Le chaos mondial : tout le monde se mêle de tout.



Copyright © Hervé Taïeb, 4 février 2024

La confusion règne, hélas.


"On marche sur la tête". Ces mots sont souvent entendus.
En ce qui me concerne, sur plusieurs sujets différents j’emploie souvent une autre expression. Je dis, et j’écris souvent : "la confusion règne".

Je suis souvent agacé d’entendre des personnes politiques, pour des raisons démagogiques, prétendre que l’état d’Israël (actuel, pas celui de l'antiquité) aurait commis et commettrait encore des crimes de guerre, un génocide, un crime contre l’humanité, et d'autres accusations encore.
Les personnes qui parlent ainsi oublient ou éludent un fait important. Ce ne sont pas seulement des accusations. De telles phrases sont des jugements. Elles ne peuvent être prononcées que par un tribunal, compétent, et après un ou des procès et jugements suivant des procédures rigoureuses et préalablement déterminées (notamment une instruction d’abord).
Il n’appartient pas à tout le monde et n'importe qui de juger et prononcer ainsi son jugement, souvent sans instruction mais sur la base de "ouï-dire", ou plus bêtement encore, soit en répétant ce qui se dit dans un parti ou une tendance politique, ou une foule qui représente un électorat, etc.
Les personnes dites "publiques", telles les personnes politiques, qui conduisent ou manipulent des opinions publiques, devraient être jugées pour tenir de tels propos, qui peuvent être diffamatoires, qui accusent et jugent en même temps. Ces personnes se prennent chacune d’elles pour tout un tribunal, et s’en attribuent aussi le rôle et la compétence en portant de tels jugements (pas seulement des accusations, mais des jugements, soit la conclusion de toutes les procédures, instruction, procès, etc).

Tout le monde se mêle de tout, croit savoir, se croit compétent, se fait juge, etc. certains pour un parti pris, d’autres pour son opposé, et la confusion règne.

La confusion, je l’ai encore entendue lorsque j’ai appris que l’Afrique du Sud avait déposé une plainte contre l'état d'Israël (sauf erreur), auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ).
Ma première réaction était l’incompréhension. Car, l’Afrique du Sud (AdS) n’a pas de frontière avec Israël, ni une histoire commune avec Israël. Elle ne subit pas de préjudice de la part d’Israël.
Après interrogation et recherche, selon certains analystes (des politologues, historiens et autres "experts", des "spécialistes", des "carrières internationales", des "cracs") l’AdS verrait en l’actuel état d’Israël un "Blanc", "impérialiste", "colonialiste", qui opprimerait des faibles et appliquerait un régime d’"apartheid".
Il semblerait donc que l’AdS voudrait "régler des comptes" avec son passé, surtout avec les hommes Blancs qui l’ont colonisée et soumise à l’"apartheid".
Ce serait là le résumé des motivations de l’AdS, selon ces analystes.

Concernant le mot, "apartheid", il est propre à l’AdS et son histoire. Il est aujourd'hui employé pour d’autres cas, même sans réelle raison. La confusion règne avec ce mot aussi. Car, de nombreuses personnes utilisent la confusion des mots pour manipuler les esprits, pour la confusion des idées, des faits, des vérités, pour conduire autrui à des jugements, des actes, etc.
Le mot "apartheid" provient du régime ségrégationniste mis en place par les colons Blancs en AdS.
"Apartheid" signifie en afrikaans "mise à part" ("apart"= "à part", + suffixe "heid", comme "heit" en allemand, "hood" en anglais, au sens de "à-parté", soit "mise à part", "séparation"). Il désignait le régime social, politique et légal, aujourd'hui aboli, qui était basé sur la discrimination raciale, ostracisant les Noirs et les dépossédant au profit des Blancs (en Afrique du Sud).

Malgré tous les regrets et reproches que je pourrais avoir et adresser à l’actuel état d’Israël, je ne peux y voir un régime d’apartheid.
Car, il y a "apartheid" lorsque, dans un même pays, un même état, il existe un droit pour certains (un droit pour les Blancs dans l’histoire de l’AdS), différent d’un droit pour les autres (les Noirs dans l’histoire de l’AdS).
Or, en l’état d’Israël, celui de nos jours comme celui de l’antiquité, je ne crois pas qu’il ait existé un droit différent pour les Blancs, qui serait différent d’un autre pour les Noirs, ni d’un autre droit pour les Juifs, qui serait différent d’un autre pour les Musulmans, et encore différent pour les Chrétiens.
Sauf erreur de ma part, les citoyens israéliens, Noirs, Blancs, Juifs, Arabes Musulmans, de même que les Arabes Chrétiens, comme ceux dits parfois "Juifs Arabes" (Juifs d'Afrique du Nord), tous ont tous le même droit, y compris des minorités comme, par exemple, les citoyens croyants du bahaïsme (croyance bahaï).
Pour rappel, l’apartheid en AdS comprenait un droit différent pour les Blancs et les Noirs, un droit différent écrit, institué et appliqué, basé sur l’ethnicité, qui privait de libertés les Noirs, et les dépossédaient légalement.
Ce fut aussi le cas aux États Unis d’Amérique (EUA), jusqu’en 1968. L’apartheid n’était pas un mot employé alors, mais la ségrégation raciale s’exerçait. Parmi les exemples les plus visibles, des lieux étaient réservés aux "Blancs", d’autres aux "Noirs", des lieux visiblement marqués par des mentions comme, par exemple, "for colored only", c’est à dire "pour gens de couleur", soit toute la population non "blanche", incluant les Noirs et les "amérindiens", voire les Mexicains et autres personnes dites "latinos", de même que les Asiatiques (émigrants chinois entre autres).
Aux EUA la ségrégation raciale, légale, a perduré jusque dans les années 1960. Elle fut abolie après des années de luttes sociales menées par le "civil rights movement", le "mouvement des droits civiques", comprenant aussi des Blancs abolitionnistes, un mouvement qui fut particulièrement actif dans les années 1950 et 1960.
Au Canada aussi, la ségrégation raciale s’est exercée, semblable à celle des EUA.

Le mot "apartheid" est donc ainsi un peu plus expliqué et défini.
Malheureusement, il est employé aujourd'hui de façon détournée, souvent manipulé au profit d’idéologies politiques et/ou religieuses, voire d’autres encore.
Malheureusement, d’importantes masses populaires sont ainsi manipulées par de nombreux détournements de mots, de faits, etc.

Je peux comprendre la rancœur des Sud Africains, mais je peux moins comprendre leur désir de vengeance. Car c’est reporter ce passé et cette rancœur sur le présent, voire le futur.
Je peux encore moins comprendre que cette volonté de vengeance soit dirigée contre un tiers, l’état d’Israël, qui n’a rien à voir avec le passé de l’AdS.
J’ai encore plus de mal à comprendre que l’AdS soit allée demandée "justice", pour un conflit qui ne la concerne pas.
Je suis encore plus étonné que l’AdS soit allée demander "justice" auprès d’une institution de "Blancs", ceux qui l’ont colonisée. Ce modèle de "justice", devenu international, est un modèle qui s’est imposé au monde avec la colonisation. Le christianisme de ce modèle de "justice" est encore présent dans les robes des "gens de justice", des "robes" qui étaient des soutanes à l’origine, et qui le sont toujours (puisque cette tenue vestimentaire est toujours de rigueur, ni abolie, ni même mise en cause).
Pourtant, la colonisation et l’apartheid, dont ont énormément souffert l’AdS et les Sud Africains, ont aussi apporté, pour ne pas dire imposé, la christianisation.

Prenons un peu plus de recul.
Les ancêtres de cette "justice" exigeaient, il y a quelques siècles, que Galilée (Galileo Galilei, physicien et astronome 1564-1642 EC), se tienne à genoux (réellement agenouillé) devant un tribunal ecclésiastique qui le jugeait. Le tribunal exigeait qu'il abjure (renonce) à la théorie héliocentrique (qui affirmait que le Soleil est au centre, et que la Terre tourne autour du Soleil). La "justice" qui le jugeait croyait au géocentrisme (qui affirmait que la Terre est au centre, et que le Soleil tourne autour de la Terre). La "justice" s’érigeait en juste, en scientifique, en certitude, en autorité absolue.
Galilée défendait ce qui n’est plus une théorie, mais une réalité aujourd’hui connue. Copernic (Nicolas Copernic, astronome 1473-1543 EC) l’avait fait avant lui. Mais, Copernic ne fut jamais inquiété par l’église. Au contraire, il offrit (en 1536) au Pape Paul III un exemplaire dédicacé de son œuvre sur l’astronomie ("De revolutionibus coelestium").
Cependant, ses travaux et l’héliocentrisme furent niés, qualifiés d’hérésie, sans que Copernic en personne soit accusé d’"hérésie", ou déclaré "hérétique", ou jugé et condamné pour "hérésie" par la "justice".
Malgré ces faits, ses travaux furent employés pour une réforme du calendrier (en 1582, époque du Pape Grégoire XIII).
Contrairement à Copernic, Galilée ne bénéficia pas des mêmes accueils pour l’héliocentrisme. Bien qu’ami du cardinal Maffeo Barberini, qui devint le Pape Urbain VIII, Galilée fut accusé, jugé et "condamné" pour "hérésie" (en 1633). Sa "condamnation" fut aussitôt "commuée" par le Pape (Urbain VIII) en résidence surveillée (en droit, "commuer" signifie changer une "peine" pour une autre plus clémente).
Galilée échappa à la "peine de mort", la "peine" prévue pour les "hérétiques".
S’il n’avait "abjuré", il aurait probablement été brûlé vif sur un bûcher, "condamné" à cette mort par le tribunal ecclésiastique. Une phrase connue lui est attribuée (sans certitude) :
"Et pourtant, elle (la Terre) tourne"
Aux yeux de la "justice" une telle phrase aurait fait "condamner" Galilée pour "laps" ou "relaps" (personne qui retombe dans l’"hérésie"). Sans nul doute, de tels mots l’auraient fait périr sur le bûcher.

"Condamné", "condamnation", "peine", "commuer", entre autres termes, sont encore bien présents et employés dans le jargon juridique d’aujourd’hui (qui, par ailleurs, ne devrait pas être un jargon, mais un langage intelligible, soit compréhensible par toute personne).
Ces termes juridiques, notamment "condamné", "condamnation", entre autres, sont la suite de cette histoire, et en lesquels l’ont retrouve la "damnation", encore un concept imaginé par le christianisme, de même que le géocentrisme.
La "damnation" comme le "géocentrisme" n’ont aucun fondement biblique dans ce que le christianisme nomme "l’ancien Testament" (la Bible du judaïsme). Ces deux concepts relèvent de l’interprétation et de l’imagination, deux énormes problèmes encore actuels.
Cette "justice", sûre d’elle, autoritaire, hautaine et sans réserve ni humilité, existe encore. Même si elle n’est plus exactement la même de nos jours, son concept, son modèle, sa structure, son fonctionnement, tout subsiste et s’exerce encore, ici et là dans le monde.
Cette "justice" est rarement apaisante. Elle n’amène pas toujours réparation ou satisfaction à toutes les parties. Elle est plus souvent accusatrice, punitive, voire inquisitrice (selon les pays).
Elle ne respecte pas assez les "accusés". Alors qu’ils ne sont pas encore jugés et reconnus coupables, ils peuvent subir des propos irrespectueux de la part de "l’accusation", voire être la proie de propos insultants par les "avocats" et "magistrats" durant le "procès" (du latin "processus", la langue de l'Église romaine).

Ce type de "justice" a été répandu avec la colonisation du monde. Ce n’est pas un modèle du peuple zoulou (importante population d’AdS), ni un modèle africain, mais bien un modèle des "Blancs" colonisateurs de l’AdS.
Ce modèle de "Blancs" s’est imposé au monde par la domination. Car, après avoir "quadrillé" l’Afrique et d’autres territoires du monde, pour se les partager, et après s’être entretués durant la première guerre mondiale, des "Blancs" ont décidé d’un traité de paix, et ont ainsi créé la Société des Nations en 1919. C’était l’ancêtre de l’Organisation des Nations Unies (ONU) actuelle. Cette dernière a été crée en 1946 sur les mêmes bases de "Blancs" qui se sont partagé le monde, qui le dirigent encore par ces "institutions" qu’ils ont placées à la tête du monde, issues de leur modèle sociétal et religieux.
Je n’ai pas entendu parler d’un vote de toutes les nations qui aurait créé la Société des Nations ou l’ONU. Ces deux entités sont à mes yeux le fruit d’une domination qui s’est érigée et s’est étendue sur le monde.

Malgré tout cela, l’AdS, par rancœur envers les "Blancs", est allée "réclamer justice" auprès des "Blancs", dans le monde et le système des "Blancs", pour un conflit qui ne la concerne pas, et peut-être sans avoir ce recul sur l’histoire en général, sur l’histoire de ces "institutions", et sans doute sans connaissance de l’histoire d’Israël, qui n’a pas été un colonisateur de l’AdS, et n’est pas un colonisateur de sa propre terre (l’histoire, les historiens, la Bible judaïque et la Bible chrétienne ne nient pas l’histoire et la présence du peuple d’Israël en cette région du monde depuis l’antiquité).

La confusion règne. L’AdS confondrait l'actuel état d'Israël avec les colonisateurs de l’AdS.
Un peu d'histoire. C'est toujours utile.
En 1488 et 1497, les navigateurs portugais Bartolomeu Dias et Vasco de Gama atteignent les côtes de l'actuelle AdS. L'histoire des "Blancs" en AdS débute à ce moment.
Le début de la colonisation se situerait vers l'an 1652, avec l'établissement de la "Compagnie Hollandaise des Indes Orientales". La même année fut fondée la ville du Cap.
Puis, en 1688, ce sont des "Huguenots" français (des Chrétiens Protestants qui fuient les persécutions religieuses qu'ils subissent) qui arrivent et fondent une petite ville. Les Huguenots font partie de ceux qui furent nommés les "Afrikaners".
Etc. L'histoire de l'Afrique du Sud est un autre sujet. Une petite partie est ici pour rappeler la temporalité d'événements qui n'ont rien à voir avec l'actuel état d'Israël, mais en lequel des personnes verraient un "colonisateur".

Cette histoire n'a aucun rapport avec celle du peuple d'Israël, ni avec l'actuel état d'Israël.

De plus, tout le monde se mêle de tout, même de ce qui ne le concerne pas. C’est ce que j’appelle la "pétaudière" du monde, une "cour du roi Pétaud". "Pétaudière" et "cour du roi Pétaud" sont des expressions désuètes qui parlent d’un lieu ou d’une assemblée où tout le monde se mêle de tout, tout le monde se prend pour le roi, où règne le désordre, le chaos, la confusion.
Ainsi, l’AdS nous le démontre elle aussi. La confusion règne.

L’état d’Israël a subi un génocide avéré commencé le 7 octobre 2023. Ceux qui l’ont perpétré avaient clairement l’intention de tuer des Juifs, pour des raisons religieuses avant toute autre raison (vouloir tuer des Juifs est une raison religieuse).
La seconde principale raison des assassins était de vouloir tuer des Israéliens avec l’intention d’anéantir l’état d’Israël.
Un génocide est caractérisé par une intention de tuer pour des raisons ethniques ou religieuses. L’attaque commencée le 7 octobre 2023 comportait cette importante caractéristique qui permet de qualifier l’attaque de génocide.
La volonté génocidaire des assassins était clairement exprimée, et bien avant que l’attaque soit perpétrée. Cette volonté génocidaire était, et est encore, le fruit d’une idéologie religieuse qui a produit un endoctrinement, un aveuglement, par des mensonges de prétendus guides politiques et/ou religieux qui ont manipulé les esprits des masses populaires.
Outre les intentions et motivations religieuses, d’ignobles exactions et des assassinats ont été commis sur la population israélienne, ce qui constitue autant de crimes en plus de la qualification de "génocide".
Au jour où ces lignes sont écrites, des otages israéliens sont encore captifs de ceux qui ont perpétré les attaques du 7 octobre 2023. Une telle pratique est vile, basse, abjecte, indigne.
Malgré tout ces faits, l’AdS a fermé les yeux sur ces réalités indéniables. L’AdS n’a pas demandé "justice" pour les Israéliens assassinés, les otages encore captifs, les otages malheureusement morts. L’AdS n’a pas accusé les criminels de "génocidaires", pas même de "criminels".
Au contraire, l’AdS accuse Israël de "génocide".
L’Afrique du Sud a donné au monde entier un exemple de "vision sélective", un exemple d’aveuglement volontaire, de partialité, de subjectivité.

Tout le monde se mêle de tout, et ainsi la confusion règne.
Malheureusement, bien que tout le monde se mêle de tout, peu de voix, d'états, de personnes politiques du monde, de personnes importantes dans des organismes internationaux, etc. ont été entendues pour demander la libération des otages détenus, pour demander que ceux qui les retiennent rendent les armes et libèrent aussi leur propre population. A la place de tels propos et demandes, rarement entendus (pour ne pas dire jamais entendus), il n'y a eu qu'un flot de blâmes contre l'état d'Israël, ses dirigeants, son armée, son action, etc.
Seule la subjectivité s'est exprimée, a été entendue, a été répétée, a gagné les esprits, les populations.
Il n'y a pas eu un tel flot de blâmes contre les terroristes, "condamnant" leurs actions, les discréditants aux yeux du monde. C'est le contraire qui s'est exercé.

Du côté de la CIJ, la plainte était peut-être recevable d’un point de vue de stricte lecture de textes légaux actuellement en vigueur. Cependant, si, moi, un simple particulier, je m’adressais à un tribunal pour dire :
"J’ai ouï dire que quelqu’un, à des kilomètres, a un conflit avec des voisins, je veux porter plainte contre ce quelqu’un, et que cette affaire soit jugée."
Alors, le tribunal me demanderait peut-être :
"Êtes-vous concerné ?" Réponse : non.
"Êtes-vous partie prenante ?" Réponse : non.
"Subissez-vous un préjudice ?" Réponse : non.
"Avez-vous un lien social ou familial avec les personnes ?" Réponse : non.
Et encore d’autres questions semblables, peut-être.
Alors la réponse que j’aurais serait probablement la suivante :
"Monsieur, merci pour vous être adressé à nous, mais votre demande n’est pas recevable. S’il y a lieu, le "parquet" (ou "ministère public", ou équivalent, selon les pays) se saisira (ou s’auto-saisira) de l’affaire."
Car, les affaires à juger sont déjà nombreuses, parfois complexes, peuvent demander des années d’instruction avant de pouvoir être éventuellement jugées, etc. Si, en plus, tout le monde et n’importe qui se mettait à demander des jugements, pour des affaires qui ne les concernent pas, et qu'au contraire les concernés, eux-mêmes, ne demandent pas, alors, les tribunaux du monde seraient engorgés au point de ne plus pouvoir fonctionner, et il n’y aurait peut-être même plus la moindre "justice", et/ou encore tout le monde voudrait "faire justice" selon ce que chacun entend être "justice", selon son opinion juste ou non.
C’est pourquoi, selon les pays et époque, les demandes n’étaient pas ou ne sont pas toujours recevables.

Malheureusement, l’AdS nous a fait la démonstration de ce qu’il se passe dans cette "pétaudière" qu’est le monde actuel, où tout le monde se mêle de tout, selon ce qu’il croit, selon son vécu, selon ceci, ou cela, etc.

Tout le monde se mêle de tout, y compris de ce qui ne le concerne pas. Ce "phénomène" est parfois nommé, ou plutôt attribué à "la communauté internationale". Voici un exemple pris parmi d’innombrables autres parce qu’il est récent (c’est la seule raison) :
A l’instant où ces lignes sont écrites (4 février 2024), des informations sont données par des "médias", à propos d’un pays d’Afrique de l’Ouest. Les informations parlent d’élections présidentielles reportées, et sont complétées par :
"La communauté internationale souhaite que les élections soient tenues sans délai".
D’autres formulations disent :
"La communauté internationale demande que les élections soient tenues immédiatement".
Ou encore :
"… exige que les élections soient tenues sans report".
Et d’autres variantes encore, parfois plus ou moins bien traduites, d’un pays à l’autre, à partir d’une source inconnue prétendue être "la communauté internationale".
La "communauté internationale", donc le monde entier, sauf le pays d’Afrique de l’Ouest concerné, se mêle de ce qu’il se passe dans ce pays. Le monde entier serait censé faire la loi dans ce pays.
La "communauté internationale" est une invention qui prétend parler au nom du monde entier, ce qui est une énormité, un énorme mensonge. Il n’y a jamais de vote qui permettrait de parler au nom d’une "communauté internationale". Même s’il y avait eu un vote, il faudrait une unanimité pour parler au nom d’une prétendue "communauté internationale". Si un seul état s’abstient, ou vote contre, il n’y a alors plus de "communauté internationale", mais, peut-être, une majorité pour ou contre ceci ou cela.
Ce n’est donc pas une "communauté internationale", dont on entend parler comme si tous les états de la planète s’étaient réunis, avaient débattu, s’étaient unanimement exprimés sur un sujet, et avaient tous abouti à une même déclaration consensuelle qui parlerait d’une seule voix, la même pour tous, au nom de la seule et unique "communauté internationale".
Cela n’existe pas.
Surtout, le principe de se mêler de tout, dans le monde entier, y compris sans être concerné, est contestable. Ce principe mène des états du monde entier hors des frontières de chacun plutôt que rester chacun en ses frontières. Cela mène des états à se mêler d'une situation qui peut être mal connue, voire inconnue, mal comprise, etc. parfois aussi une situation complexe, que ces interventions de tiers étrangers complexifient davantage plutôt que l’apaiser ou la résoudre.
Dans d’autres situations, la "communauté internationale" (qui est une invention, cf ce qui précède) est employée en stratégie pour impliquer le monde entier. Certains en appellent à la "communauté internationale" pour ceci, contre cela, etc. En certaines situations, c’est vouloir embraser le monde entier, ou dresser, par manipulation, le monde entier.
Même dans un marché, un souk, un bazar, on ne laisse pas tout le monde se mêler de tout et de ce qui ne le regarde pas.
Mais, dans le monde actuel, pire qu’un marché, un souk, un bazar, il existe, c’est une réalité, une "communauté internationale" qui se mêle de tout et de ce qui ne la regarde pas. Cela s’appelle une "pétaudière".

Sinon la "communauté internationale", il y a aussi des élus d’un pays, élus par leur pays, pour leur pays, qui se rendent dans un autre pays que le leur, pour se mêler de quelque chose, une situation, un différend, un conflit, un régime politique, etc. qui ne les concerne pas, ni eux-mêmes ni leur pays. Ces élus, pourtant élus par leurs concitoyens, pour leur pays, se rendent parfois jusqu’à l’autre bout de la planète pour se mêler de politique, par exemple, alors qu’ils n’ont aucun mandat électoral pour ce dont ils se mêlent. Ces personnes voudraient exporter leur vision du monde, leur conception, leur civilisation, leur mode de vie, culture, etc. dans le monde entier. Cela comporte plus d’une similitude avec la colonisation. Entre autres similitudes, c’est vouloir tuer la civilisation, le modèle culturel, etc. d’autrui, pour le remplacer par le sien.

Concernant l’AdS, le mauvais exemple qu’elle a donné est une catastrophe lorsque, dans cette pétaudière du monde, un état, ou un groupe ou une entité quelconque, etc. passe à l’action violente, et/ou armée, et/ou terroriste. C’est malheureusement fréquent, bien trop fréquent.

L’avenir et la Paix du monde ne peuvent se trouver dans une "pétaudière".

"On marche sur la tête". "Le monde est retourné". "C’est le monde à l’envers". Ce sont des expressions connues, et souvent entendues.
J’écris souvent "la confusion règne".

La confusion ne peut rendre service à la Paix. Elle ne peut qu’entretenir, voire multiplier la confusion, à l’opposé de la Paix. Car, de la confusion, de l’erreur, de l’accusation, naît la défense. Et, de l’insistance erronée naissent l’opposition, la discorde, le conflit.

Cela suffit.
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