploi (les licenciements pour des motifs tels que ceux pratiqués dans les entreprises leurs sont inconnus).
Les cadres et dirigeants de sectes n'ont aucune des pressions que peuvent connaître des cadres et dirigeants d'entreprises, ni pour une rentabilité, ni pour une somme de travail exigée, ni pour des parts de marché, etc.
Néanmoins, des aspects des niveaux de vie des cadres et dirigeants de sectes peuvent être comparables à ceux de cadres et dirigeants d'entreprises, avec des différences cependant. Car, par exemple, dans les sectes ces personnes sont souvent nommées à vie au poste qu'ils occupent. Si ce n'est pas "officiel", c'est cependant factuel.
Dans certains cas, les hauts niveaux hiérarchiques sont élus par leurs pairs au sein de la secte. C'est ainsi fait pour afficher un semblant de démocratie aux yeux des sociétés démocratiques. En réalité, dans d'autres régions du monde, la même secte peut nommer à vie un ou plusieurs de ses dirigeants (appelés alors "guides spirituels" en plus d'autres titres connus). Si toutefois il y a élection, elle se déroule à l'intérieur de la secte, voire à l'intérieur du seul collège de ses cadres et dirigeants (sans les adeptes). Concrètement, l'élection se fait selon les intérêts qu'ont les uns et les autres à maintenir en place une même personne, ou à en changer. Souvent, tout le système relationnel est basé sur l'intérêt personnel de chacun. Le système électif en est le résultat.
D'autres observations pourraient allonger cette triste liste. Par exemple, encore, beaucoup de ces cadres et dirigeants (de sectes) se déplacent en voitures de luxe, et parfois avec chauffeur.
L'on pourrait ou devrait citer aussi les biens immobiliers détenus par les sectes, et aussi les avantages que leur octroient les villes ou pays où elles sont établies. Des édifices, des immeubles, des terrains, des locaux leurs sont attribués, parfois à titre gratuit ou à des prix dérisoires.
Etc.
Cette triste liste, non exhaustive, s'arrêtera là.

Ainsi, ce qui est une secte étant déterminé, une question peut encore se poser :
Qui sont les gourous, au sens populaire et péjoratif du terme ?
Ils sont comparés aux cadres et dirigeants dans le parallèle qui est fait ci-avant, mais dans la réalité ils se prétendent et se font passer pour "guides", "guides spirituels", sont ainsi perçus, et sont ainsi appelés.
Dans les hiérarchies de leurs sectes, appelées "religions", et même "grandes religions", ils peuvent porter des titres spécifiques bien connus.
Le travail des adeptes au service des gourous a été évoqué ci-dessus. C'est concrètement celui d'humbles adeptes croyants qui œuvrent dans les lieux de cultes pour des tâches domestiques, administratives, d'entretien et réparations, d'intendance, de préparation de fêtes, etc. tout cela bénévolement et parfois aux frais de ces bénévoles.
De tels travaux, depuis les corvées ménagères, en sont dispensés ceux que l'on devrait appeler "gourous" au sens péjoratif du langage populaire. Ces gourous bénéficient du travail de leurs adeptes y compris pour leur confort personnel, afin que ces "guides spirituels", ce qu'ils passent pour être, ne soient pas avilis par des devoirs ou besognes dégradantes pour leurs personnes ou leurs fonctions.
Ces "religions", ainsi nommées usuellement, sont bien des sectes.
Leurs adeptes aux plus bas niveaux en sont les victimes. Mais, les adeptes sont aussi victimes d'eux-mêmes, victimes de leur aveugle crédulité.

© Hervé Taïeb décembre 2016



 
 
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