|
Termes
et définitions © Copyright Hervé Taïeb 2009
Tous
droits réservés à l'auteur.
La
reproduction, la traduction, l'utilisation intégrale ou
partielle des termes, des définitions, des idées, sont
interdites et font appel au droit d'auteur.
Aux
plagiaires pilleurs d'idées, fruit du travail des autres :
merci de vous en abstenir.
En
hébreu un commandement se dit une מצוה
"mitsva", au pluriel des מצות "mitsvot".
En
plus de cette page web, d'autres études sont
disponibles :
Sommaire
des études
A lire aussi : le messie
Cette étude revient sur le sens du mot "messie", le rappelle et le recadre. Elle est ensuite suivie d'une partie spécifique à Jésus et au christianisme.
|
Sommaire
de cette page
Israélisme :
Terminologie
-
Terme existant
redéfini : Israélite
-
Nouveau terme 1 :
israélisme
-
Nouveau terme 2 :
israéliste
-
Nouveau terme 3 :
israélique
-
Développement
Différences
entre israélisme et d'autres religions :
-
Histoire du
judaïsme, différences entre "Juifs" et
"Israélites"
-
Différences entre
israélisme et judaïsme
-
Différences entre
israélisme et karaïsme
-
Différences entre
israélisme et judaïsme messianique
-
Différences entre
israélisme et christianisme
* * * * * * *
Correspondance
avec un internaute
Il
s'agit d'une correspondance hors du commun, qui regroupe
des idées souvent entendues dans le judaïsme et d'autres milieux. Elles sont démenties ici. C'est
pourquoi cette correspondance singulière a été retenue pour figurer
dans cette page, et c'est aussi pourquoi d'amples et
détaillées réponses ont été fournies. Parmi les
sujets :
la
loi du talion (œil
pour œil, dent pour dent, etc.)
*
* *
Terminologie
Terme
existant redéfini selon la Tora (Pentateuque)
Israélite
|
ישראלי
- ישראלית
|
Nom
commun. Masculin et féminin identiques. Pluriel :
Israélites.
Définition
recadrée : membre de la famille d'Israël, descendant
d'Israël par lignée paternelle (une personne est israélite
si son père est Israélite).
Avec la
bonne prononciation (cf. ce qui précède en début de page),
ces termes devraient se prononcer en français comme en
hébreu, soit "Yacharéli" au masculin, "Yacharélite" au
féminin.
-
Retour
au sommaire
-
Nouveau
terme 1
Nom
commun, masculin singulier.
Composition
: à partir du nom propre "Israël" et doté du suffixe
"isme" tel que dans "judaïsme", "bouddhisme",
"pentecôtisme", "hindouisme", … .
Définition
: religion des Israélites et des israélistes.
Pour
rappel (cf. ci-dessus) :
Israélite
: membre de la famille d'Israël, descendant d'Israël par
lignée paternelle (une personne est Israélite si son père
est Israélite).
Avec la
bonne prononciation (cf. ce qui précède en début de page),
ces termes devraient se prononcer, en français
"yacharélisme", et en hébreu "yacharéloute".
-
Retour
au sommaire
-
Nouveau
terme 2
Israéliste
|
ישראלותי
- ישראלותית
|
Nom
commun. Masculin et féminin identiques. Pluriel :
israélistes.
Composition
: à partir du nom propre "Israël" et doté du suffixe
"iste" tel que dans "bouddhiste", "pentecôtiste",
"hindouiste", … .
Définition
:
Fidèle de
l'israélisme. Toute personne, israélite ou non, ayant fait
de l'israélisme sa seule religion.
Avec la
bonne prononciation (cf. ce qui précède en début de page),
ces termes devraient se prononcer, en français
"yacharéliste", et en hébreu "yacharélouti" au masculin,
"yacharéloutite" au féminin.
-
Retour
au sommaire
-
Nouveau
terme 3
Israélique
ou israéliste
|
ישראלותי
- ישראלותית
|
Adjectif.
Masculin et féminin identiques. Pluriel : israéliques ou
israélistes.
Composition
: à partir du nom propre "Israël" et doté du suffixe
"ique" tel que dans "bouddhique", "judaïque", "islamique",
… .
ou : à
partir du nom propre "Israël" et doté du suffixe "iste"
tel que dans "pentecôtiste", "hindouiste", … .
Définition
:
Relatif à
l'israélisme.
Avec la
bonne prononciation (cf. ce qui précède en début de page),
ces termes devraient se prononcer, en français
"yacharélique" ou "yacharéliste", et en hébreu
"yacharélouti" au masculin, "yacharéloutite" au féminin.
-
Retour
au sommaire
-
* * * * *
* *
Développement
Croyances
et fondements :
L'israélisme
n'est pas une nouvelle religion, mais une très ancienne
religion. Elle est bien connue : c'est celle du
Pentateuque (Pentateuque ou Tora, soit les cinq
premiers livres de la Bible).
L'israélisme est la religion d'Israël, aujourd'hui
à faire renaître et à rétablir.
L'israélisme a longtemps
été confondu avec le judaïsme parce que supplanté par ce
dernier.
L'israélisme
n'est pas une religion inventée (par des hommes), mais
instituée par Dieu par la voix de ses porte-paroles qui
sont les prophètes, et, ce, au contraire des
interprétations rabbiniques (judaïsme) et autres
interprétations.
Ce qui a
été institué se trouve principalement dans un ensemble de
codes, lois et préceptes établis en majeure partie par
Moïse, sur injonctions divines.
Cet
ensemble est constitué de plusieurs livres, qui sont des
écrits de fondements. Il est appelé en hébreu תורה Tora
(orthographié aussi Thora ou encore Torah, bien que la
présence du H n'ait ni aucune raison d'être).
La Tora
est appelée en français Pentateuque, parce qu'elle est
constituée de cinq livres (Pentateuque est composé du grec
"pénte" signifiant "cinq").
La Tora
est elle-même une partie de la Bible.
La Tora
contient plusieurs centaines de commandements.
L'israélisme
accepte la même composition de Bible que le judaïsme.
Cependant, certains écrits, par exemple les livres de
Job et d'Esther, suscitent le doute. Outre
ces livres (Job et Esther) certains passages ou récits
bibliques sont lus avec circonspection. C'est le cas,
par exemple, pour l'histoire de Samson. Bien que sa
force lui aurait été attribuée par miracle, un verset
(Juges, XVI, 2) prétend qu'il aurait arraché les
portes d'une ville, battants et chambranles, et les
aurait chargés sur ses épaules. Même miraculeusement
assez fort pour le faire, le volume reste bien
encombrant pour un homme, ce qui mène à réfléchir et
s'interroger sur un éventuel apport légendaire. Cet
apport pourrait concerner jusqu'à la totalité de
l'histoire de Samson. Partant peut-être d'une réalité,
il pourrait s'agir d'une falsification du tout ou
d'une partie. L'histoire de Samson aurait pu être
insérée pour focaliser l'attention du peuple sur les
dangers de l'exogamie (exogamie : prendre une
épouse issue d'un autre peuple, en l'occurrence :
Dalila).
Autre
exemple, parmi ce que rapporte la Bible : le second
livre des Rois, chapitre XXII, versets 19 et 20 semblent
contraires à la Tora sur deux points.
1/ En
verset 11, le roi déchire ses vêtements. Cet acte est une
manifestation de deuil encore pratiquée de nos jours dans
le judaïsme. En ce verset, il s'agissait ainsi de
s'endeuiller ou se mortifier, parce les Israélites des
précédentes générations n'ont pas respecté la Tora.
Cependant, cet acte n'est pas une mitsva, mais une
pratique socio-culturelle. Le deuil n'est que toléré par
la Tora. Or, en verset 19, l'Éternel approuve cet acte.
S'il n'y avait que ce point à souligner, il pourrait être
pensé que l'Éternel a admis cet acte pour son sens
socio-culturel. Mais, le verset suivant interpelle aussi.
2/
Le verset 20 dit לכן
הנני אספך על אבתיך "c'est
pourquoi je te réunirai à tes pères" (c'est à dire après
sa mort). "Être réuni à ses pères" correspond à la
déviance du judaïsme (puis du christianisme) qui croit
en un paradis céleste, où se trouveraient les défunts
ancêtres. Cette croyance judéo-chrétienne en un paradis
n'existe nulle part dans la Tora. La Tora parle d'être
"réuni à son peuple" (développé en ce qui suit à propos
de la réincarnation). La Tora ne parle jamais d'être
"réuni à ses pères". Il faut également observer que le
verbe, en ce verset 20, est suivi de על (se
prononce "âl"), alors que la Tora emploie אל (se
prononce "èl"). La Tora parle d'être נאסף אל,
alors que ce verset douteux parle d'être נאסף על.
Ainsi, ces versets pourraient avoir été manipulés, mal
transmis ou mal réécrits, voire une partie plus
importante de ce récit.
L'israélisme
ne peut encore se prononcer fermement sur ces exemples,
pris parmi d'autres. Ils sont cités pour expliquer que
l'israélisme n'exclut pas les manipulations ni les
altérations involontaires que la Bible du judaïsme a pu
subir.
De plus,
la Tora et le reste de la Bible ne sont pas les seules
sources admises par l'israélisme (lire en fin de page).
*
* *
La Foi
d'Israël ou israélisme est monothéiste. Dieu s'est révélé
à l'homme d'Eden (Adam). Puis, parmi les descendants de
l'homme d'Eden, Dieu s'est encore révélé à Abraham, à
Isaac fils d'Abraham et à Jacob fils d'Isaac. Jacob fut
aussi appelé Israël. Ces premiers personnages, jusqu'à
Jacob-Israël, sont les patriarches de la nation d'Israël.
Les descendants d'Israël (par lignée paternelle) sont les
Israélites.
C'est
par la voix des prophètes, ses porte-parole, que
Dieu ordonne et instruit lui-même. A l'époque de
Moïse, de nombreux commandements lui ont été ordonnés
par Dieu pour Israël.
La Tora
(Pentateuque) est un regroupement d'écrits de fondements.
Elle fait le récit de la création du monde et des êtres
vivants, y compris l'humanité, puis relate l'histoire
d'Israël depuis son premier ancêtre, l'homme du jardin
d’Éden (communément appelé Adam).
Dans son
legs, Moïse enseigne aux Israélites comment ils devront
reconnaître un prophète après lui. Deutéronome, XVIII,
18-22 :
- Un
prophète est exclusivement Israélite.
- Il agit
sur l'ordre de l'Éternel et parle en son nom.
- Il dit
ce que Dieu lui a ordonné de dire.
- Il doit
annoncer à l'avance ce que Dieu lui a ordonné, et cette
annonce doit se réaliser.
Si une de
ces conditions n'est pas remplie, il s'agit alors d'un
faux prophète. Fut-il faiseur de prodige, il peut s'agir
d'un faux prophète (Deutéronome, XIII, 2-5). C'est
pourquoi toutes les conditions désignant un prophète
doivent être remplies.
Pour
d'autres détails sur les prophètes :
cliquez ici.
Parce que
ce sont des prophètes, porte-parole de Dieu, qui
instruisent la religion israéliste, elle ne peut ni ne
doit provenir de l'imagination humaine. L'israélisme
professe de ne pas s'égarer dans ce qui est né de
l'imaginaire humain. L'israélisme s'efforce donc de
distinguer ce qui, en matière de religion, est d'origine
divine (à respecter) de ce qui, en matière de religion,
provient des idéologies humaines et/ou de l'imagination
humaine (idéologies et imagination humaines sont
distinctes de la religion. Elles ne doivent s'insérer et
altérer ainsi l'israélisme).
→ L'israélisme
n'adore que Dieu, et ne s'adresse qu'à Dieu.
→ L'israélisme ne
reconnaît aucun "saint", sinon l'Éternel
(Dieu) lui-même.
N'en
reconnaissant aucun, l'israélisme ne s'adresse
pas à des "saints". Une personne défunte
(prétendue "sainte" ou non) ne peut en aucun cas
agir sur le monde (lire ce qui suit).
En
ces derniers points, l'israélisme diverge du
christianisme. Ce ne sont pas les seuls points
de divergence. D'autres sont les mêmes qu'avec
le judaïsme (lire ce qui suit).
→ L'israélisme
n'interprète pas. Interpréter a été une
méthode qui a ouvert la porte à toutes les
sottises, toutes les interprétations et leurs
opposées. Les interprétations ont élevé les
hommes les uns contre les autres, les
partisans des uns contre les partisans des
autres.
Les
écrits ont été faits pour contrecarrer les
inventions, les pertes, les oublis, et les
dérives telles que les interprétations. Les
écrits ont été faits pour s'y référer.
→ L'israélisme cherche à retrouver et restaurer
la Foi d'Israël, enfouie sous les
interprétations qui ont donné plusieurs
religions, qui elles-mêmes ont donné d'autres
interprétations, et d'autres partisans et
opposants.
→ L'israélisme
cherche à enseigner aux Israélites leur propre
religion aujourd'hui ignorée. L'israélisme est
donc prioritairement tourné vers les
Israélites, mais pas uniquement.
Toute
personne sincère et bien intentionnée envers
Dieu et l'israélisme est la bienvenue.
→ L'israélisme ne se
livre pas au prosélytisme, qui est aussi un
facteur ayant contribué à élever les hommes
les uns contre les autres.
Au
contraire de diviser comme l'ont fait d'autres
religions, l'israélisme cherche à fédérer,
ramener aux écrits de fondements.
|
-
Retour
au sommaire
-
* * * * *
* *
Quelques
différences entre israélisme et judaïsme
(et
d'autres religions dites "judéo-chrétiennes")
Des
trois "grandes" religions, seul le judaïsme a
prétendu, et prétend encore, être la religion
d'Israël. C'est pourquoi l'accent est mis plus
particulièrement sur les différences entre le
judaïsme et l'israélisme.
Ce
qui suit souligne ces différences, en
complétant en même temps la présentation de
l'israélisme. D'autres différences sont
aussi exposées (parfois plus détaillées) en
page des notions.
|
Avant
d'aborder les différences entre israélisme et judaïsme,
un
peu d'histoire du judaïsme
Le
judaïsme d'aujourd'hui n'est pas la religion de la Tora,
mais prétend l'être depuis des siècles. Il y a environ
deux mille ans, quatre courants notables coexistaient en
terre d'Israël, plus précisément en Judée :
1 - Les
צדוקים ,
se prononce "tsédokim" ou "tsédoukim" ou encore
"tsadoukim", en français les "Sadducéens". Ce nom
vient de celui de צדוק הכהן "Tsadok
aCohen" ou Grand-Prêtre Tsadok. En résumé, les
"Tsédokim" ou "Sadducéens" étaient en théorie les détenteurs
légitimes, au sens de la Tora, du pouvoir religieux.
"Légitimes" parce que, conformément à la Tora, ils
étaient כהנים Cohanim
(pluriel de Cohen), soit Prêtres oints pour assumer
cette fonction, et, ce, depuis l'époque de משה Moise
et son frère אהרון Aaron.
Aaron fut le premier de la dynastie des Cohanim.
Cependant,
bien que légitimes au sens de la Tora, les כהנים Cohanim
ou Prêtres n'étaient pas exemplaires dans
leur comportement.
Malheureusement, certains prêtres et grands-prêtres de cette époque n'étaient pas de la lignée de Tsadok. Et certains grands-prêtres
n'ont pas succédé au précédent grand-prêtre comme il se doit.
Car, les Romains occupaient et gouvernaient la Judée à cette époque. La Judée était l'un des territoires d'Israël, et Jérusalem se trouve en Judée.
Il arrivait que les Romains, ou les détenteurs de leur autorité, nomment des prêtres. Ce fut le cas pour un grand-prêtre dont l'histoire est connue.
Son nom est Ânan (ou Hanan, Anne, Hanne, ou encore Annas ou Ananus, selon les traditions et traductions). Il fut nommé grand-prêtre par un gouverneur romain du
nom de Quirinius (Publius Sulpicius Quirinius). Ce dernier était aussi un général, administrateur et sénateur.
Les "Tsédokim", soit les Sadducéens, étaient composés d'un ensemble de vrais Prêtres de cette époque et de
leurs sympathisants et soutiens.
2 - Les
פרושים se
prononce "pérouchim" (parfois écrit "perushim" ou
"pérushim"), soit en français les "Pharisiens". Le sens de "séparés"
est donné à "péroushim", parce que ces
personnes se seraient séparées des Sadducéens. Mais,
le sens de פרושים "pérouchim"
serait plutôt celui de "interprètes" (en hébreu לפרש signifie
"interpréter") parce que ce courant "interprétait" la
Tora, c'est à dire donnait d'autres sens que ceux
littéraux écrits. Les sens interprétatifs étaient
donnés selon les idéologies du pharisaïsme. C'est ce
que fait encore de nos jours le judaïsme, en
conservant ces sens interprétatifs et en diffusant sa
"pensée juive", soit son idéologie. En effet, le
judaïsme actuel est le descendant du courant pharisien
d'il y a deux mille ans. Des historiens et historiens
des religions s'accordent sur ce constat.
Le pharisaïsme, qui prit plus tard le nom de judaïsme, n'existait pas au temps de Moïse.
Les guides religieux du judaïsme sont les rabbins. Moïse n'a jamais institué de rabbin.
Cette fonction n'existait pas au temps de Moïse.
Elle est introuvable dans la Tora (le Pentateuque) et dans les autres écrits bibliques.
Cependant, par ses propres interprétations et explications forcées, le judaïsme prétend que des rabbins existaient
du temps de Moïse.
On
parle de judaïsme parce que les Pharisiens se trouvaient
dans le royaume de יהודה, se prononce "yéhouda", en
français "Juda", du nom de Juda, un des fils d'Israël
qui a lui-même donné son nom à la terre et au royaume
de יהודה
"Yéhouda". Ce territoire
est nommé en français la Judée. La population de la Judée
était composée des descendants de Juda (des descendants d'Israël, soit des Israélites) et d'autres personnes, des Israélites d'autres tribus d'Israël
et des étrangers (des personnes qui n'étaient pas israélites).
Les habitants de la Judée sont les Judéens. De la Judée, territoire de Juda, furent donnés en français, bien plus tard et
à tort, les mots "judaïsme",
"juif", "juive", "juifs", "juives" concernant cette nouvelle "religion" (le pharisaïsme nommé ensuite "judaïsme").
Mais, il aurait été préférable de conserver "pharisaïsme"
et d'autres dérivés à la place de "judaïsme", "juif", "juive", "juifs", "juives". Car, une invraisemblable confusion s'en est suivie, qui dure encore.
La Judée et les Judéens n'étaient qu'une
partie du territoire et du peuple d'Israël. Et tous les Judéens n'étaient pas pharisiens.
Ce courant religieux et politique était modeste en nombre à cette époque, de même que son influence.
Les Judéens se sont plusieurs fois révoltés contre les Romains. Après une révolte et la destruction du temple de Jérusalem qui suivit,
les Sadducéens furent poursuivis et décimés par les Romains.
L'absence laissée par les Sadducéens permit aux Pharisiens d'émerger, s'emparer du pouvoir religieux et répandre leur idéologie et leur religion dans la population,
d'abord en Judée, puis en se prétendant détenteurs et guides religieux légitimes, et seuls légitimes, pour tous les Israélites.
Cette imposture dure encore de nos jours. Car, le pharisaïsme est devenu le judaïsme,
qui prétend toujours être la religion d'Israël, ce que le monde entier croit toujours, dans l'ignorance de ce qui a précédé.
3 - Les "Esséniens". Le terme en français
vient du grec. S'il a une source en hébreu, ou peut-être en
araméen, cette origine n'est pas identifiée avec
certitude. De nombreuses sources étymologiques possibles
ont été présentées, sans vraiment expliquer cette
appellation.
Les Esséniens vivaient à l'écart, en
ascètes. De ce fait, ils n'ont peut-être pas été nommés
en hébreu par leurs contemporains. Ils ont peut-être
reçu ce nom en latin, car :
L'existence
des Esséniens, indéniable, est relatée dans des
sources historiques, dont un livre bien connu des
historiens intitulé "la guerre des Juifs", écrit par
Flavius Josèphe, un כהן
Cohen (Prêtre) devenu
citoyen romain, contemporain des Esséniens.
(Le
véritable nom de Flavius Josèphe serait : יוסף בן מתתיה הכהן,
se prononce Yossef ben Matatya aCohen, ce qui signifie
Joseph, fils du Prêtre Matatya. Cette filiation fait
de Josephe un כהן
Prêtre lui aussi).
Les
Esséniens forment un troisième courant, lui aussi
idéologique et interprète, comme celui des Pharisiens,
mais plus éloigné encore de la Tora. Selon certaines
sources les Esséniens vivaient entre hommes dans le
célibat, et étaient chastes (ce que ne demande pas la
Tora). Ils vivaient de façon austère (ce que ne
demande pas la Tora), s'immergeait dans l'eau en
pensant se purifier ainsi (ce que ne demande pas la
Tora). Ce dernier exemple se retrouve aussi dans le
judaïsme, qui pratique aussi l'immersion purificatoire
ou "bain rituel" (מקוה
mikvé, ce que ne demande
pas la Tora). Le christianisme aussi le pratique (lors
du baptême, par exemple). Le courant essénien a sans
nul doute influencé le judaïsme et le christianisme.
Plusieurs historiens et/ou théologiens pensent que
Jésus aurait séjourné parmi les Esséniens, retenant
une part de leur idéologie.
4 - Les
קנאים,
se prononce "kinayim" ou "kinyim", les "jaloux" ou
"exclusifs", parce qu'ils "jalousaient" la terre
d'Israël, ne voulant la partager ou la laisser au
pouvoir de Rome. Le français leur a donné le nom de
"Zélotes", pour leur "zèle" à combattre et défendre
leur pays. C'est en effet un courant plutôt militaire
que religieux, qui combattait armes à la main le
pouvoir romain. Flavius Josèphe (cf. ci-dessus) les
cite aussi dans ses écrits ("antiquités judaïques").
Les Zélotes sont parfois aussi appelés "sicaires" en certains écrits.
Nous
voici donc, deux mille ans plus tard. Depuis cette
époque, les guides et dirigeants légitimes, au sens de
la Tora, les כהנים
Cohanim ou Grand-Prêtres,
ont été destitués par des "maîtres à penser" que la
Tora n'a jamais nommés ou institués. Ces "maîtres"
sont appelés רבנים
"rabanim", soit en français
"rabbins". Ils sont encore aujourd'hui les guides
religieux et communautaires du judaïsme et des Juifs,
les descendants et héritiers religieux des Pharisiens.
Ces
"maîtres à penser" ont ajouté nombre de "lois" que
la Tora ne connaît pas. A l'inverse, des parties de
la Tora ont été écartées, ne sont pas pratiquées. Le
rabbinisme a aussi ajouté des "fêtes religieuses"
telles que Hanouka
et
Pourim
par
exemple, des célébrations (bar-mistva, par exemple),
etc.
Ce
sont des exemples d'écarts qui révèlent une
différence et une divergence importantes et
fondamentales : le judaïsme est constitué de
rites, pratiques, coutumes, traditions,
superstitions, fêtes, célébrations, jeûnes,
deuils, etc. dont l'origine n'est pas divine,
n'est pas trouvée dans les textes de fondements
ni conforme à ceux-ci, mais qui sont d'origine
humaine, établis par des rabbins, appelés aussi
"décisionnaires". Leurs "décisions" ont été prises sur la base de leurs
interprétations et considérations.
Le
judaïsme n'est pas la religion d'Israël, mais prétend
l'être.
Par
amalgame, le judaïsme prétend qu'est israélite qui est
juif, ce qui est faux, et prétend aussi que le peuple
juif et le peuple d'Israël sont la même chose, le même
ensemble, ce qui est faux aussi. Car, pour le judaïsme
on est juif par sa mère. Or, pour la Tora et
l'israélisme on est israélite par son père. Les enfants
nés des unions d'hommes israélites avec des femmes
non-israélites sont israélites pour la Tora et
l'israélisme. Malheureusement, ces enfants ont été
évincés du sein d'Israël par le judaïsme, ce dernier ne
les reconnaissant pas juifs ni israélites, sur la base
des décisions du judaïsme.
Peuple
d'Israël et peuple juif ne sont donc pas le même
ensemble. Prétendre que oui, comme le fait le judaïsme,
est un égarement sinon une supercherie religieuse et
morale autant qu'une imposture.
De nos
jours, et de ces faits, l'ensemble du peuple d'Israël,
au sens de la Tora, n'est plus connu, le judaïsme ayant
écarté des Israélites, et ceux-ci ayant alors oublié
leur rattachement à Israël et s'étant perdus au fil des
générations.
Une
autre conséquence concrète se trouve aussi dans
l'émigration vers l'état moderne d'Israël. Ce dernier
n'est pas un état laïque, mais un état juif. Une
personne israélite au sens de la Tora ne pourrait faire
valoir son "droit au retour" (ensemble de lois
israéliennes pour intégrer les Juifs parmi ses citoyens)
sans passer par un rabbinat officiel et admis, qui,
hélas, déclarerait cette personne "non-juive" donc
non-israélite selon le judaïsme. Dans cet exemple
encore, le judaïsme exclut des Israélites du sein
d'Israël. Certes, l'état moderne d'Israël prévoit en
principe le "droit au retour" pour toute personne à
l'ascendance juive par son père ou sa mère. Cependant,
cette ascendance est observée dans le vase clos du
judaïsme, toujours selon les règles du judaïsme.
Différences
entre Juifs et Israélites
Rappels
et résumé
-
Les Juifs sont un groupe social. Ce sont les
personnes dont la religion est le judaïsme.
-
Les Israélites sont une ethnie familiale. Ce
sont les personnes dont le père est un
Israélite, lui-même ayant aussi un père
Israélite, et ainsi de suite, par le père,
jusqu'à leur ancêtre Jacob qui fut nommé
ensuite Israël.
Cette
ascendance par le père est comprise des
exemples bibliques. Aucun exemple biblique
n'indique qu'une personne est Israélite par sa
mère.
Une
personne est Israélite par son ascendance,
exclusivement.
Juifs
et Israélites sont donc deux groupes sociaux,
deux ensembles distincts. Parce que :
→ La religion juive
est différente de celle du Pentateuque
(cette page internet expose quelques
aspects).
→ Les Juifs
considèrent l'ascendance par la mère, alors
qu'une personne est Israélite par son père.
Les deux groupes sociaux ne retiennent donc
pas les mêmes personnes.
→ Le judaïsme a
évincé des Israélites parce que leur mère
n'est pas juive.
→ Le judaïsme a
intégré des personnes converties au
judaïsme, alors que ce ne sont pas des
Israélites.
Ce
dernier fait, l’intégration par la conversion,
fait du judaïsme un groupe social, mais pas
une ethnie familiale comme l’est l’ensemble
des Israélites. (Pour rappel : une
personne est Israélite par son ascendance
exclusivement, ce qui en fait une ethnie
familiale).
Pour
aider la compréhension on peut imaginer un
ensemble jaune, un autre bleu, et une
intersection qui serait verte (le bleu et le
jaune donnent du vert). L'intersection est la
partie commune aux deux ensembles. Elle
comprend donc les personnes Israélites (du
fait de leurs ascendants par les pères) qui
sont aussi de religion juive.
Dans
la partie bleue se trouvent les Israélites qui
ne sont pas Juifs. Dans la partie jaune se
trouvent les Juifs qui ne sont pas Israélites.
Dans la partie verte se trouvent les personnes
qui sont des Israélites ET de religion juive.
Depuis
des siècles, le judaïsme prétend que le bleu
est jaune. En termes non imagés, le judaïsme
prétend qu’un Israélite est un Juif, et
vice-versa. Cette affirmation ne correspond
pas à ce qui se trouve dans le Pentateuque et
les autres écrits bibliques.
Le
judaïsme a perverti l'existence de deux
ensembles en amalgamant les termes et groupes
sociaux Israélites et Juifs. Ce sont cependant
deux groupes sociaux différents (cf. ce qui
précède).
Après
plusieurs siècles de judaïsme (21 siècles
environ), il n’est plus possible de connaître
la proportion des ensembles. Seul l’ensemble
des Juifs peut être approximativement connu
(la partie en jaune dans l’illustration).
Mais, il est impossible de connaître la
proportion de la partie bleue et de
l’intersection (en vert dans l’illustration).
Les proportions du schéma ci-dessus ne sont
les bonnes. Dieu seul pourrait les connaître,
de nos jours.
|
Depuis la
destitution des כהנים
Cohanim
et de la prise du pouvoir par les
Pharisiens, ancêtres du judaïsme, le
peuple d'Israël n'a connu qu'exil,
persécutions et tourments de toutes
sortes.
Le
judaïsme n'est pas la religion d'Israël,
mais prétend l'être.
|
Différences
entre israélisme et judaïsme
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme est une religion auto-établie. Elle n'a pas
été instituée par un ou des
prophètes.
Elle
obéit à des guides (rabbins) proclamés par
elle-même.
L'existence
de ces maîtres à penser et guides spirituels que sont
les rabbins, ne correspond à aucun modèle, exemple ou
enseignement de la Tora.
Les
rabbins ont pris le pouvoir il y a environ 2000 ans.
Depuis, ils jouent à la fois le rôle des כהנים Cohanim
(Prêtres légitimes) et celui des prophètes. C'est
illégitime au sens de la Tora, parce que cela ne
correspond pas à ce qui fut institué par L'Éternel.
En
l'absence de pensée prophétique, les rabbins auraient dû
conserver, sans rien transformer selon leurs
interprétations et décisions (toutes les générations de
rabbins ont connu leurs "décisionnaires", ainsi appelés
par le judaïsme).
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
est la religion de la Tora, en français le Pentateuque.
On peut y lire que l'Éternel, Dieu, s'exprime par ses
prophètes. C'est l’Éternel qui ordonne et institue, non
des hommes qui inventent et décident à leur gré ou celui
de leur imagination.
En
l'absence de pensée prophétique, l'israélisme s'efforce
de conserver, et, pour cela, l'israélisme s'efforce de
retrouver ce que le judaïsme n'a pas conservé, mais a
déformé, a fait perdre, oublier, etc.
Par
exemple, le mot גוי
"goy" est traduit par
"peuple" dans certaines traductions de la Bible. Il
signifie plus précisément "ethnie". C'est le mot עם "âm"
qui signifie "peuple". Quant au judaïsme, il a donné
au mot גוי
"goy" le sens de
"non-juif", ce qui est une aberration. Car, Israël est
appelé גוי
קדוש "goy kadosh" "ethnie
sainte" dans la Tora (Exode XIX 6).
Dans
l'israélisme, la Tora est donc étudiée, réfléchie et
raisonnée, mais jamais interprétée (interpréter=donner
un autre sens. Lire la suite des différences entre
judaïsme et israélisme). Ainsi, par exemple et entre
autres modes de travail, le sens des mots, déformés
par le judaïsme au fil des siècles, est aussi
recherché pour être compris et redéfini. L'exemple du
mot גוי
"goy" fourni ci-dessus est
un parmi d'autres, importants et indispensables pour
la compréhension du Texte et la pratique.
C'est
ainsi que l'israélisme s'efforce de se retrouver, par le
raisonnement, non par l'interprétation ou la déraison.
Dans
le judaïsme :
Les
guides ou dirigeants sont appelés "rabbins", de
l'hébreu רב
"rav" signifiant
"beaucoup". Pour avoir reçu l'enseignement des
précédents rabbins, et avoir cumulé "beaucoup" de
connaissances en cette religion, l'étudiant devient à
son tour רב
"rav" (en hébreu), "rabbin"
(en français).
Pour
en savoir plus sur le rabbinisme
cliquez
ici.
Dans
l'israélisme :
La Tora
et l'israélisme ne connaissent pas de rabbin. L'Éternel
(Dieu) a confié son proche service cultuel à Aaron,
frère de Moïse, puis aux descendants masculins d'Aaron
(par lignée paternelle). Ces personnes sont nommées
Cohanim (Cohen au singulier, Cohanim au pluriel).
Dans
le judaïsme :
Tout
homme né dans le judaïsme ou intégré par le judaïsme
(conversion) peut devenir rabbin.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne connaît pas de rabbin. Les prophètes sont les guides
spirituels d'Israël. Les Cohanim (descendants d'Aaron,
cf. ci-dessus) peuvent parfois l'être aussi, lorsque,
par exemple, il faut se prononcer sur un cas de justice
difficile. Cependant la fonction première des Cohanim
est le service du culte à l'Éternel.
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme et d'autres religions nées du rabbinisme
prétendent qu'Adam et Eve sont les premiers humains, de
qui serait née l'humanité entière.
Dans
l'israélisme :
La Tora
ne le prétend pas. L'israélisme ne le prétend pas, ne
fait pas dire au texte biblique ce qu'il ne dit pas. La
Genèse en chapitre I relate la création de l'Homme,
puis, en chapitre II, un autre homme est ajouté à
l'humanité déjà existante : c'est l'homme d'Eden
communément appelé "Adam". Après Adam, sa compagne,
communément appelée "Eve" est ajoutée à son tour à
l'humanité déjà existante.
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme considère la judéité par rapport à la mère (une
personne est juive si sa mère est juive, même si son
père n'est pas juif).
Le
problème se complique et prend de la gravité alors que
le judaïsme prétend que ces personnes, "juives par la
mère", et leurs descendants, sont des Israélites. Sur le
même principe (judéité par la mère) des "certificats de
judéité" font intégrer des personnes dites à tort
"Israélites". L'état moderne d'Israël étant encore un
état juif (pas encore israéliste) ces personnes dites
"Israélites" à tort peuvent de ce fait être intégrées
par l'état d'Israël grâce à de tels "certificats de
judéité".
A
l'inverse de la réalité biblique, le judaïsme ne
reconnaît pas comme "Israélites" les personnes dont le
père est Israélite et dont la mère ne l'est pas. Ces
enfants sont dits "non-juifs" et "non-israélites" par le
judaïsme, ce qui revient à évincer les Israélites du
sein d'Israël.
C'est
par de tels exemples que le judaïsme supplante
l'israélisme.
Dans
l'israélisme :
Une
personne est israélite si son père est israélite, même
si sa mère n'est pas israélite. L'israélisme ne connaît
aucune règle d'appartenance par rapport à la mère. (Il
en est ainsi pour la famille d'Israël, et ses
descendants, comme pour toutes les autres familles du
monde, et leurs descendants). Tous les cas bibliques,
sans exception, indiquent que les Israélites, c'est à
dire les membres de la famille d'Israël, le sont par la
même règle d'appartenance par le père (une personne est
Israélite si son père est Israélite, indépendamment de
sa mère).
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme convertit et intègre en tant que Juif ou Juive
toute personne qu'il veut admettre. Le problème se
complique et prend de la gravité alors que le judaïsme
prétend que ces personnes , "converties", et leurs
descendants, sont des Israélites. Des "certificats de
judéité" peuvent être délivrés et déclarer "israélites"
à tort des personnes "converties". Ces personnes peuvent
également être intégrées par l'état moderne d'Israël
grâce à ces "certificats de judéité". C'est par de tels
exemples que le judaïsme supplante l'israélisme.
Dans
l'israélisme :
On est
Israélite par sa naissance, exclusivement. Toute
personne non-Israélite qui voudrait être israéliste (qui
voudrait adopter la Foi d'Israël) le peut. Cependant,
devenir israéliste ne peut rendre Israélite qui ne l'est
pas puisqu'on est israélite par sa naissance (par
filiation).
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme convertit (ou repousse) à son gré. Aux
conversions admises, les autorités rabbiniques du
judaïsme délivrent des "certificats de judéité". Un tel
"certificat" peut servir à émigrer en Israël et acquérir
la nationalité israélienne, par exemple. Pour le
judaïsme, un convertit devient alors un Israélite. Son
âme serait modifiée, selon le judaïsme.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne prétend pas explorer les âmes, mais le texte
biblique. On y trouve qu'on est Israélite par son père,
et par filiation exclusivement. On ne peut alors devenir
Israélite par conversion, la filiation d'une personne
étant immuable. (La conversion permet de devenir
israéliste, mais pas israélite).
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme interprète les versets (interpréter : donner un
autre sens).
Par
exemple, le verset Exode, XXXV, 3, demande :
לא תבערו אש בכל משבתיכם
ביום השבת
"n'embrasez
pas de feu, en tous vos lieux de résidence, le jour du
Shabatt"
Ce
verset (un exemple entre autres) est interprété par le
judaïsme dans le sens de :
"ne
prononcez pas de condamnation à mort le jour du
Shabatt".
Les
deux sens sont retenus par le judaïsme, le sens littéral
et le sens interprétatif (donné par un ou plusieurs
rabbins).
Autre
exemple, autre mode d'interprétation (il n'existe pas
vraiment de méthode) :
Exode,
XX, 7 :
זכור את יום השבת לקדשו
"souviens
toi du jour du Shabatt pour le sanctifier"
Deutéronome,
V, 11 :
שמור את יום השבת לקדשו
"garde
le jour du Shabatt pour le sanctifier"
Ces
deux passages sont presque identiques, à l'exception
bien connue de זכור
"souviens toi" dans l'un et
שמור "garde"
dans l'autre.
Le
judaïsme a interprété ces versets, et en a déduit
qu'il faut allumer deux petites flammes (bougies ou
mèches à huile, etc.) à la veille du Shabatt, l'une
pour זכור
"souviens toi" et une
seconde pour שמור
"garde".
Il n'y
a absolument aucun rapport entre ce qu'expriment les
versets et ce que pratique le judaïsme, tout en
prétendant le faire sur la base de ceux-ci.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
n'interprète pas, ne donne aucun autre sens au texte
biblique. Seul le sens littéral est retenu. Les écrits
existent pour contrecarrer les inventions. Les écrits le
sont pour s'y référer, et éviter les dérives.
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme s'adonne à l'ésotérisme, à la mystique. Un
exemple bien connu est celui de la "kabbale" ("cabale"
ou encore "cabbale", dont un des ouvrages est le
"Zohar").
Il
s'agit d'une tradition orale purement rabbinique (sans
autre fondement qu'une transmission orale de maîtres à
disciples). Cette mystique aussi remplace les sens
propres et littéraux de la Tora par d'autres, mystiques
et/ou allégoriques, en prétendant connaître la
composition des âmes, des cieux, en prétendant connaître
les êtres célestes, leurs interconnections et actions
(par des "séphirot") dans le monde réel. L'ésotérisme
juif (ou rabbinique) prétend connaître les puissances
divines et célestes, etc., etc., etc..
Le
judaïsme justifie ces "connaissances" en les disant
connues depuis Adam, selon une certaine version, depuis
Abraham selon une autre, depuis Moïse selon une
troisième. Elles auraient été transmises depuis de
génération en génération.
En
réalité, les sources et auteurs sont inconnus. La
kabbale a connu un essor avec un livre important, le
Zohar, écrit selon certains par Rabbi Shimon Bar Yohaï
(premier siècle de l'ère commune). Selon d'autres il
aurait été écrit par Moïse de Leon (kabbaliste
d'Espagne) au treizième siècle de l'ère commune (entre
les ans de 1270 à 1300). Une troisième version,
intermédiaire, prétend que Moïse de Leon n'aurait fait
que compiler d'anciens textes en araméen rapportant
l'enseignement de Rabbi Shimon Bar Yohaï.
Araméen
: langue étrangère à l'hébreu. C'est l'hébreu qui est La
langue des israélites et de la Tora.
Pour
d'autres encore, le "Séfer Yétsira", autre ouvrage de la
Kabbale, remonterait au moyen-âge ou l'époque
talmudique, entre 600 et 800 de l'ère commune.
Bien
que les sources soient variées, d'époques diverses et
d'auteurs inconnus, l'ésotérisme juif ou mystique juive
a joué et joue encore un rôle important dans cette
religion. De nombreuses décisions et prises de position
sont basées sur des croyances mystiques. Elles ont eu et
ont encore des répercussions sur la pratique des
commandements de la Tora, et d'autres commandements
selon le judaïsme.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne se livre à aucun ésotérisme, aucune mystique. De
ses écrits de fondements (communs à l'ensemble des
religions dites "judéo-chrétiennes") l'israélisme
retient ce verset, דברים/Deutéronome
XXIX 28 :
הנסתרת ליהוה אלהינו
והנגלת לנו ולבנינו עד עולם לעשות את כל דברי התורה
הזאת
"Les
choses cachées (secrètes) sont à l'Éternel notre Dieu.
Les choses révélées sont à nous et à nos enfants, tant
que durera le monde, pour mettre en pratique toutes les
paroles de Tora."
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme comporte des obligations inexistantes dans la
Tora, telles que celle de se couvrir la tête, d'une
"kipa" (kippa, kipah, kippah) ou d'un autre couvre-chef.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne comporte pas d'obligation inexistante dans la Tora,
son texte de fondements.
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme comprend des cérémonies, qui sont des
obligations aussi, inexistantes dans la Tora. Entre
autres exemples : la "bar-mitsva" (admission d'un
garçon, à l'âge de treize ans, dans l'âge adulte et la
pratique du culte), et son équivalent, la "bat-mitsva"
(à l'âge de douze ans) pour les filles. Cette admission
est dite aussi "majorité religieuse".
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne comporte pas de cérémonie non demandée par la Tora.
Dans
l'exemple pris, la "bat-mitsva" ou "bar-mitsva", aucune
référence n'est trouvée dans la Tora concernant une
telle cérémonie, ni ces âges (douze ans pour les filles,
treize ans pour les garçons). Contrairement au judaïsme,
l'âge de la "majorité", s'il doit être ainsi fixé,
serait à l'âge de vingt ans, et non à douze ou treize
ans (lire "La Bible Plus Justement" : on observe en
verset Nombres XIV 29 que l'Éternel a sanctionné
uniquement les personnes de plus de vingt ans).
Le
culte est pratiqué depuis la naissance. Il n'y a pas
d'âge pour commencer : adulte ou enfant, la pratique se
fait autant que l'âge le permet.
Dans
le judaïsme :
Outre
des cérémonies (cf. ci-dessus) le judaïsme comprend des
célébrations (qui sont des obligations aussi) non
trouvées dans la Tora. Par exemple :
- De
nombreux jeûnes (jeûne des premiers-nés, du 9 av, du 17
tamouz, de Guédalia, d'Esther, du 10 téveth). Or, la
Tora ne demande aucun jeûne.
Le sujet du jeûne est développé dans une autre
page. Pour l'étudier, cliquer
ici.
- Une
période de deuil ("omêr").
- Des
fêtes à caractère religieux (hanoucca, pourim).
- Des
réjouissances sans caractère religieux, mais
religieusement célébrées pourtant (tou bichvat, tou
béav, ...).
Quelques
autres exemples de célébrations à caractère plus ou
moins religieux ou "obligatoire" pour le judaïsme :
lag baomer, yom ashoa, yom azicarone, yom yérouchalaïm,
prière sur la lune (qui fait penser à une adoration
païenne), sushan pourim, séoudat yitro (ou yitro), jour
(prétendu) de la mort de Moïse, etc.
Hélas,
la liste semble s'être allongée au fil des générations.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne comporte aucune célébration non demandée par la Tora,
son texte de fondements.
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme croit en l'existence d'un personnage nommé
"Satan". Le judaïsme croit aussi en d'autres "forces du
mal" telles que celle appelée "yétser a ra" "mauvais
penchant" (de l'homme) et celle appelée "aïne a ra"
"mauvais œil" (en fait une superstition).
Dans
l'israélisme :
Le
nom propre "Satan" n'existe pas dans la Bible. Il a
été créé à partir d'un verbe : לשטן
"léssatane", "opposer",
"s'opposer", "faire obstacle". Verbe et noms communs
faits de la racine שטן
sont bien présent dans la
Bible, mais il n'y a de nom propre, et aucune source
biblique ne connaît de personnage nommé "Satan", pas
plus qu'une autre "force du mal". Pour l'israélisme,
l'imagination et l'interprétation humaines ont créé le
personnage, mythologique de Satan, prétendu dissident
de Dieu et à l'origine du mal sur la terre. (Lire "la
Bible plus justement", Genèse chapitre XXVI, verset 21
: "Satan : une invention humaine"). Concernant les
superstitions, de telles croyances et/ou pratiques
sont absurdes et incompatibles avec l'israélisme.
Le
livre "La
Bible Plus Justement"
aborde
ce sujet plus amplement (en commentaire de Genèse,
XXVI, 21 : "Satan : une invention
humaine").
Dans
le judaïsme :
Le
judaïsme croit au paradis et à l'enfer. En même temps
qu'il promet un paradis céleste après la mort (pour qui
le mérite), le judaïsme prétend aussi qu'une
résurrection des morts aurait lieu lors de l'ère
messianique attendue par le judaïsme. Avec l'ère
messianique les morts reviendraient à la vie (pour une
vie terrestre, non céleste) une vie peut-être éternelle
(éternelle ou non, cela diffère selon les sources
rabbiniques). Paradis céleste (voire éternel) et
résurrection pour une vie terrestre (voire éternelle)
sont pourtant des idées contradictoires, et leur
opposition n'est pas une question de divergence entre
sources rabbiniques. Le judaïsme dans son ensemble croit
aux deux choses (paradis céleste et résurrection
terrestre), et les enseignent. Dans une telle hypothèse,
un homme de 80 ans (par exemple), dont le père serait
mort âgé de 60 ans (par exemple), verrait son père
ressusciter et avoir 20 ans de moins que lui (le père
aurait 60 ans et son fils 80 ans). Les morts juifs de
toutes les générations reviendraient à la vie, peut-être
plus que la terre ne pourrait en porter, sans parler du
chaos culturel, entre autres bouleversements et
traumatismes, psychologiques, sociaux, etc. ...
Dans
l'israélisme :
Pour
l'israélisme aucune ère messianique ne peut se produire
dans le judaïsme, puisque cette religion est éloignée de
ses fondements. Il en est de même pour les autres
religions issues du rabbinisme (soit l'ensemble des
religions dites "judéo-chrétiennes"). L'israélisme ne
croit ni au paradis ni à l'enfer. Aucune source biblique
n'en fait mention. Il est difficile de dire laquelle des
dites "trois grandes religions" a inventé ces lieux
(inexistants), et a ainsi influencé les deux autres.
L'israélisme
ne croit pas en une vie unique, bien différente et
inégale pour tous les êtres humains, vivants et ayant
vécu, dont l'aboutissement serait, malgré les
différences et inégalités, l'enfer éternel ou le paradis
éternel.
L'israélisme
croit en la réincarnation, le retour à la vie terrestre.
Il ne s'agit pas de résurrection comme prétendu par le
judaïsme, mais de renaissance et nouvelle vie (lire ce
qui suit).
Dans
le judaïsme :
Bien
qu'il parle peu de ce sujet, le judaïsme connaît la
réincarnation sous le nom de "gilgoul anéshama"
"réincarnation de l'âme", ou aussi "tikoun anéshama"
"correction de l'âme", la "correction" étant le but de
la réincarnation. Le judaïsme connaît ce processus de
retour à la vie terrestre en même temps qu'il promet un
paradis céleste, voire pour l'éternité, comme dans le
christianisme. Mais, promettre un paradis céleste est
différent de la réincarnation, retour à la vie
terrestre. Ce sont deux idées différentes et opposées.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne croit qu'en la réincarnation. Nous sommes sur terre
pour évoluer, de génération en génération, de
renaissance en renaissance, de vie en vie, de
réincarnation en réincarnation. Parmi les sources
bibliques à citer se trouvent celles de la mort
d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob-Israël, patriarches des
Israélites. Il en est de même pour la mort d'Ismaël,
patriarche des Ismaélites.
Genèse
XXV 8 : "Abraham expira et mourut, ... et fut réuni à
son peuple."
Genèse
XXV 17 "(Ismaël) ... expira et mourut, et fut réuni à
son peuple."
Genèse
XXXV 29 "Isaac expira et mourut, et fut réuni à son
peuple."
Genèse
XLIX 29 "Il (Jacob) leur ordonna en disant :
(lorsque) je serai réuni à mon peuple..."
Genèse
XLIX 33 "Jacob ... expira et fut réuni à son peuple."
Les
mauvaises traductions ont hélas altéré le sens de ויאסף אל עמיו "fut
réuni à son peuple" pour le transformer en "rejoignit
ses pères" ou "fut ajouté à ses pères", ce qui est
faux. Ces mauvaises traductions ont aussi conforté la
profonde erreur professée par les "grandes religions"
à propos d'un "paradis" en lequel on retrouverait
d'autres êtres aimés défunts.
Dans
ces exemples bibliques le texte dit bien ויאסף אל עמיו "fut
réuni à son peuple", termes par lesquels le cycle de
la vie, de la mort, et de la renaissance est
explicitement indiqué et presque évident. "Presque"
est dit parce que d'autres enseignements sont venus
occulter cette évidence, des enseignements encore trop
ancrés dans les esprits. "Fut réuni à son peuple"
signifie qu'après sa mort le personnage revint vivre
une nouvelle vie d'homme, comme celle de tous les
hommes, depuis le ventre de sa mère et jusqu'à sa mort
suivante, et ainsi de suite. "Son peuple" signifie que
sa renaissance s'est faite parmi le peuple dont il
faisait partie, et pas dans un autre peuple, ce qui
peut aussi être le cas.
C'est
l'Éternel qui orchestre nos retours à la vie terrestre.
Il en est vraisemblablement de même pour tous les êtres
humains, voire pour tous les êtres vivants. Selon nos
mérites, nos démérites, selon notre évolution et pour
celle-ci, nous nous réincarnons, recommençons et
poursuivons notre élévation, individuellement et
collectivement.
S'il
peut exister un "paradis", c'est celui que, sur terre,
nous pouvons construire pour nos descendants et donc
aussi pour nous-mêmes.
S'il
peut exister un "enfer", c'est celui que, sur terre,
nous pouvons causer, en empoisonnant nos existences,
celle des autres, par ce que nous faisons de dévié, de
mal.
Ce
qui précède peut encore être étayé par des versets qui
expriment une certaine "sanction". Le judaïsme la
connaît aussi sous le nom de נפש
כרת "néfèch carète". Ceci
signifie être "retiré" ou "retranché" du sein de son
peuple. Entre autres exemples :
Exode
XII 19 : "Je retirerai cet être de la communauté
d'Israël"
Exode
XXX 33 : "...sera retiré de son peuple."
Exode
XXXI 14 : "cet être sera retiré du sein de son
peuple"
Lévitique
VII 20 : "cet être sera retiré de son peuple"
Cette
sanction ne peut être prononcée que par l’Éternel
lui-même. Elle signifie qu'une personne du peuple
d'Israël, après sa mort, peut ne pas être "réunie"
à son peuple" si elle a commis des actes ayant mérité
cette sanction (si elle a contrevenu aux commandements
qui expriment cette sanction). Cette personne sera
peut-être "réunie" à un autre peuple. Seul l'Éternel
peut décider ce qui suivra.
Nous
avons donc l'indication explicite et claire de pouvoir
être "réuni" à son peuple.
De même, la possibilité de
ne pas l'être est aussi explicitement exprimée.
Enfin,
pour étayer par une troisième voie, si besoin était, il
est utile d'observer que toute idée ou notion de paradis
céleste ou d'enfer est totalement absente du Pentateuque
et du reste de la Bible (Bible juive, dont certains
Textes sont admis par l'israélisme).
Le
judaïsme, puis le christianisme, ont pour même origine
le rabbinisme. C'est
avec ce mouvement, le rabbinisme, ni institué par la
Tora, ni reconnu par la Tora, que des promesses de
paradis ont été propagées dans les populations (dans le
peuple d'Israël, puis d'autres peuples). Parmi les
Israélites, attiré par une foi rassurante, apaisante, le
peuple s'y est converti sans même le comprendre ou
identifier l'opposition à la Tora, mais au contraire en
identifiant les rabbins comme de nouveaux guides
spirituels en harmonie avec elle, bien qu'ils ne
l'étaient pas. Le rabbinisme s'est ainsi présenté, a
pris place, et supplanté la Foi d'Israël.
L'enfer
serait une invention plus récente, faite ultérieurement
pour maintenir le peuple dans une certaine crainte afin
de le faire obéir.
Force
est de constater ce faisceau de trois sources
différentes (1/ les
mentions explicites "réuni à son peuple", 2/ les
mentions explicites "retranché de son peuple", 3/
l'absence de toute mention, idée ou allusion concernant
un paradis céleste ou un enfer).
Ces
trois sources sont bibliques (elle ne sortent
pas de l'imagination d'un homme, d'un groupe, d'un
mouvement ou d'une idéologie). Elles sont à la fois
cohérentes (elles ne se contredisent ou ne s'opposent
entre elles). Elles sont complémentaires, et
convergentes. Toutes trois permettent de croire en la
réincarnation comme décrit sommairement ci-dessus.
Nul ne
pourrait en dire autant à propos d'un "paradis" ou d'un
"enfer". Ce sont des mythes dont certains personnages
("Satan" souvent décrit comme mi-homme mi-animal)
rappellent grandement les mythologies antiques.
Parmi
les différences entre israélisme et judaïsme
(voire entre israélisme et religions dites
"judéo-chrétiennes" et "grandes religions") nous
pouvons observer :
-
des différences structurelles dans
l'organisation des deux religions ("rabbins"
dans le judaïsme, Cohanim dans l'israélisme,
...),
-
des différences théologiques, dans les croyances
(croyances en Satan dans le judaïsme, au paradis
et l'enfer, "Juif" par la mère, ... / pas de
croyance en Satan dans l'israélisme, ni au
paradis et l'enfer mais en la réincarnation, on
est Israélite par le père, ... ),
-
des différences dans les pratiques (dans le
judaïsme : fêtes, obligations, cérémonies,
célébrations, etc.. non trouvées dans la Tora /
l'israélisme n'en contient pas).
Ces
différences (liste non exhaustive) font du judaïsme
une religion trop éloignée de la Tora pour
se dire fidèle à celle-ci.
C'est
vraisemblablement la naissance du rabbinisme,
puis du judaïsme, et son existence encore
actuelle, qui sont à l'origine du retrait Divin.
Les
Juifs vivent dans l'attente d'un messie, comme
un "envoyé divin", qui les conforterait dans
leur religion et marquerait le début d'une
nouvelle ère.
Mais,
aucun messie juif ne peut arriver,
puisque cette religion n'est pas fidèle à
l'Éternel et à ses commandements.
Aucune
ère messianique ne pourrait naître du judaïsme
ou en arriver.
L'israélisme
aussi attend un messie (la page
notions
l'explique
succinctement). Il aurait pour mission de
réinstaurer la Foi d'Israël, refoulant le
judaïsme du peuple d'Israël.
Sans
se livrer au prosélytisme, l'israélisme invite
les Juifs à en prendre conscience.
Toute
personne, juive ou d'une autre religion, qui,
d'elle-même, voudrait sincèrement être
israéliste, est la bienvenue.
L'israélisme
cherche à revenir à Dieu, à la Foi d'Israël, et
s'efforce de la retrouver, la pratiquer, la
faire ainsi revivre, épurée de ce que des
siècles et générations de judaïsme ont ajouté,
modifié, supprimé, oublié. Pour cela, il existe
un texte de fondements : la Tora. Ce texte n'est
toutefois pas la seule source de compréhension
et de recherche. Toute autre source sérieuse,
même non théologique (scientifique,
archéologique, ...) est admise pour mieux
retrouver, comprendre et pratiquer l'israélisme,
la Foi d'Israël.
|
-
Retour
au sommaire
-
-
Vers
le sommaire des études
-
* * * *
* * *
Quelques
différences entre israélisme et karaïsme
Cet
exposé est écrit selon des sources extérieures au
karaïsme. Lors d'une tentative de prise de contact
directe, la communauté karaïte contactée s'est montrée
assez fermée et réticente à tout rapprochement sinon
dans le stricte cadre de l'acceptation du karaïsme et
ses conditions, ce qui ne se peut pour l'israélisme.
Autres orthographes parfois
rencontrées : caraïsme, charaïsme,
qaraïsme.
Qu'est-ce que le karaïsme ?
Le karaïsme est une branche du
judaïsme.
Le
nom de "karaïsme" provient de l'hébreu קראות
(se
prononce "karahout"). En hébreu, ce nom est
composé de la racine du verbe לקרא
(se
prononce "likro") signifiant "lire".
En
langue française, les "Karaïtes" sont les
fidèles du karaïsme. En hébreu, ils sont
nommés קראים (se
prononce "karaïme").
Parce qu'ils s'attachent particulièrement
aux écrits, qu'ils
"lisent", les Karaïtes
portent ce nom, et aussi celui de בני
המקרא (se
prononce "bnei amikra") signifiant
littéralement "les enfants de la lecture".
"Enfants" peut aussi prendre le sens de
"descendants", ou encore, dans un sens plus
large, celui de "fidèles".
Les
écrits lus et appliqués par les Karaïtes
sont les mêmes qui forment les écrits de
fondements du judaïsme, soit la Bible juive
hébraïque appelée en hébreu תנ״ך
(se
prononce "tanah",
écrit parfois aussi "tanakh"). Les cinq
premiers livres de cette Bible forment la תורה
Tora,
appelée Pentateuque en français.
En dehors de la Bible juive, les autres
écrits du judaïsme rabbinique sont rejetés
par le karaïsme (quelques exemples d'écrits
juifs rabbiniques rejetés : le Talmud, le
Midrash, la Mishna, le Choulkhane aroukh, le
Zohar, la Kabbale, la Guémara, ... Liste non
exhaustive).
Plus généralement, les exégèses rabbiniques
mettent la Tora au second plan, ce qui est
intolérable pour le karaïsme, qui s'insurge
contre ce fait.
→ Le
karaïsme s'attache aux écrits, et
s'oppose à la "tradition" ou "loi orale"
rabbinique. C'est, en résumé, la principale
raison qui distingue cette branche du
judaïsme.
Les autres branches sont rabbiniques et
intègrent une "loi orale", dite aussi "Tora
orale" par les branches rabbiniques.
Avec le rejet de la transmission
orale rabbinique, se trouve, certes, le rejet
des interprétations faites par les rabbins,
mais aussi, et surtout, leur autorité
hégémonique. En effet, le karaïsme intègre un
principe fondamental : chacun peut avoir
une compréhension personnelle des textes ou
écrits de fondements.
De ce fait, le karaïsme a eu plus
d'une variante, selon les lieux et les
époques. Aujourd'hui encore, il peut exister
des groupes karaïtes différents les uns des
autres, pratiquant des rituels différents, des
liturgies différentes. Selon certaines
sources, l'exemple probablement le plus
marquant ou extrême, sans toutefois être le
plus répandu ou représentatif, serait celui de
Karaïtes de Crimée (région péninsulaire de
l'actuelle Ukraine). Au XIXème siècle (de
l'ère chrétienne), cette branche karaïte se
serait définie comme celle d'un peuple
d'ethnie distincte du peuple juif, possédant
sa propre langue et pratiquant sa propre
religion issue des lois mosaïques ("lois
mosaïques" signifie littéralement "lois de
Moïse").
Par ailleurs, sans rapport avec le karaïsme,
cette région du monde, dite "Europe centrale"
ou "Europe de l'est", s'était déjà distinguée
par l'apparition au XVIIIème siècle d'un autre
mouvement juif : le hassidisme.
Remarques concernant la
francophonie
Le terme de "karaïme" a été employé
dans la francophonie pour tenter de distinguer
certains fidèles du karaïsme d'Europe se
disant d'ethnie, de religion et de langue
différentes. Quant au terme "karaïte", il
devait alors être employé au sujet des
Karaïtes du Moyen-Orient.
En résumé, la francophonie a donc tenté
d'employer "karaïme" pour les Karaïtes
d'Europe (se disant non juifs et européens),
et "karaïte" pour les Karaïtes du Moyen-Orient
et d'Afrique du Nord.
Malheureusement ce vocabulaire a semé
le trouble et la confusion dans les esprits.
"Karaïme" est de l'hébreu. En hébreu
"karaïme" est un pluriel et signifie "les
lecteurs". Ce terme a donné "Karaïtes" en
français. Reformulation : les fidèles du
karaïsme sont appelés "karaïme" en hébreu, ce
qui a donné "karaïtes" en français.
Appeler "karaïmes" certains Karaïtes
qui veulent se distinguer d'autres a donc semé
le trouble et la confusion.
En hébreu cette distinction ou
subtilité entre "karaïmes" et "karaïtes" est
impossible. Le terme "karaïte" est propre à la
francophonie. En hébreu, dire "karaïme"
désigne tous les fidèles de la "mikra", soit
tous les fidèles du karaïsme.
De nos jours, les principales
branches karaïtes se trouveraient en Israël et
aux États Unis d'Amérique. Un point commun les
réunit toutes, c'est l'opposition au judaïsme
rabbinique.
Il existerait aussi un karaïsme
musulman, qui aurait intégré un dogme à la
fois islamique et rabbinique. Ce serait le
seul cas de "karaïsme rabbinique", et
islamique.
Dans cette page web, c'est le
karaïsme juif qui est le seul sujet.
|
Parce
que, comme le karaïsme, l'israélisme s'appuie sur des
écrits de fondements, l'israélisme a donc été pris pour
du karaïsme ou une forme de karaïsme. Cependant, bien
que partageant de mêmes écrits de fondements, israélisme
et karaïsme ne sont pas la même religion.
Quelques
différences entre israélisme et karaïsme
Dans
le karaïsme :
Le
karaïsme ne rejette pas la nécessité d'une exégèse ni
celle d'une transmission orale, mais les exégèses et
transmissions orales rabbiniques, qui sont reconnues en
désaccord avec les écrits sur de trop nombreux points.
Le
karaïsme accorde à chaque groupe ou à chacun le droit
d'avoir une compréhension personnelle des écrits de
fondements (écrits bibliques), et donc une application
personnelle. Il ne faut pas y voir une apologie de la
compréhension personnelle, ni une exhortation, mais
plutôt une responsabilisation de chacun.
Cependant,
les חכמים,
se prononce "khakhamim" (il est impossible
d'écrire fidèlement en caractères latins cette
prononciation) karaïtes, furent et sont encore en
réalité les homologues des rabbins, tant dans un rôle
de dirigeants communautaires que dans celui
d'exégètes. Les interprétations personnelles n'ont
jamais réellement émergé, ce qui aurait certainement
laissé une sorte d'anarchie au sens propre (absence de
loi), puisque chacun aurait interprété différemment
l'ensemble de plusieurs centaines de lois de la Tora.
Dans
l'israélisme :
Les
textes constituent un vaste ensemble à bien
connaître ; des versets peuvent renvoyer à
d'autres, voire à plusieurs autres ; les mots
doivent être précisément définis ou redéfinis (parce que
leur sens premier, biblique, a varié ou s'est
perdu) ; etc. En bref, la complexité ne peut
permettre une compréhension accessible à tous, et à tout
moment, sur la base de la simple lecture d'un verset ou
d'un passage. Chaque personne pourrait alors donner des
interprétations différentes d'un même passage, et une
même personne pourrait varier sa propre interprétation
selon les moments de sa vie. On ne peut écarter non plus
les interprétations complaisantes, pour servir bien des
raisons, bien des prétextes ou intérêts. C'est alors un
chaos, qui ne fédère pas, n'est pas pérenne, et,
surtout, ne correspond pas à un principe écrit : la
Tora est Une et pour tout le peuple.
Comme
l'histoire du karaïsme l'a démontré, en accordant un
"droit à la compréhension personnelle", il n'y a alors
plus un seul karaïsme, mais des variantes, selon les
lieux et les époques. Il n'y a alors plus une seule
Tora, ce qui n'est pas admissible pour l'israélisme,
parce que ce n'est pas conforme à la Tora. (Se référer
à : Exode, XII, 49 ; Nombres, XV, 16 ;
Nombres, XV, 29).
Pour la
Tora, il ne faut se comporter chacun selon "ce qui est
droit à ses yeux" (se référer au Deutéronome, XII, 8).
Ainsi, pour l'israélisme, il ne peut y avoir diverses
compréhensions ni interprétations. Le réel sens d'un
texte, d'un verset ou d'un passage doit être recherché
par qui est compétent, et ainsi appliqué. S'il faut
réviser un sens qui semble erroné, c'est alors étudié
selon le même principe (soit étudié par qui est
compétent pour le faire). C'est ensuite corrigé s'il y a
lieu, et appliqué par tous les fidèles israélistes.
Dans la
Bible, quelques passages (Juges, XVII, 6 ; Juges,
XXI, 25 ) déplorent les situations où chacun agit
"selon ce qui est droit à ses yeux" ("à sa guise" en
certaines traductions, ou encore "selon ce que bon lui
semble"). L'israélisme tient compte aussi de ces
références bibliques, au contraire du karaïsme qui
intègre un droit fondamental à la "compréhension
personnelle". Cette position du karaïsme est
probablement une réaction à la prise de pouvoir par les
rabbins et leur "lecture exclusive" (chaque pouvoir
rabbinique selon sa branche, néanmoins). Une telle
réaction peut se comprendre face à l'absolutisme
rabbinique, mais la "compréhension personnelle" ne peut
être une façon d'appréhender la Tora.
Dans le
karaïsme :
Le
karaïsme rejette ce que le judaïsme rabbinique appelle
"la transmission orale" ou encore "la Tora orale". Entre
autres arguments avancés par le karaïsme se trouvent les
suivants :
1 - Il
n'existe aucune référence incontestable à une Tora
"orale" dans le texte écrit. Pour le karaïsme, la Tora
est écrite et seulement écrite.
2 - Le
karaïsme se réfère à un verset, Exode, XXIV, 12, qui
mentionne : "la Tora et la mitsva que j'ai écrites"
(c'est à dire, la Tora et l'ensemble des mitsvot que
Dieu à écrites), ce qui exclut une transmission de la
Tora par l'oral.
3 - La
transmission rabbinique orale comprend sans cesse de
nouveaux commentaires rabbiniques, lesquels se basent
sur de précédents commentaires rabbiniques. De ce fait,
la Tora écrite est comme "enfouie" sous des commentaires
rabbiniques qui peuvent dévier, être erronés, etc.
Chacun de ces commentateurs rabbiniques et leurs
commentaires peuvent ainsi dérouter les suivants.
4 - Le
karaïsme considère que la transmission rabbinique orale
est contraire à la Tora (écrite) sur de nombreux points.
Dans
l'israélisme
L'israélisme
ne rejette pas toute transmission orale, et ce qui est
rejeté de la transmission orale rabbinique ne l'est pas
sans raison fondée, démontrée ou raisonnée, s'appuyant
prioritairement sur les écrits de fondements, soit la
Tora d'abord.
-
Exemple de ce qui est admis de la transmission dite
"orale" rabbinique :
La
circoncision semble avoir été correctement transmise par
le judaïsme, bien qu'aucun descriptif écrit ne soit
connu. Sauf erreur, cette transmission se serait
perpétuée et aurait été bien conservée. C'est
probablement la pratique ininterrompue qui aurait permis
cette conservation, et non une transmission "orale
rabbinique". Toutefois, la circoncision ne semble pas
avoir été altérée par une transmission orale déviante
telle qu'en ce qui suit.
-
Exemple de ce qui est rejeté de la transmission dite
"orale" rabbinique :
Comme
le karaïsme, l'israélisme constate aussi des oppositions
entre transmission "orale rabbinique" et la Tora écrite.
Par exemple, le judaïsme prétend qu'est Israélite qui
est Juif, et aussi qu'est juive toute personne dont la
mère est juive. Or, cette appartenance au peuple
d'Israël par la mère ne se vérifie pas dans la Tora ni
les autres écrits bibliques. Le judaïsme fait un
amalgame en proclamant qu'est Israélite qui est Juif, et
les écrits bibliques démontrent que l'appartenance au
peuple d'Israël s'établit par le père, jamais par la
mère. Seule la transmission rabbinique prétend qu'est
Israélite qui est Juif, et qu'une personne est juive par
sa mère.
L'israélisme
admet que des connaissances nécessaires peuvent
avoir été transmises de manière orale, et avoir été
bien conservées, y compris par le judaïsme (toutes
branches et mouvements confondus). En même temps,
l'israélisme sait aussi que des dogmes, idéologie,
etc. ont pu déformer les connaissances et
transmissions orales, voire les écrits (lire ce qui
précède : croyance et fondements, et
"La
Bible Plus Justement"), jusqu'à la Tora
elle-même qui peut avoir subi des apports
volontaires et involontaires (lire "La
Bible Plus Justement").
L'israélisme
recherche la vérité, admet tout ce qui apparaît valide
et ne présente pas d'opposition avec la Tora écrite
(tout en sachant qu'elle peut avoir souffert
d'altérations). Toute information sérieuse ou valide est
admissible, quelle que soit sa source, biblique,
rabbinique, scientifique ou autre éventuellement.
Dans le
karaïsme :
- Comme
dans toutes les branches du judaïsme, le calendrier
karaïte est "lunaire", c'est à dire basé sur les
lunaisons, soit basé sur la rotation de Lune autour de
la Terre.
- Pour
le judaïsme rabbinique le calendrier est "luni-solaire",
c'est à dire à la fois "lunaire" (cf. ci-dessus) et
aussi "solaire", soit basé sur la rotation de la Terre
autour du Soleil.
Le
calendrier juif rabbinique est donc basé comme le
karaïsme sur la rotation de la Lune autour de la Terre,
et il tient compte aussi du cycle "solaire", soit la
rotation de la Terre autour du Soleil.
Douze
mois "lunaires" (douze révolutions de la Lune autour
de la Terre) sont plus courts qu'une année "solaire"
(une révolution de la Terre autour du Soleil). C'est
pourquoi les Karaïtes intègrent parfois, selon les
années, un treizième mois. Ce treizième mois est
inséré après le douzième mois et avant le premier mois
qui doit être au printemps. Le treizième mois,
lorsqu'il y en a un, est inséré "au jugé", c'est à
dire s'il est estimé qu'un treizième mois est
nécessaire pour atteindre le printemps. Le mois du
printemps est appelé אביב
"aviv" par les Juifs
karaïtes, ניסן
Nissan par les Juifs
rabbiniques. C'est l'observation des signes de la
nature (floraison, germination céréalière, parfois
naissances animales, …) qui est utilisée par le
karaïsme, souvent par un seul guide spirituel
engageant toute sa communauté.
Le
judaïsme rabbinique emploie une autre méthode, qui a
abandonné l'observation des lunaisons, et intégré un
calendrier de mois de 29 ou 30 jours. Certaines années,
connues d'avance (au contraire du karaïsme), incluent
aussi un treizième mois pour la même raison que le
calendrier karaïte : s'ajuster au cycle "solaire".
Les
Juifs karaïtes emploient donc l'observation, alors que
les Juifs rabbiniques ont adopté l'astronomie,
arrêtant cependant la progression au calendrier
luni-solaire. Ce dernier aurait été adopté il y a
environ seize siècles. Il est attribué à הלל נשיאה Hillel
second, selon certaines sources, et remonterait au
quatrième siècle de l'ère chrétienne (en l'an 359 de
l'ère chrétienne, selon les mêmes sources).
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
n'est pas une branche du judaïsme, mais la religion
d'Israël ("judaïsme" fait référence à la tribu de
Juda, se reporter aux
notions
de
base). Les choix faits par les branches juives pour
leurs calendriers respectifs ne concernent
qu'elles-mêmes.
A
l'époque biblique la rotation de la Terre autour du
Soleil n'était pas connue. C'est cependant ce cycle qui
produit les saisons, et non la rotation de la Lune
autour de la Terre. La Tora ne demande pas qu'un
calendrier lunaire soit tenu. Certes, des
sacrifices étaient demandés aux nouveaux mois, mais cela ne constitue pas un commandement à
propos d'un calendrier lunaire, ni même une indication
demandant un calendrier "lunaire". L'analyse
des données bibliques du déluge ont permis de comprendre que les
mois bibliques sont réguliers, et de trente jours (Cette
étude est détaillée dans "La
Bible Plus Justement", en commentaires de la Genèse, VII,
11 à Genèse, VIII, 14).
La
Tora demande qu'un calendrier "solaire" soit
tenu.
Plusieurs références insistent sur une saison :
Exode, XIII, 4 ; XXIII, 15 ; XXXIV,
18 ; Deutéronome, XVI, 1. Ces références
demandent et rappellent que חג
המצות "Hag
Amatsot" la Fête des Azymes doit se trouver dans le
mois du printemps. Les saisons étant la conséquence de
la rotation de la Terre autour du Soleil, c'est donc
plutôt un calendrier "solaire" qui doit être tenu, et
non "lunaire" tel que pratiqué par le judaïsme,
karaïte et rabbinique. Le calendrier "luni-solaire"
juif rabbinique se rapproche d'un calendrier
"solaire", bien que le judaïsme soit resté attaché au
calendrier "lunaire" sans avoir identifié que la Tora
ne le demande pas.
A
l'époque de la Tora, il était vraisemblablement
impossible de tenir un calendrier "solaire", parce que
les connaissances astronomiques étaient probablement
encore insuffisantes pour l'établir. Cependant, ces
connaissances avaient certainement compris que les
lunaisons ne sont pas un bon moyen pour compter le temps
et connaître sans erreur le mois du printemps d'année en
année.
Grâce
aux indications de la Tora, le livre "La
Bible Plus Justement" démontre que les mois
étaient tous de 30 jours (développé dans "La Bible
Plus Justement",
commentaires relatifs au déluge). Les mois n'étaient
pas calqués sur un cycle lunaire. Il reste toutefois
une inconnue : une année fait environ 365 jours
(366 jours tous les quatre ans, dans le calendrier
dit "grégorien" actuel). Or, douze mois de 30 jours
font 30X12=360. Un manque égal à cinq ou six jours
s'ajoutait alors chaque année. Comment était ajusté
le calendrier ? Cette question reste encore
entière.
Selon
certaines sources (livre d’Énoch ou Hénoch et livre des
Jubilés, qui font partie du canon de l’Église
éthiopienne, mais qui sont apocryphes dans les autres
canons), l'année aurait été composée de 364 jours,
correspondant à des trimestres comptant deux mois de 30
jours et un mois de 31 jours (soit au total de l'année
quatre mois de 31 jours, pour quatre trimestres, soit 4
trimestres de 91 jours, 4X91=364). Cependant, ces
données ne se retrouvent pas dans la Tora.
Il
est difficile de savoir à quel moment le calendrier
lunaire a chassé le calendrier de 30 jours de la
Tora. Il aurait été employé à l'époque du Sanhédrin
(une institution non-israélite et inexistante dans
la Tora, lire "La Bible
Plus Justement"),
puis conservé par les Karaïtes. C'est en effet la
méthode du Sanhédrin qu'ils perpétuent encore de nos
jours avec l'observation de la nature et l'insertion
d'un treizième mois, rejetant aussi la suivante
réforme de calendrier, faite par le judaïsme
rabbinique.
Pour
l'israélisme, ni le calendrier du Sanhédrin, ni celui
du judaïsme karaïte, ni celui du judaïsme rabbinique
n'est à appliquer ni à conserver, encore moins celui
d'une Église quelle qu'elle soit.
Le
calendrier juif n'est plus employé par l'israélisme. Pour connaître le calendrier israéliste, cliquez ici.
Pour en savoir plus sur le calendrier du livre d’Énoch (ou Hénoch) et du livre des
Jubilés, cliquez ici.
Dans le
karaïsme :
Les
fêtes juives rabbiniques, telles que
Hanouka
et
Pourim, sont en principe rejetées
en vertu d'un passage (Deutéronome, IV, 1-2) qui
demande de ne rien ajouter ni retrancher aux lois,
commandements, préceptes légués par Moïse (pour
rappel : ces fêtes, citées en exemples, sont
rabbiniques. Elles ne sont pas demandées par la
Tora). Cependant, bien que rejetées en principe,
certaines fêtes juives rabbiniques, telles que ces
deux exemples, entre autres, sont en réalité parfois
observées, célébrées ou fêtées par certains Karaïtes
en vertu du principe qui permet à chacun d'avoir une
compréhension personnelle des textes ou écrits de
fondements. Il en est ainsi pour le livre d'Esther,
qui fait partie de la Bible hébraïque et donne lieu
à la fête de Pourim.
Cette
fête est parfois célébrée par certaines communautés
karaïtes, bien qu'elle ne fasse pas partie des fêtes
et célébrations demandées par la Tora. Les dates du
karaïsme ne correspondent pas toujours à celles du
judaïsme rabbinique, pour cause de calendrier
différent (cf. ce qui précède), mais les
célébrations sont bien réelles. Elles sont moins
nombreuses dans l'exemple de la fête juive
rabbinique de Hanouka,
parce
qu'elle n'a aucune existence dans la Bible
hébraïque. Cependant, quelques Karaïtes la célèbrent
à titre individuel.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
partage avec le karaïsme la même volonté de respecter le
Deutéronome, chapitre IV, versets 1-2, soit ne rien
ajouter ni retrancher aux lois, commandements, préceptes
de la Tora, légués par Moïse, afin de les conserver tels
que légués. Ajouter des fêtes et célébrations est en
opposition avec ce passage. Ni Hanouka, ni Pourim ni une
autre fête ou circonstance ne doit être célébrée
religieusement. En le faisant, le karaïsme est face à
une de ses contradictions, de même que face à un des
aspects du problème posé par la libre interprétation
individuelle.
L'israélisme
ne célèbre aucune fête juive rabbinique en vertu du
commandement cité précédemment (Deutéronome, IV, 1-2).
Le faire sort un fidèle de l'israélisme, qui se rend
alors fidèle du judaïsme ou d'une autre religion (selon
ce qui est célébré).
-
Retour
au sommaire -
* * * *
* * *
Quelques
différences entre israélisme et judaïsme messianique
Pour mieux comprendre, ne manquez pas de lire aussi (avant ou après) :
Le messie
Cette étude revient sur le sens du mot "messie", le rappelle et le recadre. Elle est ensuite suivie d'une partie spécifique à Jésus et au christianisme.
Qu'est-ce
que le judaïsme messianique ?
Ce
qui suit n'est pas exclusivement une position
"officielle" du judaïsme messianique, mais aussi
ce qui émane de certains Juifs messianiques, tel
qu'ils vivent leur judaïsme messianique, le
ressentent, l'expriment ou le pratiquent.
Contrairement
à ce que fait croire son appellation, le
judaïsme messianique n'est pas une branche
juive, mais s'inscrit totalement dans le dogme
et la théologie du christianisme (NB : ne
pas confondre christianisme et catholicisme).
Judaïsme
et christianisme se séparent sur une question et
sa réponse : Jésus était-il messie ?
Pour
le judaïsme, la réponse est non. Pour le
christianisme la réponse est oui.
C'est
cette différence essentielle qui sépare et
distingue le judaïsme et le christianisme.
Cependant,
au contraire du judaïsme, le judaïsme
messianique pense que Jésus fut messie (d'où
l'emploi du terme "messianique"). Ainsi, cette
croyance en Jésus place le judaïsme messianique
parmi les religions chrétiennes, contrairement à
l'appellation "judaïsme" que le judaïsme
messianique s'est choisie.
Cependant,
en croyant Jésus messie, il ne peut s'agir de
judaïsme, puisque par définition le judaïsme ne
croit pas que Jésus fut messie.
→ Toutes les
religions basées sur cette croyance
fondamentale, qui déclare Jésus messie, font
partie de la chrétienté
(chrétienté : ensemble des religions
chrétiennes). Ainsi, le judaïsme messianique
fait partie de la chrétienté (fait partie des
religions chrétiennes).
L'appellation
"judaïsme" du judaïsme messianique ne correspond
pas au judaïsme. Quant à l'adjonction
"messianique" du judaïsme messianique, elle ne
le distingue pas des autres religions
chrétiennes, puisque celles-ci croient aussi que
Jésus fut messie. Chacune d'elles pourraient
donc employer "messianique" comme le fait le
judaïsme messianique.
Reformulation
et résumé : concernant l'appellation du
judaïsme messianique, "judaïsme" ne se justifie
pas (du fait de croire en Jésus), et préciser
"messianique" n'a rien de différent des autres
religions chrétiennes qui, elles aussi,
déclarent Jésus "messie".
→ Le terme de
"christianisme", vient de "christ", lui-même
provenant du grec "khristos" qui est la
traduction du mot hébreu משיח
"mashiah"
signifiant "oint".
L'hébreu
"machiah" a donné en latin "messias", qui a
donné en français "messie".
Les termes de
"christ" et "messie" ont la même
signification, l'un venant du grec, l'autre du
latin, les deux provenant de l'hébreu משיח
"mashiah"
signifiant "oint".
L'onction
dont il est question est celle des rois
d'Israël. Car, les rois d'Israël étaient oints
par un prophète (un porte-parole de Dieu). Cette
onction les faisait rois.
Pour
rappel : le judaïsme ne croit pas que
Jésus ait été messie (roi). Quant au
christianisme (en toutes ses branches), il veut
voir en Jésus un règne différent des rois
d'Israël. Pour le christianisme le règne de
Jésus est spirituel. Le judaïsme messianique
partage cette croyance, et la doctrine
religieuse qui en découle.
La
raison de l'appellation "judaïsme" du judaïsme
messianique réside principalement dans les
désaccords avec les autres branches chrétiennes,
notamment la branche catholique. Le judaïsme
messianique cherche à pratiquer une religion
proche des origines du christianisme, proche des
premiers Chrétiens, lorsque n'existaient pas
encore les orientations et dogmes théologiques
exprimés et pris plus tard par les différentes
branches chrétiennes. Cependant, vouloir se
rapprocher des premiers Chrétiens ne fait pas
des Juifs messianiques des Juifs, mais
simplement des Chrétiens.
→ Souvent, des Juifs
messianiques ne se disent pas Chrétiens, et
n'aiment pas que l'on les dise Chrétiens. Il
ne s'agit pas d'une position "officielle",
mais de ce qui émane de membres et de leurs
façons de se définir eux-mêmes. Ce fait
s'explique en partie par les désaccords avec
les autres églises chrétiennes et leurs
dogmes. Les Juifs messianiques ne les
partageant pas, ils ne veulent être confondus
avec les autres Chrétiens dont ils ne
partagent pas les idées.
Une
autre partie de l'explication se trouve encore
dans un manque de définition du judaïsme
messianique (lire ce qui suit), duquel découle
un manque de clarté dans les esprits de membres,
surtout concernant la différence qui définit le
judaïsme et le christianisme. C'est pourquoi des
Juifs messianiques peinent à se reconnaître et
se dire Chrétiens, et admettre que l'on les dise
Chrétiens.
→ Lieux de cultes, et
terminologie.
Certains
édifices ou lieux de cultes juifs messianiques
sont appelés "synagogues". Or, ce terme semble
inapproprié.
-
Une synagogue, par définition, est un lieu de
culte ou une assemblée religieuse de Juifs.
-
Une église, par définition, est un lieu de culte
ou une assemblée religieuse de Chrétiens.
Le
judaïsme messianique étant une religion
chrétienne, ses lieux de cultes, édifices,
assemblées, etc. sont des églises selon la
définition de ce terme.
Église
est donc employé ici.
*
*
*
Selon
certaines sources, le judaïsme messianique
serait né dans les années 1960-1970, en Amérique
(USA). D'autres sources font remonter la
naissance du judaïsme messianique quelques
décennies plus tôt, entre les deux guerres
mondiales (durant les années 1930).
Il
est en fait difficile de situer ce commencement
avec précision, parce que le judaïsme
messianique compte plusieurs églises qui se
trouvent encore dans une mouvance de séparation
entre elles-mêmes, et surtout dans une mouvance
de séparation des autres branches chrétiennes
(d'où le manque de définition exposé ci-dessus,
en fait un manque des définitions de chacune
d'elles, un manque des différences entre
elles-mêmes, et aussi des différences par
rapport aux autres religions chrétiennes).
Pour
ce sujet encore (manque de définitions), il ne
peut s'agir d'une position "officielle" (qui,
probablement, ne pourrait l'admettre ainsi)
puisque des églises juives messianiques se
démarquent encore des autres ou s'établissent
encore.
Plus
généralement, le mouvement "juif messianique"
serait né de l'éclatement d'une branche
protestante. Il aurait ensuite intégré ses
membres par prosélytisme, facteur de propagation
du christianisme dans le monde depuis l'époque
des apôtres (disciples de Jésus).
Le judaïsme
messianique compterait parmi ses membres des
Juifs reconnus et acceptés par le judaïsme
traditionnel, y compris les branches les plus
rigoristes. Ces personnes seraient juives à
part entière pour le judaïsme. En théorie le
judaïsme ignore leur reconnaissance et
adoration de Jésus. Si le judaïsme ne
l'ignorait pas, cette adoration ferait de ces
Juifs des apostats du judaïsme, soit des
Chrétiens. Cependant, sans accorder
d'importance à la théorie ou au principe, le
judaïsme ne pose pas de question à ses adeptes
sur leurs sincères convictions envers le
judaïsme et celles envers Jésus. Le judaïsme
se contente de ses propres connaissances
orales et écrits juifs (כתובות
"kétoubott" actes
de mariage entre juifs, certificats de
judéité, de naissance dans le judaïsme, de
circoncision, etc. selon les pays et les
communautés).
Cette
double appartenance de certains, au judaïsme et
au judaïsme messianique (christianisme), n'a pas
d'existence admise ou confirmée. Les membres de
ces deux religions font souvent valoir leur
appartenance à l'une ou l'autre, selon ce qui
convient à une situation ou une autre.
Logiquement
et moralement, il n'est pas possible d'être juif
tout en reconnaissant Jésus en tant que messie
(cf. ce qui précède : là se séparent
judaïsme et christianisme).
→ Dans les faits, les
Juifs messianiques ont aussi des croyances et
opinions individuelles, pas forcément en
harmonie avec les décisions ou positions du
judaïsme messianique.
Concernant
le dogme "trinitaire" (résumé ci-dessous) :
Ce
dogme n'est pas admis par le judaïsme
messianique. Toutefois, certains Juifs
messianiques pensent que Jésus est à la fois
messie (roi) en même temps que fils de Dieu,
mais aussi Dieu lui-même. A ces deux entités
s'ajoutent aussi le "Saint Esprit", les trois se
confondant en une seule entité, formant un
ensemble qui serait la même entité.
Ce dogme est dit
"trinitaire", parce qu'il intègre trois
entités divines (trois dieux), d'où le nom de
"trinité" parfois aussi appelée "Sainte
trinité". Ce dogme est celui de l'église
catholique romaine. En principe, les Juifs
messianiques n'y ont pas foi, et le rejettent.
Cependant, dans la réalité, des propos de
Juifs messianiques révèlent parfois la
présence de ce dogme. Le "Saint Esprit" est
prononcé en hébreu, "rouah akodesh" רוח
הקןדש. Jésus y est
divinisé comme dans le dogme catholique.
De
fait, les membres du judaïsme messianique sont
assez partagés sur ce sujet. Une partie de
l'explication se trouve dans le prosélytisme,
qui a amené des Chrétiens "trinitaires" dans les
rangs du judaïsme messianique. Ces Chrétiens
trinitaires, imprégnés de leur culture première,
sont très souvent dans l’incapacité de
l'abandonner.
Jésus
serait donc, pour certains Juifs
messianiques :
-
Messie (roi d'Israël), sauveur du monde, Dieu le
père, Dieu le fils (ou fils de Dieu), Dieu
lui-même, autant qu'il serait aussi le Saint
esprit, chacune de ces entités serait la même
entité, de même que l'ensemble des trois serait
la même entité, soit Jésus.
Cependant,
d'autres Juifs messianiques rejettent ces
concepts. C'est ce rejet qui serait à l'origine
de la séparation de l'église juive messianique.
Ce rejet, surtout un rejet du catholicisme, est
une des raisons pour lesquelles ces Chrétiens
(non trinitaires) ont crée le judaïsme
messianique.
Le
judaïsme messianique compte donc parmi les
croyances de ses membres plusieurs courants,
parfois en opposition d'idées, entre membres ou
avec celles du judaïsme messianique. Car, pour
rappel, le concept "trinitaire" catholique n'est
pas reconnu par le judaïsme messianique (mais,
certains Juifs messianiques y accordent foi, cf.
ce qui précède).
→ Parmi les
caractéristiques du judaïsme messianique se
trouvent :
-
Un but didactique envers les Chrétiens (de
toutes les religions chrétiennes), sur les
origines juives de leur foi.
-
La foi en Jésus, que le judaïsme messianique
nomme souvent "Yeshoua" (nom en hébreu).
-
Selon la croyance chrétienne, cette foi en Jésus
donnerait accès à la Grâce de Dieu, au "Salut",
soit un paradis éternel.
-
Comme le font toutes les branches chrétiennes
depuis plus de deux millénaires, le judaïsme
messianique a une fervente ardeur au
prosélytisme, tant pour convertir les Juifs au
judaïsme messianique, que pour convertir aussi
les Chrétiens des autres branches, et les
croyants en d'autres religions. Le prosélytisme
ne s'exprime pas toujours clairement ni
explicitement, mais il n'est pas absent des
pensées et intentions.
-
Le judaïsme messianique combine la théologie
chrétienne évangélique avec certaines pratiques
religieuses juives. Cependant, toutes les
pratiques du judaïsme ne sont pas retenues.
Ainsi, par exemple, manger "cacher" n'est pas
dans l'usage des Juifs messianiques. Ces
derniers consomment du porc et d'autres animaux
pourtant interdits par le Pentateuque, de même
que par la religion juive. Jésus n'a pourtant
probablement jamais consommé de porc ni d'autres
animaux déclarés "impurs" dans le Pentateuque.
De même, parmi les premiers Chrétiens du vivant
de Jésus, très peu auraient pu concevoir ou
accepter de consommer du porc et d'autres
animaux interdits à la consommation. Cette
contradiction se trouve pourtant dans le
judaïsme messianique autant que dans les autres
branches chrétiennes.
Autre
exemple : le Shabatt n'est pas pratiqué
comme dans le judaïsme.
Etc.
Plus
globalement, le mode de vie religieuse des Juifs
messianiques est plus proche de du modèle
chrétien que du modèle juif.
→ Le judaïsme
messianique utilise volontiers quelques
termes et expressions en hébreu, propres à
la culture juive. Ainsi, par exemple, des
expressions telles que "mazal
tov"
(croyance en la "chance") ou "parnassa
tova" (signification semblable :
"bonne chance"), sont empruntés à la
culture juive. (lire la page internet mazal tov à propos de
ces expressions).
→ Le principal
symbole retenu par le judaïsme messianique est
l'étoile de David, le même symbole que celui
du judaïsme. Ce choix (l'étoile de David),
fait par le judaïsme messianique, a prêté à
confusion et posé des problèmes. Ainsi, selon
certaines sources, l'armée américaine aurait
obligé les aumôniers juifs messianiques à ne
plus porter d'étoile de David sur leur tenue
militaire, mais une croix chrétienne comme les
autres aumôniers chrétiens.
→ Certains Juifs
messianiques s'adonnent aux fêtes et
célébrations juives rabbiniques du judaïsme
traditionnel, bien qu'elles ne figurent pas
dans celles fixées par la Bible du judaïsme
(par exemple :
Hanouka
et
Pourim,
qui ne sont pas demandées par la Bible, de
même que d'autres célébrations, jeûnes,
etc. du judaïsme traditionnel).
Il
s'agit de positions et pratiques ne sont pas
partagées par tous les Juifs messianiques, bien
que ces célébrations soient pourtant organisées
par les églises juives messianiques aux dates du
calendrier juif rabbinique traditionnel (qui
lui-même a été transformé au fil des siècles).
→ Les Juifs
messianiques portent aussi des effets
vestimentaires propres au judaïsme rabbinique
traditionnel, tels que le talitt (talith,
tallith, talite, etc. un vêtement appelé aussi
"châle de prière", bien qu'il en existe aussi
qui se porte comme un sous-vêtement). Ce
vêtement juif est ainsi fait pour porter des
"tsitsitts" (souvent appelés "franges" ou
parfois aussi "tresses", il s'agit de
l'application, selon le judaïsme des versets
Nombres, XV, 38-41).
Ce
degré de pratique n'est pas systématiquement
suivi de tous les Juifs messianiques, de même
qu'il ne l'est pas de tous les Juifs
rabbiniques.
*
*
*
D'une
manière générale, le judaïsme messianique se
montre semblable au judaïsme rabbinique
traditionnel, tout en comportant des
différences aussi divergentes et essentielles
que la foi en Jésus et ce qui en découle.
Alimentation,
respect du Shabatt, etc. sont vécus et pratiqués
différemment dans le judaïsme messianique, voire
non pratiqués du tout selon les individus et
leur religion d'origine. C'est, par exemple, le
cas de la circoncision. Les Juifs convertis au
judaïsme messianique sont circoncis, dans
d'autres cas la circoncision n'est pas forcément
demandée ni pratiquée, pas plus que dans les
autres religions chrétiennes). Des Juifs
messianiques peuvent aussi être circoncis parce
que cette pratique est très répandue en certains
pays, notamment en Amérique du Nord (USA,
Canada) où les enfants sont souvent circoncis
dès la naissance (vers l'âge de trois jours) à
la maternité et avant de quitter celle-ci.
Cependant cette pratique n'est pas forcément
rituelle ou religieuse, et elle ne concerne donc
pas exclusivement les Juifs messianiques.
*
*
*
Les
différences de croyances et pratiques parmi
les membres du judaïsme messianique sont non
négligeables.
Certains
sont "trinitaires" convaincus (s'affichant ainsi
ou préférant ne pas le dire, voire le
dissimuler), certains autres sont "unitaires",
d'autres encore sont sans connaissance ou avis
en la matière, certains viennent du judaïsme, du
protestantisme, du pentecôtisme, d'autres
religions chrétiennes, chacun avec un vaste
ensemble culturel reçu dans la précédente
religion, voire la double religion.
Ces
différences font du judaïsme messianique un
ensemble peu homogène qui n'apparaît pourtant
pas ainsi.
En
effet, dans la réalité des faits (fêtes, célébrations, etc.) les membres se connaissent et
se rassemblent en tant que Juifs messianiques,
sans forcément savoir quelles sont les
convictions et pratiques des autres membres
qui n'auraient pas les mêmes. Les divergences
sont évitées. Si elles apparaissent, un cadre
de l'église juive messianique concernée peut
intervenir pour guider les Juifs messianiques
vers ce qu'ils partagent et ce qui les
rassemble. Ces cadres peuvent se déplacer d'un
pays à un autre
(souvent des USA vers un autre pays où le
judaïsme messianique a essaimé).
Le judaïsme messianique veut pratiquer la religion des premiers Chrétiens,
mais le judaïsme messianique reproduit par mimétisme des pratiques, des caractéristiques, expressions, etc.
du judaïsme d'aujourd'hui qui n'existaient pas à l'époque des premiers Chrétiens.
Pour rappel, lire aussi : le messie
Cette étude revient sur le sens du mot "messie", le rappelle et le recadre. Elle est ensuite suivie d'une partie spécifique à Jésus et au christianisme.
|
Quelques
différences entre israélisme et judaïsme messianique
Dans le
judaïsme messianique :
Parmi
les croyances et fondements, la foi en Jésus et les
Évangiles sont des caractéristiques essentielles du
judaïsme messianique. C'est ce qui fait du judaïsme
messianique une religion chrétienne.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne partage pas la foi en Jésus, n'intègre pas les
Évangiles dans ses écrits de fondements et sources
bibliques.
L'israélisme
n'est pas une religion chrétienne.
Dans le
judaïsme messianique :
Le
judaïsme messianique pense et déclare Jésus "messie"
(roi d'Israël) comme toutes les religions chrétiennes.
De même
que dans les autres religions chrétiennes, le retour de
Jésus est attendu.
Dans
l'israélisme :
L'israélisme
ne partage pas cette pensée, ni cette déclaration et ces
croyances. Pour l'israélisme Jésus n'a pas été messie
(roi), et ne le sera pas davantage.
Pour
l'israélisme Jésus a vécu puis il est mort, comme tout
être humain. Il ne reviendra pas comme le pensent les
religions chrétiennes dont fait partie le judaïsme
messianique.
Jésus
ne correspond pas non plus à la définition d'un
prophète.
Pour
l'israélisme, Jésus ne fut rien de plus ni de moins
qu'un autre homme, un Juif de cette époque.
Dans le
judaïsme messianique :
Le
judaïsme messianique souligne et revendique une origine
et une identité juives. Judaïsme et christianisme sont
conservés tous les deux (à condition, en principe, de
rester en accord avec l’Évangile).
Le
judaïsme messianique pense que le judaïsme de l'époque
de Jésus ou des premiers Chrétiens était et est toujours
la véritable voie ou religion à suivre, à pratiquer, y
compris de nos jours. Cette opinion et cette orientation
du judaïsme messianique se sont construites sur la base
de désaccords théologiques avec les autres branches
chrétiennes.
Dans
l'israélisme :
Pour
l'israélisme, le judaïsme de l'époque de Jésus était une
religion dérivée de celle d'Israël, si dérivée qu'elle
n'était déjà plus telle qu'instituée par Moïse. Le
judaïsme de nos jours est encore plus éloigné (cf. ce
qui précède, différences entre israélisme et judaïsme).
Pour
l'israélisme, ni le judaïsme de l'époque de Jésus, ni le
judaïsme de nos jours, ne correspondent totalement à la
loi mosaïque (loi de Moïse, telle que connue par le
Pentateuque). Le christianisme de l'époque des premiers
Chrétiens, de même que le christianisme d'aujourd'hui,
dont le judaïsme messianique, sont des religions encore
plus éloignées.
Dans le
judaïsme messianique :
Dans le
judaïsme messianique, d'importants commandements du
Pentateuque ne sont pas pratiqués. Quelques
exemples : les lois alimentaires ne sont pas
observées, la circoncision n'est pas pratiquée, le
Shabatt n'est pas respecté, etc.
Dans
l'israélisme :
Au
contraire du judaïsme messianique qui ne pratique plus
certains commandements, l'israélisme cherche à bien
comprendre et bien pratiquer les commandements.
A ce
jour, le Pentateuque est l'unique source connue. Si une
autre source sérieuse était découverte, elle serait
étudiée avec le même discernement que le Pentateuque
actuellement connu.
L'israélisme
est la religion des Israélites. Le judaïsme a pris la
place de l'israélisme. Le but de l'israélisme
aujourd'hui est de retrouver et réhabiliter la véritable
religion des Israélites.
L'israélisme
est donc prioritairement tourné vers les Israélites.
Tous les commandements sont donc à pratiquer. Toutefois,
d'autres explications sont ici
.
Dans le
judaïsme messianique :
Certaines
fêtes et célébrations purement rabbiniques (du
judaïsme), qui n'existent pas dans le Pentateuque (Hanouka
-
Pourim
-
tou
bichvat …) sont pratiquées par des Juifs
messianiques. Des appellations erronées du judaïsme
traditionnel ("rosh ashana" par exemple) sont
reprises et employées par les Juifs messianiques.
Dans
l'israélisme :
Les
fêtes, appellations, célébrations, etc. juives et/ou
rabbiniques qui n'ont pas de fondement dans la Tora
(Pentateuque) mais relèvent d'interprétations ou
inventions ne sont pas retenues ni employées ou
pratiquées.
Dans le
judaïsme messianique :
Le
judaïsme messianique ou certains Juifs messianiques
déifient la personne de Jésus (en font un dieu, voire
Dieu Lui-même). Ces concepts sont ceux adoptés par le
christianisme plusieurs siècles après la mort de Jésus,
à partir de l'époque d'Arius (prêtre et théologien
chrétien libyen, 256-336 de l'ère chrétienne).
Après
la thèse d'Arius, nommée "arianisme", le dogme
trinitaire de l'église catholique romaine déifia
davantage Jésus en le déclarant de même nature divine
que Dieu, c'est à dire en déclarant que Jésus et Dieu ne
font qu'un (déification d'un homme). Ce dogme est dit
"trinitaire" parce qu'il intègre trois entités
divines : Dieu le Père, Dieu le fils (Jésus déclaré
"fils de Dieu") et le "Saint Esprit" qui serait une
troisième entité divine. Toutes les trois se
confondraient en une seule selon ce dogme chrétien
catholique romain (c'est grâce à ce dogme "trinitaire"
et cette "communion", réunion ou fusion selon ce dogme,
que le christianisme trinitaire prétend faire partie des
religions monothéistes (religions qui n'ont qu'un seul
dieu).
Bien
que tous les Juifs messianiques n'adhèrent pas au dogme
de l'église catholique romaine, certains Juifs
messianiques y ont foi. Dans les deux cas (Juifs
messianiques trinitaires et non trinitaires) Jésus est
déifé (considéré comme étant un dieu, Dieu selon les
Chrétiens) et adoré par les Juifs messianiques.
Dans
l'israélisme :
Pour
l'israélisme la foi chrétienne (toutes églises
confondues) est hérétique, blasphématoire. Jésus ne fut
qu'un homme, qui a vécu, qui est mort, comme tous les
hommes qui ont vécu et sont morts.
Pour rappel, lire aussi : le messie
Cette étude revient sur le sens du mot "messie", le rappelle et le recadre. Elle est ensuite suivie d'une partie spécifique à Jésus et au christianisme.
-
Retour
au sommaire -
* * * *
* * *
Annexe
I
Message
adressé au groupe
Elisrael
(groupe
d'Israélistes et sympathisants) lors de la
création des termes israélisme, israéliste
et israélique (21 juillet 2009).
Chers
amis, shalom.
Comme
vous le savez bien, depuis des années j'étudie
avec rigueur et circonspection les textes
bibliques. Depuis près d'un quart de siècle je
m'emploie à retrouver la Foi d'Israël, et à
l'appliquer dans la vie quotidienne moderne.
J'ai
bien compris, quelques années après avoir
commencé à étudier les textes, que le judaïsme
est bien trop écarté de la véritable Foi
d'Israël telle qu'elle est rapportée par la Tora
(Pentateuque). J'ai donc entrepris, il y a plus
de seize ans, mon propre travail écrit, dans le
but d'expliciter le texte de la Tora comme
aurait dû le faire sans s'égarer le judaïsme,
qui prétend être la religion des Israélites et
de l'état moderne d'Israël.
Voilà
plus de dix ans que je suis en lutte ouverte
pour faire admettre au judaïsme ses dérives,
sans succès malheureusement, car on ne vient pas
facilement à bout de l'obstination du public, ni
de plus de deux mille ans de rabbinisme (le
judaïsme est une religion rabbinique, entre
autres).
Un
des nombreux problèmes est celui de la confusion
: cette religion qui s'appelle ou se fait
appeler "judaïsme" supplante la véritable Foi
d'Israël, se fond/confond en elle, se fait
passer pour elle.
La
véritable Foi d'Israël n'est même pas
identifiable par un terme, ni en hébreu, ni dans
les autres langues. C'est pourquoi il m'a fallu
être si critique envers le judaïsme, non pour
être seulement critique, mais pour mettre en
évidence les écarts, les dérives, afin
d'éveiller les consciences des fidèles et les
ramener.
Cependant
la confusion est trop grande.
Pour
être plus clair, j'ai dû parler de rabbinisme,
de religion rabbinique, de judaïsme rabbinique,
et j'oublie peut-être d'autres formes
expressives que j'ai dû employer. Cependant, on
reste dans le judaïsme. Cette religion est trop
faussée, et trop défendue par ses adeptes.
C'est
pourquoi, à présent, l'évolution des choses a
amené à penser qu'il est nécessaire de consommer
le divorce. Le judaïsme n'est pas la Foi
d'Israël. Le judaïsme est une autre religion.
Quelle
fut alors mon raisonnement ? Je ne suis pas
Juif. Que suis-je alors ? Comment me définir en
un mot ? Là est le problème. Il n'en existe pas.
J'ai
donc réfléchi, composé et défini trois nouveaux
mots que j'apporte aujourd'hui à la
francophonie. Ces mots sont :
Israéliste,
israélique et israélisme.
Ces
trois mots avec leurs définitions sont sur
une nouvelle page web créée pour cet
important évènement : -
cliquez
ici -
Ces
mots et définitions, avec l'aide d'une autre
page web "notions" vous
apprendront probablement ce que vous ne
savez pas encore, et vous surprendront
peut-être. (Et j'espère que nul ne réagira
trop vite, comme toujours, mais prendra le
temps d'étudier l'ensemble, et de se rendre
aux références citées).
Certains
des trois nouveaux mots que j'apporte ont pu
être employés auparavant dans un texte ou un
autre, ici ou ailleurs dans le monde, mais ils
l'ont été de manière anarchique, sans aucune
définition. Certains (comme "israélisme") ont
été utilisés pour parler de politique et de
l'état moderne d'Israël. Mais, le passé n'a rien
à voir avec les définitions que j'apporte
aujourd'hui.
Il
est important de préciser encore que ce ne sont
pas des définitions sorties de mon imagination
ou de mon point de vue, mais élaborées de ce qui
se détache de l'étude biblique. Vingt quatre ans
d'études précèdent ces définitions.
En
plus, j'ai dû aussi redéfinir le mot
"Israélite", qui existe bien dans les
dictionnaires, mais mal défini. Ce qu'on lui a
attribué ne correspond pas à la réalité
biblique. Dans les dictionnaires, on retrouve
encore et toujours la confusion. Israélite et
confondu/mêlé avec Juif, employé en synonyme de
Juif. En parcourant des dictionnaires et
encyclopédies à propos de mots tels que Juif,
Israélite, judaïsme, etc... j'ai été ébahi par
les inexactitudes, parfois des plus farfelues.
Ne vous fiez pas aux dictionnaires, ni aux
encyclopédies en matière de théologie.
Pour
la petite histoire qui accompagne ces trois
nouveaux mots et quatre définitions, j'ai tenté
de les faire figurer dans une encyclopédie
contributive en ligne. Il n'en existe pas
beaucoup. L'une d'entre elles a pour principe
d'être ouverte à tout internaute. Mon étude y
aurait été saccagée dans l'heure, je me suis
donc abstenu. Une autre garantit au contributeur
que nul ne modifiera son apport. Dans celle-ci,
j'ai tenté d'y faire figurer mes trois nouveaux
mots et définitions. Trente-sept heures environ
après avoir mis ma contribution au profit du
public, le "modérateur" me formulait ses
objections (je suppose au nom d'une équipe, car
il employait le pluriel). En si peu de temps,
douze heures travaillées (aux horaires de
bureau) tout au plus, mon étude et les deux
mille ans d'histoire ont été jugés, et rejetés.
Je
n'ai vu dans les objections du "modérateur"
qu'ignorance, néanmoins assortie d'un air
supérieur, dominateur, professoral. Une
ignorance assortie de dédain, d'irrespect,
d'arrogance, et j'oublie d'autres perceptions
que j'ai ressenties.
Malheureusement,
ces attitudes je les connais bien. J'ai dû les
subir plus d'une fois.
Depuis
Galilée rien n'a changé. On ne me jetterait
peut-être plus en prison pour hérésie, ou pire
encore, mais mon étude n'est pas mieux passée de
nos jours, pas plus que n'est passée la
clairvoyance de Galilée devant ses juges.
Je
ne me prends pas pour Galilée, toutefois, tels
que je les ai définis, je n'en doute pas, ces
trois nouveaux mots, quatre nouvelles
définitions, entreront un jour, prochain ou non,
dans toutes les langues et dans tous les
dictionnaires du monde.
Je
ne me disais plus Juif depuis longtemps, depuis
des années. A présent je peux me dire
Israéliste, et j'espère que beaucoup me
rejoindront dans cette Foi et l'usage de ce mot.
L'ensemble
de mes pages web sera peu à peu revu afin
d'inclure cette existence.
Bonne
étude,
avec
mon cordial shalom,
Hervé
Taïeb
|
-
Retour
au sommaire -
-
Vers
le sommaire des études
-
Correspondance
avec un internaute
Un
courriel (e-mail) singulier par ce qu'il
exprime, de même que par le nombre et l'ampleur
des sujets abordés, a été retenu pour figurer
dans cette page. Il a permis d'éclairer sur
certaines parties de la Bible qui ont été mal
comprises ou incomplètement. Il a aussi permis
de répondre à des questions que plusieurs
personnes se posent.
Ci-dessous,
le courriel, lui-même suivi des réponses
apportées. Elles ont été amplement développées
afin de répondre à la personne qui a écrit, et
aussi afin d'éclairer le plus grand nombre de
personnes.
*
*
*
Début
du courriel reçu
Bonsoir Mr Taïeb,
J'ai lu avec intérêt
votre site internet et vos explications dans LBPJ.
Vous êtes arrivé à des conclusions qui sautent aux
yeux si on décide de ne pas se les fermer. Oui
judaïsme et Bible n'ont pas grand chose en commun!
C'est un fait évident! Cependant, je reste
convaincu que le judaïsme pris comme il faut, est
la seule solution pour poursuivre le projet
biblique. N'oubliez pas que toutes les sectes des
sadducéens se sont éteintes justement parce
qu'elles voulaient coûte que coûte rester collées
au sens littéral, ce qui fut impossible une fois
le temple détruit. Les Karaïtes sont morts parce
qu'ils furent contraints d'interpréter...Et je
peux vous assurer que si vous réussissez un jour à
créer un réel mouvement, vous serez obligé
d'interpréter aussi le texte...il n'y a pas le
choix...le texte n'est pas évident de lui
même...(D'ailleurs au passage j'ai écrit moi aussi
un commentaire personnel sur toute la Thora,
beaucoup de commentaires coïncident avec les
vôtres, mais sur certains points, comme sur votre
lecture de "vayéassef el amav" je suis en total
désaccord, car le texte là bas ne parle ni de
paradis, ni de réincarnation, mais des "annales
des morts" si l'on peut s'exprimer ainsi, croyance
populaire dans le monde antique, dont les Hébreux
ont hérité).
Pour en revenir au
judaïsme rabbinique, c'est le seul mouvement
(hormis le christianisme, qui n'a clairement plus
rien à voir avec Israël) qui a su rebondir, et
créer une nouvelle religion certes, mais qui vit
malgré tout! Car il vaut mieux être vivant dans
l'à peu près que mort dans l'exactitude. Car
ouvrez les yeux svp: Croyez vous vraiment que vous
réussirez à créer un vrai mouvement autour de
vous? Qui vous rejoindra? Des intellectuels perdus
ou des anti rabbins? Et combien seront-ils? 20?30?
Franchement...
Je vous le répète:
sur l'idée je suis à 10000% d'accord avec vous,
mais cela ne sert à rien de se battre....avez vous
déjà lu les livres des Massortis tels que Louis
Jacobs ou Abraham Heschel? Vous croyez qu'ils
n'ont pas remarqué que le sens littéral dans le
talmud était bafoué dans 99% des cas? Vous croyez
qu'ils ne maîtrisaient pas la critique biblique
mieux que vous et moi? Vous prenez les sages du
Talmud uniquement pour des attardés qui aiment
bien interpréter? C'est vrai qu'on pourrait le
croire quand on lit certains traités (et je vous
assure que je me pose la question pour certains
"sages" du Talmud encore maintenant, tant leur
bêtise m'effraie parfois)...Mais sans eux, vous
serez encore là à appliquer à la lettre la loi du
talion, à couper la main à la femme qui vient
défendre son mari lors d'une rixe..Heureusement
que les sages ont réformé tout ça...
Je vous l'accorde,
les rabbins ont ajouté un paquet de conneries,
mais cela n'empêche que si la Bible existe encore
avec toutes ses bases ce n'est QUE grâce aux
pharisiens...
Et puis, qui a décidé
des textes saints de la bible, de sa canonisation
en 24 livres que vous acceptez? Eh oui, ce sont
ces chers pharisiens...On ne peut pas y échapper à
ces barbus, même si, croyez moi, ils me sortent
par les trous du nez plus que quiconque sur terre!
En conclusion, tout
ça pour vous dire que je suis un pur israéliste
dans le coeur, vraiment un pur de pur, mais je
resterai un juif dans mon mode de vie (avec ma
façon de faire la Halakha, car comme je l'ai lu
sur votre site, évidemment que je ne vais pas
m'emmerder à faire 2 jours de fêtes alors que
c'est une pure invention qui n'a plus de fondement
aujourd'hui...)...On ne peut pas balayer 2000ans
d'histoire comme ça, quand on connaît la richesse
intellectuelle qu'a produit ce judaïsme (oubliez
les mystiques, gardez 2, 3 noms tels que
Maïmonide, Maharal, Leibowitz) et qu'il semble
correspondre exactement aux prophéties de Ki Tavo,
ce qui n'est arrivé à personne d'autre sur terre..
Bref, je ne pense pas
que vous changeriez d'avis après ce mail, mais au
moins vous verrez que le judaïsme ne pullulent pas
que d'attardés mentaux qui croient durs comme fer
en leur rabbins...parlez avec les Massortis, les
Strasbourgeois orthodoxes vous verrez que sur les
idées, vous n'êtes pas du tout différent d'eux,
mais qu'ils ont fait le choix de ne pas vivre
seuls, car seul, toute notre belle idéologie
mourra avec nous...et c'est dommage!
Je vous souhaite
bonne continuation.
Mxxxxxx Bxxxxx
(Mai
2014)
Fin
du courriel reçu
*
*
*
Réponses
apportées
Cher
Monsieur, shalom,
Je
tiens d'abord à vous remercier d'avoir pris le
temps et la peine de m'écrire, ce qui souligne
votre intérêt pour l'israélisme.
Je
pensais vous répondre par la même voie, par
e-mail (courriel), mais, à la réflexion, la
pluralité des sujets que vous avez abordés,
intéressants pour d'autres fidèles et
internautes, m'ont amené à développer davantage
mes réponses, et à les faire figurer aussi sur
mon site (afin que notre échange soit profitable
au plus grand nombre). Depuis longtemps j'avais
l'intention d'écrire sur des sujets comme la
"loi du talion", sans en prendre le temps. Votre
correspondance m'a amené à le faire.
De
la globalité de cette correspondance, j'ai du
mal à comprendre ce qui s'en détache sans
oppositions d'idées. En effet, vous dites être,
je vous cite :
"pur
israéliste dans le cœur, vraiment un pur de
pur".
En
résumé, vous avez conscience de l'importante
dérive du judaïsme, mais vous préconisez de
suivre le judaïsme.
En
m'écrivant, vous saviez que je ne changerai pas
d'avis après votre e-mail (vous l'avez écrit),
et, en effet, je ne vois aucune raison de
changer d'avis ou d'orientation.
Alors,
qu'attendez-vous de moi ?
Quels
sont vos buts non contradictoires ?
Bien
sûr, j'ai compris la teneur de ce que vous
m'avez écrit, les idées que vous souhaitez faire
passer. Mais, que de paradoxes dans vos
propos ! C'est ce qui a été le plus
frappant à leur lecture, qui a été profondément
désolante aussi.
Malheureusement,
j'ai observé que vous n'avez pas parlé pas de
Dieu. Que lui plairait-il ? Que l'on suive
sa Tora, ses commandements, comme il les a
exprimés ? Ou que l'on se prostitue (terme
employé par la Tora) à d'autres cultes et
inventions, en l'occurrence ceux du judaïsme, et
selon ses branches ?
Entre
obéir à Dieu et obéir à des inventions humaines
(celles du judaïsme), à qui croyez-vous que je
veuille obéir ? Pour moi, la réponse est
claire : à Dieu et à Dieu seul, évidemment.
A
qui les Israélites et Israélistes devraient-ils
obéir ? A Dieu et à Dieu seul, évidemment.
Vous
citez les Massoratim (Massorètes), mais ils
n'ont rien de mieux ou de plus juste que les
autres "sages" talmudiques. La Massore ou
"tradition", n'est rien d'autre que la
transmission des connaissances et pratiques
populaires, déviées, inventées, etc. les mêmes
que dans le judaïsme en général. Vous vous
lamentez sur la perte de ces "richesses". Ce ne
sont pas des richesses, mais des pauvretés, des
bassesses, des inventions de peu d'élévation à
peine plus intéressantes que celles d'un enfant
qui fabule. Mais, elles sont la cause des maux
du peuple d'Israël, et des autres peuples par
répercussion. C'est alors immensément plus
grave.
Bien
avant le rabbinisme (apparu il y a 2100 ans
environ), corruption, détournements des textes,
inventions et dérives ont certainement causé le
retrait divin. Ce retrait se serait produit
avant même la destruction du Temple de Salomon
(il y a 2600 ans environ). Cette destruction en
est la conséquence. La situation n'a fait
qu'empirer depuis. C'est ainsi que rabbins et
judaïsme ont pu apparaître, et exister jusqu'à
nos jours.
Malheureusement,
vous dites n'envisager l'avenir que dans le
judaïsme.
Si
le judaïsme et les rabbins suivaient une juste
religion (conforme à la Tora), s'ils étaient de
justes guides pour le peuple d'Israël, le
retrait divin ne serait plus.
Ce
retrait qui perdure exprime clairement la
désapprobation divine. Il signifie clairement
qu'il ne faut pas les suivre.
Ce
que j'attends de personnes comme vous, capables
de comprendre, disposant d'assez de culture,
culture biblique d'abord, mais aussi de culture
générale, ce n'est pas de suivre ceux qui, comme
vous dites, vous "sortent par les trous de nez",
mais au contraire d'avoir la clairvoyance et
le cran de ne plus les suivre, parce que
eux ne suivent pas la Tora, mais ont inventé une
religion parallèle à elle, qu'ils prétendent
être celle d'Israël.
Ce
que j'aimerais de personnes comme vous, qui ne
sont ni nombreuses ni si rares, c'est d'avoir le
courage de dire la vérité, tout ce qui mérite
d'être su, l'exprimer autant que possible, le
propager et ainsi le faire savoir à qui
l'ignore. Si davantage de personnes avaient ce
courage, le fameux effet "boule de neige" serait
décuplé, exponentiel.
Le
savoir que vous avez acquis devrait au contraire
vous indigner contre le judaïsme et vous
conduire à l'abandonner, de même que d'autres
comme vous devraient s'indigner et retourner à
la véritable Foi d'Israël.
Je
regrette que parmi nos contemporains, en
général, de très nombreuses personnes n'aient
plus de moralité, de rectitude, ni volonté, ni
courage, ni idée, ni idéal. Il n'y a même plus
de recherche de Dieu, ou une pensée pour Dieu.
Leurs vies et leur comportements répondent le
plus souvent à du conformisme social, du
mimétisme. Ils peuvent aussi poursuivre des
intérêts matériels et mesquins, par vanité,
orgueil ou prétention. Etc. Ces buts sont
devenus leurs idéaux.
De
tels comportements et motivations se retrouvent
aussi dans les communautés juives dites
"religieuses". Car, si quelques Juifs agissent
pour leur idéal judaïque et d'autres idéaux
qu'ils y ont amalgamés (par exemple le sionisme,
et selon les idées de leur branche juive), ces
quelques-uns ne représentent qu'une minorité.
D'autres n'ont aucun idéal sinon se fondre dans
un moule, une communauté en laquelle ils
pratiqueront ses codes sociaux, en laquelle ils
"réussiront" leur vie du mieux qu'ils peuvent,
"réussir" s'entendant selon leurs motivations,
sommairement listées ci-dessus. Mais, est-ce
"réussir sa vie" que d'appliquer stupidement des
codes sociaux qui ne correspondent pas à leur
principal texte de fondement, la Tora ?
Est-ce bien remplir sa vie ? Cela perpétue
depuis des siècles les causes des difficultés
d'Israël, "difficultés" pour ne pas dire
"tourments".
Parmi
les Juifs "religieux" et leurs institutions, il
y a aussi des dirigeants (pas forcément des
rabbins) qui poursuivent et trouvent une
position sociale, parfois bien confortable,
matériellement aisée. C'est leur unique but.
Dieu, ils s'en moquent. Ils soutiendront
toujours le contraire, parce qu'ils ne voient
pas toujours clair en eux-mêmes. Ils peuvent
croire en leurs propres mensonges, ceux qu'ils
servent à leur communauté comme à eux-mêmes.
Mais, leur réelle et unique motivation peut être
la position sociale, pour profiter d'un système
établi et ce qu'il rapporte en termes de
sécurité d'emploi, de rémunération, de position
sociale respectée, avec un certain pouvoir, etc.
Certains
rabbins sont parfois leurs propres "boss",
parallèlement aux institutions officielles.
Ainsi, vous pouvez voir, par exemple, le rabbin
Machin, le rav (rabbin) Bidule ou le rabbi
(rabbin) Truc, tenir des conférences, organiser
des soirées festives, des dîners, afin de lever
des fonds. Ces fonds serviront en partie à des
œuvres de vitrine, une autre partie financera
leur propre existence. C'est aussi vrai pour des
organismes, associations, etc. Le maintien de ce
"business", que j'appelle du "relig' business"
(mercantilisation de la religion) est leur
gagne-pain à tous, et même plus qu'un
gagne-pain.
L'influence
ou l'exemple des prédicateurs américains, loin
d'être des pauvres, y serait-elle pour quelque
chose ? Peut-être bien.
L'exemple
des prédicateurs me fait préciser que le "relig'
business" n'est pas propre au judaïsme. On peut
voir du "relig' business" dans toutes les
religions, et sur tous les continents (l'Afrique
en est aussi friande).
Revenant
au judaïsme, s'il s'agissait de Tora, de la
religion d'Israël, de la part de personnes
sincères aux buts compréhensibles, honorables,
je pourrais le comprendre, même les soutenir.
Mais, …
Heureusement,
tous les rabbins et tous les dirigeants ne sont
pas ainsi. Il est important de le souligner.
Parmi eux comme parmi les Juifs en général, il y
a aussi des personnes sincères, dans une vaste
et profonde erreur, mais sincères envers Dieu,
convaincues de bien le servir.
Cependant,
il s'agit toujours, même dans le meilleur des
cas, de judaïsme, une religion qui prétend être
celle d'Israël, qui prend sa place sans l'être.
De
personnes comme vous, j'attends mieux que cette
foule en laquelle vous préconisez de vous
fondre.
Au
contraire de maintenir le judaïsme sur le
piédestal auquel il n'a pas droit, et vous à ses
pieds, je voudrais que des personnes comme vous
s'élèvent pour faire savoir cette vérité,
suffisamment pour que le judaïsme devienne un
passé, une leçon d'histoire dans celle du peuple
de Yachar-El, appelé de nos jours Israël (lire
mon livre LBPJ, en fin de partie "les
changements dans la seconde édition", et sur mon
site, la page "notions", partie 19).
Je
regrette encore que la politique ait chassé
Dieu. Bien des personnes se sont tournées vers
elle, souvent pour de mêmes buts et raisons
(selon le cas et l'implication :
conformisme, mimétisme, position sociale,
pouvoir, etc. …), des buts et raisons qui
peuvent aussi les conduire à des débats
passionnés.
Dans
la population, au risque de surprendre, je vois
souvent une sorte de désœuvrement qui a conduit
à s'intéresser à la politique, faute de meilleur
idéal.
Je
vois aussi que beaucoup cherchent à prendre la
meilleure place, en tentant avec un groupe
politique de s'imposer aux autres moins
nombreux, les contraindre et les soumettre.
C'est le principe démocratique : la loi du
nombre. Mais, le nombre n'est pas une garantie
de justesse.
Au
risque de choquer, je vois que la démocratie
peut aussi être l'étouffement et la soumission
d'une minorité par une majorité.
Surtout,
qu'on ne me traite pas de philosophe, ni
d'intellectuel.
Dans
le domaine politique, c'est du côté des
dirigeants que se trouvent des personnes en
recherche de pouvoir, voulant aussi une position
sociale, des richesses matérielles, ou encore
s'imposer autant que possible à de plus bas dans
l'échelle sociale, souvent sans le reconnaître,
même pas pour elles-mêmes.
Certes,
vous m'avez écrit à propos de religion, non de
politique. Mais, les deux domaines se mêlent
dans l'état moderne d'Israël, qui, je le
rappelle, est un état juif. C'est la religion
d'état, et il y existe des partis politiques
"religieux" juifs. Politique ou pas, quoi que
vous vouliez faire en Israël, vous devez vous
soumettre aux autorités juives. Elles régissent
chacun et tout le monde, depuis la naissance
jusqu'à la mort, en passant par le mariage, les
enfants qui naissent, l'éventuel divorce, etc.
Si elles n'avaient pas d'opposants à l'intérieur
même de l'état d'Israël, certains rabbins et
leurs adeptes se conduiraient sans nul doute
comme des talibans.
Ils
vous "sortent par les trous de nez" (selon vos
mots), et je vous comprends. Mais, vous voulez
encore vous soumettre à eux, à ça.
En
résumé, vous ne pouvez voir l'avenir d'Israël
autrement que dans le judaïsme, mais mon opinion
est à l'opposé : je ne peux voir l'avenir
d'Israël dans le judaïsme. Je vois dans le
judaïsme des causes de ses maux.
Ceci
ne signifie pas que je souhaite un état laïque,
comme certains en réclament. Je pense qu'à
présent l'israélisme doit revenir et reprendre
sa place, remplacer le judaïsme.
Certains
de vos arguments et sujets demandent encore à
être redressés.
-
Vous parlez de sectes sadducéennes. Mais, les
Sadducéens n'étaient pas une secte.
Les Esséniens, les
Pharisiens (qui donnèrent le judaïsme),
comptaient parmi les sectes. Ces deux sont les
plus connues, et elles se sont influencées
mutuellement (par exemple, les Esséniens
pratiquaient l'immersion purificatoire, ce qui
se retrouve dans le judaïsme, né du
pharisaïsme, et l'immersion se retrouve aussi
dans le baptême chrétien). Les religions qui
en sont nées sont des sectes, parce qu'elles
ne correspondent pas à la Tora. Elle n'a
jamais institué leurs guides spirituels, les רבנים
"rabanim"
"rabbins", ni leurs dérivés et descendants
dans les religions chrétiennes. La Tora n'a
jamais institué ces religions.
Les צדוקים
"tsédokim", en
français les "Sadducéens", n'étaient pas une
secte, mais les détenteurs légitimes du
pouvoir religieux, au sens de la Tora. Ils
étaient כהנים
Cohanim (pluriel de
Cohen). Ceci ne signifie pas qu'ils furent
irréprochables, et ce dernier aspect explique
aussi leur perte d'autorité.
(cf.
: histoire du
judaïsme
)
-
Vous pensez que les Sadducéens se sont "éteints"
(il y a environ 2000 ans) pour être restés trop
attachés au strict sens écrit de la Tora. Ce
n'est pas le cas. Reprenons l'histoire telle que
la Bible la rapporte :
Après
la mort de Josué (encore impossible à dater
précisément, ce serait il y a 3100 à 3300 ans),
le peuple ne s'est plus conduit selon la Tora
(se référer par exemple, et entre autres, au
livre des Juges, chapitre II, versets 7 et
suivants). La Bible, rapporte souvent des faits
d'impiété et de corruption, surtout perpétrés
par certains Prêtres et rois (parmi de nombreux
exemples : Samuel 1, chapitre II, versets
12 et suivants).
Mais,
le peuple d'Israël ne s'est pas ressaisi, n'est
pas revenu à Dieu, malgré les rappels des
prophètes. En conséquence, Dieu s'est retiré. Ce
retrait s'est fait à l'époque du Temple de
Salomon, entraînant sa destruction et la
déportation d'une partie de la population à
Babylone (il y a environ 2600 ans).
Le Temple a été
matériellement reconstruit (livre d'Ezra,
appelé aussi Esdras le scribe), mais le
retrait divin a perduré. La reconstruction n'a
été que matérielle, c'est à dire sans ce que
le judaïsme appelle la שכנה
"shékhina", "la
présence divine". Car, malgré cette
reconstruction, la pensée prophétique n'est
pas revenue. La compilation de Bible admise
par le judaïsme ne le dit pas, mais elle
aboutit à cette même conclusion en s'arrêtant
à cette époque (celle d'Ezra, Malachie), parce
qu'aucun autre événement ultérieur pourrait
indiquer la fin du retrait divin. Ce retrait
perdure de nos jours encore, depuis la
destruction du Temple de Salomon, il y a 2600
ans environ.
Environ
six siècles plus tard, à l'époque de
l'occupation romaine (il y a 2000 ans, environ),
les Prêtres (Sadducéens) avaient adopté le mode
de vie romain. Les Prêtres habitaient de
somptueuses résidences décorées selon la culture
romaine. L'archéologie à récemment permis de le
découvrir.
Vers
la même époque, d'autres courants religieux se
faisaient entendre, inventés et prônés par de
nouveaux guides, les rabbins. Aujourd'hui
encore, ces guides spirituels et religieux
conduisent le peuple. Ils sont "autoproclamés"
parce que la Tora ne les a jamais institués. Ils
firent naître des sectes (cf. ce qui précède,
dont le pharisaïsme qui devint le judaïsme).
Puis, une nouvelle branche en sortit donnant le
christianisme (qui se divisa encore en d'autres
branches). Ces deux nouvelles religions,
judaïsme et christianisme, prônaient des
artifices attirants, tels une vie éternelle dans
un paradis, des retrouvailles entre êtres
défunts, etc. Ces promesses n'ont aucun
fondement biblique.
L'apparition
de nouvelles sectes et courants, devenus des
religions jusqu'à nos jours, a remplacé la
fidèle perpétuation de la Tora et la fidèle
transmission de son enseignement.
C'est
de ces faits, et vers cette époque, que les
Sadducéens ont perdu peu à peu la direction du
peuple d'Israël, en même temps que le long exil
du peuple d'Israël a commencé, qui dure encore,
depuis près de deux millénaires (en stoppant le
calcul en 1948 de l'ère chrétienne, soit l'année
de la reconnaissance officielle de l'état
moderne d'Israël).
Les
Sadducéens ne sont pas éteints à cause d'une
lecture trop scripturale. Ils ont disparu parce
que le peuple s'est tourné vers de nouveaux
guides spirituels, les rabbins, comme il se
laissait attirer par l'idolâtrie auparavant. Les
rabbins et rabbinats (ou Pharisiens) ont pu
prendre le pouvoir parce qu'ils étaient soutenus
par la population. Stupide au point d'être
idolâtre, elle s'est laissée berner par ces
imposteurs de l'époque. Le peuple a cru en ses
rabbins comme il a cru en ses idoles.
Les
rabbinats successifs, le judaïsme, se sont
présentés et se présentent encore comme "garants
de la Tora". Mais, ils ne l'ont jamais été. La
Tora n'a jamais attribué ce rôle, ni aucun autre
rôle, à un "rabbin". La Tora ne connaît pas de
"rabbin". Les rabbinats, le judaïsme, n'ont pas
conservé la Tora, mais ont profondément déformé,
altéré son enseignement. Mon site et mes écrits
sont là pour le démontrer et le faire savoir.
Vous avez su les lire, et le comprendre. Je vous
en félicite et je vous en remercie.
Pour
rappel, à cette même époque naissait aussi le
christianisme. Ce sont de tels mouvements
populaires et ce qui peut être appelé des
"conversions", au judaïsme et au christianisme,
qui ont produit la disparition des Sadducéens.
-
Vous m'avez écrit encore, je cite : "Les
Karaïtes sont morts".
Ils
ne sont pas morts. Ils existent et sont bien
vivants. Ils sont minoritaires parmi les
branches du judaïsme, mais ils existent
toujours, notamment en Israël et aux USA.
-
Vous pensez que les Karaïtes auraient été
contraints d'interpréter, tôt ou tard, et qu'un
jour je serais aussi contraint d'interpréter.
Pour
tout lecteur de notre échange : interpréter
signifie donner un autre sens au texte biblique,
un autre sens que celui littéral écrit.
Très
souvent, voire toujours, les interprétations
n'ont aucun fondement, aucune correspondance
dans le texte. Interpréter donne des sens et
explications imaginés, inventés, et surtout
invérifiables. Par exemple, le sens littéral du
verset Exode, XXXV, 3, est :
"N'allumez
pas de feu, en tous vos lieux de résidence, le
jour du Shabatt".
Le
sens rabbinique interprétatif est :
"Ne
prononcez pas de condamnation à mort le jour du
Shabatt".
L'interprétation
rabbinique n'a aucun rapport avec le texte.
Toutes les interprétations sont possibles avec
ce procédé, toutes et leurs contraires. Dans cet
exemple, le judaïsme rabbinique retient deux
interdits : l'un pour le sens littéral,
l'autre pour le sens interprété.
Ce
n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres.
Comme les Karaïtes et les Sadducéens, je pense
aussi que c'est ainsi que le judaïsme s'est
égaré, et égare aujourd'hui encore ses adeptes.
Comme vous le savez
certainement, un des sujets de désaccord
profond entre le judaïsme rabbinique et le
judaïsme karaïte porte précisément sur le fait
que les Karaïtes n'interprètent pas. Ils ont
une lecture purement scripturale, littérale,
d'où leur nom (קראים
"karaïm" en hébreu
vient de לקרא
"likro", "lire").
Le
judaïsme rabbinique reproche aux Karaïtes cette
lecture scripturale, et les Juifs Karaïtes
reprochent au judaïsme rabbinique ses nombreuses
et profondes interprétations, causes de dérives
monumentales.
A
ma connaissance, depuis la séparation
"officielle" entre Karaïsme et judaïsme
rabbinique (vers le huitième siècle de l'ère
chrétienne, selon les historiens des religions),
les Karaïtes n'ont jamais eu à interpréter, soit
depuis treize siècles au moins.
Me
concernant, je n'ai jamais rien interprété. Je
sais quelles sont les répercussions néfastes de
cette démarche. Je compte bien continuer ainsi,
sans interpréter.
Ne
pas interpréter n'empêche pas de raisonner.
C'est ce que je fais. Je prends les écrits
et leurs données tels qu'ils sont. Je
raisonne à partir de ces bases, mais je
n'interprète jamais. Bien des réponses aux
cas actuels peuvent être trouvées, sans
interprétation (par exemple, mes
commentaires concernant le
respect
du Shabatt et des fêtes
).
L'interprétation,
c'est le poison. C'est ainsi que de multiples
cultes et religions (idolâtres) ont été inventés
de par le monde, depuis que l'Homme est capable
d'en inventer. La Tora est là pour que nous ne
nous livrions pas aux inventions. Elle est
écrite parce que les écrits restent, pendant que
l'imagination invente sans cesse.
-
Parmi les points les plus importants de votre
correspondance :
Selon
vous, le texte de la Tora ne parle ni de paradis
ni de réincarnation, mais d'annales des morts,
et ce serait une croyance populaire antique.
Si
la Tora n'était qu'une compilation de croyances
populaires, elle n'aurait aucun intérêt à mes
yeux. Je rappelle une des mises en évidence
écrite dans mon livre (La Bible Plus Justement,
"LBPJ") :
"La
Tora énumère l'apparition de la vie dans le même
ordre que celui déterminé, des siècles plus
tard, par les biologistes et autres
scientifiques".
La
Tora a un caractère transcendant, sans quoi elle
rapporterait sur ce sujet de grossières sottises
qui ne correspondraient pas aux conclusions
scientifiques.
La
Tora n'enseigne pas des croyances populaires.
Les croyances populaires, à cette époque et dans
cette région du monde, devaient probablement
croire en une vie dans un "au-delà" mystérieux,
un "autre monde" dont nul n'est jamais revenu,
ainsi que le croyaient les Égyptiens. Ils
n'étaient pas les seuls. De telles croyances et
tels cultes sont connus depuis la préhistoire,
comprenant des rites et offrandes funéraires.
L'idée ou concept du "paradis" n'est rien de
plus que la résurgence de ces croyances des plus
anciennes.
Enfin,
penser que la Tora nous enseignerait une
croyance populaire tirée des nombreux cultes
idolâtres antiques (les "annales des morts",
selon vous), revient à penser que la Tora nous
enseignerait l'idolâtrie. C'est inconcevable.
Cependant,
je sais que le texte de la Tora dont nous
disposons n'est pas l'original. Je l'ai écrit
sur nombre de mes pages web :
"L'étude n'est
pas finalisée. Elle ne le pourrait sans les
manuscrits originaux légués par Moïse, voire
d'autres complétant les siens. L'humanité ne
dispose aujourd'hui que de copies ou versions
toutes plus ou moins susceptibles d'erreurs."
Un
des originaux était vraisemblablement déposé
auprès de l'Arche d'Alliance ou conservé non
loin d'elle (Deutéronome, XXXI, 9). Mais, nul ne
sait où se trouve l'Arche, et on ne sait si ces
manuscrits ont survécu au temps.
C'est
pourquoi, je l'écris souvent, j'étudie les
textes avec circonspection. Je tente de
distinguer ce qui a pu être mal rapporté, mal
réécrit, voire volontairement corrompu.
Loi
du talion
- Vous pensez qu'une application littérale, et
sans discernement, ferait appliquer la "loi
du talion" (œil pour œil, dent pour dent,
etc.) et vous citez aussi un autre cas très
précis (Deutéronome, XXV, 11-12, cas d'une rixe
entre hommes, et l'intervention de l'épouse de
l'un d'eux).
Ce
cas de rixe entre hommes, que vous citez, n'est
pas dans le cadre d'une "loi du talion". Il est
traité plus loin, ci-dessous, et l'explication
suit aussi.
A
ma connaissance, ce genre de peine (ce cas de
rixe et d'autres qui ressembleraient à une "loi
du talion") n'a jamais été appliqué, ni depuis
les Pharisiens et les rabbins, à qui vous
imputez la sagesse de ne plus l'avoir appliqué,
ni avant eux. Bien avant les Pharisiens, il y
avait la Foi d'Israël. Elle n'a pas été
instituée et conduite par de cruels sauvages
déficients mentaux.
Les
Pharisiens ne sont pas nés ou tombés du ciel un
beau jour, plus intelligents, plus sages et plus
civilisés que ceux qui les ont précédés. Est-ce
que leurs prédécesseurs n'auraient rien transmis
aux Pharisiens ?
Les
Pharisiens n'ont pas été soufflés sur terre par
un trait de sarbacane, depuis un vaisseau
extra-terrestre venu d'une civilisation plus
avancée. Ils ont ont reçu l'influence et
l'héritage de ceux qui les ont précédés.
Malheureusement, on ne peut nier les
transformations qui sont nées du pharisaïsme, et
qui ont conduit au judaïsme.
Les
Pharisiens ont été un courant à une époque, une
étape dans le cours d'une histoire qui a donné
le judaïsme. Cette religion (le judaïsme) a
transformé la Foi d'Israël, l'a peu à peu
déformée, l'a mal comprise, l'a réformée, etc.
Vous l'avez bien constaté et compris, comme moi,
comme les Karaïtes aussi, et d'autres encore.
Nous
ne sommes pas des tous des abrutis. Si nous
sommes parvenus, sans nous connaître ni nous
concerter, à la même conclusion, c'est parce
qu'elle est valide, réelle.
Quelle
que soit la sagesse que vous imputiez au
pharisaïsme, ce qu'il fut a aussi été transformé
de génération en génération par le judaïsme. De
nos jours encore, il m'arrive parfois d'entendre
une "nouveauté", une nouvelle "loi" ou une
nouvelle pratique jamais entendue auparavant (et
sans aucun fondement dans la Tora).
Concernant
ces lois dites "du talion" (car il n'y
en a pas qu'une), trois cas existent dans le
Pentateuque :
-
1 - Les versets de l'Exode, XXI, 23-25, ont
souvent été mal compris et mal traduits. Ils ne
demandent pas d'infliger à autrui la perte d'un
œil, d'une dent, etc.
Observez le verbe
employé en verset 23. C'est le verbe לתת
"latète" "donner".
Il est différent du verbe לעשת
"lahassote" "faire"
(faire la même chose à un coupable) qui est
employé ailleurs (en Lévitique, XXIV, 19, qui
ressemble aussi à une "loi du talion"). Est-il
possible de "donner" un œil en remplacement
d'un œil etc. ?
Avec
ce verbe "donner", la Tora demande en réalité
d'indemniser autrui pour le préjudice subi, par
un paiement en argent ou en nature, à proportion
du préjudice. Un tel vocabulaire n'existait pas,
mais il s'agit sans nul doute de cela. De nos
jours, c'est ce qui se pratique.
-
2 - Les versets du Lévitique, XXIV, 17-22 sont
les seuls qui pourraient être assimilés à une
dite "loi du talion" (du latin "talio"
signifiant "identique", "pareil").
Mais,
ces versets encadrent un cas très précis. Il ne
s'agit pas de couper la main d'un voleur
(exemple de disproportion qui n'est plus dans le
cadre du "talio", "pareil", et qui n'existe pas
dans la Tora). Ces verset sont énoncés pour qui
aurait causé volontairement une infirmité
à son prochain. Il s'agit d'un odieux acte
intentionnel. C'est ce cas et seulement ce cas
que visent ces versets.
J'ai
en mémoire le cas réel d'une patineuse
artistique américaine des années 1990. Sur fond
de compétitions et de rivalité avec une autre
patineuse, elle fut victime d'une agression
ayant pour but de lui briser les genoux. Elle
reçut des coups portés avec une barre métallique
(heureusement, ses blessures furent moins
graves). Si ses genoux avaient été brisés, le
reste de sa vie l'aurait été aussi. Elle
l'aurait peut-être passée en fauteuil roulant.
Les personnes handicapées peuvent aussi mourir
prématurément du fait de leur handicap. Lorsque
le lien peut être établi entre l'agression, le
handicap et la mort prématurée du fait du
handicap, certains états, de nos jours, peuvent
alors procéder à un nouveau jugement, pour
homicide cette fois, même si l'agression n'avait
pas pour but de tuer.
Dans
le cas pris en exemple, il n'y a pas eu
d'homicide. Mais, l'agresseur aurait pu réaliser
son intention et causer l'infirmité voulue.
C'est un exemple d'acte odieux que visent ces
versets. Ils concernent une infirmité ou
mutilation faite intentionnellement à
autrui.
Le
but de ces versets est vraisemblablement
dissuasif d'abord (encore une fois : à ma
connaissance, ils n'ont jamais été appliqués).
Il
est peut-être possible d'y voir aussi un but
d'éveil de conscience, en faisant comprendre au
coupable le mal qu'il a infligé à son prochain.
Ces deux raisons possibles (dissuasion, éveil de
conscience) peuvent aussi s'ajouter à une
troisième, une sanction, afin de ne pas laisser
impuni un acte aussi abject.
-
3 - Les versets du Deutéronome, XIX, 16-21,
(faire subir à un faux témoin ce qu'il aurait
fait subir par son faux témoignage) présentent
aussi un énoncé se rapprochant d'une "loi du
talion" (en verset 21). Dans ce cas aussi, il
est nécessaire de mettre en évidence le
caractère intentionnel du faux
témoignage. Un témoignage erroné (sincère tout
en étant dans l'erreur) n'est pas dans le cadre
de ce qui est énoncé (le texte parle de
mensonge, soit quelqu'un qui ne dit pas la
vérité qu'il connaît. Or, un témoin dans
l'erreur dit une "vérité", il dit ce qu'il croit
vrai, ce n'est pas un menteur).
C'est
le mensonge et ses conséquences qui délimitent
le cadre défini. La sanction prévue n'est pas
forcément physique. Si le faux témoin a fait
perdre de l'argent ou une possession (un animal
de ferme, de trait, etc.), il paiera en argent
ou par ses possessions, à proportion de ce qu'il
a causé ou allait causer.
Ces
trois cas sont donc à distinguer, et demandent à
être bien compris (ce qui n'a pas été le cas
auparavant). Car, ils n'énoncent pas tous le
même cadre, la même situation, et ils ne
demandent pas forcément une sanction physique
(œil pour œil, dent pour dent, etc.), mais
parfois un dédommagement (c'est selon le cas).
Tenant
compte de la mauvaise compréhension qui a régné,
un problème important devient évident. C'est
celui de la compétence du ou des juges qui
auraient à se prononcer devant de tels cas.
Heureusement, les Pharisiens et leurs
descendants (le judaïsme selon ses branches,
puis le christianisme selon ses branches) ne se
sont pas aventurés à prononcer un tel jugement
et le faire appliquer. Les nombreuses et
profondes distorsions qu'ils ont apportées à la
Foi d'Israël démontrent qu'ils auraient jugé de
façon arbitraire, "au feeling" (c'est à dire
selon un sentiment indicible, inexplicable,
indéfinissable), "au pif" comme le dit une
expression populaire.
En
général, et outre ces cas très délicats, c'est
ainsi, "au pif", que certains rabbins de nos
jours autorisent telle ou telle chose alors que
d'autres rabbins l'interdisent. Chacun se pilote
"à vue de nez" (selon son intuition,
approximativement), et ainsi, compétent ou non,
à tort ou à raison, chacun entraîne ses adeptes
dans des décisions parfois inqualifiables. Le
judaïsme le demande ainsi. En effet, en règle
générale, le judaïsme demande de suivre "son
rabbin", celui de sa ville, celui de sa
communauté. Si l'un dit "vert", un autre peut
dire "rouge". Je prends un exemple
concret : certains rabbins autorisent le
lactose industriel (dans la composition d'un
chocolat, par exemple), d'autres rabbins
l'interdisent. Certains rabbins acceptent la
glycérine dans les dentifrices, bains de bouche,
etc., d'autres rabbins l'interdisent. Idem pour
la cigarette électronique : pour certains
rabbins la vapeur ne contient pas de glycérine
(donc, cigarette autorisée), pour d'autres
rabbins elle en contient et elle est avalée dans
la salive (donc, cigarette interdite). (Ces
exemples sont tirés du judaïsme dit
"consistorial" ou "orthodoxe", pas du judaïsme
dit "libéral". Et il y a aussi les branches
ultra orthodoxes, et les "hassidim", sans
oublier que les ashkénazes peuvent avoir des
rituels et règles plus ou moins différentes des
séfarades, et parmi ces deux dernières branches,
certains rabbins ont leurs propres commissions
de "cacheroute", pour le vin, la viande, etc.).
C'est
un constat, c'est ainsi, c'est la pluralité et
la division (à l'intérieur même du monde juif).
Des décisions et orientations sont prises "au
jugé" de chacun, "au pif", alors que la Tora est
une et devrait l'être pour tout Israël.
Ceci
ne signifie pas que je prends les rabbins pour
des attardés (idée souvent présente dans vos
propos). Mais, on ne peut nier ces
contradictions qui existent par manque de
méthode, par approximation, par manque de
précision, de cohésion, à cause aussi des égos
de certains, et d'autres facteurs encore.
Alors,
imaginez ma frayeur si les rabbins d'hier, et
surtout ceux d'aujourd'hui, devaient juger et se
prononcer sur des cas aussi graves que ceux qui
relèveraient (selon eux) d'une "loi du talion",
et, à fortiori, si une seule personne devait se
prononcer comme c'est le cas avec des
commissions de "cacheroute" "individuelles",
distinctes des autres commissions.
Si
leurs décisions étaient rendues avec compétence
et à raison", cela ne poserait pas de problème.
Mais, je doute fort que les Pharisiens et leurs
héritiers aient été dans ce schéma. Je vois
leurs dirigeants (Pharisiens) comme une
association de personnes opportunistes qu'un
pouvoir commun, des intérêts communs, ont
coalisées, soudées entre-elles par la raison que
vous avez exprimée : "il vaut mieux
exister et être fort avec ceux qui semblent être
les plus forts, plutôt que s'en distinguer et
s'isoler".
Il
en est de même de nos jours : des
institutions établies, existantes, avec des
structures, des financements et de nombreux
adeptes, sont préférées à ce qui est en
construction, trop faible pour être rejoint,
présente peu d'intérêt, ou qui n'existe pas
encore.
Ce n'est pas ainsi
que l'on obéit à Dieu, et ce n'est pas ainsi
que doit être guidé le peuple d'Israël. Ce
dernier, le peuple, a sa part de
responsabilité par son manque d'instruction
toraïque (ou toranique : relatif à la
Tora). Le peuple s'est laissé allé à ce manque
de connaissance du חומש
Pentateuque,
faisant aveuglément confiance aux guides
pharisiens, puis juifs. Le peuple a aussi sa
part de responsabilité pour les avoir sans
cesse défendus durant tant de siècles, les
maintenant ainsi en leur position.
Revenant
aux versets ressemblant à une "loi du talion",
pour mieux comprendre de telles lois (dites "du
talion"), il faut transporter sa pensée à
l'époque antique :
Avant
de telles lois, dans le peuple d'Israël et
d'autres peuples, il pouvait arriver que les
personnes se vengent ou se "rendent justice,
elles-mêmes". Ainsi, qui avait eu une dent
cassée lors d'une rixe pouvait se venger (seul,
ou avec sa famille) à disproportion. Par
exemple : en rouant de coups qui avait
causé une dent cassée, voire jusqu'à tuer cette
personne. La loi du plus fort était alors la
seule.
Des
lois comme celles dites "du talion" apportèrent
donc à la fois un cadre et un principe juridique
qui n'existaient pas encore, en posant aussi des
limites :
"On
ne tue pas pour une dent cassée", "on ne va pas
au delà d'une dent cassée pour une dent cassée".
Ce
principe se résume en quelques mots : "pas
de disproportion", ce qui encadre et limite ce
qui ne l'était pas avant l'énoncé de ces règles.
Selon
une traduction douteuse et répandue du
Lévitique, XIX, 18, la Tora demanderait de ne
pas "se venger". Le judaïsme ou certains
"commentateurs" (du passé et de nos jours)
voient en ce verset, ou d'autres similaires, une
sorte d'élévation vers le pardon, vers l'abandon
de la faute. C'est encore du domaine
interprétatif. Cette compréhension, cette
interprétation, signifieraient alors l'abandon
de toutes les fautes et en tous les cas, soit
l'impunité totale, ce qui laisse la porte
ouverte à tous les crimes, encourage même à
continuer ainsi, à recommencer. Ceci ne se peut
(car, ainsi pardonné, un criminel resterait donc
impuni) et ne correspond pas à ce qui est trouvé
ailleurs dans la Tora.
Ma lecture et ma
compréhension sont différentes des ces
interprétations. Le sens de ce verset ne
serait peut-être pas "ne te venge pas". Car,
"ne te venge pas" se dirait לא
תנקם "lo ténakèm". Or le
verset est écrit לא
תקם "lo tikom".
Peut-être manque t-il une lettre. S'il n'en
manque pas, le sens pourrait être "ne dresse
pas d'embûche (ou piège) à ton prochain". Il
ne s'agirait pas de menace physique. Car;
compte tenu des versets qui précèdent, du
contexte des idées, ce serait dans un cadre
social. Le sens serait peut-être, par
exemple : "ne fais rien en vue de
l'escroquer", "pas de piège, pas d'arnaque"
("et tu l'aimeras ainsi comme toi-même", suite
du verset). En résumé : "ne le piège
pas, comme tu n'aimerais pas être piégé".
Le sens pourrait
signifier encore "ne te dresse pas contre ton
prochain" ("et tu l'aimeras ainsi comme
toi-même", suite du verset). Ce sens pourrait
également être celui de la suite לא
תטר "lo titor". Elle
pourrait signifier "ne lui dresse pas
d'obstacle, ne l'empêche pas dans ses
réalisations" ("et tu l'aimeras ainsi comme
toi-même").
Ces
sens sont possibles, mais demandent encore à
être étudiés pour précision et confirmation.
En
résumé, le sens de "ne te venge pas" et surtout
l'interprétation qui a été donnée (élévation
vers le pardon) sont incertains, voire douteux.
Cependant,
même si ce verset signifie "ne te venge pas",
l'étude d'ensemble permet de retenir (avec moins
de doutes grâce à ma lecture sans
interprétation) que les versets concernant la
justice nous fournissent deux autres principes
juridiques, fondamentaux et très novateurs pour
l'époque. Ils sont à l'origine de ce qui se
pratique de nos jours et dans le monde :
1/
On ne se "venge" pas, on ne se rend pas justice
soi-même. Car, :
2/
Elle doit être rendue par des personnes
compétentes, des juges et des magistrats, en
application d'un commandement (Deutéronome, XVI,
18).
En
certains cas, voire tous, la justice doit même
être rendue par une assemblée, et non par un
seul juge. Le verset Nombres, XXXV, 12 l'indique
explicitement dans le cas d'un homicide.
Volontaire ou non, il doit être jugé par une
assemblée (une personne ne peut juger seule).
Parmi
les plus anciennes traces archéologiques
énonçant une "loi du talion", l'une d'elles
aurait environ 3700 ans (elle serait donc
antérieure à l'époque de Moïse, qui se situerait
il y a 3100 à 3300 ans). Cette trace
archéologique provient de la civilisation
babylonienne ("code d'Amourabi"). Mais, il
existe des différences notables entre la Tora et
ce code babylonien, pris pour comparaison. Par
exemple, dans ce code, si une maison s'effondre
et tue un fils de la famille des habitants, un
fils du constructeur ou de l'entrepreneur des
travaux doit être tué. La Tora l'interdit
(Deutéronome, XXIV, 16) :
"Les
pères ne doivent pas mourir à la place des
enfants, et les enfants ne doivent pas mourir à
la place des pères. Un homme mourra pour son
propre crime"
("crime",
"péché", "manquement" ou "faute grave", la
traduction est difficile).
Avec
la connaissance des lois du talion qui
s'exerçaient alentours (le code d'Amourabi dans
cet exemple), la raison probable de cet interdit
du Deutéronome est alors mieux appréhendée,
comprise. Ce verset prend alors une autre
dimension.
Dans
le même exemple (l'effondrement d'une habitation
et la mort d'un fils), que l'effondrement soit
accidentel (involontaire), ou qu'il soit
intentionnel (volontaire, prévu pour tuer une
famille ou quelqu'un), dans les deux cas le code
d'Amourabi demanderait la mort d'un fils du
constructeur (l'entrepreneur des travaux). C'est
ce qui fait le "talio", soit
"l'identique" : un fils est mort dans une
famille, un fils du constructeur doit mourir.
Pour
la Tora, en cas de mort accidentelle, le
constructeur ne doit pas être mis à mort, et
certainement pas son fils. Le constructeur doit
se rendre dans une "ville refuge" (Nombres,
chap. XXXV) où il sera jugé par une assemblée
(une seule personne ne peut rendre jugement). En
cette ville, une fois le cas jugé et la mort
reconnue accidentelle, le constructeur y sera
assigné à résidence : il ne pourra quitter
ce lieu (il y sera entièrement libre, mais dans
les limites de cette ville).
NB :
de nos jours il pourrait être emprisonné pour
négligence et/ou homicide involontaire. La Tora
n'énonce nulle part de peine d'emprisonnement.
Dans
cet exemple, la différence entre la Tora et
d'autres lois (dites "du talion") porte donc sur
la culpabilité. Cette différence est
extrêmement importante.
Les
"lois du talion"' (le code d'Amourabi en
l'occurrence) s'en préoccupent peu :
accident ou intention ne sont sont pas
distingués, et un innocent, le fils, serait tué,
alors que le constructeur resterait en vie même
s'il est coupable d'avoir tué
intentionnellement.
Dans
la Tora, pour qu'une peine de mort soit
prononcée, il faudrait démontrer, prouver, que
le constructeur a volontairement provoqué
l'effondrement afin de faire périr une personne
ou plusieurs. Il faudrait aussi qu'une ou
plusieurs personnes en soient mortes. Aucune
peine de mort ne pourrait être prononcée s'il
n'y a pas eu de mort, même si l'effondrement
était intentionnel (non accidentel).
En
résumé : pour la Tora, seuls les
coupables doivent être poursuivis et punis,
pas les innocents. Cet important principe de
justice, un principe fondamental, est à la base
de la justice exercée de nos jours dans de
nombreux états du monde.
En
conclusion, il ne faut confondre en une seule
toutes les lois qui ressemblent à une "loi du
talion". C'est pourtant ce que vous avez fait,
en amalgamant aussi un autre cas, pourtant
différent d'une "loi du talion" : "couper
la main d'une femme qui aurait saisi un homme
par ses testicules" (Deutéronome, XXV, 11,
"parties honteuses" en certaines traductions. Il
s'agirait des testicules). Ce verset étant un
autre sujet, en dehors d'une loi sur le principe
du "talio", "pareil", il est donc traité à part,
ci-dessous.
-
Jusqu'à présent, j'ai pris ce commandement comme
s'il émanait de Dieu, comme s'il était vraiment
un commandement. Mais, vous venez certainement
de le comprendre, j'ai depuis longtemps un doute
sur ce verset, un doute basé sur plusieurs
points. Votre correspondance m'a donné
l'occasion d'en écrire une partie.
1/
Vous aurez remarqué que, souvent, le texte
biblique s'exprime en disant par exemple :
"L’Éternel parla à Moïse en ces termes :
…". Puis, ces mots sont suivis d'instructions ou
de commandements. Or, dans le cas du
Deutéronome, nous ne trouvons pas toujours, pour
de nombreux commandements exprimés, la trace de
cette origine divine. Lorsque un commandement du
Deutéronome se retrouve ailleurs dans le
Pentateuque, alors il peut être ainsi "validé".
Par exemple (entre autres), l'interdiction de
consommer du sang se trouve en Lévitique, III,
17, et rappelée en Deutéronome, XII, 16. Mais,
dans le cas de ce commandement particulier
(Deutéronome, XXV, 11-12, "couper la main"), il
n'est retrouvé nulle part ailleurs, et son
origine divine n'est pas trouvée non plus.
2/ En ce verset מבשיו
"mévouchaïv" a été
compris et traduit par "ses parties
honteuses", mais ce sens ne peut être
confirmé. Car, en supprimant le possessif,
nous obtiendrions מבשים
"mévachim", un
pluriel qui ne pourrait se rapporter qu'aux
testicules. Mais, la Tora s'exprime
différemment et plus clairement en utilisant בשר
"bassar" pour
l'appareil génital (masculin ou féminin), et אבנים
"avanim" pour les
testicules (Exode, I, 16). Elle ne parle
jamais de "parties honteuses" en dehors de ce
verset, qui ne dit pas clairement quelles sont
ces parties "honteuses" (du contexte du verset
il s'agirait des testicules, mais sans ce
contexte il pourrait s'agir des fesses, des
seins, des testicules, voire tout autre chose.
Or, pour rappel, la Tora s'exprime plus
clairement, et sans parler de "honte").
L'expression
de ce verset interpelle donc un lecteur avisé.
Avant
de poursuivre, une conclusion s'impose
déjà : parce que nous ne pouvons comprendre
avec certitude, et compte tenu du point 1/ qui
précède (doute sur l'origine divine), l'ensemble
de ces deux points est déjà suffisant pour que
ce commandement ne puisse être appliqué.
Éclectique,
j'ai retenu ce principe du judaïsme (tout n'est
pas "à jeter" dans le judaïsme) : dans
le doute, on s'abstient. C'est
certainement ce qu'il faut faire devant un cas
aussi grave.
3/ Le mot וקצתה
"vékatsota" du
verset 12 a été traduit par "tu (lui)
couperas" (la main). Mais, "couper" se dirait
par le verbe לקצר
"liktsor", ce qui
donnerait וקצרת
"vékatsarta". Or,
dans le mot employé par le verset je lis la
racine du mot קץ
"kèts" soit "un
terme", "une fin", et non קצר
"kétsèr", la racine
du verbe "couper", "raccourcir".
Le
verset demanderait donc de "mettre fin", "mettre
un terme" à un tel comportement, et non de
"couper la main".
4/ Le verset ne
parle pas de יד
"yad" "main", mais
de כפה
"sa paume". "Couper
sa paume" ne semble pas être une expression,
une compréhension, un sens et une traduction
plausibles.
5/ Le verbe employé
est écrit avec un ה
"hé" à la fin
(verset 12, וקצתה
), ce qui ne se
justifie pas. La bonne orthographe serait וקצת
"vékatsota" sans
lettre ה
"hé" à la fin.
6/ L'expression לא
תחוס עינך diversement
traduite par "n'aie point de pitié", "ne
laisse point ton regard s'attendrir", "que ton
œil soit sans pitié", etc. n'est trouvée nulle
part ailleurs dans la Tora, mais seulement
dans le Deutéronome.
7/
Enfin, outre les aspects expressif et
orthographique, ce commandement est étrange en
sachant que la Tora interdit la mutilation d'un
animal (la castration des animaux est interdite,
Lévitique, XXII, 24 => ni bœufs, ni chapons,
ni hongres, etc.). Comment la Tora pourrait-elle
alors demander la mutilation d'un être
humain ?
Le
seul cas éventuellement possible serait celui
d'une femme qui aurait saisi les testicules d'un
homme au point de lui avoir volontairement causé
une infirmité. C'est ainsi que j'ai traité ce
commandement jusqu'ici. Mais, les nombreux
doutes qui l'entourent (cf. ce qui précède) ne
permettent pas de l'appliquer.
Vous
l'avez certainement compris, en dehors des
Pharisiens et du judaïsme, tous les autres ne
sont pas des abrutis.
Vous
l'avez bien exprimé, les Pharisiens étaient
approximatifs. La précision est préférable, elle
est même indispensable devant de tels versets et
cas.
Les
Pharisiens seraient selon vous à l'origine de la
compilation des textes bibliques. Je pense
qu'ils pourraient être à l'origine de ce verset
(mais pas de la compilation de la Bible). Ce
verset pourrait avoir été très mal rapporté,
très mal réécrit. Pire encore, il pourrait aussi
s'agir d'une totale pollution ou corruption
volontaire apportée au texte. Les raisons qui
précèdent étayent cette opinion (elle n'est pas
arbitraire de ma part).
-
Vous m'avez écrit aussi :
"Il
vaut mieux être vivant dans l'à peu près que
mort dans l'exactitude".
Le
judaïsme est peut-être existant dans son "à peu
près", mais il est mort depuis des siècles par
sa stérilité et son vide de Dieu.
Dieu n'est pas avec
le judaïsme. Je l'ai souvent écrit : si
les rabbins étaient de justes guides, Israël
ne serait plus en exil, une pensée prophétique
reprendrait, un Temple serait reconstruit, et
reviendrait aussi ce que le judaïsme appelle
la שכנה
"shékhina"
(présence divine). Or, deux mille ans de
pharisaïsme et de judaïsme n'ont apporté à
Israël qu'exil, persécutions et tourments,
jusqu'à notre époque.
-
Approximation plutôt qu'exactitude est une
préférence qui se détache dans votre
correspondance. Je ne partage pas cette opinion.
Un
cuisinier peut se permettre de travailler dans
l'approximation, bien que beaucoup d'entre eux
préfèrent l'exactitude, la pesée au gramme près,
afin de réussir leurs recettes et que les plats
aient toujours le même goût (sans variations).
Les
pâtissiers, les confiseurs, les chocolatiers, et
d'autres métiers, ne peuvent se passer
d'exactitude, au gramme près, au degré près,
sinon, le sucre caramélise, ou se cristallise,
etc.
Un
comptable travaille au centime près.
Un
gestionnaire, un contrôleur de gestion,
travaillent en milliers.
Le
budget d'un état peut s'établir en millions,
voire en milliards. Les centimes seraient dans
ce cas ridicules et ingérables.
Un
salaire est établi au centime près.
Si
vous étiez fiscalisé avec un impôt arrondi au
millier supérieur, vous en sentiriez davantage
la douleur, l'injustice.
Si
vous étiez fiscalisé sans règle mais par
approximation, "au pif", "à la tête du
contribuable", vous seriez scandalisé.
Etc.
En
bref, je me résume : chaque chose doit
avoir sa place, et une place doit être faite à
chaque chose. En conclusion :
L'approximation
ne doit être employée lorsqu'il faut être
précis,
et
la précision ne doit être employée lorsqu'il
faut être approximatif.
-
Vous m'avez écrit également :
"Si
la bible existe encore avec toutes ses bases ce
n'est QUE grâce aux pharisiens..."
Elle
aurait pu exister aussi avec les Sadducéens
écartés par les Pharisiens. Elle serait
peut-être moins polluée (cf. ce qui précède, et
mes écrits en général).
-
Vous me l'avez rappelé aussi : j'accepte la
compilation de Bible qui nous est parvenue.
Mais, je dois ajouter que je l'accepte faute
d'une autre source. Car, comment faire autrement
lorsqu'il n'y a rien d'autre ?
Cependant, encore
une fois, je lis l'ensemble et chaque détail
avec prudence, en tentant de distinguer ce qui
a pu être mal rapporté, jusqu'à volontairement
corrompu (je n'écarte pas cette hypothèse).
J'y travaille souvent en comparant les versets
les uns aux autres. Ce n'est pas ma seule
méthode. Dans ma page présentant l'israélisme,
j'ai émis quelques doutes à propos de
l'histoire de Samson telle qu'elle nous est
rapportée par cette Bible. L'histoire de
Samson n'est pas le seul exemple. Un autre,
que je n'avais pas eu le temps d'écrire
jusqu'ici, se trouve en livre des Juges, III,
17. Ce verset nous parle d'un homme "très
gros" en employant le mot בריא
(se prononce
"bari"). Or, ce mot signifie "santé", "bonne
santé", mais pas "gros". Il a été traduit par
"gros" pour correspondre au récit (et il y
correspond bien, je ne parle pas d'un problème
de traduction). Dans certains pays, en Afrique
du Nord par exemple, le mot "santé" est
employé pour dire "gros". Il s'agit d'une
ancienne croyance populaire qui amalgame
encore dans le langage d'aujourd'hui "gros" et
"santé", en pensant que les "gros" ont "bonne
santé" ou qu'il faut être "gros" pour être en
"bonne santé", ce qui est faux. Or, ce verset
m'interpelle en employant "santé" pour "gros".
Car, la Tora ne le ferait pas. Elle
emploierait שמן
(se prononce
"shamène") pour "gros" (exemple en
Deutéronome, XXXII, 15), et non בריא
"bari" "bonne
santé" comme c'est le cas. La Tora n'amalgame
pas "santé" et "gros" comme le font les
croyances populaires. Ce détail est pour moi
un indice. Il signifie que ce passage ne
serait pas d'inspiration divine comme la Tora,
mais un récit rapporté par une simple personne
de la population. Cette personne aurait laissé
sans le vouloir, et sans le savoir, cet indice
sur lequel historiens, universitaires,
chercheurs etc. seraient passés sans le
saisir, par méconnaissance des cultures et
croyances.
En
résumé : j'accepte donc la Bible telle
qu'elle est connue, parce je n'ai pas d'autre
choix. Mais, comme pour ces exemples, je tente
d'y voir plus clair en sachant qu'une part est
d'inspiration divine, et une autre ne l'est pas.
Je sais que la Bible peut être profondément
altérée par endroits, et des parties peuvent
manquer.
-
Concernant le choix et la compilation des textes
formant la Bible, l'ensemble le plus connu est
celui dit du "codex d'Alep" (un "codex" est un
livre formé de feuillets, de pages, ce qui le
différencie d'un assemblage roulé). Il aurait
été écrit vers l'an 920 de l'ère chrétienne.
Ceci ne signifie pas que le choix et la
compilation des écrits ont été faits à cette
époque. Ils auraient été faits à plusieurs
périodes, depuis la Grande Assemblée (ou Grand
Synode), soit depuis le cinquième siècle avant
l'ère chrétienne (selon les sources, cette
approximation peut se trouver entre 530 et 410
avant l'ère chrétienne). Cette époque est
antérieure à celle des Pharisiens. Ces derniers
n'auraient été qu'un maillon de la chaîne de la
"massorète", c'est à dire "la tradition", qu'il
faut comprendre par "transmission orale".
NB :
Le judaïsme ramène sans cesse à la "transmission
orale" en se prétendant être son seul
conservateur. Le judaïsme prétend aussi que nul
ne peut appréhender la Tora sans cette
transmission dont il serait l'unique détenteur
et garant (reformulation : nul ne pourrait
appréhender la Tora sans avoir été instruit par
un rabbin, soit par le judaïsme). C'est ainsi
que le judaïsme referme sans cesse ce cercle
vicieux. Dans ce cercle se trouvent toutes les
personnes qui acceptent cet "enseignement" et
que le judaïsme a donc intégrées. A l'extérieur
de ce cercle se trouvent toutes les autres
personnes, comme "interdites", "exclues" par le
judaïsme. Nous sommes donc tous des abrutis,
ignorants et égarés, pour le judaïsme,
incapables d'appréhender et comprendre la Tora
en dehors du judaïsme et ses "connaissances"
d'une "transmission orale".
Le
"codex d'Alep" est vraisemblablement un choix de
textes auquel le judaïsme a participé, au moins
en partie. Le choix aurait été fait selon ses
bases religieuses et selon la "transmission
orale" parvenue au judaïsme par ses
prédécesseurs (pharisiens et autres courants
moins connus).
En dehors des
textes retenus par le judaïsme et ses
prédécesseurs, il en existe d'autres, tels que
le ספר
היובלים "livre
des Jubilés". Cet exemple n'est pas dans la
Bible judaïque, mais il présente certainement
un intérêt quelconque (concernant cet exemple,
je n'ai pas encore eu la possibilité d'y
travailler).
Enfin,
dans votre courriel, revient souvent l'idée que
je prendrais les Juifs, leurs "sages", pour des
attardés. Je ne sais pas ce qui vous aurait fait
penser cela dans mes écrits. Nul ne m'a jamais
fait une telle remarque. Je dois donc préciser
que je ne prends personne pour un "attardé". Le
judaïsme a développé des techniques élaborées
(guématrie, "ètt bèsh" etc. dont je parle dans
mon livre) qui démontrent bien les capacités de
ceux qui les ont inventées, de même que les
capacités de ceux qui les emploient encore.
Malheureusement, le judaïsme s'est ainsi égaré,
éloigné de la Tora, avec ces techniques,
approches, etc. C'est un autre sujet.
Il
y a parmi les Juifs, comme chez tout le monde,
des intellectuels, des ignorants, des instruits,
des sincères envers Dieu (bien que dans l'erreur
du judaïsme), des hypocrites envers Dieu, des
ceci, des "pas ceci", des cela, des "pas cela",
etc. comme dans toutes les religions.
Je
ne prends pas les Juifs, ni les rabbins, ni
leurs auteurs, pour des attardés, en règle
générale, mais je peux réviser ma position pour
un individu si besoin est, qu'il soit juif ou
non.
Vous
m'avez adressé cette remarque, ou reproche, tout
en prenant vous-même les dirigeants juifs
(passés ou présents) pour des "attardés". Je
vous cite ci-dessous :
-
"C'est vrai qu'on pourrait le croire quand on
lit certains traités (et je vous assure que je
me pose la question pour certains "sages" du
Talmud encore maintenant, tant leur bêtise
m'effraie parfois)"
-
"Je vous l'accorde, les rabbins ont ajouté un
paquet de conneries"
Fin
de citations
C'est
même un énorme et effroyable "paquet de
conneries" qu'ils ont ajouté, sans parler de
leurs "successeurs" dérivés d'eux, le
christianisme et ses dérivés. C'est l'ensemble
des dites "grandes religions" qui est atteint.
Pour
moi, ces "sages" n'ont rien de sage. Ce sont de
dangereux inventeurs, comme tous ceux qui ont
inventé des religions, croyances et cultes, dans
le monde et de tous temps. Ces "sages" ont égaré
les Israélites, et les égarent encore.
Malgré
ces opinions que vous m'avez écrites (et que je
peux partager) vous souhaitez néanmoins
continuer dans le judaïsme ? Jusqu'après
votre mort vous le subiriez, pour vos propres
obsèques, physiquement, par le rituel funéraire
du judaïsme. Vous le subiriez encore plus tard,
lorsque pour votre mémoire on viendra dire et
lire "un paquet de conneries" sur votre tombe,
pour votre âme, selon le judaïsme.
Et
vos descendants ? Eux-aussi devraient-ils
subir le judaïsme, et l'ignorance de la
réalité ? Ou vivraient-ils dans
l'hypocrisie d'une foi en l'israélisme mais en
étant "officiellement" adeptes du
judaïsme ?
Et
Dieu ? Avez-vous pensé à Dieu ? Lui
plaît-il ou lui déplaît-il que l'on nage dans
toutes les "conneries" du judaïsme, et que
celles-ci prétendent le représenter, parler en
son nom, diriger son peuple. Je pense que cela
lui déplaît profondément. Je ne peux penser que
les interprétations, les inventions, etc. dites
en son nom pourraient lui plaire.
Je
n'allongerai pas davantage mes réponses à votre
courriel.
Pour
moi, le judaïsme, et même l'ensemble des
religions "judéo-chrétiennes" et tous leurs
dérivés, sont bons pour les musées, l'histoire
des religions, l'histoire de l'humanité en
général. Voir s'effondrer et mourir ces
religions pour que renaisse et vive la Tora, la
véritable Foi d'Israël, serait pour moi une
joie. J'espère le vivre, ne serait-ce qu'un peu.
Selon
vous l'avenir serait plutôt médiocre pour
l'israélisme, qui ne serait suivi que par
quelques intellectuels, à peine quelques
dizaines de personnes. A ce jour, compte tenu
des visites sur mon site, des questions et
réactions de soutien qui me parviennent, je ne
sais pas moi-même si le nombre des israélistes
et sympathisants se compte en dizaines ou en
centaines. Mais, ce n'est pas le nombre qui
compte. S'il comptait, alors le judaïsme serait
bien faible au regard des autres "grandes
religions". Ce n'est pas ainsi, par le nombre,
que se considère la question. Israël n'a pas été
choisi ainsi, par le nombre. Deutéronome, VII,
7 :
"Ce
n'est pas pour votre nombre, parmi tous les
peuples, que l’Éternel vous a désirés et
choisis, car vous êtes le moindre des peuples."
S'il
devait n'y avoir qu'un seul israéliste, je serai
celui la.
Actuellement,
il n'y a qu'un peu d'israélisme rétabli dans
quelques esprits. Mais, l'israélisme se propage
peu à peu, s'installe et revit, bien que les
"adhérents officiels" soient ceux d'une autre
religion, comme vous entendez l'être.
On
ne vient pas facilement, ni rapidement, à bout
de vingt siècles d'égarements, eux-mêmes partis
en plusieurs ramifications. Et, aller trop vite
ne serait pas assimilable par le public.
A
ce jour (juillet 2014), le moment n'est pas
encore venu de donner à l'israélisme une
existence "officielle", "enregistrée", "sur des
papiers", dans un pays ou un autre, et ce n'est
pas mon premier objectif. Car, ce n'est pas une
"existence officielle" que Dieu observera, mais
la réalité de nos actes, selon s'ils vont vers
lui ou s'ils dévient vers des inventions et
croyances débiles.
Encore
une fois, dans ce que vous m'avez écrit, vous
n'avez pas parlé de Dieu. Peut-être qu'à un
certain point (que j'ignore) le nombre ou
l'importance du retour vers Dieu, la Tora,
l'israélisme, déclencherait le retour manifeste
de Dieu ainsi qu'écrit en Zacharie, I, 3 :
"Revenez vers moi, et je reviendrai vers
vous".
Je
vous remercie encore, et sincèrement, pour votre
intérêt envers l'israélisme.
Hervé
Taïeb
(Juillet
2014)
Fin
des réponses apportées
|
|
|